Auteur : Cheryl Dyson

Je tiens à remercier chaudement cette auteur de nous avoir accordé la traduction de ces deux fictions (et oui, ça marche par paire). LSP et LSG (qui démarre et que vous verrez la semaine prochaine) s'entremêlent pour que l'ont puisse voir les deux côtés de l'histoire.
Merci aussi à Neko Suke, Gourmandizzz, Meiko, Jen Uchi, Mudkip et Angel06 qui nous ont aidés (et certaines aident toujours) à traduire cette fiction mais aussi à Myomysel, Chaimette, Perrine, Jayisha et Riingo-chu pour leurs corrections. Merci à tous, vous avez assurés sur cette partie.

Bref, encore une fois je tiens à préciser que nous ne sommes que des traducteurs, nous ne faisons pas l'histoire, nous ne changeons pas l'histoire, nous n'avons rien à voir avec le scénario, nous n'allons pas modifier quelque chose dans l'histoire qui vous embête. Par contre, nous allons transmettre les points positifs à l'auteur donc si vous le désirez, n'hésitez pas à la commenter ou aller directement sur la fiction originale pour le faire ^^

Pour ceux qui demandent après la suite de Life Renovation... ce n'est vraiment -mais vraiment- pas pour dans l'année. Cette fiction est juste énorme et réellement, sans traducteurs motivés, c'est très dur de la continuer (des chapitres pouvant atteindre 60p word par exemple). Donc, nous sommes dessus, promis, mais nous ne faisons malheureusement pas qu'elle. SI vous êtes intéressés, n'hésitez pas à aller sur le forum (lien dans le profil, si si), ne nous mettez pas votre mail via les review, le site ne les acceptent pas.

Bonne journée à vous.

Traducteur : Gourmandizzz

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Réunion

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Draco feuilleta le livre paresseusement et le remit ensuite sur l'étagère. Il parcourut les titres voisins et fronça les sourcils, irrité. Pourquoi se donnait-il seulement la peine de regarder ici ? Il devrait très probablement les ranger dans un ordre spécifique.

Un mouvement attira son attention et il se tourna pour voir un autre client de la librairie au milieu de l'allée. L'homme examinait attentivement une étagère remplie de livres avec la tête légèrement renversée vers l'arrière. Draco admira le profil de l'homme, pensant que cela faisait longtemps qu'il n'avait vu quelqu'un d'aussi délicieux. L'homme avait des traits exquis, le nez et la mâchoire droite, de belles pommettes, une gorge qui suppliait pour être embrassée et un corps fin et élancé qui semblait infiniment baisable, même partiellement caché par les robes sombres. Une tignasse épaisse de cheveux noirs ornait sa tête, lui donnant l'air de sortir du lit après une longue nuit de débauche.

Draco poussa un soupir de regrets. Quelqu'un d'aussi beau devait forcément être pris, probablement marié à une quelconque femme acariâtre qui n'avait pas la moindre idée sur la manière de garder un homme comme ça heureux. Pourtant, qui ne tente rien n'a rien, comme on dit. Draco se dirigea vers l'homme, silencieux comme une ombre, et se plaça derrière l'épaule du brun afin de poser une main contre l'étagère, piégeant partiellement sa proie. Ils avaient la même taille, nota le blond.

« Vous cherchez quelque chose en particulier ? » demanda-t-il d'une voix rauque.

L'homme se raidit légèrement, mais ne s'éloigna pas. « Euh… Non pas vraiment, je ne fais que regarder. »

Les yeux de Draco dérivèrent sur le livre puis revinrent se poser sur la nuque de l'homme. Le blond appréciait la façon dont les cheveux légèrement bouclés venaient toucher le col du jeune homme. Il avait très envie d'y mettre les doigts et d'en sentir la texture. Il avait toujours eu un faible pour les bruns. « Étudiant en Magie Archaïque, alors ? »

« J'aime faire des recherches sur les sorts obscurs. Vous ne savez jamais quand cela pourra vous être utile. » La voix de l'homme était aussi fascinante que le reste de sa personne – basse et presque sensuelle.

« Quelle coïncidence. J'ai une énorme bibliothèque remplie de livres sur les sorts sombres. » répondit Draco, sentant les cheveux de l'homme chatouiller doucement ses lèvres alors qu'il parlait. Il inspira le parfum enivrant émanant de lui – l'homme avait l'odeur de quelqu'un qui passait beaucoup de temps à l'extérieur, fouetté par le vent et un peu sauvage. Le blond voulait pencher la tête de l'homme sur le côté, goûter le cou pâle et se frayer un chemin plus bas à partir de là.

« Vous travaillez ici ? » Le brun posa cette question et se retourna, toujours partiellement piégé par le bras de Draco. Leurs yeux se rencontrèrent et Draco nota avec surprise que ses yeux avaient une couleur verte tout à fait choquante, couleur qu'il n'avait pas vue depuis -

« Malfoy ? » demanda brusquement l'homme.

Draco recula jusqu'à ce que son cul frappe l'étagère opposée. Il resta bouche bée devant l'homme aux cheveux noirs.

« Potter ? » répondit-il avec le même ton choqué.

Les deux hommes s'observèrent. Combien de temps avait passé ? Dix ans ? Douze ? Et où diable étaient ces stupides lunettes que l'Élu portait habituellement ? Les cheveux, qui couvraient son front et touchaient ses épais cils noirs, cachaient efficacement la célèbre cicatrice.

« Tu sembles… différent. » dit Draco, luttant pour garder une certaine normalité dans un monde soudainement devenu fou. Il avait essayé de séduire Harry-foutu-Potter !

Potter acquiesça. « Je n'ai plus besoin de lunettes désormais. Ste Mangouste a créé un sort qui les rend inutiles. »

Draco se maudit. Comment avait-il pu ne pas savoir que c'était Potter ? Cela aurait dû être évident rien qu'avec les cheveux. Et bien sûr qu'il était fin, cet imbécile était un foutu Auror, toujours le Golden Boy du Ministère, bien qu'il ne soit plus un garçon. Pas le moins du monde, pensa Draco, parcourant des yeux la forme tendue du brun.

Les yeux verts se plissèrent et l'Élu se redressa. « Essayais-tu de - ? » demanda Potter qui secoua ensuite la tête brusquement. « Non, peu importe. » Il se retourna et commença à s'éloigner.

« J'essayais quoi, Potter ? » exigea le blond.

« Je t'ai dit de ne pas y faire attention, Malfoy, » répondit le brun en continuant de marcher vers l'avant du magasin. Draco sentit un éclat de colère familier. Merde, si seulement Potter avait perdu sa capacité à lui faire voir rouge ! Il poursuivit le Gryffondor.

« Tu fuis, Potter ? » railla l'ex Serpentard alors qu'ils atteignaient la fin des étagères et entraient dans un petit coin salon flanqué de fenêtres d'alcôve.

« Recule, Malfoy ! » grogna l'Auror. Draco prit un air décidé et attrapa l'épaule de Potter. Il retourna le Gryffondor, furieux sans vraiment savoir pourquoi. Il agrippa le devant de la robe du brun à deux mains et le poussa contre l'extrémité d'une étagère. Plusieurs volumes tombèrent sous le choc.

Le blond se pencha près de Potter jusqu'à ce que ses lèvres effleurent le doux lobe de l'oreille de l'Élu. « Oui, Potter, j'essayais de te mettre dans mon lit, » dit Draco doucement. « Parce que tu sembles ne pas avoir été correctement baisé depuis très longtemps… voire jamais. »

Il se recula et nota avec satisfaction que les yeux de Potter étaient étroitement fermés et qu'il y avait une distincte irrégularité dans sa respiration. Le Gryffondor leva les mains et poussa durement la poitrine de Draco. Il trébucha en arrière et rencontra le regard furieux du Golden Boy avec un petit sourire rempli de défi.

Le blond remarqua soudainement Scorpius et un autre garçon parlant tranquillement assis sur des sièges près d'une fenêtre. Les enfants avaient été témoin de l'échange, quelque chose que Draco n'aurait jamais permis en temps normal. Bien sûr, rien impliquant Potter ne semblait pouvoir être qualifié "de circonstances normales".

« Scorpius, » dit brusquement Draco, « Viens. »

Sans un autre coup d'œil au brun, l'ex Serpentard sortit rapidement de la librairie, Scorpius traînant docilement derrière lui.

Draco arpentait la bibliothèque Malfoy de la fenêtre à la cheminée puis recommençait. Scorpius l'observait curieusement. Draco se força à respirer profondément et à se détendre. Il sourit à son fils blond.

« Ainsi… tu sembles t'être fait un ami, » commenta Draco.

Scorpius haussa les épaules. « Peut-être. Son nom est Albus. »

Draco recula puis se réprimanda. Bordel de merde, pourquoi permettait-il toujours à Harry Potter de l'affecter ? Bien sûr, c'était la première fois qu'il avait dû vaincre son désir à cause du Gryffondor…

« Albus Potter ? » demanda calmement Draco.

« Il n'a pas mentionné son nom de famille. Qui était cet homme ? »

« Son nom est Harry Potter. Je suis sûr que tu entendras parler de lui une fois arrivé à Poudlard. » le blond eut le plaisir de constater que son ton ne sonnait pas le moins du monde sarcastique. « Va maintenant, Scorpius. J'ai des recherches à faire. »

Scorpius acquiesça solennellement et sortit sans un mot. Draco le regarda un moment, se demandant soudainement si son fils ne passait pas trop de temps seul. Le blond se souvenait s'être senti terriblement seul lorsqu'il était enfant. Était-il condamné à faire les mêmes erreurs que ses parents avaient faites ? Gardait-il Scorpius piégé dans ce mausolée seul trop souvent ? Draco se précipita vers la porte et appela son fils pâle. Le garçon se retourna.

« Voudrais-tu aller à Paris ce soir ? Nous dînerons et trouverons quelque chose d'intéressant à faire après. »

Le sourire lumineux sur le visage de son fils fit s'appuyer Draco contre l'embrasure de la porte pendant un instant, presque triomphant, avec adoration et fierté. Martinique était une salope vicieuse, mais elle lui avait donné Scorpius. Pour cela, il paierait volontiers ses factures et supporterait ses habitudes complaisantes.

Il s'interrogea vaguement sur les allées et venues de sa femme et retourna ensuite à la bibliothèque. Il jeta un sort rapide à l'armoire contenant ses exemplaires de la Gazette du Sorcier archivés.

« Montrez-moi chaque publication avec un article concernant Harry Potter sur les… trois dernières années. »

Draco fut épouvanté face à la taille de la pile de papiers qui volèrent jusqu'à se poser sur son bureau.

« Le célèbre Harry Potter, » murmura-t-il en s'asseyant. Il souleva le volume le plus récent de la pile. « Voyons voir ce que tu as fait récemment. »

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Traquer Harry Potter

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Il fallut quatre mois à Draco pour se rendre compte qu'il traquait Harry Potter et trois autres mois pour admettre qu'il était obsédé par lui. Dès qu'il l'accepta comme un fait, il trouva plus facile d'acquérir des informations sur l'Auror, probablement parce qu'il ne se battait plus avec lui-même à chaque pas. Il apprit tout ce qu'il devait connaître sur la vie publique de l'Élu, même si il en connaissait déjà la majorité. Potter était, bien sûr, marié avec son amour d'enfance, Ginevra Weasley. Ils avaient trois enfants, James, Albus et Lily. Entre deux accouchements, Ginny jouait au Quidditch et travaillait à temps partiel au magasin Farces pour sorciers facétieux des Weasley sur le Chemin de Traverse. Elle n'avait plus joué au Quidditch du tout durant les deux dernières années, prétextant une vieille blessure pour raison de sa retraite. Draco soupçonnait qu'elle ne fut tout simplement pas assez bonne pour se maintenir au niveau des jeunes joueurs.

Harry Potter travaillait au Ministère depuis son départ de Poudlard, traquant d'abord les anciens Mangemorts et corrigeant finalement d'autres types de maux pour le Ministère. Il était passé par une succession de partenaires, Ron Weasley étant l'un d'eux, jusqu'à ce que Weasley quitte le Département des Aurors et accepte un poste dans le Département de la Coopération Magique Internationale. La raison officielle notée pour ce changement était que sa femme, la très estimée Hermione Granger, avait préféré qu'il prenne un travail moins dangereux après la naissance de leur premier enfant, Rose. Draco pensait qu'il était beaucoup plus probable que la Belette ait finalement réalisé qu'il ne serait jamais à la hauteur de Potter et ait finalement arrêté d'essayer.

Granger, bien sûr, travaillait au Département de la Justice Magique et passait énormément de temps à enquêter sur Draco dans l'espoir vain de trouver quelque chose d'illégal. Malheureusement pour Granger, elle serait toujours plusieurs pas derrière lui, particulièrement sans la chance de Potter pour guider ses pas.

Le brun était extrêmement dévoué, tant à sa famille qu'à sa carrière, et était universellement aimé par tous. Draco grogna. Ainsi conclut-il ses recherches sur le personnage public qu'était Harry Potter.

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La vie privée de l'Élu était plus difficile à découvrir.

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Scorpius s'était métamorphosé en un véritable Malfoy, arrangeant furtivement des rencontres avec son nouvel ami, Albus Potter. Draco avait intercepté plusieurs hiboux du jeune Potter et avait volontairement accepté les demandes de Scorpius d'aller au Chemin de Traverse pour des raisons diverses. C'était bon pour le garçon d'avoir un ami, même si cet ami avait une ressemblance inconfortable avec son père. Il renforçait également la confiance de Scorpius à penser qu'il manœuvrait Draco pour parvenir à ses propres fins.

Le blond était réticent à soutirer des informations à son propre fils, particulièrement quand il feignait de ne pas connaître Albus Potter, mais il était diablement curieux de connaître l'état des affaires personnelles de Harry Potter. Draco ne pouvait même pas comploter correctement jusqu'à ce qu'il ait la réponse à cette question particulière.

La réponse au dilemme de Draco parvint au Manoir pour le dîner de Noël. Draco avait rencontré le jeune homme à plusieurs reprises auparavant mais n'avait jamais eu beaucoup d'occasions de se servir de lui jusqu'à présent. Narcissa Malfoy avait repris contact avec sa sœur, Andromeda. Il avait fallu plusieurs années après la guerre et des mois après la mort de Lucius, pour que la solitude de Narcissa devienne presque écrasante. La présence de Scorpius aidait et Narcissa était beaucoup plus proche d'une mère pour le garçon que Martinique, mais elle avait besoin de compagnie féminine.

Draco avait été surpris quand sa tante Andromeda était apparue au Manoir une après-midi, mais elle avait semblé être aussi blessée que Narcissa. Finalement, les deux femmes étaient devenues presque inséparables. Andromeda Tonks était une visiteuse fréquente du Manoir depuis ces jours-là. La présence de Teddy Lupin était beaucoup plus rare.

« Cousin Ted, » commença Draco en guidant l'adolescent vers la bibliothèque après le dîner. « Tu es assez proche des Potter, n'est-ce pas ? »

Teddy le regarda avec méfiance et se gratta la tête pensivement à l'aide d'un doigt. Ses cheveux étaient blond platine, ce que Draco jugeait plutôt inhabituel compte tenu du fait que son père avait des cheveux bruns.

« Bien sûr, » répondit finalement le garçon. Draco sourit. Lupin était presque aussi prudent qu'un Malfoy.

« Tu finis Poudlard l'année prochaine, c'est exact ? As-tu réfléchi à ton choix de carrière ? »

Teddy s'assit rapidement et ses yeux bruns s'éclairèrent. « Je veux être Auror, comme ma maman. »

Draco hocha la tête pensivement et se demanda de combien ce désir était dû à l'inspiration de Potter. « Peut-être que l'influence de Harry Potter peut t'y aider, non ? »

Teddy secoua la tête. « Oh non. Oncle Harry ne ferait jamais ça. Il dit que nous devons trouver notre voie. » Teddy rougit. « Cependant, il m'a appris quelques sorts avancés, il dit que le Professeur Lovegood est un bon professeur, mais qu'elle n'enseigne pas toujours des choses qui seront utiles dans le monde réel. »

Draco ravala plusieurs commentaires désobligeants et réussit à ne rien dire. Luna Lovegood enseignant la Défense Contre les Forces du Mal était un acte qui défiait sûrement les lois de la nature. Heureusement, Scorpius recevait une formation abondante dans ce domaine particulier, ici, à la maison.

Draco secoua la tête tristement. « Quel dommage. Si je travaillais au Ministère, j'utiliserais certainement n'importe quels moyens nécessaires pour t'aider. »

Teddy sourit. « Merci, cousin Draco. Je devrais pouvoir me débrouiller tout seul. Bien sûr, je dois toujours finir l'école et passer ensuite les examens d'Auror. » Un air consterné traversa le visage de l'adolescent. « J'espère juste que Victoire m'attendra pour avoir un travail. Je ne pourrai pas acheter une maison ou quoi que ce soit jusque-là … »

« Ta petite amie ? » demanda Draco, bien qu'il sache déjà que Teddy Lupin et Victoire Weasley formaient un couple. C'était le cas depuis l'enfance, apparemment. Draco avait vu la fille de Bill Weasley plusieurs fois. Victoire était une vraie beauté, tenant heureusement son apparence de sa mère française plutôt que de son père roux, bien que Bill Weasley ait été très beau dans sa jeunesse.

Draco se redressa dans son fauteuil, comme soudainement inspiré par une pensée. « Voudrais-tu travailler pour moi ? » demanda-t-il. Teddy cligna des yeux.

« Mais… je… » Il prit une grande inspiration. « Merci, cousin, mais je veux vraiment essayer d'obtenir un poste d'Auror. »

Draco eut un petit rire. « Tu peux toujours le faire, bien sûr. Je voulais dire tout de suite. Tu peux faire des petits boulots pour moi et je te payerai. Tu pourrais commencer à économiser pour cette maison plus tôt. »

Le jeune Lupin battit des pieds. « Vraiment ? Quel genre de petits boulots ? Bien sûr je travaillerai pour vous, tant que ce n'est pas illégal. J'ai entendu tatie Hermione bavarder sur vous une fois ou deux… » Teddy rougit.

Draco repoussa ses commentaires. « Les courses, surtout. N'aies pas peur, je te tiendrai occupé. Tu peux travailler pour moi ici pendant tes vacances et aussi pendant l'été. J'exigerai que tu sois ici trois jours par semaine pendant l'été et probablement plus. »

Ils discutèrent du salaire et autres futilités et, quand Teddy partit, Draco s'assit avec satisfaction. Il venait d'acheter un informateur.

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File d'attente pour le Quidditch.

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Draco vit Harry Potter plusieurs fois après l'incident de la librairie, mais toujours à distance. Il se demanda si Potter l'évitait intentionnellement et décida que c'était probable. Peu importait combien de fois Draco voyait l'Auror, le brun ne semblait jamais le voir. Une remarquable exception eut lieu à la Coupe du monde de Quidditch, l'été avant que Scorpius ne doive commencer l'école.

Draco était assis dans une tribune plus haute que celle de Potter, qui était dans les meilleures places au bord du terrain près du Ministre Shacklebolt. Encore la célébrité, ricana Draco pour lui-même. Il observa alternativement le jeu et Harry Potter, ajoutant à sa liste mentale des informations sur l'Auror.

Teddy était une source d'informations précieuse, mais il tendait vers un silence taciturne en réponse aux questions en rapport avec les relations personnelles de Potter. Draco connaissait presque tout ce qu'il y avait à savoir du passé du brun, mais son présent restait un mystère.

Draco réalisa qu'il aurait dû chercher Potter dans un cadre public – pas qu'une telle occasion se présente souvent d'elle-même. La vie sociale de Potter semblait tourner autour du Ministère et de ses enfants, excluant tout autre chose. C'était un tel gaspillage.

Observer Potter avec sa famille était instructif. Il n'était pas assis à côté de sa femme ; leur jeune fille aux cheveux auburn était assise entre eux. La copie de Potter – Albus l'ami de Scorpius – était assis de l'autre côté du père et du frère aîné, dont les cheveux étaient brun foncé. Toute la collection, mais au moins les garçons avait été épargnés par la carte de visite Weasley.

Draco remarqua qu'il n'y avait aucun contact entre les adultes Potter – ils ne se tenaient pas la main, ne s'effleuraient pas les épaules, aucun contact rapide pour attirer l'attention sur quelque chose sur le terrain. Ils auraient pu être de parfaits étrangers à la manière dont ils interagissaient. Intéressant, considérant le fait qu'ils étaient censés être amoureux. Draco jeta un coup d'œil sur sa propre femme, assise de l'autre côté de Scorpius. Draco sourit alors qu'il reconnaissait qu'il ne toucherait pas Martinique pour tous les Gallions de la chambre forte de Potter. Il l'avait déjà fait une fois ; il réprima un frisson à ce souvenir.

Les yeux verts glacés de Martinique glissèrent vers lui et elle colla un faux sourire sur ses belles lèvres. Elle méprisait le Quidditch, mais son contrat avec Draco exigeait qu'elle assiste à un minimum de quatre événements publics avec lui par an. Elle pouvait ainsi jouer le rôle de la femme parfaite et de la mère dévouée. Il valait mieux pour elle, vu ce que Draco la payait.

Draco la quitta des yeux pour observer Potter à nouveau. L'Auror se leva – seul – et se dirigea vers l'extérieur, probablement à la recherche des toilettes. Le blond se leva pour le suivre.

La queue pour l'utilisation des sanitaires était assez longue – c'était la Coupe du monde après tout, et le temps était assez agréable pour assurer une fréquentation record. Draco manœuvra jusqu'à ce qu'il se tienne juste derrière Harry Potter.

Il se pencha légèrement sur l'Auror et toucha de ses lèvres le dos de l'oreille du brun.

« Tu t'amuses, Potter ? » demanda-t-il et il supprima un ricanement quand l'Auror se raidit.

« Malfoy, » répondit poliment Potter, et il essaya de s'écarter sans rentrer dans le type devant lui. « Oui, je passe un bon moment. Et toi ? »

Draco s'avança. Il le toucha autant de fois qu'il pouvait et sentit le parfum des cheveux de Potter.

« Je m'amuse maintenant, » ronronna Draco. Sa main passa entre eux pour se poser doucement sur le bas du dos de Potter. Il avait admiré ce dos alors que le jeu progressait et estimait qu'il était juste qu'il puisse être autorisé à le toucher en signe d'hommage.

Potter ressentait évidemment le contraire, mais il était piégé.

« Qu'est-ce que tu fais ? » grogna-t-il.

Les doigts de Draco étaient écartés et courbés sur la chair couverte seulement par un fin t-shirt moldu. Draco n'avait jamais été un fan des vêtements moldus mais, maintenant, il en voyait le mérite dans une saccade rapide qui exposerait la peau chaude de Potter à la main chercheuse de Draco. Et le jean moulant ce cul étonnant… Merde, Draco devenait dur.

« Pas été touché depuis un moment, Potter ? »

L'Auror se retourna avec colère, espérant évidemment déloger la main de Draco, mais le mouvement eut l'effet inverse. La paume de Draco resta fixée au brun et finit pressée contre le ventre plat à la place. Les yeux verts s'élargirent et Draco se dit qu'ils étaient tellement plus brillants et plus sombres que ceux de Martinique. Il se demanda si c'étaient les lentilles de Potter qui rendaient son regard si grand et sauvage.

« Je croyais que tu ne portais plus de lunettes, » fit remarquer Draco et la question sembla faire oublier à Potter toute remarque qu'il avait voulu faire. L'Auror regarda autour de lui, se rappelant probablement qu'il était une célébrité. Personne dans la foule grouillante autour de lui ne lui prêtait attention, allant chercher des casse-croûtes et des boissons, ou se soulager avant de repartir précipitamment vers le match.

« Je les porte pour les interventions publiques, » dit Potter. « Elles sont commerciales. »

Draco ricana, bien qu'il n'ait pas voulu. « Les soucis de la célébrité, » dit-il d'une voix traînante. Ça démangeait ses doigts de descendre plus bas sous la ceinture de Potter, mais il savait qu'une telle action lui vaudrait de recevoir un maléfice inconsidéré.

Les yeux de Potter se plissèrent. « Je ne te trouve pas du tout amusant, Malfoy, » lâcha-t-il. « Vire ta main de moi. »

« Tu ne me connais pas tout simplement, Potter, » répondit doucement Draco. « Je suis très amusant. » Ses doigts montèrent légèrement sur la chemise du brun, souhaitant qu'ils puissent faire disparaître la matière. Ça pourrait peut-être valoir un sort ou deux.

« Je ne veux pas te connaître, Malfoy. Maintenant va te faire foutre. »

Avec cela, Potter quitta la file d'attente et piétina à travers la foule. L'Auror ignora Draco pour le reste de la Coupe du monde et disparut avec sa famille immédiatement après.

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Yeah, le premier chapitre de cette partie de la fiction, j'espère que ça vous intéressera, on va découvrir des trucs sympa avec ce point de vue, je ne vous dis que ça ;).

A dans deux semaines pour les adultes :D