Je vous présente ma deuxième fiction sur le fandom Harry Potter. Je l'ai écrite en un mois à peine, l'inspiration fusant ! C'était à la base un O-S mais face à la taille du texte, j'ai été obligée de couper en deux pour que cela soit plus simple de la lire.

Donc la coupure est un peu brutale et la reprise dans la deuxième partie un peu spéciale, je m'en excuse d'avance.

En espérant que cette fiction vous plaise.

Bonne lecture !

(PS : L'utilisation de l'italique est pour l'usage de sorts spécifiques à l'univers d'Harry Potter ainsi que pour les conversations en Fouchelangue.)


Le Fils de la Terre

Première Partie

- Fils de la Terre ! Fils de la Terre ! Cria Firenze dans la forêt, cherchant depuis déjà un moment.

Le centaure continua de crier en parcourant la forêt interdite, cherchant entre la végétation une chevelure blonde éclatante ou n'importe quel pelage d'un beige éclatant. Il avait vraiment de la chance que le fils de la Terre soit le seul à avoir une telle couleur de cheveux, il était beaucoup plus facile de le retrouver quand l'enfant partait se promener.

Le problème cette fois-ci était qu'il ne pouvait pas attendre que l'enfant revienne de lui-même, ils avaient un horaire à respecter. Et en regardant la position du soleil dans le ciel, il accéléra sa recherche, le temps lui manquait.

- Fils de la Terre ! Nous devons partir maintenant ! L'heure approche ! Montres-toi ! Cria une énième fois Firenze, désespéré de le trouver à temps.

Et alors qu'il allait l'appeler une nouvelle fois, il entendit un hennissement venant d'un peu plus loin, un hennissement qu'il reconnaîtrait entre mille. Il alla alors jusqu'à l'origine du son et trouva, enfin, celui qu'il appelait le fils de la Terre.

Au milieu d'une prairie se trouvait un clan de licorne qui jouait au soleil. La blancheur de leur pelage rayonnait sous les rayons de l'astre et faisait ressortir leur côté magique de toute sa puissance, les faisant paraître irréelles.

Il y avait quelques adultes qui se reposaient dans l'herbe ou broutaient tranquillement tandis que les plus jeunes gambadaient joyeusement, se bousculant gentiment en poussant des hennissements de bonheur. Et se trouvait parmi eux, une magnifique licorne au pelage beige dont la couleur brillait encore plus que les autres, elle paraissait encore plus pure, plus éblouissante de beauté, la magie tourbillonnant autour d'elle en de douces vagues.

Firenze sourit devant ce spectacle puis décidant qu'il ne pouvait attendre plus longtemps, se dirigea droit vers le fils de la Terre, terrifiant de part sa nature de centaure le clan de licorne qui s'enfuit rapidement, disparaissant entre les arbres de la forêt interdite.

Le fils de la Terre se tourna alors vers lui, lui envoyant un regard noir en poussant un hennissement mécontent.

- Fils de la Terre, il est l'heure. Tu dois partir accomplir ton destin maintenant. Reprends forme humaine et vas.

Et sous les yeux du centaure, la licorne se métamorphosa doucement, prenant forme d'un magnifique jeune homme. Blond aux yeux bleus, d'une taille respectable d'un mètre soixante-quinze, le port altier et la peau claire, celui nommé le fils de la Terre était incontestablement très beau. Sous le soleil, ses cheveux blonds qui lui arrivaient jusqu'en bas du dos étaient presque blanc, sa peau pâle brillait, il semblait irréel et un halo d'une pureté sans égal l'entourait.

Le jeune homme repoussa quelques mèches gênantes dans son dos puis avec une moue ennuyée se tourna vers Firenze.

- Je suis vraiment obligé ? J'aime tellement vivre dans la forêt, jouer avec les licornes, calmer les loups-garous les nuits de pleine lune, aller avec les hippogriffes faire une balade dans les airs et d'autres choses. Je ne veux pas vivre enfermé entre quatre murs.

- C'est ta destinée fils de la Terre, tu l'avais accepté, tu te dois de l'accomplir. De plus, tu sais pourtant parfaitement qu'une prophétie ne peut que s'accomplir et qu'il est impossible de l'ignorer, tôt ou tard elle te rattrapera. Autant être bien préparé pour ce qu'il va bientôt arriver. Lui rétorqua le centaure, d'une voix docte.

- Oui je sais Firenze... Tu me l'as toi-même appris pendant mes cours de divination, je ne suis pas totalement ignare. Oh, je me demandais justement ! Quand je serais dans cette école, tu y enseigneras aussi, de ce fait, je pourrais venir te voir, n'est-ce pas ? Demanda le blond avec espoir, les yeux brillants.

- Je suppose que oui... Mais tu devras te montrer très discret, je ne préfère pas que les élèves croient que les centaures aiment les humains, ce n'est absolument pas le cas. Déclara Firenze après un temps d'hésitation.

- Génial ! S'écria le blond en sautillant de joie pour juste après s'arrêter net et questionner d'une petite voix. Et... Et je pourrais retourner dans la forêt de temps à autres ? Je ne veux pas laisser mes amis trop longtemps.

- Je dois t'avouer qu'il est préférable que tu n'y ailles pas. Cependant je sais pertinemment que tu ne pourras pas t'en empêcher alors je te conseille d'y aller la nuit et de ne pas te faire voir. Fais-toi plus discret que jamais comme tu sais si bien le faire. Lui répondit en souriant tendrement le centaure en le voyant soupirer de soulagement.

- Merci ! Alors allons-y avant que je n'arrives trop tard pour utiliser ce moyen de transport appelé train, il faut aussi que j'aille récupérer mes affaires.

- Bien. Et quand tu rencontreras des humains, tâches de ne pas oublier ton nom d'emprunt.

- Je sais. J'essayerais de me souvenir que je m'appelles maintenant Denzil Miller mais bon, de toute manière, ce n'est pas comme si j'avais vraiment un nom à la base... Finit en riant un peu jaune le blond avant de se transformer en licorne et de partir au galop.

Effectivement, celui qui était appelé le fils de la Terre avait été choisi pour accomplir une tâche difficile, son destin avait été scellé le jour de sa naissance quand une prophétie avait été prononcée. La magie elle-même avait fait son choix et un jour, l'enfant, âgé alors seulement d'un an était apparu au milieu du camp des centaures, en pleine nuit, dans la forêt interdite.

Les centaures, fiers de leur capacité quant à pouvoir interpréter l'avenir dans les étoiles, étaient déjà au courant de ce qui allait se passer. Ils étaient donc totalement préparés à l'arrivée de l'enfant. C'est ainsi que débarqua ce petit bambin blond dont ils ne connaissaient ni le nom, ni l'origine.

Et les centaures qui n'aimaient pourtant pas les humains, s'attachèrent rapidement au petit blond qu'ils se mirent à appeler ''le fils de la Terre''. On pourrait même dire qu'ils l'adoraient, de part les pouvoirs qu'il possédait et de part l'affection évidente qu'il arrivait à faire ressentir à chaque animal ou créature qu'il croisait.

C'est ainsi que se passa l'enfance de ''Denzil Miller'', élevé dans la forêt interdite, entouré d'amour, d'amitié. Il y a passa quinze années dans la joie et la bonne humeur, totalement inconscient de ce qu'il se passait dans le monde autour de lui.

Enfin, jusqu'à cette année, l'année de ses seize ans où il allait intégrer la plus grande école de magie de Grande-Bretagne pour accomplir son destin, Poudlard.

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Arrivé sur le quai 9¾ après y avoir transplané, Denzil se dirigea rapidement vers le train du nom de ''Poudlard Express'' et s'installa à toute vitesse dans un compartiment. Il s'assit avec élégance sur la banquette, ramena sa longue tresse sur son torse puis s'accouda à la fenêtre, posant sa tête sur sa main pour observer les gens sur le quai.

Cela impressionnait vraiment le blond de voir autant d'humains concentré dans un même endroit étant donné qu'il avait passé son enfance dans une forêt. Aujourd'hui n'était que la deuxième fois qu'il voyait une telle concentration de sorciers, l'autre fois étant quand il était allé acheter ses fournitures scolaires au chemin de Traverse. Toutefois, il avait intérêt de s'y habituer rapidement parce que dans l'école il y aurait sûrement autant de monde, partout, tout le temps. Apparemment, il allait même devoir partager sa chambre avec d'autres élèves.

Il attendit encore une petite demi-heure avant que tous les élèves soient montés dans le train et que ce dernier ne démarre.

Le trajet jusqu'à Poudlard semblait interminable à Denzil, il avait vraiment l'impression qu'il n'avançait pas et qu'il allait rester enfermé dans cette boîte en ferraille jusqu'à la fin des temps. Il commençait lentement mais sûrement à manquer d'air et il avait besoin de toute urgence de sortir d'ici.

Il regarda vite fait dans le couloir qu'il n'y avait personne pour le voir puis s'échina à ouvrir la petite fenêtre de son compartiment. Quand ce fut fait il se transforma en oiseau et prit son envol.

Être enfin dehors, dans les airs, le vent lissant ses plumes était formidable, il fit plusieurs pirouettes puis se décida à suivre quand même le train de près, peut-être même de regarder dans les autres compartiments pour récupérer quelques informations.

Denzil longea alors le train sur toute sa longueur, observant les adolescents interagirent les uns avec les autres mais trouvant que ça ne servait pas à grand chose, il voulut rentrer dans sa cabine. Cependant arrivé à la fenêtre, il la trouva fermée. En fait, d'autres élèves s'étaient installés à sa place. Il pesta un court instant avec de trouver une autre fenêtre ouverte dans le couloir, par laquelle il se faufilant discrètement. Reprenant forme humaine, il se dirigea vers son compartiment, juste avant d'entrer, il se recoiffa rapidement, prit une grande inspiration et poussa la porte.

Trois têtes se tournèrent immédiatement dans sa direction et à son grand désarroi, Denzil sentit une légère rougeur lui monter aux joues, il n'avait jamais véritablement parlé avec des humains et cela le mettait extrêmement mal à l'aise.

Finalement, resté bloqué à la porte depuis un moment, ce fut une jeune fille brune qui prit la parole.

- Est-ce que tu es Denzil Miller ? Le questionna-t-elle doucement.

- Oui. Répondit-il d'une petite voix qu'il ne se connaissait pas.

- On est désolé, on s'est permis de s'installer ici, il n'y avait plus de place ailleurs et comme tu n'étais pas là.

- Ah... Euh... C'est pas grave. Conclut-il en s'asseyant sur la banquette.

Une lourd silence gêné s'installa ensuite, les quatre adolescents s'observant du coin de l'œil sans savoir quoi dire. Puis de nouveau, la brune aux longs cheveux bouclés reprit la parole.

- Je suis terriblement confuse, on connaît ton nom parce qu'il est marqué sur ta valise mais on ne s'est pas présenté. Je m'appelle Hermione Granger, à côté de moi, c'est Ron Weasley et à tes côtés, c'est Harry Potter. Enchanté de te rencontrer.

- Moi de même. Répondit doucement Denzil.

- Et sinon, on ne t'a jamais vu auparavant, que viens-tu faire à Poudlard ? Continua Hermione sur sa lancée de questions, vraiment intriguée par la personne qu'elle avait en face d'elle.

- Je viens passer mes deux dernières années de scolarité à Poudlard et aussi passer mes examens. Je n'arrives que pour la sixième année parce qu'avant j'étudiais chez moi.

- C'est vrai ?! Mais ça se passait comment en fait ? Moi j'aurais pas pu étudier chez moi, rester tout le temps avec mes parents ! Puis ça doit pas être facile pour se faire des amis en plus ! S'exclama Ron, profondément choqué.

- En réalité, j'ai beaucoup d'amis et j'ai aussi beaucoup aimé ne pas avoir à partir de chez moi pour étudier. J'ai eu de très bons professeur à domicile et je pense que mon niveau n'est pas si mauvais que ça. Je pense même réussir à passer mes BUSES en même temps que ma sixième année sans trop de difficultés. Finit Denzil en souriant fièrement.

- Ça va te faire bizarre alors de vivre en internat dans une école aussi grande. Je compatis, vraiment. Conclut Ron en hochant la tête à plusieurs reprises, les yeux fermés et les bras croisés.

- Je verrais bien, je n'ai pas le choix, mes parents vont devoir voyager pour leur travail dans les années à venir alors il valait mieux pour moi que j'intègre une école plutôt que de rester seul à la maison pendant des mois. Mentit Denzil sans aucune honte.

Le fils de la Terre n'aimait pas trop le fait de devoir mentir mais Firenze lui avait affirmé qu'il fallait d'abord qu'il en apprenne le plus possible sur le cours des événements pour pouvoir réaliser la prophétie avant de dire la vérité aux autres. Bien que, quand il avait raconté toute cette histoire au directeur pour s'inscrire, celui-ci avait eut une tête et un sourire qui ne lui avait rien dit qui vaille, comme si l'homme savait déjà tout. Ce qui était extrêmement perturbant comme sensation.

Quand il revint dans la conversation, Hermione se mit immédiatement à le questionner de nouveau mais cette fois-ci sur les études, lui demandant sa matière préférée et s'étonnant grandement en apprenant que c'était le soin aux créatures magiques. Puis ils parlèrent de métamorphose et la discussion s'éternisa jusqu'à l'arrivée du train, arrêt où les deux autres garçons se réveillèrent enfin de leur sieste. De toute évidence, ces deux-là n'appréciaient pas les conversations autour des études, cela avait eu l'effet d'une bonne potion de sommeil sur eux.

Ils se séparèrent à la descente du train, le trio allant jusqu'aux calèches tirées par des sombrals et quant à lui, il devait rejoindre un professeur qui lui expliquerait comment son arrivée allait se passer. Il fit un discret signe de main joint d'un sourire à deux sombrals qu'il connaissait bien puis rejoignit, non un professeur mais le directeur lui-même qui l'attendait à l'écart et lui faisait un petit signe.

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Tout lui fut expliqué et une heure plus tard il attendait devant les portes de la Grande Salle pour qu'il puisse, à son tour, être réparti dans une maison.

Il avait rapidement apprit qu'il y avait une maison pour les courageux, Griffondor, une maison pour les rusés, Serpentard, une maison pour ceux qui ont soif de savoir, Serdaigle et pour il ne savait plus quelle qualité, Poussouffle.

En un fugace résumé, c'était l'idée globale et il se demandait bien où il allait passer ses deux prochaines années.

Il aimait apprendre, il était plutôt courageux, enfin, il ne se sentait pas lâche, et la ruse, ça le connaissait. Il n'avait pas trop le choix s'il voulait pouvoir se balader tranquillement dans la forêt sans un centaure le suivant à la trace pour il ne savait quelle raison.

Denzil entendait de grandes acclamations dans la salle, beaucoup de bruit de conversations et ça le stressait énormément de savoir qu'il allait passer tout seul devant absolument toute l'école. Puis il y eut un immense silence qui dura un certain temps et enfin, les portes s'ouvrirent devant lui.

Il déglutit difficilement, leva fièrement la tête, réajusta rapidement sa tenue puis enfin, il passa les portes et avança entre les rangées sans oser regarder qui que ce soit jusqu'à l'estrade où il prit place sur un tabouret, un professeur déposant ce que Dumbledore avait nommé le ''choixpeau'', sur sa tête.

Brusquement, il entendit une voix dans sa tête et se retint de justesse de sursauter.

- Oh, tu es beaucoup plus vieux que les autres. Normalement, je répartie des enfants de onze ans, pas plus. Cela va être plus compliqué de te placer. D'ailleurs je dirais même extrêmement difficile... Tu as un goût prononcé pour les études, l'apprentissage de toutes choses, tu aimes aussi beaucoup jouer des tours à ce que je vois. Tu es orgueilleux mais aussi altruiste et courageux, juste, loyal, patient. Tu possèdes énormément de qualités mais aussi quelques défauts, forcément.

- Hé !

Encore un long moment passa, Denzil ne savait pas depuis combien de temps il avait ce chapeau sur la tête mais il avait l'impression que cela faisait des heures.

- Néanmoins je dois avouer, que pour la première fois depuis que j'ai été créé, je suis incapable de te répartir. Annonça soudainement le chapeau.

- Quoi ?! Il se passe quoi dans ce cas-là ? S'étonna le blond.

- Choisis toi-même.

- Comment ça ?

- Choisis par toi-même quelle maison tu voudrais intégrer. Je ne peux pas le faire puisque chaque maison te conviendrait alors je te laisses choisir. Mais je peux tout de même t'aider si tu le souhaites. Répondit, légèrement amer, le choixpeau.

- Je vois. Et... Je me demandais, vous lisez dans mon esprit pour savoir quelle maison me conviendrait le mieux, n'est-ce pas ?

- Tout à fait.

- Alors vous êtes au courant quant à mon destin et ce que je dois accomplir ? S'enquit Denzil.

- Oui, tu vas accomplir de grandes choses fils de la Terre.

- Cette appellation me manquait presque. Dit doucement le blond, un sourire en coin. Et donc, à votre avis, quelle maison serait la mieux pour que je mène ma mission à bien ?

- Pour glaner les informations dont tu as besoin, c'est cela ? Pour cela, les Poufssouffles sont bien trop loyaux pour dénoncer les autres aux inconnus, je te déconseille donc cette maison. Pour les Serdaigles, ils aiment tout savoir mais je ne sais pas s'ils partageront ces informations si facilement. Quand aux Serpentards, il faut être rusé pour en apprendre plus chez eux mais certaines personnes y parlent facilement. Et enfin, les Griffondors... Il faudra que tu gagnes leur confiance pour qu'ils parlent, le chemin sera long. Ils sont méfiants, il te faudra faire attention. Cependant, l'accès à cette maison te sera très utile pour la suite des événements, les Griffondors te seront d'une grande aide dans ton combat et si tu choisis les Serpentards, la guerre entre ces deux maisons te sera défavorable.

- Je vois. Le choix est très difficile, je ne sais vraiment pas quelle maison serait la mieux même si tout me pousse vers Griffondor. J'hésite grandement. Je ne sais pas ! Franchement j'en sais rien ! Toutes les maisons pourraient m'être utiles ! Mince ! Que faire ? Il me faudrait des contacts partout ! Aide-moi Choixpeau... Choisis pour moi ! Finit Denzil d'une voix pratiquement suppliante.

- Dans ce cas, je vais annoncer ta maison à la Grande Salle. Tu es prêt à être le centre d'attention j'espère ? Cette annonce va être une première pour Poudlard. Elle va en désorienter plus d'un mais te sera sûrement favorable.

Et sans laisser le temps à Denzil d'argumenter plus longtemps avec lui, le choixpeau sortit de sa torpeur, se redressa pour s'adresser à la Grande Salle après plus d'une heure de silence.

Tous se tournèrent comme un seul homme pour écouter, enfin, le verdict du choixpeau, car jamais autant de temps n'avait été prit pour une répartition.

Le silence le plus complet prit possession de la salle quand le chapeau se mit à parler.

« Pour la première fois depuis la création de Poudlard, je suis dans l'incapacité la plus complète de répartir ce jeune homme dans une maison en particulier. En conséquence de quoi, j'annonce que Denzil Miller, appartient à toutes les maisons ! »

Et le silence dura, dura, dura, jusqu'à ce qu'une explosion de cris, d'exclamations et de discussions envahissent l'espace. C'était vraiment une grande première dans l'histoire de la plus grande école magique de Grande-Bretagne, les élèves n'en revenaient pas et parlaient tous les uns avec les autres pour savoir ce qui allait se passer.

Comment était-il possible qu'un élève appartienne à toutes les maisons en même temps ? C'était impensable. Tout allait devoir changer pour que le blond puisse aller dans les quatre maisons. Où allait-il dormir ? Comment allait-il être noté ? A quelle table devait-il manger? Quelle décoration allait orner son uniforme ? A quelle maison iraient les points qui lui seraient donné ou enlevé ?

Ce fut la pagaille parmi les élèves et encore plus parmi les professeurs qui ne savaient plus quoi faire, ni que dire aux élèves, c'était une annonce qui déboussolait tout le monde, sans exceptions, même Dumbledore, assit sur le siège directorial avait perdu son sourire amusé et semblait réfléchir intensément.

Quand le bruit devint beaucoup trop intense, le directeur se leva, se lança un sonorus et demanda le silence.

- Je comprends très bien votre désarroi, chers élèves. Toutefois nous ne pouvons contredire la décision du choixpeau. A ce jour, c'est une grande première, les professeurs et moi-même allons organiser une réunion pour discuter des formalités et nous vous donnerons vos réponses au plus tôt. En attendant, il est grand temps pour nous tous de dîner après cette longue attente. Monsieur Miller, rejoignez la maison que vous voulez pour dîner, faites-en de même pour le dortoir, nous verrons demain pour les détails. Clarifia le directeur à tous avant de reprendre place et de faire servir le repas.

Le professeur McGonagall enleva le choixpeau de la tête de Denzil, celui-ci pu alors se relever et descendre l'estrade mais se retrouva bloqué devant toutes les tables, se demandant à laquelle s'asseoir. Il se souvint alors des trois adolescents avec qui il avait discuté dans le train et chercha activement la longue chevelure bouclée et brune d'Hermione pour la rejoindre.

Il la trouva enfin à la table des Griffondors et lui demandant d'un regard s'il pouvait venir, s'approcha des trois amis. Elle lui répondit d'un grand sourire enthousiaste qui lui réchauffa le cœur et enfin il prit place à ses côtés, désespérément gêné du regard fixe de tout le monde braqué sur sa personne.

- Et bien, c'est définitivement une première ! Tu as réussi à attirer encore plus l'attention que Harry pour ta répartition et ce n'est pas une chose facile, après tout, il est tout de même le Survivant ! Rit-elle en se moquant de son amie qui lui donna un faible coup à l'épaule en représailles.

- Le Survivant ? Quel surnom étrange. S'étonna Denzil.

Et alors que les conversations avaient légèrement repris depuis qu'il s'était installé, à cette phrase, le silence reprit aussi sec.

Denzil Miller ne pouvait pas parler sérieusement !? Qui n'avait pas entendu parler de Harry Potter ? Surtout depuis que Voldemort avait reprit ses forces et que la guerre faisait rage à l'extérieur !

- Tu rigoles hein, Denzil ?... Tu n'as jamais entendu de parler de Harry Potter ? Tu sais, avec la guerre, le Seigneur des Ténèbres, le fait qu'il est survécu à l'Avada Kadavra quand il n'avait qu'un an. Tout ce qu'il s'est passé au cours de ces cinq dernières années, ici-même, à Poudlard, les mangemorts et tout le reste ! S'exclama Hermione, incrédule.

- Euh... Non, jamais. Couina le blond, conscient que le moment était important et qu'il ne fallait pas qu'il fasse de gaffes.

- MAIS COMMENT C'EST POSSIBLE ?! Cria Hermione, perdant ses moyens, exprimant la pensée de tous par la même occasion.

- Bah euh, c'est que... Enfin... Bafouilla le blond, perdant complètement ses moyens, ne sachant plus quoi faire.

Le blond s'arrêta dans ses bégaiements qui ne menaient à rien et souffla pour se calmer. Constatant l'agitation des personnes autour de lui, il se concentra sur sa magie pour envoyer une vague de magie apaisante à tous, voulant rapidement déclencher la bombe qui n'allait pas manquer d'exploser.

- J'ai vécu toute ma vie coupé du monde alors je ne sais absolument rien de ce qu'il se passe ici. J'ai grandi avec mon clan dans un territoire reculé d'Angleterre, les enseignements que j'ai reçu venaient des membres du clan et ils ne prennent jamais de nouvelles du monde extérieur alors voilà... Il doit sûrement se passer des choses importantes par ici pour que vous ayez une telle réaction mais mon style de vie fait que je sais rien concernant Harry Potter ou la guerre dont tu viens de me parler Hermione. Raconta-t-il doucement avec des semi-vérités. Arès tout, les habitants de la forêt interdite savaient ce qu'il se passait à l'extérieur, bien évidemment, mais ils n'avaient jamais voulu lui dire quoi que ce soit.

- Je... Je vois, c'est... c'est incroyable... Mais j'y penses ! Tu m'as dis que tes parents étaient partis en mission pour leur travail et que c'est pour cela que tu venais à Poudlard. Comment ne peuvent-ils par être au courant pour la guerre alors ? Se souvint Hermione.

- Bah... Ils sont fournisseurs de potions et d'ingrédients rares qu'ils cultivent chez nous, ils ne sont pas obligés de se tenir au courant des événements pour ça et là, ils sont partis parcourir le monde pour trouver de nouveaux ingrédients pour leur essais de potions. Et comme je dois passer mes examens, ils ont pensés que ce serait mieux que je viennes ici. Inventa Denzil, content que ses explications tiennent la route.

- D'accord... Enfin bon, étant donné ce qu'il se trame dehors, il faudra absolument que je t'expliques les tenants et aboutissements de cette guerre pour que tu connaisses les risques. Conclut Hermione, toujours abasourdie.

- Ouais voilà, maintenant vous pouvez retourner à vos assiettes vous autres ! S'exclama Ron, n'aimant pas spécialement ce silence de mort.

Le fils de la Terre soupira longuement mentalement à la suite de cela, la situation avait été vraiment compliquée et il était sûr et certain que ce genre de phénomène allait se reproduire de nombreuses fois à l'avenir. Ce fait avéré le fatiguait d'avance.

Reprenant à la conversation, il arriva pile au moment où Hermione lui demandait s'il voulait qu'elle lui présente les professeurs, question à laquelle il répondit par un hochement de tête affirmatif.

- De gauche à droite, il y a d'abord le professeur de divination, Sibylle Trelawney qui travaille en collaboration depuis l'année dernière avec un centaure nommé Firenze. Mais il n'est présent dans le château que pour les cours sinon il vit dans la forêt interdite. Après il y a le professeur de potions, Severus Rogue, le professeur de défense contre les forces du mal, Remus Lupin, le professeur de vol, Rolanda Bibine, le professeur de soin aux créatures magiques, Rubeus Hagrid, le professeur de métamorphose, Minerva McGonagall, le directeur, Albus Dumbledore, le professeur d'astronomie Aurora Sinistra, le professeur de sortilèges, Filius Flitwick, le professeur de botanique, Pomona Chourave. Il y a aussi l'infirmière, Pompom Pomfresh, le professeur d'arithmancie, Septima Vector, le professeur d'étude des moldus, Charity Burbage et enfin le professeur d'étude des runes, le professeur Bathsheba Babbling. Voilà, tu auras cours avec la plupart d'entre eux mais en fonction de tes options, tu n'auras pas de cours avec certains. Finit Hermione tout sourire, attendant avec impatience de savoir quelles options il allait prendre.

- Merci Hermione, je prends note.

Denzil était content de pouvoir mettre des noms sur tous ces visages mais il y avait quelque chose qui l'inquiétait grandement au sujet du professeur Remus Lupin. Il pouvait sentir que celui-ci était un loup-garou et il allait devoir redoubler de prudence pour que celui-ci ne remarque rien à son sujet.

D'ailleurs si ce professeur enseignait à Poudlard depuis plusieurs années, il était étonné de ne pas l'avoir croisé dans la forêt durant les pleines lunes sous sa forme lupine. Enfin, c'était plutôt une chance dans le cas présent mais c'était étonnant tout de même, il allait devoir se renseigner aussi pour cela. Il ne supportait pas de savoir qu'un loup-garou pouvait souffrir pendant ses transformations.

Le repas continua encore quelques instants avant qu'il ne commence vraiment à se faire tard et que le couvre-feu approche à grand pas, amenant ainsi la Grande Salle à se vider de ses occupants pour qu'ils rejoignent leurs dortoirs. Denzil se décida, quant à lui, à dormir cette nuit chez les Griffondors et il fut informé que ses affaires avaient été installées en conséquence.

Il suivit donc le groupe de Griffondors guidé par leur préfet jusqu'au portrait de la grosse dame, situé au septième étage et protégé par un mot de passe, qui se trouvait être pour l'instant, ''Mimbulus Mimbletonia''.

Il suivit ensuite les sixièmes années jusqu'à leur dortoir et put alors découvrir que ses camarades de dortoir n'étaient autres que Harry Potter, Ron Weasley, Neville Longdubat, Seamus Finngan et Dean Thomas, les personnes avec qui il avait discuté à table.

Denzil parcourut la pièce des yeux, la trouvant chaleureuse et confortable bien qu'un peu trop rouge et or à son goût. Il préférait les couleurs pour lui. Il n'aimait pas non plus cette manie qu'avaient les escaliers de bouger selon leur bon vouloir, il ne passerait définitivement pas toutes ses nuits, s'il le pouvait bien sûr, dans les dortoirs des Griffondors.

- Alors, comment tu trouves Denzil ? Lui demanda Ron avec un grand sourire. Sympa hein ? En plus on a une super vue sur le parc.

- Les couleurs sont un peu trop criardes pour moi mais l'ambiance est chaleureuse et familiale, c'est agréable.

- Tu te feras rapidement aux couleurs, au bout de quelques temps on y fait même plus gaffe. Rit Seamus de son lit, vautré dessus.

- C'est les couleurs de notre maison quoi, c'est normal, c'est pareil pour les autres. Jaune et noir chez Poufsouffle, bleu et bronze pour Serdaigle, et vert et argent pour les Serpentards. Conclut Dean en défaisant sa valise tranquillement.

- J'aime bien les couleurs de Serdaigle, j'irai voir leurs dortoirs demain... C'est pas pour vous offenser hein ! Mais si j'ai pas à monter sept étages plusieurs fois par jour, ça m'arrangerait. Dit Denzil gêné, se passa une main nerveuse dans les cheveux, défaisant sa longue tresse au passage.

- T'inquiètes pas va, t'es pas que Griffondor donc je pense qu'on peut rien y faire. S'exclama Ron en lui donnant une tape sur l'épaule, le dépassant pour se vautrer à son tour sur son lit.

Le blond souffla de soulagement, toujours dérangé par l'idée farfelue du choixpeau, les répercutions lui tombant encore dessus en cet instant.

Allant jusqu'à son lit, il s'assit en tailleurs dessus avec élégance puis décida de s'occuper de ses cheveux, il devait les brosser et défaire cette tresse qui ne ressemblait plus à rien. Il tira sur l'élastique, libérant sa chevelure blonde et d'un geste négligeant de la main, invoqua une brosse à cheveux.

Mais il ne put, ne serait-ce que commencer à s'en servir, qu'une exclamation de stupeur le stoppa net, lui faisait tourner la tête vers Harry qui le regardait avec des yeux exorbités. Ainsi que tous les autres, réflexion faite.

- Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda-t-il pour finir quand il vit qu'ils ne disaient rien et ne faisaient que le fixer.

- Tu... Tu fais de la magie sans baguette ?! S'exclama Harry, retrouvant l'usage de son corps et de la parole.

- Bien sûr. C'est quoi le problème cette fois ? Bouda Denzil. Il en avait marre d'avoir de telles réactions dès qu'il faisait un mouvement ou disait quelque chose.

- Bah... C'est que pour un sorcier mineur, c'est extrêmement rare, il faut beaucoup de puissance magique et tu y arrives si facilement ! J'arrive à peine à exécuter quelques sorts ainsi alors que je m'entraîne depuis longtemps maintenant. Répondit Harry.

- Et bien, j'ai toujours pratiqué la magie sans baguette de ce que je me rappelle. J'utilise rarement ma baguette, uniquement pour les sorts puissants... Mais n'en faites pas tout un plat s'il vous plaît, j'en ai marre de passer pour un bête de foire depuis le dîner. Finit le blond, conservant sa moue boudeuse.

- Mais c'est extraordinaire ! On y peut rien ! On va de surprises en surprises avec toi ! Tu n'es vraiment pas un sorcier ordinaire... Dit Harry en le regardant étrangement, une curieuse lueur dans ses yeux qu'il n'arrivait pas à identifier.

- Je vois. Mais je tiens à vous rappeler qu'on n'a pas du tout eut la même éducation alors quand je fais des choses ''extraordinaires'' comme vous dites, je ne m'en rend pas compte donc arrêter avec vos exclamations stupéfaites et parlez-moi ! Râla le blond, brossant enfin ses cheveux de gestes rageurs.

- Et donc tu sais faire quoi d'autre ? Demanda surexcité Ron, s'asseyant sur le lit en face du blond, les yeux brillants d'émerveillement.

- Comment ça ? Tu veux dire ce que je peux faire d'extraordinaire ? Je ne sais pas ce que tu peux qualifier ainsi alors donnes-moi des exemples, on verra si je sais le faire ou pas. Soupira le fils de la Terre en faisant disparaître sa brosse et se tournant complètement vers ses camarades de dortoir, les cinq s'étant installés sur le même lit.

Cependant, ils mirent d'un coup plus de temps à répondre, n'ayant apparemment pas d'exemples qui leur venaient spontanément, se regardant les uns les autres en quête d'idées.

Harry fut le premier à se lancer.

- Tu peux... Tu peux utiliser un patronus ?

- Oui, même si quand on me l'a apprit je n'en ai pas vu l'utilité... On ne croise pas des détraqueurs tous les jours.

- Sérieusement ?! Tu peux me le montrer s'il-te-plaît.

Et sans répondre, Denzil invoqua en claquant des doigts, une petite licorne vaporeuse qui se mit à galoper dans la pièce quelques instants avant de disparaître.

- Sans baguette ?! Tu invoques un patronus sans baguette ?! Et une licorne ? S'écria Ron, ébahi.

- Juste un tout petit, je le fais souvent quand je m'ennuie mais pour un vrai patronus qui repousserait un détraqueur, il me faut ma baguette sinon je ne tiendrais pas longtemps face à lui. Et j'aime bien les licornes, elles sont magnifiques et pures, les plus belles créatures magiques qui existent. Après, quoi d'autre ? Demanda-t-il, amusé par cet interrogatoire, s'installant plus confortablement sur son lit en souriant.

- Oh, j'ai une idée ? Es-tu un animagi ? Demanda tout excité Seamus en gigotant d'impatience.

- Oui, aussi. Répondit-il avant de se souvenir que Firenze lui avait dit de cacher ce pouvoir à tout prix, surtout le fait qu'il puisse posséder plusieurs formes. Il se mordit la lèvre face à sa bêtise avant de se dire qu'il pouvait toujours choisir un seul animal et s'y tenir. Mais comment choisir ?

- Et c'est quel animal ? S'enquit Dean, à son tour excité par les capacités du nouvel élève.

- Euh... Et bien, c'est... C'est un chat ! Dit-il pour finir, il avait intérêt à s'en souvenir et ne pas se tromper à l'avenir. Pas fantastique mais j'adore être un chat, c'est une sensation très agréable, surtout quand on reçoit des caresses. Rit-il en se rappelant des fois où il l'avait fait avec Firenze et les autres.

- Montres-nous ! S'enquirent les cinq amis.

Et il se transforma en chat, s'ébrouant quelques instants avant de sauter du lit et de rejoindre le leur, quémandant doucement des caresses en miaulant, il en reçu quelques unes puis il reprit place sur son lit, se retransformant.

- Voilà. D'autres idées ?

- Tu peux lancer combien de sorts en même temps ? La limite pour un mineur est de trois à cinq, pour information. Dit Neville, parlant pour la première fois.

- Je dirais quatre sans baguette et avec... Je sais pas, je n'ai jamais essayé d'en utiliser plus de quatre avec ou sans baguette. Marmonna-t-il en réfléchissant.

- C'est l'occasion, essayes ! S'extasia Seamus, complètement surexcité.

- D'accord, je réfléchis à quel sort-

- Je peux te conseiller ? Le coupa Harry, le regardant toujours avec cette lueur étrange et perturbante dans les yeux.

- Oui... Si tu veux. Dit-il après une toute petite hésitation.

- Invoques six tasses. Commença Harry, ce que fit Denzil en sortant sa baguette. Maintenant fais-les léviter. -Les tasses s'envolèrent.- Change la couleur de chaque tasse. -Respectivement, les tasses devinrent rose, blanche, verte, bleue, rouge et jaune. - Verse de l'eau dans une. -Il lança un aguamenti. - Du thé dans une autre. -Une théière apparut et versa le thé. - Augmente la taille de la troisième tasse et rétrécit la quatrième. -Ce qu'il fit rapidement même s'il sentait que sa limite approchait, il voulait savoir et c'était amusant comme expérience, bien qu'il lui fallait maintenant toute sa concentration. - Fais disparaître la cinquième et casse la sixième. Tels furent les derniers ordres d'Harry.

Il lança un evanesco sur la cinquième et alors qu'il était resté silencieux juste là, ne prononçant pas ses sorts, il dut dire à haute voix le sort diffindo puis sentant que tout allait s'écraser sur le sol, il lança un evanesco sur toutes les tasses qui disparurent.

- Oh Merlin ! Tu es à huit ou neuf sorts en même temps ! S'étonna Dean, vraiment secoué. Ta puissance magique est impressionnante, peut-être même plus que celle d'Harry.

Le sus-nommé se renfrogna, visiblement contrarié par quelque chose mais Denzil ne put lui poser la moindre question qu'il reçut une avalanche de questions abracadabrantes auxquelles il dut répondre. Certaines le firent s'écrouler de rire tandis que d'autres l'étonnaient grandement, ces garçons ne manquaient pas d'imagination.

Mais au milieu de tout ce vacarme, il entendit une voix sifflante lui demandait s'il parlait la langue des serpents, il tourna sa tête brusquement vers Harry à ce moment-là, sûr et certain que ça venait de lui et en voyant son air incrédule, il sut qu'une autre chose dont il ne comprenait pas l'importance s'était produite.

Cela le désappointa mais il n'eut pas le temps de se renfrogner que les autres continuaient ce qui était devenu un jeu de questions loufoques.

Malgré tout, même s'il ne pouvait couper au ''jeu'' des quatre autres, il ne pouvait s'empêcher de jeter de fréquents coups d'œil à Harry, ne comprenant pas du tout le mode de penser du garçon.

Après deux bonnes heures de fous rires et de jeux étranges, tout le monde alla se coucher, les cours commençant le lendemain et la fatigue se faisant grandement sentir.

Denzil, quant à lui, bien que fatigué, n'arrivait pas à dormir, il passa un long moment à ressasser sa journée dans sa tête, le matin même lui semblant être, un lointain souvenir.

Il ne savait pas s'il allait réussir à s'habituer à la présence omniprésente des humains autour de lui, au fait qu'il était apparemment unique en son genre, ou presque, ainsi qu'au fait qu'il allait devoir rester deux longues années en ces lieux. Enfin peut-être moins, ou plus, tout dépendait du moment où il allait devoir accomplir sa destinée.

En cet instant, il fut prit d'une vague de rancœur, en voulant aux centaures de tout lui avoir caché. Mais cela ne dura pas longtemps, il savait comment ces créatures fonctionnaient et que ne rien savoir faisait parti du lourd fardeau qu'était sa destinée.

Regardant l'heure, il vit qu'il était déjà quatre heures du matin alors il abandonna ses essais infructueux pour trouver le sommeil et quitta son lit. Il avait besoin de prendre l'air. Parcourant le plus silencieusement possible le dortoir, il passa la porte et se transforma en chat, décidé à aller faire un tour dans la forêt interdite pour retrouver un petit peu ses habitudes.

OoOoOoOoOoOoO

Il était huit heures du matin et après avoir prit son petit-déjeuner, Denzil s'était rendu au bureau directorial. Il se trouvait donc actuellement devant la gargouille qui gardait l'entrée pile à l'heure et celle-ci le laissa passer immédiatement.

Il monta rapidement l'escalier, frappa à la porte puis entra dans la pièce. Tous les portraits se tournèrent vers lui, le gênant grandement mais il passa outre, s'installant sur le siège que lui indiqua le directeur.

Le vieil homme le regardait avec des yeux pétillants et amusés, un léger sourire aux lèvres, même si le blond ne comprenait pas du tout la raison de son amusement. Denzil se décida alors à briser ce silence qui ne le menait à rien, il devait aller en cours, pas perdre son temps dans ce bureau plein de bibelots étranges et de tableaux le fixant avec insistance.

- Bonjour Professeur.

- Bonjour Monsieur Miller. Vous êtes pile à l'heure, quelle ponctualité.

- Merci. Et donc, avez-vous réussi à vous décider concernant les formalités à prendre à mon égard ? Demanda poliment le fils de la Terre.

- Bien évidemment, la réunion a été longue et difficile mais nous avons réussi à nous décider. Je ne sais pas si vous êtes au courant mais un système de point a été établi concernant les différentes maisons de l'école, permettant à une d'entre elle de gagner la coupe des maisons à la fin de l'année. Considérant votre appartenance aux quatre maisons, vous ferez gagner ou perdre des points à toutes les maisons en même temps sans distinction. A côté de cela, un lit a été déposé à votre encontre dans les dortoirs de sixième année des quatre maisons, vous pourrez donc naviguer entre les quatre maisons sans problème. De plus, concernant la décoration de votre uniforme, un nouveau blason a été créé exclusivement pour vous, qui est tout simplement celui de Poudlard, l'unification des quatre maisons représentée en votre nom. Le voici, accrochez-le à votre robe. Conclut Dumbledore en lui tendant un petit blason de tissu à coudre sur sa robe.

Denzil le prit dans ses mains et le regarda attentivement, détaillant le blason de près. Celui-ci était conçu avec en haut, l'emblème de Griffondor en face de celui de Serpentard et en dessous se trouvait l'emblème des Poufsouffles contre celui des Serdaigles. Puis une écharpe lui fut aussi donné, celle-ci étant ensorcelée, changeant de couleur régulièrement pour prendre les couleurs de chaque maison, l'emblème cousu dessus changeant aussi.

Il sourit doucement puis d'un geste de la main le blason se retrouva cousu à sa robe et l'écharpe enroulée autour de son cou. Il releva enfin la tête vers le directeur, observant le pétillement de ses yeux redoubler de vigueur. Il décida de l'ignorer et de poser les questions qui lui trotter en tête depuis la veille.

- Et concernant mon emploi du temps, avec quelle maison dois-je assister aux cours ?

- Pour cela c'est simple, voici les différents emplois du temps des sixièmes années et une feuille vierge, constituez votre propre emploi du temps. Vous avez de ce fait la chance de pouvoir assister à plus d'options et d'assister deux fois aux cours dans lesquels vous avez, soit des difficultés, soit une grande affection. Je ferais ensuite parvenir votre emploi du temps aux professeurs pour qu'ils vous rajoutent à leur liste d'appel.

Denzil sourit grandement face à cette opportunité, le directeur avait répondu à toutes ses attentes sans même le savoir. Il prit rapidement note des différences entre les emplois du temps, des différentes plages horaires et constitua consciencieusement son propre emploi du temps. Une fois fini, le blond fit une dernière vérification avant de le tendre au directeur, celui-ci le dupliquant et envoyant les copies sous forme de petits oiseaux aux professeurs.

- Je constates ici vos qualités de Serdaigle Monsieur Miller, prendre toutes les options, vous avez soif de savoir. Cependant êtes-vous sûr de pouvoir réussir à passer vos BUSES et passer vos examens pour passer en septième année en même temps ? S'enquit Dumbledore.

- Bien évidemment ! Affirma le blond sans aucune trace d'hésitation.

- Et là, l'orgueil des Serpentards. Vous avez effectivement les qualités de toutes les maisons, je ne peux contester la décision du choixpeau. Enfin, maintenant que toutes les formalités ont été complétées, vous allez pouvoir rejoindre votre classe. Je vous donne maintenant cette feuille contenant les informations pour que vous puissiez rejoindre et entrer dans toutes les salles communes. Ne la perdez pas et ne la montrez à personne. Chaque salle commune ne doit accueillir que les membres de sa maison, souvenez-en vous. Lui dit très sérieusement le directeur avant de le congédier.

Il prit donc ensuite la direction de la salle de potions, commençant la semaine avec deux heures dans ce cours en compagnie des Serpentards et des Griffondors. Il demanda régulièrement son chemin aux tableaux qui peuplaient les murs du château puis arrivé devant la porte, il prit une grande inspiration. Le blond était bien conscient que le cours avait déjà commencé depuis plus d'une demi-heure et qu'il allait dérangé le professeur dans son enseignement.

Enfin il frappa et une voix sèche lui donna la permission d'entrer, le professeur Rogue le regardait sévèrement posté sur l'estrade, le visage lisse de toute émotion.

- Veuillez m'excuser pour le dérangement causé à votre cours, professeur Rogue. Dit-il en regardant droit dans les yeux son professeur, le port altier et l'attitude fière, bien qu'une légère inclinaison de sa tête exprimait la franchise de ses excuses.

- Ce n'est rien, installez-vous rapidement Monsieur Miller, je vais vous faire un résumé rapide de mon cours et expliquer les règles de cette classe. Dit le professeur, un petit sourire en coin aux lèvres.

Le blond s'abstient de répondre autrement que d'un hochement de tête et s'assit à la première paillasse vide à sa portée, du côté des Serpentards, le professeur arrivant presque immédiatement à ses côtés.

- Tout d'abord les règles, vous ne parlez pas tant que je ne vous en donnes pas l'autorisation, vous travaillez vite et consciencieusement, je vous prie de ne rien faire exploser, les ingrédients pour les potions se trouvent dans les étagères au fond à gauche de la salle et quand vous avez fini votre potion, vous déposez une éprouvette sur mon bureau, tout cela en silence. Les instructions sont inscrites au tableau à chaque début de cours, précédées d'une série de questions qui permet à votre maison de gagner des points, enfin, vos maisons. Avez-vous bien compris Monsieur Miller ? Susurra le professeur d'une voix froide qui fit frémir quelques élèves.

- Parfaitement professeur. Dit d'une voix claire Denzil, jetant de petits coups d'œils à la salle pour repérer les ingrédients, le bureau et le tableau avec les instructions.

- Bien. La potion du jour est le Veritaserum, en vue du temps qu'il vous a été retiré à cause du rendez-vous avec le directeur, je ne noterais pas celle-ci mais essayez de la finir quand même. L'absence de notation ne rime pas avec fainéantise Monsieur Miller, ne profitez pas de la faveur que je vous fais. Conclut le professeur d'une voix qui coupait court à toute protestation possible.

- Bien évidemment professeur Rogue, je vous remercie.

- Au travail maintenant, vous avez assez perdu de temps. Claqua Rogue en faisant demi-tour et en parcourant les rangées, incendiant les Griffondors et les raillant dès qu'une infime erreur était produite.

De son côté Denzil était dans son élément, il adorait les potions et en fabriquait le plus souvent qu'il pouvait. De plus, habitant dans une forêt magique, il avait beaucoup plus facilement accès à toutes sortes d'ingrédients de bases ou même des fois un peu plus rare et il pouvait alors confectionner de nombreuses potions, qu'elle soit prévue par son cursus ou non.

De ce fait, pour le veritaserum, il ne voyait aucun problème à avoir une demi-heure de moins pour la faire, cela ne faisait que pimenter un peu plus le défi. Il alla rapidement chercher les ingrédients nécessaires à la création de sa potion puis revint à sa place, il invoqua son chaudron d'un geste ainsi que les autres outils nécessaires à son travail, attacha ses longs cheveux en un chignon serré pour qu'aucune mèche ne le dérange et enfin il commença à travailler.

Le professeur Rogue ne lâchait pas son nouvel élève du regard, celui-ci l'intriguait énormément, son physique, ses yeux gris, la couleur étonnante de ses cheveux, sa façon de bouger, ses manières qui semblaient étonnamment aristocratiques, il lui faisait grandement penser à quelqu'un mais il se refusait à croire cette hypothèse, ce n'était pas possible.

Il le regarda évoluer autour de son chaudron, s'étonnant de ne pas le voir lever une seule fois les yeux vers le tableau, comme s'il connaissait déjà la recette par cœur, ajoutant les ingrédients les uns après les autres sans aucune hésitation, faisait même tourner la louche dans sa potion avec de la magie sans baguette, n'y jetant même pas un regard et continuant de s'occuper de ses ingrédients.

Il resta ébahi, complètement sous le choc quand au bout d'une heure de travail, il s'arrêta définitivement de s'occuper de sa potion, s'asseyant avec élégance sur son tabouret, relâchant ses cheveux et observant les autres élèves en silence. Il restait encore une demi-heure au reste de la classe qui s'acharnait à finir la potion dans le temps imparti ou à réparer leurs erreurs avant qu'il ne leur tombe dessus et leur enlève un nombre de points conséquent.

Seulement, il passa outre pour une fois, se contentant de rejoindre la paillasse de Denzil Miller, allant vérifier sa potion pour voir l'étendue, de ce qui était peut-être, un inestimable talent.

- Monsieur ? Il me reste encore à rajouter un ingrédient, elle n'est pas finie, je tiens à le préciser. Cependant, la réserve mise à disposition n'en dispose pas alors je l'ai mise sous un sort de conservation si vous souhaitez la finir et vous en servir, enfin elle doit encore mûrir pendant un mois à la suite de cela.

- Quel ingrédient je vous prie Monsieur Miller ? Les ingrédients mis à disposition étaient largement suffisants à l'élaboration de cette potion.

- De la poudre de pierre de lune, monsieur. Oui, je sais, c'est effectivement très difficile à obtenir et très coûteux mais avec cela, la puissance de la potion augmentera et il sera beaucoup plus difficile de contrer ses effets. Enfin je ne sais pas si mon initiative est vraiment la bienvenue... Conclut Denzil en se dandinant inconfortablement sur sa chaise, attendant le verdict.

- Si. Les initiatives sont toujours les bienvenues, enfin, si elles servent à quelque chose. Je me permets de prendre en compte vos remarques et je vais récupérer votre potion pour vérifier votre théorie. Je vous tiendrais au courant de mes conclusions dans un mois. Vingt points en plus pour toutes les maisons grâce à vous, pour la vitesse dont vous avez fait preuve alors que vous aviez du retard. Annonça Rogue en repartant surveiller les autres élèves.

Il se dirigea vers les Griffondors bien évidemment, prêt à retirer rapidement les vingt points qu'ils leur avaient attribués au passage sans avoir trop le choix quand il intercepta un bout de conversation qui le perturba grandement, et qui rajouta de nombreuses questions à sa liste déjà longue concernant Denzil Miller.

- Tu vois, encore une chose ''extraordinaire'' à noter sur le cas Miller, il est en plus super doué en potions, rajoute ça après la transformation animagus et aussi le fait qu'il ne se soit pas fait tuer par Rogue alors qu'il était avec nous hier et qu'il a une part de Griffondor en lui. Ricana Seamus en direction de Dean qui sortit une liste de son sac.

Severus constata alors qu'elle était déjà bien rempli de capacités impressionnantes et vraisemblablement toutes possédées par Denzil Miller. Il retourna attendre la fin du cours à son bureau finalement, se perdant dans ses pensées et ses doutes, toutes tournées vers ce nouvel élève bien mystérieux. Il ne paraissait pas comme ça mais Severus était sûr et certain que Denzil Miller possédait un secret et il allait le découvrir.

Et Severus n'était d'ailleurs pas le seul à avoir ce genre de pensées, un autre élève de l'école possédait les mêmes doutes et réflexions que les siennes.

Quant au principal concerné, celui-ci s'ennuyait ferme en attendant la fin de l'heure. Il savait qu'il devait réfléchir à un plan d'action mais il n'en avait ni l'envie ni la force, sa nuit blanche ayant totalement annihilée ses forces.

Au moment où la sonnerie retentit enfin, il se traîna jusqu'au cours de métamorphose qu'il partageait encore avec le même groupe, rentra dans la salle de classe et s'affala sur une chaise, cette fois-ci du côté Griffondor. Hermione le rejoint alors, lui souriant gentiment et ils commencèrent à discuter en attendant que le professeur McGonagall ne commence à enseigner.

Le cours porta, comme de par hasard, sur les transformations animagus et Seamus, qui avait apparemment une grande bouche, ne put s'empêcher de souligner le fait que leur nouveau camarade de classe était capable de se transformer en chat.

Denzil ne savait plus quoi faire, à la base, il était sensé garder ses capacités pour lui mais ne sachant pas lesquelles étaient si impressionnantes que ça, il s'était laissé emporter par l'enthousiaste enfantin de ses camarades de dortoir la veille et la faute lui retombait à présent dessus.

Le professeur se tourna d'un coup vers lui, les yeux perçants et sérieux, semblant sonder son âme et gardant le silence tout en continuant de l'observer pendant un long moment.

- Est-ce vrai Denzil ? Vous seriez capable de vous transformer en chat ? Pourriez-nous vous faire une démonstration, je vous prie. Dit-elle doucement, trop doucement pour ne pas cacher quelque chose.

- Je... Oui, euh... Oui madame. Bégaya le blond en réponse.

Il se leva de son siège et tout en se transformant, bondit sur son bureau, faisait crier de surprise Hermione. Il frotta sa tête contre le bras de la brune en geste d'excuse puis plongea ses yeux dans ceux de son professeur attendant le verdict.

- Excellent, vraiment. Vous devez pratiquer la transformation animagus depuis longtemps pour la manier aussi bien ?

- Oui, cela fait quelques années maintenant que je maîtrise complètement ma métamorphose. Répondit le fils de la Terre doucement, pas vraiment certain de ce qu'il devait répondre, après s'être retransformé rapidement.

- Combien d'années exactement ? S'enquit le professeur avec attention.

- Je dirais deux ou trois...

- Bien, je vois. Vous avez dû vous fasciner pour l'art de la transformation animagus très tôt pour pouvoir vous transformer aussi vite et aussi bien. C'est très rare pour quelqu'un de votre âge Monsieur Miller. Conclut-elle en retournant à son cours théorique.

Le blond resta quelques instants pétrifié sur son siège avant de reprendre les commandes de son corps et de noter attentivement le cours. Cela faisait à peine une journée qu'il avait intégré cette école qu'il faisait erreur sur erreur et s'empêtrait dans un bourbier impressionnant. Impressionnant tout comme ses pouvoirs apparemment.

Il allait devoir monter sa vigilance au maximum, le temps de recueillir les informations dont il avait besoin. En y songeant, il fallait vraiment qu'il ait cette conversation avec Hermione au sujet de la guerre de toute urgence. C'était sûrement cette discussion qui allait lui apprendre tout ce qu'il avait besoin de savoir.

OoOoOoOoOoOoO

Les cours de l'après-midi se passèrent quand à eux, sans anicroches. Après le déjeuner, il avait assister aux cours d'étude des moldus et des runes en compagnie des Poufsouffles et des Serdaigles, et cette fois-ci, il n'avait commis aucun impair.

Il avait aussi demandé à Hermione pendant le déjeuner qu'ils aient cette conversation concernant la guerre le soir même, jouant la carte de la curiosité éveillée et d'une certaine appréhension quant au futur à venir. Maintenant il ne lui restait plus qu'à attendre d'être à ce soir, Hermione lui ayant donné rendez-vous après le dîner dans la salle commune des Griffondors.

Seulement, il était actuellement dix-sept heures, il n'avait plus cours et ne savait que faire entre temps. Assis sur les marches d'un escalier menant au parc de Poudlard et ayant une vue imprenable sur la forêt interdite, il hésitait quand à obéir à son envie grandissante d'y pénétrer.

Il avait eut une journée difficile et les habitants de la forêt lui manquaient de plus en plus au fur et à mesure que le temps passait. Il voulait revoir Firenze, Bane et tout le clan, il voulait jouer avec les licornes, vérifier que tout allait bien dans la nature bien qu'il y était encore cette nuit et qu'il ne s'était rien passé.

Soudain triste et nostalgique, même légèrement inquiet du fait qu'il n'avait quitté la forêt auparavant, le blond se décida à céder à sa pulsion. Il observa alors rapidement les alentours, vérifiant que personne ne le regardait et se transforma en chat, parcourant en quelques instants le parc verdoyant, il s'engouffra entre les buissons et disparut dans la noirceur des bois.

Malheureusement pour lui, les choses ne se passaient jamais comme on le voulait et il fut suivit dans son expédition.

OoOoOoOoOoOoO

Harry Potter se baladait depuis le matin même, méfiant et intrigué, prêt à passer à l'action, avec sa cape d'invisibilité et la carte des Maraudeurs dans son sac. Plus le temps passait et plus il se demandait qui était réellement cet élève nommé Denzil Miller...

Le blond avait des capacités extraordinaires, un passé peu commun et réussissait exploits sur exploits, tout ce qu'il fallait pour attirer son attention. Il le gardait donc à l'œil avec sa carte, le suivant dans ses déplacements, surtout depuis qu'il avait remarqué que la carte avait une réaction étrange avec son point celui-ci brillait doucement, d'un éclat blanc qui l'envoûtait mais il y avait aussi le fait que pour la première fois depuis qu'il se servait de l'objet magique, le nom ne s'affichait pas en entier, seules les initiales étant marquées, ''D. M.''.

Confiant en le fait que ses doutes se confirmaient, il passa la journée à l'observer et le suivre comme il pouvait.

C'était justement ce qu'il faisait aux alentours de dix-sept heures, n'ayant plus cours vu qu'il avait choisit de prendre le moins d'options possibles par fainéantise. Il était donc actuellement quelques mètres derrière le blond assis sur les marches, caché sous sa cape d'invisibilité et analysant son comportement.

Denzil lui semblait triste, perturbé et songeur, ses yeux gris se perdant dans l'immensité de la nature.

Dans un regain d'énergie, il vit le blond vérifier rapidement les alentours avant de se transformer en chat et de partir au pas de course dans les bois sombres et dangereux de la forêt.

Content d'avoir enfin un peu d'action, il eut un grand sourire et s'empressa de pourchasser le chat au pelage beige, même si le fait d'entrer sur les terres de certaines créatures magiques le terrifiait un peu. Il espérait juste que le blond savait ce qu'il faisait, parce que ces bois n'étaient définitivement pas faits pour les promenades.

Il marcha pendant facilement trente minutes, allant de plus en plus en profondeur des bois, se rendant compte qu'il rentrait dans des territoires jusqu'à lors inexplorés.

Et enfin, le chat ralentit l'allure, reprit forme humaine avant de parcourir encore une centaine de mètres et d'entrer dans le territoire des centaures avec un grand sourire. Harry resta figé à sa place, refusant de faire un pas de plus qui pourrait mettre sa vie en péril, se lançant divers sorts qui rendaient sa présence indétectable.

Mais qu'est-ce que ce type faisait ? Il était totalement inconscient ou suicidaire, ce n'était pas possible ! Les centaures n'aimaient pas les humains et ne supportaient pas leur présence sur leurs terres, le blond allait se faire tuer en quelques secondes !

Cependant, à son plus grand étonnement, il ne se passa rien de tout cela, les centaures criaient ''le fils de la Terre est de retour'' à plusieurs reprises et d'autres criaient ''Firenze, le fils de la Terre est venu te parler !'', certains centaures allant même jusqu'à enlacer le blond qui se laissa faire et leur rendit leur étreinte en riant d'allégresse.

Les yeux écarquillés, choqué au possible par ce qu'il se passait sous ses yeux, Harry ne savait plus quoi penser, seule une phrase tournait en boucle dans sa tête ''Mais qui est ce type putain ?!''.

- Firenze, j'ai besoin de tes conseils... Je suis totalement perdu, tu aurais du m'en dire plus ou mieux me préparer à ce qui allait se passer quand je rentrerais dans le monde des humains... Je n'arrête pas de faire des erreurs alors que ça ne fait qu'un seul jour que j'ai intégré cette école. Dit le blond en allant enlacer Firenze qui le serra contre lui dans un geste de soutien et de réconfort.

- Je suis désolé fils de la Terre, les étoiles et la magie ont été claires, je t'ai suffisamment préparé à ta destinée future, le reste ne dépend plus que de toi. Tu dois être capable de faire tes propres choix mon enfant. Si tu fais des erreurs, tu te dois d'être capable de les réparer. Cependant, n'oublie pas que j'ai confiance en toi et que peu importe ce qu'il se passe en dehors de ces terres, je suivrai tes décisions et t'aiderai autant que je le peux. Répondit doucement Firenze, passant une main apaisante dans les mèches blondes.

- Merci Firenze. J'attendais peut-être un peu plus de réponses pour calmer mes angoisses mais tu m'as tout de même rassuré. Sourit le blond. Ça m'a fait du bien de te parler. Sinon comment ça se passe dans la forêt ? Il n'est rien arrivé, hein ? Pas de combats, d'attaques ou n'importe quel incident ? S'enquit ensuite le blond, gravement inquiet.

- Rien de tout cela, peut-être un peu de mouvement du côté des licornes, elles me semblent stressées de ton départ. Le rassura le centaure rapidement.

- Bien, j'ai encore du temps, je vais aller leur parler avant de retourner au château. A plus tard Firenze, à bientôt vous tous, je reviendrais vite vous voir.

Et le blond fit demi-tour en les saluant d'un petit signe de la main, cette fois-ci il se transforma en licorne et partit au galop, naviguant entre les arbres dans une nouvelle direction inconnu à Harry qui s'empressa de le suivre, ne désirant pas rester coincé ici.

Le survivant essayait tant bien que mal de ne pas se faire semer, courant dans les bois, esquivant les branches sur son passage avec plus ou moins d'aisance jusqu'à atteindre une prairie dégagée, éclairée par les faibles rayons du soleil déclinant.

Il put alors voir la licorne beige en compagnie d'un grand clan de licorne, les deux semblant en grandes conversations dont il ne comprenait rien, seuls des hennissements parvenant à ses oreilles.

Harry continua de les regarder tout en se plongeant dans ses pensées, il allait vraiment de surprises en surprises avec Denzil Miller. Il avait apprit beaucoup de choses lors de cette expédition, seulement l'ensemble restait trop vague pour qu'il sache exactement qui était véritablement le blond, ce qu'il devait se dépêcher de découvrir.

De plus, il pouvait rajouter un fait extraordinaire à la liste de Dean et Seamus, ce type avait plusieurs transformations animagus et pas des moindres, une licorne, rien que ça !

Il sourit en voyant ensuite la licorne beige s'amuser avec les plus jeunes, entamant un gentil jeu de bousculade et de courses. Au moins une chose était sûre, Denzil n'était pas du côté des ténèbres, il n'était pas un infiltré de Voldemort, la pureté qui transpirait de son être l'assurait de ce fait. Mais aussi et surtout le fait qu'il puisse s'amuser avec des licornes, ces êtres magiques d'une pureté sans pareille ne pourraient jamais accepter le mal à leurs côtés.

Le temps passa, le soleil se coucha complètement et enfin la licorne beige décida de quitter le clan de licornes, empruntant le chemin du retour pour rentrer au château. Il la suivit tranquillement, l'animal marchant à pas lents, semblant écouter les bruits de la forêt, les cris des animaux et des créatures y habitant, laissant passer de temps à autres un hennissement amusé, enfin tel l'interprétait Harry.

Et après trois heures de périples, Denzil reprit forme humaine, quitta les bois et rentra à Poudlard. Harry quant à lui, retira sa cape, rangea sa carte, enleva les sorts de protection qu'il s'était lancé puis s'assit contre un arbre. Il sortit un parchemin ainsi qu'une plume et nota consciencieusement ce qu'il venait d'apprendre, ajoutant quelques questions à sa liste qui épaississaient le mystère autour de Denzil Miller. Il se demandait bien ce que pouvait être sa destinée à lui. Une prophétie avait-elle été prononcée à son sujet ?

Il soupira longuement en rangeant sa liste avant de laisser son regard se perdre dans le ciel. Penser à une possible prophétie lui rappelait la sienne et l'emplissait de tristesse.

OoOoOoOoOoOoO

De retour à la salle commune après que le dîner soit passé, Denzil s'installa dans un fauteuil près du feu, attendant qu'Hermione le rejoigne pour lui fournir les informations dont il avait désespérément besoin pour accomplir et même comprendre sa destinée. Il soupira, ses yeux se perdant dans les flammes en repensant à ce que lui avait dit Firenze cette après-midi, il n'avait pas été beaucoup plus avancé néanmoins il avait été rassuré et c'était le principal.

De toute façon, pour le moment, sans savoir ce qu'était cette guerre, il ne pouvait rien faire et sûrement pas préparer un plan.

Vingt heures sonnèrent et Hermione arriva alors, pile à l'heure, s'installant sur le canapé à ses côtés.

- Alors cette première journée à Poudlard ? Elle s'est bien passée ? Demanda-t-elle doucement, un sourire amusé aux lèvres.

- Je suppose que ça aurait pu être pire, le professeur Rogue est très strict mais son cours à l'air d'être complet et intéressant. Quant au cours de métamorphose, je dirais que c'était une catastrophe, le professeur McGonagall n'a pas arrêté de me regarder étrangement. Enfin, aux cours d'étude des runes et des moldus, il ne s'est absolument rien passé, des cours tout à fait normaux, très enrichissant d'ailleurs, surtout le cours de runes, il a pu m'aider à compléter mes connaissances. Soupira Denzil, un peu mitigé quand à cette journée.

- Je vois. Quant à Rogue, je suis d'accord avec toi mais je dirais que tu lui as fais une forte impression parce que les Griffondors ont reçus des points grâce à toi et il ne nous les a pas retiré comme il le fait habituellement. Ensuite, je dirais que tu as stupéfait McGonagall, elle n'arrête pas de nous répéter depuis des années que les transformations animagus sont longues et dangereuses, qu'elle a mit elle-même plusieurs années à compléter la sienne. Et toi, du haut de tes seize ans, tu débarques comme une fleur et possède une transformation parfaite. Ne t'étonnes pas après ça, j'ai même eu l'impression que tu donnais un cours à Rogue pour qu'il puisse améliorer ses potions, un comble. Rit Hermione devant l'air désappointé de Denzil.

- J'aurais espéré que ça se passe autrement... Enfin, on ne peut plus changer le passé. Sinon, tu peux m'expliquer ce dont tu me parlais l'autre jour au dîner. S'enquit le blond, bien décidé à combler ses lacunes.

- Oui bien sûr.

Et Hermione lui parla en long et en large de ce qu'il se passait à l'extérieur en prenant un ton professoral, lui expliquant les dangers et les implications politiques qu'avaient cette guerre pour l'Angleterre et dans le futur s'il gagnait, pour le monde. Il s'indigna quand elle lui parlait de ce que prévoyait le Seigneur des Ténèbres vis à vis des créatures magiques mais la laisser tout de même continuer.

Ce fut une bonne heure plus tard qu'elle s'arrêta dans ses explications, lui laissant le temps de tout bien assimiler.

Le blond était atterré, comment de telles choses pouvaient se passer en Angleterre ? Et comment était-il possible que le destin du monde sorcier repose sur les épaules d'un adolescent de son âge ? Il ne comprenait pas...

- Donc si je comprends bien, en gros, c'est une guerre du bien contre le mal et Harry Potter doit vaincre le Seigneur des Ténèbres pour que ce dernier n'assouvisse pas ses pulsions égoïstes et mégalomanes sur le monde. C'est bien ça ?

- Je dirais que tu as bien résumé l'idée. S'amusa Hermione même si le sujet était grave.

- Ô Sainte Magie et Mère Nature, mais que se passe-t-il dans la tête de ce type ? Soupira Denzil déprimé d'avoir entendu tout cela.

- Tu as dis quoi ? C'est quoi ces expressions ? Je ne les avais jamais entendues... Elles me disent quelque chose mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus, pourtant je l'ai sur le bout de la langue... S'étonna la brune songeuse.

- Je te ferais remarquer que toi aussi, tu as des expressions étranges... Râla Denzil.

- Te casses pas la tête Herm', il a pas été élevé comme nous, on a pas les mêmes connaissances ni les mêmes croyances, c'est tout. Dit d'un coup Ron en se laissant tomber sur le canapé à côté de son ami, ayant vraisemblablement entendu une partie de la conversation.

- Oui c'est vrai mais ces expressions me disent quelque chose et je veux m'en souvenir ! Finit Hermione, visiblement frustré de ne pas se souvenir.

- T'inquiètes pas Denzil, elle est tout le temps comme ça. On se demande souvent avec Harry pourquoi elle est à Griffondor et pas à Serdaigle vu comment elle aime apprendre plein de trucs. Rit Ron en se moquant de son amie qui lui assena une claque sur le sommet de sa tête, le faisant rire deux fois plus fort.

Le blond rit doucement en les observant interagir puis se perdit dans ses pensées, essayant de comprendre tant bien que mal les tenants et aboutissements de son rôle dans la guerre.

La Sainte Magie lui avait octroyé de grands pouvoirs qui devaient sûrement aider à vaincre ce mégalomane en puissance, seulement il n'arrivait pas à saisir exactement comment. C'était frustrant et il savait d'avance qu'il allait passer beaucoup de temps à ressasser cette histoire.

S'excusant doucement auprès de Ron et d'Hermione, il décida de prendre quelques affaires et d'aller visiter la maison des Poufsouffles.

Il était temps pour lui de profiter de son statut et de faire des rencontres dans toutes les maisons, il avait déjà discuté avec Hannah Abbot et Susan Bones pendant les inter-cours de cette après-midi mais le bafouillage des deux filles face à lui ne l'avait pas beaucoup avancé.

Il arriva rapidement devant l'accès à la salle commune des Poufsouffles, sortit la feuille de son sac qui allait l'aider à rentrer puis trouvant le deuxième tonneau en partant du bas, au milieu de la deuxième rangée, il toqua au rythme de ''Helga Poufsouffle'' dessus et un passage apparut, lui permettant l'accès à l'antre des blaireaux.

Une fois la salle commune atteinte, il s'extasia devant sa décoration, aimant les couleurs naturelles qu'elle possédait et le sentiment de confort et de paix qui le parcourait en étant ici. Les fauteuils et canapés avaient l'air plus que confortables, sûrement parfaits pour faire une petite sieste auprès du feu de cheminée.

Trouvant les deux filles dans le coin de la salle, il se dirigea vers elles pour faire plus ample connaissance et savoir où se trouvait le dortoir des sixièmes années, désirant s'y installer.

OoOoOoOoOoOoO

Un mois après son arrivée fracassante à Poudlard, Denzil Miller s'était parfaitement intégré à l'ambiance générale et dans chaque maison, même si l'ambiance chez les Serpentards n'était pas la meilleure qui soit, ses camarades étant beaucoup trop méfiants et réservés. Il connaissait maintenant à peu près toute l'école, de près ou de loin et était souvent sollicité par les élèves pour qu'il les aide dans leurs études.

Ses capacités n'étaient plus à prouver dans quelque matière que ce soit, ayant dépassé les exigences des professeurs de loin partout, excepté en étude des moldus où il était un élève moyen, n'ayant jamais eu un tel cours auparavant.

Enfin, là où il avait le plus fait sensation était encore en cours de Soin aux Créatures Magiques, cours qu'il partageait dans cette matière avec les quatre maisons, y allant deux fois par semaine.

Le professeur Rubeus, qu'il appelait à présent Hagrid, l'aimait beaucoup, lui demandant tout le temps de faire des démonstrations pour mettre en confiance les autres élèves avec les créatures qu'il présentait.

Il se souvenait très bien du premier cours où il avait fait sensation, épatant la classe de Griffondor et de Serpentard avec laquelle il était.

Flash-Back

En cette magnifique après-midi d'un mercredi de début septembre, Denzil et sa classe parcouraient le parc de Poudlard pour rejoindre leur professeur de Soin aux Créatures Magiques, Rubeus Hagrid à l'entrée de la forêt interdite.

Arrivés à destination, le demi-géant les amena dans un petit enclos proche de l'entrée de la forêt, illuminé par le soleil où il s'arrêta juste à l'entrée, leur barrant la vue pour leur dire quelques mots.

- Alors euh... cette année nous allons étudier de nouveau les mêmes créatures que les années précédentes mais en plus approfondi, il faut absolument tout savoir sur ces animaux pour vos ASPICS. Donc euh... je reprends la première moitié cette année et l'autre moitié de la liste l'année prochaine. Vous devez donc... Enfin, n'oubliez de garder vos cours pour les examens de l'année prochaine. Et on en apprend plus sur eux parce que vous connaissez maintenant plus de sorts qui pourront les aider et vous êtes assez âgés pour en faire plus à leurs côtés. Donc en premier, voilà les licornes. S'expliqua le professeur, même s'il bafouilla à plusieurs reprises.

Il avança donc un peu plus dans l'enclos, leur permettant d'entrer à leur tour, referma la clôture derrière eux pour les laisser enfin voir les quelques licornes qui étaient installées là.

Cependant, contrairement à la réaction qu'elles avaient habituellement, mettant du temps à s'adapter à la présence des humains, elles levèrent unanimement la tête pour regarder les élèves et se mirent toutes à pousser des hennissements joyeux. Les plus jeunes se relevant et courant vers... Denzil Miller.

Les autres élèves s'écartèrent de lui rapidement, ce qui fit qu'il se prit les quatre jeunes licornes dans les jambes, le faisant tomber à la renverse. Il éclata de rire, passant ses mains dans leur encolure et frottant son visage contre celui de chaque licorne en guise de salut quand il réussit à se relever en position assise.

Oubliant totalement la présence des autres, étant dans son élément, il se releva pour se diriger vers les adultes, les jeunes licornes trottant à ses côtés, se positionnant juste en face d'elles, il inclina le haut de son corps en un salut respectueux, elles hennirent en réponse puis se recouchèrent.

Après ça, il se retourna pour continuer de jouer avec les plus jeunes mais apparut dans son champ de vision le reste de la classe, le faisant retourner à la réalité, il rougit alors jusqu'aux oreilles et resta pétrifié sur place.

Quelques instants passèrent dans le plus grand silence, brisé uniquement par le bruit de sabots sur le sol et les hennissements, avant que Hagrid n'ait un sourire qui lui mangea tout le visage et qu'il se mette à applaudir de ses grandes mains, les yeux émerveillés. Le reste de la classe se joignit à lui, bien qu'avec quelques exceptions dans les Serpentards, tous encore quelque peu figés, les yeux écarquillés.

- C'était fantastique ! Tu es vraiment doué ! Les licornes t'ont fait un tel accueil et tu sais déjà comment les saluer, impressionnant ! Je n'en reviens pas, tu es presque accepté comme un des leurs Denzil, même moi je n'ai jamais réussi à me faire autant accepter. S'écria le demi-géant, la larme à l'œil, extatique.

- Oh, je... Ce n'est rien... Enfin, merci. Bégaya-t-il avant de s'écrouler de nouveau au sol quand une jeune licorne le poussa un grand coup dans le dos.

La classe éclata alors de rire, franchement amusé par le spectacle, même si le blond aurait préféré ne pas finir étalé aussi peu gracieusement par terre pour la deuxième fois en quelques minutes.

Il décida d'ignorer les autres et se releva, l'esprit vengeur vers la licorne coupable.

Fin Flash-Back

Et depuis ce jour avec les licornes, quasiment tous les cours se passaient de la même manière. Les filles s'extasiaient devant sa facilité à pouvoir parler aux créatures, les garçons le jalousaient pour ça alors qu'il s'en fichait comme de sa première chemise puis il y avait encore et toujours sur sa personne le regard perçant d'Harry Potter.

Denzil ne savait pas comment réagir face à lui, il n'arrivait pas savoir ce qu'il pensait et quand il lui demandait pourquoi il le regardait ainsi, les seules réponses qu'il recevait ne l'aidaient en rien. Pourtant il y avait toujours cette étrange lueur dans son regard, elle était uniquement dirigée vers lui et cela l'énervait énormément depuis le temps de ne pas comprendre ce qu'elle signifiait.

Le blond se décida une fois de plus à l'ignorer, n'ayant pas trop le choix et continua de rédiger son essai de potions, étant actuellement avec Ron, Hermione et Harry à la bibliothèque pour travailler même si lui et la brune étaient les seuls à vraiment le faire.

Deux heures plus tard, son essai terminé, il les laissa pour rejoindre les Poufsouffles, des premiers années lui ayant timidement demandé de l'aide en sortilèges. Il aimait beaucoup cette maison, les élèves y étaient très calmes, gentils, toujours là pour s'aider les uns les autres, soudés et solidaires. En plus, leur salle commune était magnifique, imprégnée de l'esprit de la nature avec toutes les plantes qui y étaient installées et la vue qu'ils possédaient depuis leur dortoir était exceptionnelle, la roseraie arrangée magiquement pour qu'elle fleurisse toute l'année sous leurs yeux.

D'ailleurs, il dormait beaucoup plus souvent dans le dortoir des Poufsouffles que dans les autres, l'ambiance de la salle commune des Serpentards le mettant mal à l'aise, le dortoir des Griffondors beaucoup trop fatiguant à atteindre et les énigmes que posait la statue d'entrée de la salle des Serdaigles, ennuyantes à résoudre.

Et puis taper en rythme sur un tonneau était une idée amusante comme moyen de verrouiller l'accès. Une fois il avait même pu constater le moyen de défense du système quand un élève de Serpentard avait voulu chercher des noises aux Poufsouffles et avait explosé de rire dans le couloir à en pleurer en le voyant se prendre un tonneau de vinaigre sur la tête, le laissant déconfit et humilié.

En fait, il se rendait aussi compte après un mois entre ces murs qu'il y avait de nombreuses tensions entre les quatre maisons, lui seul n'étant pas affecté par cela étant donné qu'il naviguait équitablement entre les quatre.

Les Serpentards et les Griffondors passaient leur temps à s'insulter, à se tendre des pièges et à essayer par tous les moyens de blesser la maison adverse, cela le déstabilisant quand il se retrouvait au milieu d'une rixe. Enfin, l'effet n'était pas déstabilisant que pour lui étant donné que les deux élèves n'avaient pas su quoi faire ni quoi lui dire quand il les avait séparé, après tout il appartenait aux deux maisons et la solidarité dans chaque maison était une règle à n'enfreindre sous aucun prétexte peu importe qui était la personne en question, on ne laissait pas ses camarades en mauvaise posture.

Quant aux Poufsouffles, ils passaient pour une maison poubelle aux yeux de tout le monde et se faisaient railler par tous les autres élèves dès qu'ils faisaient une erreur, quelle qu'elle soit, ce qui l'énervait passablement. Denzil n'hésitait alors pas à cracher ses quatre vérités aux personnes qui osaient le faire quand il était à proximité, devenant mauvais, la langue venimeuse et acérée, un parfait Serpentard en somme.

Les Serdaigles quand à eux étaient majoritairement ignorés, étant donneurs de leçon sur les bords, ce qui énervait les autres.

A côté de cela, les Griffondors n'étaient pas aimés uniquement des Serpentards, les autres maisons n'ayant pas de rancune réelle contre eux.

Par contre, les Serpentards, eux, étaient détestés par les trois autres maisons, étant jugés trop égoïstes, vantards et représentatifs du mal. Il semblerait même que beaucoup d'élèves de cette maison soient devenus des mangemorts ou aient basculés du côté du mal. De ce fait, dans la situation actuelle, ils étaient reniés par tout le monde et regardés avec méfiance. Il y avait même certains de leurs faits et gestes qui étaient observés avec minutie par d'autres élèves.

Il n'arrivait pas à tout comprendre mais dans la majorité des cas, quand il se retrouvait en présence de Serpentards, plus personne n'osait lui adresser la parole. De plus, les Serpentards étant méfiants eux aussi de nature, il n'arrivait pas à vraiment entretenir de discussions amicales avec eux. En somme, leurs rapports restaient simplement cordiaux.

Malgré toutes ces tensions, le principal ne résignait pas en ce fait. Denzil avait totalement assimilé les informations relatives à la guerre et avait énormément réfléchit, il avait beaucoup discuté avec le clan des centaures aussi, surtout Firenze, qui avaient enfin acceptés de lui dire ce qu'ils savaient à propos de la guerre.

Il allait d'ailleurs souvent s'éclaircir les idées auprès de Firenze, celui-ci passant ses journées dans le château pour les cours. Il le rejoignait alors discrètement dans sa salle de classe, quand il n'y avait plus d'élèves, ni le professeur Trelawney.

Du coup, présentement, il comprenait parfaitement que ce qu'il lui restait à faire était de parler de sa destinée à Harry Potter, ainsi qu'à Dumbledore, le chef de l'ordre du Phénix les deux étant les ''leaders'' du camp de la lumière et donc les principaux concernés.

Malheureusement, il ne savait pas trop comment aborder le sujet ni comment expliquer son implication dans la guerre... Mais aussi, le plus important, il ne connaissait pas exactement son rôle parce qu'il n'avait jamais pu entendre la prophétie à son sujet, ce qui était tout de même, un énorme handicap. Firenze lui disait qu'il la connaîtrait en temps et en heure alors il ne pouvait qu'attendre ce moment même si cela le gênait grandement...

D'autre part, la pleine lune était pour ce soir et il était tout excité de rejoindre les loups-garous dans la forêt interdite. Il n'arrêtait pas de sourire et de presque sautiller. Sa bonne humeur avait parue écœurante vis à vis des Serpentards qui l'avaient rapidement éjecté de leur salle commune, ne supportant plus ses babillements. De surcroît, ils pouvaient se le permettre étant donné qu'il pouvait toujours trouver refuge dans les autres maisons.

Ce soir, il avait décidé d'aller chez les Griffondors, voulant parler du cours d'arithmancie avec Hermione et il avait prévu à l'avance de partir juste avant le couvre-feu, utilisant l'excuse de rejoindre une autre maison pour la nuit alors qu'il irait juste directement dans la forêt. Il aurait déjà, à cause de ça, du retard sur la pleine lune et il priait pour les loups-garous aillent bien, le temps qu'il les rejoigne.

Le temps passa pour lui à une lenteur impressionnante, il en était presque réduit à compter les secondes jusqu'à ce que la nuit tombe. Avec ses sens affûtés, il resta concentré sur les bruits de la forêt, cherchant à savoir s'il ne se passait rien de grave. Il ne lui restait plus qu'une heure à attendre mais l'excitation montant de plus en plus dans son corps, l'empêchait de rester immobile.

Tout à coup, il capta d'étranges sons venant de la forêt et se leva d'un bond de son siège, il bafouilla une excuse vaseuse à ses amis avant de partir précipitamment.

Il était pratiquement sûr d'avoir entendu un combat et il n'aimait pas ça, mais alors pas du tout.

Il dévala les escaliers.

Mais prenant trop de temps, il se métamorphosa en oiseau. Il traversa à tire d'aile le château. Il fusa ensuite jusqu'à survoler les arbres. Il repéra enfin le lieu de l'attaque et descendit en piquet.

A peine ses pieds touchèrent le sol qu'il se transforma en loup-garou. Il déboula alors comme un fou dans la bataille et expédia d'un coup de tête puissant le loup-garou inconnu qui se battait avec ses amis.

Il était enfin arrivé et s'en trouvait grandement soulagé. Il ignorait comment il aurait réagit s'il avait apprit qu'il y avait eut des problèmes avec les loups-garous et qu'il n'avait pas été là pour les aider.

Revenant à la réalité, il se demandait bien d'où sortait ce type, il ne l'avait jamais vu dans la forêt auparavant, il ne reconnaissait pas son odeur de forme lupine non plus, même si elle lui disait tout de même quelque chose. Cependant, le quelque chose était trop faible pour qu'il arrive à le resituer, ce fait le frustrant au plus haut point.

Il tenta alors de communiquer avec lui mais malheureusement il n'était pas en phase avec son loup alors cela relevait de l'impossible. Il demanda alors à ses amis s'ils le connaissaient ou savaient s'il y avait un nouveau loup-garou dans les parages, parce que si oui, il devait s'entretenir avec lui quand le soleil se lèverait. Après tout, c'était grâce à lui si ceux qui étaient à ses côtés pouvait s'entendre aussi bien avec leur loup et de ce fait, beaucoup mieux gérer leur transformation.

Fâcheusement, personne ne savait qui était ce nouveau venu. Denzil concentra alors toute son attention sur ce loup mystérieux, continuant de montrer les dents et de grogner pour le tenir à distance.

Tout à coup, l'autre cessa tout mouvement agressif, s'assit et le regarda simplement. Le danger étant écarté, il put se retransformer en humain et commençait dès maintenant à dompter le loup du nouveau venu.

Contrairement à d'habitude, l'expérience se révéla très facile. En une heure à peine, il pouvait communiquer avec le loup, même si l'humain en lui, restait obstinément enfoui au plus profond de son être, ce qui était très étrange.

Après ce rapide cours, l'autre n'étant plus menaçant pour le groupe, il put passer une nuit de pleine lune normale, courant et jouant avec ses amis, organisant divers jeux auxquels les loups se prêtèrent de bonne grâce. Le fils de la Terre n'arrêtait pas de rire, en ayant mal aux zygomatiques, se tenant le ventre devant les bêtises des loups.

Mais comme tout à une fin, le soleil commença à se lever et les loups-garous reprirent lentement et douloureusement forme humaine. Le blond resta à leurs côtés, envoyant des vagues de magie apaisante pour les aider, diminuant grandement la douleur qu'ils ressentaient.

Quelques minutes plus tard, fatigués et courbaturés, ses amis le remercièrent pour tout ce qu'il avait fait pour eux comme à chaque nuit de pleine lune et rentrèrent chez eux pour se reposer, que ce soit à Pré-au-Lard, le visage voisin ou dans la forêt, dans leur camp.

Il se retrouva alors seul avec le loup-garou inconnu et quand il s'approcha pour voir son visage, il sursauta brutalement, fit quelques pas en arrière et tomba sur les fesses. Il était dans une énorme impasse !

Le loup mystérieux n'était autre que son professeur de défense contre les forces du mal, Remus Lupin. Comment allait-il pouvoir lui expliquer ce qu'il s'était passé cette nuit ?! Est-ce qu'il allait s'en souvenir au moins ? Et sinon, comment expliquer sa présence dans la forêt interdite après une nuit de pleine lune si près d'un loup-garou ?!

Denzil n'eut d'ailleurs pas le temps de réfléchir plus longtemps ou de s'inquiéter plus longtemps que son professeur se relevait lentement et tournait un regard inquisiteur vers sa personne.

Il déglutit bruyamment et attendit le verdict, nerveux au possible.

- Je savais qu'il y avait quelque chose d'étrange avec vous, Monsieur Miller, la réaction de mon loup à votre présence était fort étrange mais je ne comprends toujours pas qui vous êtes, peu importe ce que vous avez fait pour moi cette nuit. Auriez-vous l'amabilité de m'apporter quelques explications ? Dit enfin son professeur après une attente insupportable.

En effet, Remus avait du à de nombreuses reprises durant le mois écoulé, se retenir d'aller renifler son élève ou de lui faire un câlin, ce qui était hautement dérangeant pour lui. Cela ne lui était jamais arrivé auparavant et la majorité du temps, il devait retenir son loup d'attaquer quelqu'un que d'aller le câliner. Le professeur n'avait même jamais entendu parler de pareille réaction pour un loup-garou sauf envers sa compagne ou compagnon. Et il avait déjà une compagne.

- Je... Je... Et bien, je... Bafouilla le blond, perdu.

- Remus ? Mais pourquoi es-tu dans la forêt interdite ? Je croyais que tu t'enfermais dans les cachots du château pendant les pleines lunes. Intervint subitement une voix chaude et grave, de derrière les arbres.

Le fils de la Terre sursauta à nouveau, reculant encore un peu de là où il était.

Mais c'était quoi ça ?! Comment pouvait-il y avoir autant de personnes connus par ici alors qu'il était sensé garder son secret ?! Il avait été suivi ? Mais depuis quand l'était-il ? Et comment avait-il fait pour ne pas s'en rendre compte ?

Sorti alors de l'ombre Harry Potter, un parchemin à la main et une cape sur le bras. Il s'approcha du professeur Lupin, déposant sa robe sur ses épaules pour qu'il puisse se couvrir un peu et s'assit à ses côtés, portant son regard vert perçant sur Denzil, la lueur étrange encore plus présente dedans.

Le blond gigota, ne sachant que faire devant ces deux-là, ni que dire. Comment tout cette histoire avait pu autant dégénérer ? Alors qu'il partait à la base d'une bonne intention en rejoignant ses amis pour les aider durant la pleine lune... Il en gémit de dépit, posant un regard gêné sur les deux autres.

- Alors Denzil ? Tu nous expliques ? S'enquit Harry.

- Ex-expliquer quoi ?... Essaya-t-il de nier.

- Je vais faire un résumé rapide. Tu as une capacité magique impressionnante, tu peux accomplir plus de choses que n'importe quel sorcier, tous les animaux ou créatures magiques t'aiment sans distinction, tu débarques de nul part pour entrer directement en sixième année. Le choixpeau a été incapable de te répartir donc tu appartiens à toutes les maisons, tu ne connaissais absolument rien de la guerre à ton arrivée et ce que tu racontes à propos de ta famille n'est pas toujours crédible même si les autres laissent passer. Et aussi, j'allais oublier, apparemment tu es même capable de parler fourchelangue. Franchement, à part ça, tu es totalement normal. Finit le brun d'un ton clairement ironique.

- Il peut parler fourchelangue ?! Cria abasourdi le professeur Lupin.

- Oui, je suis pratiquement sûr qu'il m'a comprit quand je l'ai parlé, le soir de son arrivé. Confirma Harry.

Le blond grimaça fortement, c'était vrai que vu comme ça, il y avait largement de quoi éveiller les soupçons. D'ailleurs, maintenant qu'il y pensait, les deux en face de lui ne devaient pas être les seuls à chercher ce qu'il cachait.

Enfin bref, à présent qu'il était découvert, il n'avait plus qu'à s'expliquer, de toute manière il aurait du le faire un jour ou l'autre, surtout avec Harry. Il soupira bruyamment, réfléchissant à une manière de commencer son récit.

OoOoOoOoOoOoO

Harry se retrouvait face au blond avec Remus, près à enfin entendre les réponses aux nombreuses questions qu'il se posait. Après tout, pendant tout le mois qu'il avait passé à observer Denzil et à le suivre, il n'avait pu que rajouter des interrogations à sa longue liste. Jamais le blond n'avait laissé passer d'informations capitales pour résoudre l'énigme à son plus grand malheur.

Parce que pour Harry, ce type était un mystère, il était bon, gentil, il pourrait même dire pur, capable de choses invraisemblables mais faites toujours dans des buts précis et à caractère serviable.

Il était toujours prêt à aider son prochain, quel qu'il soit, soit les autres élèves dans les études, soit en mission dans la forêt interdite pour résoudre les conflits entre les différents clans de créatures y vivant.

Plus il l'avait observé, plus il avait été séduit par le personnage, son physique de rêve, son visage d'ange, toujours orné d'un sourire adorable, ses yeux possédant une lueur douce et paisible, ses longs cheveux blonds brillants suivant les mouvements fluides et gracieux de son corps fin.

Il y avait aussi son aura qui le bouleversait. Quand il suivait le blond dans la forêt, ce dernier semblait la relâcher et cette pureté auréolée de magie touchait Harry au plus profond de lui.

Harry se laissait également séduire par son caractère compliqué à décrypter, après tout, il pouvait être un instant gentil et souriant et à un autre moment, mauvais et hargneux pour défendre ses idéaux ou ses amis.

Il en avait même été la cible, une fois où il se moquait des Poufsouffles. Il avait été soufflé par l'attaque verbale du blond dont il avait mit du temps à se remettre, touché par les vérités sortant de la bouche pulpeuse et rosée.

Denzil était aussi sombre à d'autres moments, semblant tourmenté et dévoré de l'intérieur par un secret douloureux mais quand quelqu'un venait lui parler, il portait alors un masque de bonne humeur pour ne pas inquiéter ses amis.

Et comme le choixpeau l'avait précisé, il était définitivement un élève de la grande maison qu'est Poudlard, il ne pouvait être qualifié que par le nom d'une maison spécifique, il possédait quasiment chaque qualité principale des quatre, l'écharpe autour de son cou changeant d'effigie en fonction du comportement qu'il avait.

Puis quand il rencontrait le regard d'un gris, tantôt métallique, tantôt perle, il ne voyait plus que lui, se perdait dedans, son cœur se serrant, des papillons se logeant dans son ventre.

En somme, l'ensemble de ce qui faisait le blond, ses défauts comme ses qualités, avait séduit le brun, celui-ci ne pouvait plus détacher son regard du corps de Denzil. Il savait que ce n'était pas une bonne idée que de développer des sentiments pour le blond mais à force de découvrir les différentes facettes de sa personnalité, il n'avait pu s'en empêcher, se laissant aller face au charme de l'autre.

Harry ne se savait même pas homosexuel à la base, il n'avait jamais observer un autre garçon comme il le faisait avec Denzil, peut-être tombait-il amoureux de sa personne unique en son genre et que de ce fait, le sexe de la personne ne rentrait pas en compte. Il n'en savait rien et en fait, il s'en fichait.

Il en était sûr en cet instant, surtout après cette nuit où il avait tout fait pour aider les loups-garous à supporter leurs transformations, qu'il était tombé irrémédiablement amoureux de Denzil Miller.

Sortant de ses pensées brutalement en entendant la voix claire et mélodieuse du blond résonner à ses oreilles, il se concentra sur lui, sachant qu'il allait enfin avoir ses réponses.

- D'accord, je vais vous expliquer. Tout d'abord, je tiens à m'excuser pour tous les mensonges que j'ai dis et toutes les choses que j'ai caché mais je devais le faire. Une prophétie a été prononcée à ma naissance, je ne la connais pas encore mais pour accomplir mon destin, je me devais de rejoindre Poudlard. La magie elle-même m'a désignée pour tenir un rôle dans la guerre, même si je ne sais pas lequel, je sais que le professeur de divination arrivera à me la dire mais elle ne l'a pas encore fait.

A ces derniers mots, le professeur Lupin et Harry grimacèrent violemment, sachant pertinemment à quoi se limitait les capacités du professeur de divination.

- J'ai été enlevé de ma famille quand je n'avais qu'un an et j'ai été élevé par le clan des centaures de la forêt interdite. Donc, je ne connais pas mon vrai nom et Denzil Miller n'est qu'un nom d'emprunt, jusqu'ici les centaures m'appelaient le fils de la Terre.

La douleur qu'entendit Harry dans ces mots le transperça, il aurait aimé pouvoir répondre à la question sous-jacente mais il en était incapable. Il savait maintenant pourquoi, des fois, quand le blond était perdu dans ses pensées, il ne répondait pas quand on l'appelait Denzil, ce n'était pas son vrai nom en fait.

- Sinon, mes capacités magiques, apparemment déjà impressionnantes pour vous ne sont pas encore à leur maximum, elles le seront le jour de mes dix-sept quand je recevrais mon héritage et que je deviendrais la créature magique que je suis sensé être. Je ne sais pas non plus ce que je suis vraiment, je sais que c'est frustrant pour vous parce que nombreuses de vos questions restent sans réponses mais la frustration est encore plus présente pour moi, je peux vous l'assurer. Enfin voilà, demandez-moi si j'ai oublié quelque chose. Conclut-il après un bon quart d'heure de monologue, se recroquevillant un peu sur lui-même, son regard oscillant entre son professeur et Harry.

Le professeur et le brun étaient plongés dans leurs pensées, assimilant toutes ces informations. Cherchant si il y avait encore quelque chose à savoir.

- J'y pense. Tu as dis avoir caché des choses. Il y a donc encore certaines de tes capacités que tu caches, n'est-ce pas ? S'enquit Harry, voulant absolument tout savoir concernant le blond.

- Ah oui, vu comme ça. Et bien, je suis capable, comme vous le savez déjà, de faire de la magie sans baguette, de faire un patronus puissant, de lancer plusieurs sorts en même temps, quatre sans baguette et huit ou neuf avec. Mais je peux aussi communiquer et me transformer en toutes les créatures magiques ou animaux qui existent, pas seulement le chat. Je peux aussi utiliser un peu de magie élémentaire, produire des vagues de magie qui influencent les émotions et créer des sphères de magie régénératrice et soignante. Je peux même soigner les plantes ou les influencer dans leur croissance. Après, ne pensez pas que mes capacités scolaires aient un rapport avec ma magie, j'aime juste apprendre, ça doit être mon caractère Serdaigle... Tenta Denzil dans un trait d'humour en constatant les visages abasourdis des deux personnes en face de lui, la mâchoire pendante et les yeux exorbités.

- Et ta magie va encore évoluer ?! S'écria Remus Lupin en passant outre le vouvoiement.

- Euh... Oui... Murmura le fils de la Terre, écarlate.

- Oh Merlin ! Le monde magique m'étonnera toujours... Conclut le loup-garou en fixant le sol.

Ce fut la fin de la conversation, aucun des trois n'ayant quelque chose à rajouter. Après encore une demi-heure de silence, Denzil reprit la parole, ne voulant pas passer encore plus de temps dans la forêt alors que les cours allaient commencer dans seulement une heure, certains élèves devant déjà avoir rejoint la Grande Salle.

- Nous devrions rentrer maintenant, les cours vont commencer dans une heure. Est-ce que je peux vous demander de ne rien à personne le temps que je puisse connaître la prophétie ? Une fois fait, j'irais personnellement m'entretenir avec le professeur Dumbledore à ce sujet donc s'il-vous-plaît...

- Oui, bien sûr, je comprends ton choix. Bon, je vais partir devant pour rejoindre mes appartements avant que quelqu'un ne me voit ainsi, merci encore pour l'aide que tu m'as apporté cette nuit Denzil. Et désolé pour le dérangement que j'ai apporté à tes amis cette nuit, mon loup était incontrôlable. Dit le professeur Lupin d'un ton humble, se relevant en même temps.

- Ce n'est rien, c'est un peu de leur faute aussi, comme ils m'appelaient, leurs cris ont sûrement dus vous attirer jusqu'ici, peu importe la volonté que vous y avez mis. N'hésitez pas à revenir d'ailleurs, professeur. Le rassura le blond, heureux de pouvoir l'aider.

- Merci beaucoup. A plus tard. Dit Remus, partant rapidement après ce dernier échange.

- Bon, bah, allons-y aussi Harry.

- Oui, on devrait se dépêcher si on veut pouvoir récupérer nos affaires avant les cours.

Les deux adolescents traversèrent alors les bois en sens inverse, côte à côte dans un silence pesant et gênant, s'échangeant quelques regards qui les faisaient rougir violemment, bien que les raisons étaient différentes.

- Je- Je me demandais... Que- Que faisais-tu là ? Même si les loups-garous m'aiment bien, c'était tout de même dangereux pour toi, ils auraient pu t'attaquer. Balultia Denzil.

- Je suis venu seulement quand le soleil s'est levé, je ne suis pas complètement suicidaire.

- Et comment savais-tu que j'étais ici ? Continua le blond soupçonneux.

- Je suis désolé, je ne peux pas te le dire. Peut-être plus tard, il n'y a pas que moi qui est concerné. S'excusa Harry.

- D'accord. Et... Et je suppose que ce n'est pas la première fois que tu me suis du coup...

- Non, désolé, c'est pas très... éthique comme méthode. Grimaça Harry.

- Ne t'inquiètes pas, je m'en remettrais, je comprends pourquoi tu l'as fais. Lui pardonna Denzil en lui souriant doucement.

- Sinon, je... Enfin, je me demandais... Si ça te déranges pas, hein ! Je veux pas être une gêne pour toi ! Tu fais des choses super et je veux pas t'empêcher de bien les faire ! Alors... euh...

- Dis toujours, je vais voir ce que je peux faire pour toi. L'incita le fils de la Terre, l'observant rougir en souriant, amusé.

- Est-ce que je pourrais t'accompagner quand tu vas dans la forêt ? Souffla Harry d'une voix tellement basse qu'il n'était pas sûr que l'autre l'avait entendu.

- Ça dépend de ce que j'irais y faire mais oui, ça ne me dérange pas. Ça me fait même très plaisir si je peux partager mes expéditions avec quelqu'un. C'est tellement... tellement génial de pouvoir aider toutes ces créatures, connaître leur style de vie, échangeant avec eux et en apprendre toujours plus sur la nature. En plus, tu parles Fourchelangue, tu pourras comprendre ce que je dirais aux reptiles, je dois aller dans quelques jours voir le clan des basiliques, ils ont un problème à ce que j'ai entendu. Lui dit le blond tout excité.

- Des basiliques ?! Cria Harry, effrayé par ses souvenirs liés à cette créature.

- Oui mais ne t'inquiètes pas, je leur demande de fermer les yeux quand je vais les voir. Et ils sont très loin d'ici, au galop, il y en a pour environ trois heures je penses. J'y vais samedi, je pars aux aurores, tu voudras m'accompagner ? Lui demanda Denzil, vraisemblablement déjà impatient d'y être.

Et face à tant d'insouciance et de joie, le brun ne put qu'accepter avec un doux sourire en constatant le bonheur enfantin de l'autre suite à sa réponse, il avait confiance en lui, il était sûr qu'il ne lui arriverait rien tant qu'il serait à ses côtés.

La conversation finie, ils continuèrent leur chemin dans un silence confortable et rejoignirent le château.

OoOoOoOoOoOoO

Tout au long de la journée qui suivit les révélations de Denzil, Harry n'arrêta pas de se perdre dans ses pensées, se faisant reprendre maintes fois par ses professeurs. Il avait fait perdre de nombreux points à sa maison et ses camarades lui en voulaient énormément, le faisant culpabiliser avant qu'il ne recommence quelques minutes plus tard, à leur grand désarroi. Denzil était également venu lui en parler, lui demandant s'il avait un problème et il n'avait pu que rougir, ne pouvant décidément pas lui avouer que son problème, c'était lui...

Quand, le matin même, Harry s'était lancé et avait demandé à Denzil s'il pouvait l'accompagner durant ses excursions, il avait été très heureux de savoir qu'il allait passer des moments privilégiés avec le blond. Seulement maintenant en réfléchissant, il pensait que ça allait être difficile de garder ses sentiments pour lui et de ne pas déranger son ami avec ça.

Enfin, il n'avait pas passer la journée à penser à ses histoires de cœur. Après un moment de plénitude teinté d'hésitation, il avait repenser aux révélations du blond et n'avait pu se défaire de ses idées noires par la suite.

Harry savait parfaitement comment on se sentait quand on avait un dur destin à accomplir, qu'on ne savait pas si on allait en réchapper, qu'on avait la possibilité de mourir en l'accomplissant. Il savait ce que c'était d'avoir un poids sur les épaules, quelque chose que nous seuls pouvions faire et ce quelque chose qui n'avait été nullement décidé par nous mais qui avait été imposé. Il savait ce que c'était que de devoir être un pilier pour les autres, il savait ce que c'était d'avoir un acte à exécuter qui déterminerait le futur de tout un peuple.

Il savait pertinemment quelles sortes de sentiments cela pouvait engendrer. Les périodes noires, les doutes, les angoisses, les cauchemars, tout cela il connaissait. Et Harry compatissait et se sentait tellement triste qu'un être aussi pur et bon que Denzil doive les connaître à son tour. Il aurait tellement voulu faire quelque chose pour lui, l'aider, le soutenir, être là quand il n'était pas bien, l'écouter et le consoler. Malheureusement, ils n'étaient pas proches, pas encore assez proches pour de telles confidences.

Harry se souvenait très bien de ces moments où le blond était perdu dans ses pensées et entouré d'une aura sombre, triste, il en comprenait à présent la cause. Même si aucun d'entre eux ne savait exactement ce que devait accomplir Denzil...

A la fin de la journée, bien au chaud dans son lit, sur le point de s'endormir, le brun se fit une promesse. Il se fit la promesse de se rapprocher de Denzil, d'une part parce qu'il était irrémédiablement amoureux de lui et d'autre part pour tout faire afin de l'aider à supporter ce poids sur ses épaules, de se rapprocher de lui pour être là quand il n'allait pas bien, être là pour lui changer les idées, lui faire penser à autre chose de bien plus joyeux.

Parce que personne d'autre que lui ne pouvait mieux le comprendre et trouver les mots pour le réconforter, si de tels mots il existait.

OoOoOoOoOoOoO

La semaine s'écoula à toute vitesse pour Harry et Denzil qui passaient tout leur temps ensemble, apprenant à se connaître, parlant de tout et de rien mais surtout des créatures qui peuplaient la forêt interdite et que le blond côtoyait, Harry adorant ce sujet.

Et en ce samedi matin, le soleil commençant juste à se lever, les deux amis quittèrent le château, rejoignant les abords de la forêt interdite. Ils étaient chaudement couvert, le temps peu clément en ce début octobre, ils avaient emportés des vivres pour tenir la journée et s'apprêtaient à parcourir les bois pour rejoindre le clan des basiliques.

- Je vais me transformer d'abord en cheval le temps qu'on s'éloigne du château, il vaut mieux être prudent. Quand on sera suffisamment loin, je me transformerais en hippogriffe, ce sera plus plaisant de parcourir les cieux que de devoir éviter des branches tout le temps. D'ailleurs ne t'étonnes pas si d'autres hippogriffes nous rejoigne et si c'est le cas, on s'amusera peut-être à faire des figures dans les airs, tu te cramponneras bien. Je penses que j'ai rien d'autre à ajouter... Si, on ne pourra pas se parler comme je ne serais plus humain. Ça te va ? On peut y aller ? Expliqua Denzil, tout excité de partager son voyage avec un ami.

- Bien sûr que ça me va ! Ça va être génial ! Et j'ai déjà chevauché un hippogriffe, il s'appelait Buck, peut-être que tu le connaissais ?

- Hum... Ça ne me dit rien, les hippogriffes sont assez solitaires alors des fois, certains partent pour d'autres contrés et je ne le sais, on s'amuse souvent ensemble dans le ciel à faire des courses ou des concours de figures mais c'est tout. Enfin bref, allons-y.

Les deux partirent au galop, Harry sur le dos de Denzil parcourant les bois à toute vitesse. Ce fut au bout d'une bonne heure que le cheval ralentit sa course, il dévia légèrement de la route qu'il suivait depuis le début et au milieu d'une clairière, le ciel dégagé, il permuta rapidement et s'envola d'un coup sans même s'arrêter.

Harry en cria de surprise mais se mit bientôt à crier sa joie, les cheveux au vent, un grand sourire aux lèvres, il profitait pleinement de la chance qui lui était octroyée. Denzil semblait aussi beaucoup s'amuser, il poussa un hennissement sonore, prit de la vitesse et Harry comprit, il se serra contre lui, s'agrippant comme il pouvait, essayant de ne pas lui faire mal puis les figures commencèrent.

L'expérience était extraordinaire pour le brun, les sensations fortes que lui procuraient les figures, l'adrénaline qui parcourait ses veines et l'excitation qu'il ressentait le transportait d'allégresse, il en était euphorique. Le brun ne s'était jamais senti aussi bien et en son fort intérieur, il remerciait de tout son cœur le blond pour ce qu'il lui permettait de vivre aujourd'hui.

Bientôt, il constata qu'effectivement de nombreux hippogriffes les avaient rejoins et un concours de figures mêlé de vitesse s'engagea, il ne savait plus où donnait de la tête, le spectacle était magnifique, les figures remplies de grâce et d'une beauté sans pareille.

Harry n'arrivait même plus à mettre de mots sur ce qu'il voyait et ressentait, il décida alors de simplement en profiter pour le temps que ça durerait.

Ce fut un long moment plus tard, un concert de hennissements résonnant dans le ciel qu'il comprit que c'était la fin, le style de vol de Denzil redevenant normal et les autres redescendant sur la terre ferme. Il put alors se décontracter et s'installer plus confortablement sur le dos de l'animal, posant sa tête au creux de sa nuque, profitant du toucher soyeux des plumes sur son visage. Il finit même pas s'endormir, l'adrénaline ayant quitté son corps et le laissant exténué.

Il fut réveillé par un atterrissage qui le secoua et un hennissement bruyant qui le fit sursauter, ils étaient de retour sur terre. Le brun se releva, s'étira quelque peu puis descendit doucement, il fit quelques pas pour se réhabituer à toucher le sol et devant lui, Denzil avait reprit forme humaine, s'étirant à son tour.

- Alors, c'était comment ? J'ai gagné le concours au fait. Rit-il avec un grand sourire, sortant sa baguette de sa manche.

- C'était... c'était... Franchement, je trouves même pas de mots pour te le dire tellement c'était génial !

- Tant mieux alors ! Bon j'envoie un patronus et on se met en route, il reste quelques minutes de marche maintenant. Faudra que tu fasses attention, on va escalader et la roche s'effrite facilement par ici. C'est moi, le fils de la Terre, je vous rends visite, j'arrive dans quelques minutes, pourriez-vous fermer les yeux s'il-vous-plaît. J'amène un ami avec moi, ne l'attaquez pas. Dit Denzil en Fourchelangue.

Un faisceau lumineux sortit de sa baguette et un patronus en forme de basilique partit devant vers la montagne face à eux. Ils remirent alors en marche, Harry remarquant seulement maintenant qu'il n'y avait presque plus d'arbres autour d'eux, que le sol était rocailleux et que le paysage était montagneux.

- Les basiliques vivent ici ?

- Oui, quand le soleil tape, cela chauffe la pierre et ils adorent cela. En plus, ici, ils peuvent se cacher dans les grottes de la montagne et en quelques minutes, ils profitent du lac pour se baigner et se nourrir. C'est l'endroit idéal pour que personne ne remarque des animaux aussi énormes, on est bien loin de toute forme de civilisation.

- Je vois.

Ils marchèrent et escaladèrent la roche pendant environ cinq minutes avant d'arriver sur un plateau où se tenait trois basiliques aux yeux fermés, en contrebas, six autres ondulants paisiblement sur le roche.

- Bienvenue fils de la Terre. Qu'est-ce qui t'amène en nos terres ?

- Bonjour à vous. J'ai eu un vent d'un conflit près de vos terres, je viens voir si peux vous apporter mon aide. Sinon prenez ma présence pour une visite de courtoisie. Fit Denzil, la voix joyeuse sur la fin.

- Il y en a bien eut un. D'autres créatures ont voulus envahir notre territoire, nous les avons proprement éconduit en dehors. Mais c'était étrange, nous avons dû pratiquement tuer un des leurs pour qu'ils acceptent de repartir. Siffla le plus gros des trois serpents.

- Effectivement, c'est étrange. Qui était-ce ? J'avais pourtant réglé ces problèmes de territoire il y a bien longtemps... En plus, il a largement assez de place pour tout le monde par ici. Râla le blond, n'aimant pas cette histoire.

- C'était des vampires. Ils avaient l'air passablement terrifiés, je n'ai pas essayé de comprendre mais ils continuent de traîner près de nos frontières. Je n'aime pas cela je dois te le dire, fils de la Terre. Ce passe-t-il quelque chose d'important en dehors de ces terres ? S'enquit le basilique.

- Des vampires ?! Il y a des vampires ici ? S'étonna Harry, prenant part à la conversation d'un coup.

- Harry ! Est-ce que tu sais à qui tu parles ? On ne t'a jamais apprit les bonnes manières ? On s'excuse avant de prendre la parole comme ça et on se présente, voyons !Le disputa le blond, énervé.

- Oh, euh, veuillez m'excuser. Je m'appelle Harry Potter, enchanté de vous rencontrer.

- Tout de même ! Excuses-le Pershing, il ne connaît pas bien les mœurs de la forêt encore. Dit le blond au basilique.

- Ce n'est rien, fils de la Terre. C'est rare de nos jours de rencontrer des humains qui parlent notre langue. Enchanté de te rencontrer Harry Potter, mon nom est Pershing, je suis le chef de ce clan. Fit Pershing en accompagnant le tout d'un signe de la tête.

- Et pour répondre à ta question Harry, pratiquement toutes les créatures magiques qui existent peuplent la forêt interdite. Seuls les dragons et les créatures propres aux autres pays ne se trouvent pas ici. Seulement, ce qui m'étonne, c'est que les vampires soient si éloignés des villages, comment font-ils pour se nourrir ?

- Je ne peux te répondre fils de la Terre, il faut que tu ailles leur parler pour avoir tes réponses.

- Bien. Sinon, il n'y a pas de problèmes ici, tout se passe bien ? Elizabeth et Zena ont eut leurs petits ? Demanda le blond, ayant retrouvé le sourire.

- Oui, il y a quelques semaines maintenant. Ils se portent bien mais tu ne peux aller les voir, ils ne pourront garder leurs yeux fermés pour vous. Et sinon, il n'y a aucun problème dans le clan en lui-même, n'est-ce pas Byron ? Dit Pershing.

- Tout à fait chef. Mais toi, comment te portes-tu fils de la Terre ? Enchaîna le second du chef, approchant de l'endroit où ils étaient.

- J'ai rejoins Poudlard il y a un mois, je me suis fais beaucoup d'amis, dont Harry ici présent, et je me prépares à accomplir mon destin. Je me portes donc bien, en plus, je vais bientôt avoir les réponses aux questions que je me poses depuis l'enfance. Répondit Denzil d'une voix neutre.

- Bien parfait, nous sommes contents pour toi, fils de la Terre. Comptes-tu rester encore un peu ou repars-tu dès maintenant ? S'enquit Pershing.

- Non, nous allons partir. Il faut que j'éclaircisse ce mystère concernant les vampires de toute urgence avant de rentrer à Poudlard, le trajet est long. Merci de ton accueil Pershing.

- A ta prochaine visite fils de la Terre, j'espère pouvoir te présenter les enfants à ce moment-là. Au revoir, Harry Potter. Salua le chef avant de descendre de la plate forme et de rejoindre ses pairs.

- Allons-y Harry.

- Je te suis.

Les deux amis quittèrent donc la montagne, marchant quelques minutes dans un silence pesant jusqu'à retrouver un sol à peu près plat. Denzil expliqua brièvement à Harry qu'il devait l'attendre ici, il allait chercher le repère des vampires et leur parler, qu'ils ne l'attaqueraient jamais mais que le brun ne serait pas en sécurité près d'eux, surtout s'ils avaient faim. Même si le soleil diminuait leurs capacités, ils étaient capables de tout, affamés.

Légèrement dépité, Harry le laissa partir et s'installa sur un rocher traînant par là pour l'attendre. Il dut tout de même attendre facilement une heure et demi avant qu'un cheval au pelage doré ne vienne jusqu'à lui au galop.

- Montes Harry, il faut qu'on rentre. Dit-il en reprenant forme humaine quelques secondes pour se transformer en hippogriffe, le visage lisse de toute émotion et la voix neutre.

Constatant l'humeur mauvaise de l'autre, il obéit à toute vitesse, montant sur son dos et se cramponna à lui, sûr et certain qu'ils allaient rentrer à toute vitesse.

Et Harry ne s'était pas trompé, alors qu'à l'allée ils avaient mis trois à quatre heures pour accéder au territoire des basiliques, ils ne mirent que deux petites heures pour atterrir dans le territoire des centaures.

Harry était d'ailleurs étonné que Denzil soit resté transformé en hippogriffe, volant à découvert au dessus des bois si près du château. N'avait-il pas peur que quelqu'un les voit ? Un hippogriffe transportant un humain passerait difficilement inaperçu.

- Firenze ?! Firenze ?! Bane, où es Firenze ? Demanda le blond après avoir reprit forme humaine face au premier centaure à ses côtés.

- Pourquoi ? Que se passe-t-il ? Le questionna Bane en réponse. Et que fait un humain dans notre territoire, tu sais pourtant qu'on ne veut pas d'humains chez nous ?!

- Je n'ai pas eu le temps de le déposer au château avant de venir. Je viens du territoire de Pershing et j'y ai appris que les vampires avaient été obligés de choisir refuge proche d'eux à cause de ce qu'il se passe dans la forêt. Les vampires n'ont pas voulu m'en dire plus alors je veux qu'on m'explique ce qu'il se passe ici ! Lâcha le fils de la Terre, énervé.

- Je vois. Il vaut mieux que j'aille chercher Firenze pour cela, je reviens. Dit rapidement Bane avant de partir.

Les deux élèves n'eurent à attendre que quelques minutes avant que Firenze n'arrive devant eux, constatant la mine renfrogné de son protégé, une grimace apparut sur ses traits et il leva les mains en signe de paix quand la magie du fils de la Terre commença à tourbillonner autour de son corps, étonnant Harry qui ne comprenait rien.

- Je suis désolé fils de la Terre, j'aurais dû t'en parler plus tôt. Quand les vampires sont venus ici pour chercher de l'aide, j'ai pensé pouvoir régler ce problème par moi-même dans un premier temps, je ne pensais pas que ça allait se passer ainsi. Dit le centaure en choisissant bien ses mots pour calmer le blond.

- Tu aurais du m'attendre, tu aurais du venir me chercher, me faire parvenir un message pour que je les aide moi-même. Je viens régulièrement te voir, tu avais parfaitement la possibilité de m'en parler ! Ils ont faillis se faire tuer ! Et là où ils sont, il n'y a pas d'humains à proximité, ils ne peuvent pas se nourrir correctement ! Mais à quoi tu pensais Firenze ? Je connais la forêt de fond en comble comme personne, comment fonctionne chaque clan, qui peut accepter quoi et qui ne le peut pas ! S'il y a un tel problème, il n'y a que moi qui peut le régler ! Et comment as-tu pu omettre de me dire que des mangemorts se baladaient ici pour recueillir des adeptes ! MERDE ! Finit Denzil en hurlant, sa magie tourbillonnant de plus en plus vite autour de lui.

- Des mangemorts ?! S'écria à son tour Harry, fixant son regard sur le blond énervé à ses côtés.

- Oui, ils sont allés parler aux vampires la semaine dernière, ils ont essayés de les rallier à leur cause en les menaçant. Si leur clan ne rejoignait pas le Seigneur des Ténèbres dans la semaine, ils revenaient pour les tuer et brûler leurs habitations. Les vampires n'ont pas voulu rejoindre le Seigneur des Ténèbres alors ils sont venus ici pour me parler et me demander où ils pourraient déménager sans déranger un autre clan. Seulement ils avaient oubliés que j'avais intégré Poudlard alors Firenze a décidé pour moi et les a envoyé dans les terres arides, où il n'y a rien ! Sauf des basiliques qui pourraient les tuer ! Expliqua Denzil, rageur. Il envoya même sur Firenze une pierre qu'il venait d'attirer à lui pour exprimer son mécontentement.

- Je suis désolé fils de la Terre, j'ai agis en voulant préserver mes intérêts. Avoua le centaure en baissant la tête pour s'excuser.

- J'espère bien que tu es désolé Firenze. Tu n'avais pas à faire ça, peu importe que tu détestes ou pas les vampires, depuis que j'ai réglé tous les problèmes de territoire, vous n'avez plus jamais eu de conflits avec eux, ils vivent dans leur coin sans embêter personne. J'ai un grand respect et une grande confiance en toi, je n'aurai jamais penser que tu puisses faire quelque chose de ce genre. Je m'attendais à mieux de ta part Firenze... Je t'informes au passage que j'ai réglé le problème et qu'ils vont vivre près du territoire des doxys comme leur venin ne fonctionne pas sur les vampires et que ça ne dérange aucun des deux clans. Je rentre au château maintenant, bonne fin de journée à vous tous.

Sur ces dernières paroles, le blond fit demi-tour d'un pas vif et disparut entre les arbres à toute vitesse, le pas rageur. Mais dès qu'il fut assez éloigné du clan, il s'écroula contre un arbre et s'assit sur le sol. Aux yeux de Harry, il paraissait exténué, las et la déception marquait les traits de son visage. Le brun ne put retenir la pulsion qui le prit aux tripes et s'agenouilla en face de Denzil pour le prendre dans ses bras dans une étreinte réconfortante, caressant son dos et ses cheveux d'une main apaisante.

- Je... Il m'a tellement déçu... Je m'occupe de toutes les créatures habitants ici depuis que je suis en âge de marcher, je les connais presque tous, je suis attaché à eux, c'est une tâche pas toujours facile et très fatiguante. Mais Firenze m'a toujours aidé et soutenu quand je le faisais et grâce à lui, ça fait quelques années qu'il n'y a quasiment plus aucun affrontement. Je comprends pas comment il a osé me faire ça. C'est comme s'il m'avait poignardé dans le dos... J'avais confiance en lui, une confiance absolue et infaillible, il est comme un père pour moi... Et là, et là, il a brisé cette confiance... D'un coup... Je sais qu'il n'aime pas les vampires mais- mais- mais il a toujours été dans mon sens, me donnant des conseils pour que tout se passe bien et ce qu'il a fait, c'est comme s'ils les avaient envoyés à la mort. Expliqua le blond en se mettant à pleurer, s'agrippant au tee-shirt de Harry, ses épaules secoués par ses sanglots.

Harry ne trouva rien à répondre à cette tirade, aussi se contenta-t-il de le bercer dans ses bras et de le serrer un peu plus fort contre lui, ne supportant pas de le voir triste ni de sentir les larmes couler dans son cou.

Un bon quart d'heure plus tard, le blond se releva, essuya son visage, remit sa tenue en place et reprit sa marche pour quitter la forêt.

Une fois dans le parc, il se dirigea vers le bord du lac, observant l'eau onduler doucement et le calmar géant faire sortir ses tentacules à la surface. Il salua doucement la créature qui s'était approchée et cela l'apaisa. Il rit même quand le calmar s'amusa à envoyer une petite gerbe d'eau vers eux avant de replonger.

- Merci Harry, pour tout à l'heure. Et désolé d'avoir gâché la sortie à cause de ma dispute avec Firenze, tout avait bien commencé... Soupira Denzil en plantant ses yeux dans ceux de son ami.

- C'est rien Denzil, ne t'inquiètes pas pour ça. A la base, on allait quand même voir les basiliques pour que tu puisses régler le problème qu'il y avait là-bas. Et je comprends parfaitement pourquoi tu t'es énervé contre Firenze. Ne t'excuses pas pour ça.

- Oui, je... D'accord. On devrait rentrer maintenant, les autres doivent se demander où est-ce qu'on a disparut comme ça... Sinon, comment as-tu trouvé notre sortie ?

Et pendant que Harry s'emmêlait dans ses explications, faisant de grands mouvements avec ses bras, le regard émerveillé et vague, Denzil le regardait avec un tendre sourire, vraiment heureux d'avoir pu lui faire plaisir.

Ils rentrèrent dans le château, montèrent les sept étages les séparant de la salle commune des Griffondors, y pénétrèrent pour finir par s'échouer sur les fauteuils près du feu, épuisés. Ils étaient quand même partis aux aurores et ne rentraient qu'en fin d'après-midi. Même si Harry continuait son babillement, certaines phrases faisant exploser de rire le blond qui retrouvait sa bonne humeur en l'écoutant.

Hermione et Ron les rejoignirent rapidement, écoutant les dernières phrases de leur ami qui en fait, ne voulaient absolument rien pour eux, à part Denzil qui comprenait à peu près l'idée globale.

- Et quand tu faisais ce-ce-ce truc là, c'était génial et les autres, ils étaient tellement... C'était whouaaaa ! Et quand on est enfin arrivé, ils étaient là... si-si-si immenses, et on parlait tranquillement avec eux, comme si- comme si c'était normal ! Puis quand il nous a salué, c'était tellement impressionnant et au retour, avec la vitesse, la sensation était... pfiouu, inqualifiable, enfin même si tu n'étais pas d'humeur, mais c'était... Whouaa, quoi ! S'arrêta enfin le brun, constatant la présence de ses amis qui le regardait comme si une corne lui était poussé au milieu du front.

- Harry ? On... On t'avait jamais vu aussi extatique ! Qu'est-ce que tu as fais pour être comme ça ? Lui demanda Hermione, vraiment surprise.

- Ouais mec, tu irradies presque de bonheur ! Compléta Ron stupéfait.

- J'ai fais des rencontres et vécu un truc fantastique ! Mais je peux rien vous dire de plus, désolé. Répondit-il évasivement, son sourire ne quittant pas ses lèvres.

De son côté, Denzil resta silencieux, les regardant interagir, il était exténué, mentalement et physiquement, monter les escaliers ayant puisé dans ses dernières forces, il finit même par s'excuser pour monter dans le dortoir et aller se coucher bien qu'il ne soit que cinq heures de l'après-midi.

OoOoOoOoOoOoO

A la suite de cette sortie riche en émotions pour Harry et Denzil, un autre long mois s'écoula. La prochaine pleine lune était pour le soir même et le blond était de nouveau dans un état d'intense euphorie, contrairement à Harry qui lui boudait, ne pouvant pas rejoindre la forêt interdite.

En effet, Denzil avait été clair sur ce point, il était trop dangereux pour son ami de l'accompagner, il ne pouvait prévoir comment ses amis allaient réagir et il préférait prévenir que guérir.

En attendant, il avait passé toute la journée sur son petit nuage, c'était à nouveau fait exclure de la maison Serpentard à cause de sa trop forte bonne humeur et avait, aussi, dû éviter de s'approcher de trop près de son professeur de défense contre les forces du mal.

Le professeur Lupin avait réussi, à l'aide du fils de la Terre, a rentrer en communication avec son loup et jusque là, il n'y avait eut aucun accrochage, leur entente se passant relativement bien.

Cependant, les pulsions qu'il avait réussi à retenir approximativement le mois dernier étaient incontrôlables cette fois-ci et Remus n'avait pu s'empêcher, au détour d'un couloir, de faire un câlin à son élève.

Fort heureusement, aucun n'élève n'était présent durant cette pause câlin, excepté Harry qui s'était écroulé de rire sur le sol, le visage baigné de larmes et les bras autour de son ventre dans un vain effort de retenu.

Le brun en avait ricané toute la journée, causant de nombreuses rougeurs à son ami et à son professeur durant le repas du midi dans la Grande Salle.

Et alors, quand les sixièmes années de Griffondor et Serpentard avaient du avoir cours juste après le déjeuner de DCFM, Harry avait passé l'heure entière à pouffer, son professeur à bégayer et Denzil à se faire le plus petit possible, évitant tout contact visuel avec son enseignant.

Le cours avait été empreint de gêne et d'inconfort et le reste des élèves n'avait rien comprit à ce qu'il se passait, observant les réactions étranges des trois autres en commentant l'affaire comme ils pourraient le faire avec un jeu de Quidditch.

En somme, à part ces instants gênants ou drôles pour d'autres, la journée s'était passé normalement pour le reste de l'école.

Le soir arrivant enfin, Denzil rejoignit la forêt interdite en mode furtif. Ce coup-ci, par contre, il n'avait pas prit le risque d'attendre que le couvre-feu arrive, il était parti juste après le dîner dans la Grande Salle, priant pour que personne ne remarque son absence.

Il fut rejoint dans son évasion par son professeur qui l'avait suivit à l'odeur, la pleine lune étant dans seulement quelques minutes, il était complètement incontrôlable et c'était plus le loup qui agissait que l'humain. De ce fait, il se traîna tant bien que mal dans les bois, son enseignant accroché à lui, le nez dans son cou pour le renifler.

La situation était plutôt comique mais étant donné ce qu'il s'était passé plus tôt et les railleries de Harry, il ne pouvait s'empêcher d'être rouge écarlate et gêné, imaginant parfaitement le brun mort de rire à ses côtés.

Mais bien rapidement, il rejoint ses amis à l'endroit habituel et ils se transformèrent tous, plus ou moins douloureusement. Il souffla de soulagement, redevint joyeux et la nuit de pleine lune se passa comme d'habitude, ponctuée de hurlements joyeux, de rires, de jeux, de câlins, de batailles amicales et de roulades dans l'herbe.

OoOoOoOoOoOoO

Deux mois étaient passés suite à cette étrange et gênante pleine lune, la suivante s'étant, heureusement déroulée normalement pour Denzil, celui-ci ayant prit ses précautions pour ne pas revivre ces séances câlins et reniflages avec son professeur.

A l'extérieur, le froid s'intensifiait, l'hiver s'installant lentement mais sûrement et les fêtes de Noël arrivèrent.

Denzil et Harry continuaient de renforcer leur amitié, continuant les sorties dans la forêt interdite même s'il était toujours strictement interdit au brun de suivre le blond lors des pleines lunes. Ils parlaient beaucoup, avaient beaucoup de conversations sérieuses sur les moments difficiles de leurs vies et se rapprochaient à une vitesse impressionnante, les autres n'osant presque pas les interrompre quand ils devaient parler à l'un ou à l'autre, tellement leur complicité ressortait dans leurs échanges.

Harry en était d'ailleurs plus heureux de ce rapprochement, pouvant réaliser la promesse qu'il s'était fait à lui-même.

Ils avaient aussi passer beaucoup de temps à échanger avec le professeur Lupin au sujet de la prophétie et du destin que devait accomplir Denzil, le blond apprenant la propre prophétie qui avait été prononcée sur le brun, une chose de plus qu'ils avaient en commun et qui renforçait leur relation.

Les trois avaient beaucoup réfléchis sur le possible rôle que devait être celui du fils de la Terre comme ils l'appelaient entre eux, n'étant plus à l'aise avec le nom d'emprunt dans ces moments-là et la seule chose qu'ils en avaient retirés, était qu'il serait d'une aide inestimable face à Voldemort. Surtout s'il pouvait rallier les créatures de la forêt interdite de leur côté quand le Seigneur des Ténèbres se déciderait à attaquer Poudlard.

Cependant, plus loin dans Poudlard, plus précisément dans le bureau du directeur se tenait un entretien important.

En effet, le professeur Severus Rogue faisait part de ses doutes et de ses réflexions au directeur, lui demandant son avis et ce qu'il en pensait.

- Albus, je suis pratiquement sûr que Denzil Miller n'est pas son vrai nom et que son histoire est un énorme mensonge. Le physique, les yeux, la couleur de ses cheveux, son âge, tout se rapproche, je trouve ça trop gros pour être une simple coïncidence. Assura Severus.

- Je suis d'accord avec toi Severus, j'ai eu la même impression la première fois qu'il est entré dans mon bureau pour me demander de rejoindre cette école. La ressemblance est trop flagrante, seulement j'attendais qu'il vienne me parler de lui-même parce que j'ai la certitude qu'il le fera et dans le cas contraire, aborder ce sujet sera délicat. Confirma le directeur.

- Je comprends. Mais il fallait que j'en parle à quelqu'un, je ne savais plus quoi faire, de plus, les capacités magiques qu'il possède m'impressionnent grandement, je ne sais que penser à ce sujet. Je ne comprends pas comment c'est possible. Marmonna le professeur de potions, le regard fixé sur l'élève en question qui se baladait dans le parc avec Harry Potter.

- Nous avons les mêmes questionnements Severus, ce garçon est un mystère. J'espère que le temps ne sera pas trop long avant qu'il ne vienne me voir. Mais il n'y a pas que cela qui m'inquiète, les agissements de Tom aussi. Ajouta le vieil homme, semblant torturé par ses pensées.

- Je ne peux rien pour vous à ce sujet Albus, il est euphorique et dit qu'il mène un grand projet qui touchera son terme dans quelques mois et qu'il nous le révélera qu'à ce moment-là. Même son cercle le plus privé ne sait rien, il s'est entouré de nombreux scientifiques et chercheurs qu'il a séquestré dans une aile du manoir Malfoy dont il a interdit l'accès à tout le monde avec de puissants sortilèges. Nous ne pouvons qu'attendre qu'il est fini, malheureusement. Souffla le brun, dépité.

- Je sais, je sais Severus, c'est bien ce qui m'inquiète. J'aimerais pouvoir contrer ce plan qu'il fomente mais j'en suis dans l'incapacité la plus totale. C'est bien pour cela que je me distrais en concentrant mon attention sur le garçon, ses capacités me font aller de surprises en surprises. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu pareils démonstrations de pouvoirs. Dit le directeur en revenant au sujet de base.

- Il a aussi un don avec les potions, il m'a aidé à améliorer de nombreuses potions en utilisant des ingrédients auxquels je n'aurais jamais pensé, comme s'il... comme s'il avait plus de savoir que n'importe qui à ce sujet, tout m'intrigue chez lui. Surtout son aura, elle me dit quelque chose sans que j'arrive à mettre le doigt dessus.

- Je suis bien d'accord. Mais seul le temps nous en dira plus.

Et la discussion s'arrêta là, eux aussi attendant le jour où le blond pourrait enfin connaître sa prophétie et faire avancer les choses.

Mais pour ce qui était de l'avancée des choses, c'était au sujet de la relation entre Denzil et Harry que ça se passait.

Harry avait, de plus en plus souvent, fait preuve de tendresse avec le blond, se laissant aller à lui caresser les cheveux, passer un bras sur ses épaules, lui touchant les bras, le visage, lui prenant le poignet dès qu'il voulait l'emmener quelque part ou alors, il le blottissait contre lui quand ils discutaient le soir sur le canapé auprès du feu de la salle commune des Griffondors, s'amusant alors avec des mèches de ses longs cheveux dans ces moments-là.

Cependant, Harry lui-même ne s'en rendait pas compte puisque le blond se laissait faire sans jamais opposer la moindre résistance, peu importe le geste que le brun entreprenait avec lui. De ce fait, leur relation prenait une tournure qui dépassait le loin le stade de l'amitié même si les principaux concernés ne le remarquaient même pas.

Ce fut le jour où Denzil embrassa pour la première fois Harry sur la joue pour le saluer que le brun eut un déclic. Il prit alors enfin conscience de tout ce qu'il se permettait et lui permettait de faire le blond, il revit tous ces moments privilégiés entre eux d'un tout nouvel œil et devint rouge coquelicot en quelques secondes, remerciant toutes les divinités de ce monde que le couloir soit vide à cet instant.

Il devint alors rapidement gêné en présence du blond, ne sachant plus comment se comporter avec lui, ses sentiments lui faisant perdre la tête. Harry ne savait plus quoi penser et décida qu'il devait en parler avec le principal concerné mais il ne savait comment aborder le sujet. Il savait qu'il devait le faire avec discrétion et subtilité mais il était sûr à quasiment quatre-vingt dix-neuf virgule neuf pour cent qu'il allait royalement échouer.

Toutefois, prenant son courage de Griffondor à deux mains, il se lança pendant qu'ils se baladaient tranquillement dans le parc en silence, le blond ayant passé son bras sous le sien.

- Dis Denzil... Tu trouves pas qu'on est devenu très proche toi et moi ces derniers temps ?... Tenta-t-il, la voix basse.

- Si, bien sûr. Mais c'est normal, on passe tout notre temps ensemble et tu es le seul avec qui je peux parler ouvertement de tout sans avoir à faire attention, vu que tu connais mon secret. Répondit le blond en levant les yeux vers lui, ne voyant apparemment pas où il voulait en venir.

- Oui bien sûr mais ce que je veux dire c'est qu'on a des... gestes l'un envers l'autre qu'on a pas avec les autres. Je me permets certains gestes avec toi que j'ai jamais eu avec personne d'autre, même avec mes meilleurs amis. Alors je me demandais... Je me demandais... dans quelle direction partait notre relation... On est un peu trop fusionnels pour de simples amis. Expliqua tant bien que mal le Survivant, extrêmement gêné, se grattant la joue et regardant partout sauf vers son ''ami''.

- Oh... Dans ce sens là ?

Et c'était tout, un silence pesant et embarrassé s'installant entre eux. Le blond retira lentement son bras puis ne sachant quoi faire de ses mains, il entremêla ses doigts les uns avec les autres, le regard baissé vers le sol, rouge écarlate.

- Et donc, euh... On est juste de très très bons amis ou- ou on part vers autre chose ?... Chuchota le brun, n'osant toujours pas regarder l'autre.

- Tu veux qu'on devienne plus ? Demanda d'un coup Denzil, faisant sursauter d'un bond le brun vers lui.

Harry détailla alors son ami du regard, cherchant un signe quelconque sur son visage lui indiquant la marche à suivre, savoir ce qu'il devait répondre à cette question parce que ne voulait définitivement pas perdre son amitié, il tenait beaucoup trop à lui. Puis après des minutes de recherches silencieuses, il trouva ce qu'il voulait au fond de son regard et put enfin répondre à cette question difficile.

- J'aimerais bien si c'est aussi ton souhait.

- Oh Sainte Magie quelle situation stressante... Lâcha d'un coup le blond, la nervosité s'échappant d'un coup de son corps crispé. Je... Je savais pas trop comment te le faire comprendre alors j'utilisais la subtilité mais tu n'y définitivement pas réceptif Harry.

- Que- Quoi ?! S'écria immédiatement le brun.

- Ça fait des semaines que je me permets ces gestes, comme tu dis, avec toi pour te faire comprendre que je cherches un peu plus que de l'amitié mais tu n'y faisais pas attention et comme je ne voulais pas perdre ton amitié non plus, je ne s avais pas trop quoi faire. Puis je ne voulais pas non plus que nos échanges soient gênés et qu'on ne puisse plus se parler normalement... Souffla Denzil, un petit sourire amusé et tendre aux lèvres.

- Oh Merlin... Il faut vraiment que je fasses quelque chose pour ce trait de ma personnalité, à cause de ça, j'ai perdu trop de temps.

- Trop de temps pour quoi ?

- Pour ça.

Et Harry posa doucement ses mains chaudes sur les joues blanches et douces du blond, les caressant légèrement de ses pouces avant de se pencher et de l'embrasser. Le baiser resta chaste quelques instants, empreint de la magie de la première fois, le rendant unique, avant que le passion ne se joigne à lui. Les mains du brun se posèrent alors sur les hanches de son désormais petit-ami, tirant son corps fin vers le sien pour le serrer contre lui, les bras fins de Denzil se nouant lâchement dans son cou, ses mains partant fouiller ses cheveux. Ils s'embrassèrent encore un long moment, léchant, mordillant, tirant sur les lèvres de l'autre, prenant quelques inspirations rapides entre chaque baisers pour repartir ensuite dans un échange plus approfondi avant qu'ils ne s'arrêtent complètement et tentent de reprendre une respiration correcte.

Une fois qu'ils réussirent à respirer à peu près normalement, ils se regardèrent dans les yeux, échangèrent un grand sourire et continuèrent leur balade plus sereins, main dans la main.

Harry se félicita alors intérieurement d'avoir enfin trouvé le courage pour parler à Denzil. Son cœur battait la chamade dans sa poitrine et il savourait avec délice la main douce qui était contre la sienne. Ils étaient ensemble, le brun pouvait l'embrasser, enfin le toucher sans gêne et presque sans retenue, sa joie ne pouvait être plus grande pour l'instant. Surtout que maintenant, Harry pouvait parfaitement tenir sa promesse...

OoOoOoOoOoOoO

Denzil était vraiment heureux que leur relation est enfin évoluée dans la direction souhaitée, il n'avait pas menti à son désormais petit-ami. Cela faisait vraiment quelques semaines qu'il essayait de lui faire comprendre qu'il avait des sentiments autres qu'amicaux pour lui.

Toutefois, à son plus grand désarroi, le brun avait des œillères bien ancrées et ne comprenait rien à ces avances subtiles.

Enfin, présentement il n'avait plus ce problème, c'étaient d'autres qui allaient se poser quand leur relation devrait encore évoluer. Mais il ne voulait pas y penser pour l'instant. Pour l'instant, il voulait juste profiter de la main chaude qui enserrait la sienne et des quelques baisers qu'ils échangeaient de temps à autres en marchant.

Denzil ne savait pas exactement quand il avait commencé à éprouver des sentiments amoureux envers Harry mais il savait comment c'était arrivé. Le brun était adorable avec lui, plein de bonnes attentions, ils avaient aussi beaucoup parlé, il avait eut une oreille attentive quand il se confiait sur de douloureux souvenirs et le fait d'être pratiquement toujours avec lui devait jouer.

Ensuite, il avait commencé à détailler avec plus d'attention le physique de son ami, appréciant la beauté de ses yeux verts même si cachés par ses lunettes rondes, s'amusant du caractère indomptable de ses épais cheveux noirs, aimant sa peau bronzée, les muscles apparaissant grâce à l'intensité de ses entraînements au Quidditch, le fait qu'il soit plus grand que lui, appréciant cela quand il se blottissait entre ses bras en quête de réconfort. Il aimait aussi ses longues jambes musclés, ses grandes mains, enfin, il arriva un moment où il comprit qu'il aimait chaque centimètres carrés de son corps.

Néanmoins le physique ne faisait pas tout, sa personnalité et son caractère l'avaient aussi séduit. Courageux Griffondor au cœur en or, il était dévoué à son entourage, essayant d'aider tout le monde dans la mesure du possible, il était gentil, serviable, à l'écoute, adorable, attentionné, sensible, sérieux quand il le fallait et même s'il avait aussi des défauts, le tout faisait de lui une personne extraordinaire.

Et en cette belle journée d'hiver, il sortait avec cette personne merveilleuse, tant convoitée par la gente féminine qui peuplait Poudlard. Cela le fit sourire fièrement avant qu'il ne soit attiré dans un baiser qui lui coupa le souffle et lui fit perdre le fil de ses pensées.

OoOoOoOoOoOoO

Les deux amoureux passèrent les derniers jours de cours et les premiers de leurs vacances soudés l'un à l'autre, s'embrassant tout le temps, ayant plein de gestes tendres l'un envers l'autre, ils étaient mièvres et dégoulinant d'amour, ils le savaient et s'en contrefichaient totalement.

Ils avaient aussi été surpris de voir le nombre respectif d'admirateurs qu'ils avaient, c'était beaucoup plus que ce qu'ils pensaient. Mais c'était surtout le fait que de nombreux élèves étaient venus menacer Harry pour qu'il ne fasse pas souffrir Denzil et pour le blond, qu'il prenne bien soin du brun et que ce dernier était chanceux d'avoir une telle personne à ses côtés, qui les avaient étonnés. Le couple avait été abasourdi toute la journée face au défilement d'élèves qui les menaçaient, félicitaient et autres à tour de rôle. Ce spectacle n'avait duré qu'un jour mais ils avaient ensuite continués de sentir des regards perçants sur eux.

Maintenant, les trois premiers jours de vacances passés, les effusions s'étant tassés et leur relation plus stable sans non-dits, ils reprirent leurs habitudes, repassant un peu plus de temps avec les autres, même si, étant donné le fait que c'était les vacances de Noël, la presque totalité des élèves étaient rentrés chez eux.

Denzil, détaché de son pot de glu personnel, fut de nouveau interpellé par de nombreux élèves des quatre maisons, aidant les uns et discutant avec les autres, participant à certains mini-événements inter-maison et autres joyeuses activités.

Et enfin le vingt-cinq décembre arriva.

Le blond avait passé sa nuit chez les Griffondors, confortablement blotti contre son petit-ami, bien au chaud et fut réveillé de la plus merveilleuse des façons, de nombreux baisers étant déposés dans son cou ou sur son visage et son crâne étant consciencieusement massé. Il se réveilla en gémissant de bien-être, embrassa tendrement Harry en chuchotant un ''joyeux noël'' contre ses lèvres. Les deux amoureux paressèrent au lit encore un moment avant de se décider à se lever pour aller récupérer leurs cadeaux au pied du sapin de la salle commune.

Ils entrèrent dans la pièce, constatant tout d'abord la présence des dix autres Griffondors de tous âges restés au château puis ce fut la montagne de cadeaux qui les stupéfia sur les dernières marches.

- La reine d'Angleterre se trouve parmi nous ou comment ça se passe ? S'exclama Harry en finissant de descendre, faisant rire les autres rouges et or.

- Tu sors avec la reine d'Angleterre Harry, faudra t'y faire. Se moqua Katie Bell, ouvrant les paquets se trouvant sur ses genoux.

- C'est pour Denzil tout ça ?! Cria le brun, se tournant d'un coup vers Katie.

- Pour moi ? Souffla sidéré le blond.

- Et oui, des élèves de Poudlard. Apparemment, c'est en guise de remerciements pour les fois où tu les as aidés ou en gage d'amitié. On a lu quelques cartes, on était vraiment étonnés nous aussi. Puis on les a rassemblé pour toi, essayant de trouver les nôtres dans tout ce fouillis. Expliqua-t-elle avant de s'installer plus confortablement sur le canapé pour regarder Denzil ouvrir tout ça.

- Oh Sainte Magie, je vais en avoir pour des heures pour ouvrir tout ça et répondre à tout le monde ! Ça va me prendre la journée... Gémit Denzil, très heureux quand même de toutes ces gentilles attentions.

- J'ai bien fais de garder le mien à porté de main en fait. Murmura Harry doucement dans son coin, ayant récupérer les siens, au nombre respectable de huit et rejoignant Katie sur le canapé.

Denzil était posté en face de la montagne de cadeaux, ne sachant pas trop par quoi commencer. Puis il décida de lancer tout d'abord un sort de listage d'un vague signe de la main et de répartition pour les classer par maison. Il remarqua rapidement que la majorité d'entre eux venaient des Poufsouffles et que seulement deux venaient de chez Serpentard, deux filles de deuxième année avec qui il discutait très souvent, ce qui lui fit grandement plaisir.

Détaillant sa liste des yeux, il se concentra ensuite sur les cadeaux en eux-mêmes pour faire quatre piles différentes et s'empressa d'ouvrir en premier ceux des deux Serpentardes. Il eut un grand sourire en découvrant deux grosses écharpes en laine, une verte et l'autre d'un beau gris perle.

Ces deux-là étaient vraiment adorables, il irait les remercier chaleureusement quand elles reviendraient.

Puis il passa ensuite aux Serdaigles, sûrs de ne trouver pratiquement que des affaires pour étudier, il n'eut pas tord parce que quand il eut fini, ce qui l'entourait était pratiquement uniquement des livres et des ustensiles de potions, il fut aussi étonné de voir qu'il n'y avait aucun double, preuve qu'ils s'étaient consultés les uns, les autres.

Il raya au fur et à mesure la liste, laissant des cases vides sur le côté pour n'oublier personne quand il devrait les remercier et rajouta le nom du présent de l'autre côté pour se souvenir de qui lui avait offert quoi.

Il continua son entreprise avec les Poufsouffles où les présents étaient les plus nombreux. Là, il découvrit une ribambelle de vêtements, d'écharpes, de gants et même de produits de beauté ou de bijoux, ainsi que des peluches. Il remarqua qu'il avait presque de quoi se refaire une garde-robe ce que le fit sourire tendrement. Il adorait vraiment cette maison, en plus, tout était dans ses goûts, il n'aurait donc aucune gêne quand il les remercierait et pouvait tout porter sans exceptions.

Il compléta sa liste et passa donc aux derniers cadeaux, ceux des Griffondors qui étaient d'un nombre respectable, il remarqua le nom de Katie parmi eux et se tourna vers elle pour lui lancer un regard interrogatif qui la fit rougir. Il s'empressa alors de trouver le sien pour l'ouvrir en premier, il découvrit alors dans la boîte ornée d'un joli papier cadeau, un magnifique pull gris anthracite très doux.

- Merci beaucoup Katie, ce pull est splendide. Ça me fait très plaisir. La remercia-t-il en venant coller un baiser léger sur sa joue.

Et d'un mouvement long et complexe de la main, n'ayant pas sa baguette avec lui, il matérialisa une belle rose en verre rouge et or qu'il lui tendit avec un sourire en lui souhaitant un joyeux noël.

- Oh merci Denzil, elle est vraiment magnifique ! Fit Katie en déposant, elle aussi, un bisou rapide sur sa joue, détaillant ensuite la rose sous toutes les coutures, la manipulant avec précaution, ne s'attendant visiblement pas à un retour.

Le blond, fier de lui, retourna ensuite à sa pile de cadeaux, il chercha en premier ceux de ses camarades de maison et d'Hermione. Il y trouva un livre complet sur l'arithmancie et d'autres vêtements de couleur rouge et or qui le firent rire, se souvenant que les autres lui assuraient encore que ces couleurs étaient géniales.

Il finit son déballage par le cadeau d'une petite de première année, une licorne en peluche qui l'attendrit. D'un geste leste de la main, tous les emballages, papiers, nœuds disparurent, ne laissant que la masse de cadeaux. Il se concentra sur sa magie et envoya ses vêtements dans son armoire, rétrécit ses livres et ustensiles de potions, les envoyant se ranger dans sa malle puis décida de faire de même pour les peluches, produits de beauté et bijoux, il verrait plus tard où il les rangerait, s'il les rangeait ailleurs. Par contre, il garda la liste dans sa main, sachant d'avance que Harry était curieux et qu'il voulait sûrement la voir.

Fatigué par l'utilisation de ces sorts qui auraient requis sa baguette magique, il se leva pour aller s'écrouler contre Harry, se moulant contre son flan pour se reposer.

- Et donc, juste pour rire, ça m'a prit combien de temps pour ouvrir tout ça ? Lança le blond, amusé.

- Une heure et demi, c'était impressionnant. Rit Harry en réponse, déposant un baiser dans ses cheveux en guise de réconfort quand il l'entendit soupirer.

- Je ne pensais pas que je recevrais autant de cadeaux... Il y en a beaucoup de personnes avec qui j'ai discuté que très peu de fois et que j'ai pas aidé dans leurs cours plus que ça, je ne vois pas pourquoi ils ont dépensés de l'argent pour moi, ça a dû leur coûter cher en plus pour certains... Marmonna Denzil en faisant la moue.

- C'est parce que tu es la coqueluche de Poudlard, tout le monde t'aime ici, même les Serpentards t'aiment bien, c'est pour dire ! Alors que tu appartiens à deux maisons qu'ils ne supportent pas ! Tu as même un surnom maintenant, ''L'Âme de Poudlard'', je trouves ce surnom très beau et poétique. Lui expliqua Katie, amusée.

- L'Âme de Poudlard ? J'ai jamais entendu ça... Rétorqua Denzil.

- Je te dis que ça commences juste, attends quelques semaines et tu l'entendras tout le temps. Tout va très vite par ici, c'est les Poufsouffles qui ont commencés à t'appeler ainsi. Rajouta-t-elle.

- Ouais bref, tu as reçu quoi Harry ? Dit le blond voulant rapidement de sujet.

- Le traditionnel pull des Weasley avec des gâteaux maisons, des échantillons de farces des jumeaux, un livre sur le Quidditch d'Hermione et un pack d'amélioration pour mon balai de Ron. Et des bonbons ainsi que des jeux de Seamus, Dean et Neville. J'ai gardé le tien de côté en attendant que tu finisses avec ta montagne. D'ailleurs tu n'as rien reçu de tes protégés de la forêt ? Finit le brun en chuchotant dans son oreille.

- Non, ceux-là sont chez moi. En plus, je n'aurais pas su expliquer d'où serait venu tous les ingrédients rares pour mes potions que je reçois chaque année... Répondit Denzil dans un chuchotis pour ne pas que Katie les entende. Et sinon, le tien, il est où ? S'enquit-il ensuite d'une voix plus forte et tendre, embrassant chastement son petit-ami.

- Juste ici, tiens.

Et une petite boîte emballée d'un gracieux papier gris métallique fut déposée entre ses mains. Il enleva doucement le papier, tirant un boîtier léger de velours rouge de là, qu'il ouvrit lentement. Le blond put alors découvrir un magnifique collier en argent, il brillait sur son socle de velours, la chaîne fine et discrète, faite de petites mailles au bout de laquelle pendait un cœur bombé avec en son centre un discret rubis magnifiquement incrusté. Le blond récupéra la carte qui était à l'intérieur avec le bijou, l'ouvrit et lut le mot écrit d'une magnifique écriture gothique qui consistait en ''Je t'aime, Harry''.

Denzil eut un grand sourire joyeux, caressant le collier du bout des doigts, dévorant du regard le mot puis releva des yeux humides de larmes de joie vers le brun qui l'observait en rougissant.

Le fils de la Terre l'embrassa tout d'abord en mettant tous ses sentiments dans ce geste, caressant son visage tendrement puis chuchota tout contre ses lèvres qu'il l'aimait aussi, faisant sourire béatement son vis-à-vis.

- Tu me l'attaches ?

- Bien sûr. Soulèves tes cheveux.

Aussitôt dit, aussitôt fait, le discret bijou se posa avec grâce sur le torse de Denzil, faisant ressortir l'éclat de la peau blanche par sa présence.

- Ouvres-le tien maintenant. Le pressa le blond.

Et ce fut une réaction presque identique à celle qu'avait eut Denzil quelques secondes auparavant qu'eut Harry. Il tira ensuite rapidement son petit-ami à lui pour lui dévorer les lèvres amoureusement en guise de remerciement.

Il avait lui aussi eut un collier mais le sien était doré, le pendentif composé d'un lion magnifiquement ouvragé aux yeux en rubis, le tout de taille discrète pour ne pas faire trop déplacé au cou d'un homme.

Le brun l'accrocha vivement à son cou et embrassa de nouveau son petit-ami, heureux au possible.

- Mais où as-tu trouvé l'argent pour m'acheter ce collier ? Je croyais que tu n'en avais pas. Il ne faut pas que tu t'en mettes dans l'embarras pour moi, rassures-moi. S'enquit Harry, inquiet.

- C'est secret mais je peux te dire que j'ai reçu de l'aide de mes amis de toujours.

- Je penses comprendre, en tout cas, mille fois merci, il est magnifique.

- De rien, tout le plaisir est pour moi. Et ton cadeau est tout aussi magnifique, Harry.

- Vous êtes adorables tous les deux. Les coupa Katie, les yeux brillants en les regardant.

Ils rirent tous ensemble juste après, sachant très bien qu'ils étaient aussi niais à en pleurer et le faisant remarquer à leur amie qui ne le nia pas.

OoOoOoOoOoOoO

Ce fut en fin d'après-midi que les deux amoureux décidèrent de partir en expédition dans la forêt interdite pour fêter Noël avec les amis du blond. Denzil avait reçu un message dans la matinée lui disant de rejoindre la clairière où jouaient les licornes pour une surprise, son petit-ami était bien évidemment invité lui aussi.

Et donc vers quatorze heures, ils se retrouvaient au milieu de la clairière, Harry émerveillé par le spectacle qu'il avait sous les yeux et Denzil euphorique de voir tous ses amis, ou du moins, la grande majorité, regroupés au même endroit.

Effectivement, au milieu du parc recouvert de neige se trouvait nombre de créatures magiques, postées en arc de cercle autour d'un tas de cadeaux pour le fils de la Terre. Ils l'accueillirent avec grand bruit, chacun lui souhaitant de joyeuses fêtes, un joyeux Noël, les plus jeunes courant vers lui pour le saluer les premiers.

Le blond prit alors un long moment pour dire bonjour et remercier tout le monde, enchaînant les câlins, les léchouilles, les bousculades amicales, les signes de têtes et autres, chaque espèce ayant sa manière pour saluer. Quand il en eut finit avec les embrassades, ses cheveux étaient ébouriffés, ses vêtements froissés, il était recouvert de neige mais il avait un immense sourire aux lèvres et ses yeux pétillaient de bonheur.

Il se posta alors près du tas de présents avec Harry et entreprit de tout trier et identifier. Comme prévu, il reçut nombre d'ingrédients rares pour les potions des plantes, des roches, des poils, des crocs et autres. Mais il reçut aussi des pierres précieuses ou juste magnifiques pour en faire des bijoux, des décorations et même des créations florales sublimes. Et pour d'autres, ils lui dirent qu'il avait la permission de leur prélever du sang, comme celui des licornes qui était important dans la création de certaines potions médicales.

Denzil rangea tous ses précieux cadeaux dans ses poches, rétrécis après les avoir trier et lança le traditionnel jeu de Noël qu'il organisait chaque année. La suite ne fut alors plus que courses, rires et bonne humeur.

Le blond était vraiment dans son univers et Harry constatait que tout ce qu'il se passait autour de lui était des coutumes de la forêt, le jeu se déroulant avec une fluidité forgée par l'habitude, les créatures connaissant à la perfection leurs rôles.

Le brun observait toute cette agitation avec des yeux émerveillés, une joie enfantine parcourant tout son être, ce Noël était vraiment exceptionnel pour lui. Il remerciait de tout son cœur Denzil de lui permettre de vivre ce moment, parce que c'était comme un rêve, l'expérience n'était pas permise au commun des mortels. Il était d'ailleurs pratiquement sûr qu'il se souviendrait de ce jour toute sa vie et que s'il osait en parler à quelqu'un, cette personne ne le croirait jamais.

OoOoOoOoOoOoO

Quelques jours plus tard, l'euphorie des fêtes s'étant apaisée, Denzil était devant la porte qui gardait les appartements de son professeur de divination, déterminé à enfin savoir ce qu'était cette satanée prophétie qui le bloquait au même point depuis des mois voire des années. Il voulait lui demander des conseils pour qu'il la découvre, d'une manière ou d'une autre.

L'entretien avec son professeur dura une bonne heure, celle-ci lui donnant toutes les informations dont il avait besoin pour le découvrir par lui-même mais au moment où il allait quitter la pièce, elle le retint d'une poigne douloureuse à l'épaule et il ne put que rester tétanisé quand elle se mit à lui parler d'une voix d'outre-tombe, grave et éraillée.

Une fois qu'elle eut finie de parler et qu'enfin elle le lâcha, il ne put s'empêcher de détaler comme un lapin face à un chasseur beaucoup trop puissant, les larmes dévalant ses joues.

Il trouva refuge dans les quartiers des Serpentards, complètement déserts pour les vacances où il s'enferma à triple tour, s'enfouissant dans les couvertures de son lit en position fœtale.

Il aurait finalement préféré retarder l'échéance pour connaître les tenants et aboutissements de son destin... Les mots dits d'une voix terrifiante résonnaient en boucle dans son esprit, le laissant désespéré et triste comme jamais il ne l'avait été auparavant.

Il ne restait que trois jours avant que les élèves ne reviennent au château, Denzil décida donc de passer ces trois jours ici, à réfléchir, peu importe Harry et tous les autres.

OoOoOoOoOoO

Quand Denzil accepta enfin de quitter le dortoir des Serpentards, c'était le jour de la rentrée. Les verts et argents avaient d'ailleurs été bien surpris de le voir chez eux, s'étant habitués à le voir fricoter avec le survivant, sûrement pas enfouit dans son lit avec une tête de déterré.

Il s'était également passé un événement qui l'avait bien surpris et laisser plus qu'étonné.

Flash-back

Recroquevillé dans son lit, Denzil laissait passer le temps, observant les détails du plafond, se perdant dans de sombres pensées. Il eut un regain d'énergie et de présence quand la porte s'ouvrit, amenant avec elle le bruit de nombreux élèves piétinant dans la salle commune, avant de retomber dans cet état de larve.

Il ne sut combien de temps passa, ni ne sut ce que se dirent ses camarades de dortoir, bien ancré dans son monde mais quand la porte se referma et que le silence revint, son lit s'affaissa et il sursauta violemment.

Assis sur son lit se trouvait Blaise Zabini, l'actuel ''chef'' des Serpentards et cela était très étrange, il ne lui avait pratiquement pas parlé depuis qu'il était ici, à part quelques salutations et une solide mise en garde quand il était venu la première fois dans leur salle commune.

- Euh... Oui ? Dit le blond, voulant briser ce silence désagréable.

- Je suis là si tu as besoin de parler. Tu as bien un problème, n'est-ce pas ? Dans le cas contraire, tu roucoulerais avec le survivant ou tu accueillerais tout le monde à l'entrée. Lui répondit le bistré simplement.

- Je ne peux pas le nier mais je ne peux pas en parler... Merci quand même. Souffla Denzil.

- C'est à cause du Golden Boy ? Il a tenté quelque chose qui fallait pas ? Si c'est ça, je te jures qu'il se souviendra toute sa vie de ce à quoi ressemble une vengeance de Serpentard et apprendra à avoir peur du noir. Lui dit Blaise, la voix froide et le regard acéré.

- Non, non ! C'est pas ça ! Ça va très bien entre nous ! Puis je peux m'en charger tout seul de ça si besoin, j'ai de nombreux amis qui accepteront de m'aider. Lança sur le même ton le blond, un sourire sadique aux lèvres.

- Dans ce cas. Rit le basané, amusé de voir qu'ils étaient sur la même longueur d'onde. Il faut que tu règles ça tout seul, je suppose.

- J'ai juste appris une très mauvaise nouvelle, j'avais besoin d'être seul mais je vais me reprendre et surtout, je vais enfin pouvoir accomplir ce qu'il m'a été incombé.

- D'accord. Mais n'oublie pas Denzil, les Serpentards sont solidaires, il ne faut pas se fier aux apparences, si tu as besoin de quoi que ce soit... Conclut Blaise, sous-entendant la fin de sa phrase, en se relevant et en s'apprêtant à quitter la pièce.

- Je sais, j'ai même la totalité des élèves de cette école qui me soutiendrait s'il le faut. Merci Blaise.

- De rien.

Et leur discussion s'était arrêtée là, le laissant amusé et paradoxalement, à nouveau d'aplomb.

Fin Flash-back

Le fils de la Terre s'était alors reprit mais n'avait pas quitté le dortoir des verts et argents, ne voulant pas encore avoir ladiscussion avec Harry, il devait avant toute chose parler au directeur et lui avouer toute la vérité sur son compte.

C'était donc en ce lundi matin, à la première heure, qu'il monta les escaliers menant au bureau directorial, habillé avec classe et le visage arborant une détermination à toute épreuve.

Bloqué en bas des escaliers et ne connaissant pas le mot de passe, il envoya un patronus de son chat pour que l'accès lui soit accordé, seulement quelques secondes plus tard.

Il arriva dans le bureau et constata avec surprise la présence de son professeur de potions aux côtés du vieil homme.

- Bonjour professeurs. Je souhaiterais m'entretenir avec vous Monsieur le directeur, c'est important.

- Mais bien sûr Monsieur Miller, prenez place. Cela vous dérange-t-il que le professeur Rogue reste avec nous ? Il aimerait lui aussi s'entretenir avec vous en fonction de ce que vous nous direz. Lui annonça calmement le directeur, un léger sourire aux lèvres et les yeux pétillants de malice.

- Non, ça ne me dérange pas. Répondit lentement Denzil, ses sourcils se fronçant légèrement, constatant que ces deux hommes étaient parmi ceux qui avaient des soupçons sur son compte.

- Bien. Allez-y Monsieur Miller, nous sommes tout ouïe. Intervint le professeur Rogue.

- Il me semble que vous sachez déjà que je ne suis pas celui que je prétends être. Je viens aujourd'hui vous avouer ce que je vous ai caché. Il vous faut savoir qu'une prophétie a été prononcée il y a seize ans, la Sainte Magie elle-même m'a choisi pour l'accomplir et m'a enlevé de mon foyer à mes un an pour que je sois élevé par le clan de centaures de la forêt interdite. Je ne m'appelles donc pas Denzil Miller mais malheureusement, je n'ai pas non plus connaissance de mon vrai nom. A cause de cette prophétie, ou grâce, cela dépend du point de vue, mes capacités magiques sont apparemment exceptionnelles et elles vont encore se développer le jour où je recevrais mon héritage magique. Ce jour-là, je deviendrais alors une créature magique et je pourrais aider Harry à réaliser son propre destin en contrant les immenses pouvoirs de Tom Jedusor. Parce que mon rôle est de repousser ses forces, de donner à Harry un moyen de tuer Tom Jedusor. Déclara sérieusement le blond, ses yeux gris ancrés dans ceux de son directeur, le port droit et la posture gracieuse.

Quand il eut finit de parler, les deux hommes échangèrent un regard abasourdi et semblaient se parler rien que par ce lien visuel. Un hochement de tête plus tard, ils reportèrent leur attention sur lui.

- Et si je puis me permettre, pouvons-nous entendre cette prophétie ? S'enquit Severus.

- Bien évidemment.

''Désigné par la magie la plus pure,

Il a été choisi à la naissance,

Recueilli par la nature,

Il a été élevé par elle,

Dans l'amour et la lumière.

Il aidera à combattre les ténèbres,

De son âme d'une pureté éclatante,

Il repoussera celle d'une malveillance vibrante.'' La voilà, votre professeur de divination ayant eut l'amabilité de me la dire il y a quelques jours. Relata d'une voix claire le fils de la Terre.

- Le professeur Trelawney ? S'enquit Rogue, légèrement étonné.

- Elle-même. La lecture des étoiles avaient seulement permit aux centaures de connaître le jour de mon arrivée parmi eux et le fait que j'avais une destinée à accomplir. Il me fallait donc l'aide de votre professeur de divination pour savoir exactement quel était mon devoir. Argumenta Denzil, répondant aux questions sous-jacentes de cette demande.

- Je vois. Dit simplement le directeur, caressant sa barbe en réfléchissant. Je suppose donc que vous nous serez d'une aide précieuse durant la guerre.

- J'oserais même dire la bataille finale si je ne m'avance pas trop par rapport aux informations que j'ai collecté. Ajouta le blond, toujours immobile et d'un sérieux à toute épreuve sur son fauteuil.

- Bien, bien. Suite à cette annonce, je ne peux que réunir les membres de l'Ordre pour organiser une réunion. Veuillez m'excuser messieurs. Severus, vous pouvez vous entretenir avec Monsieur Miller à présent. Conclut le directeur en quitta le bureau, partant par cheminette, lui lançant un dernier regard perçant que le blond ne réussit pas à interpréter.

Toutefois, même si Dumbledore avait amorcé la discussion entre les deux, Severus ne voyait absolument pas comment annoncer à ce garçon ce qu'il devait lui dire. Surtout face à ce visage rigide, comme figé dans la glace, qui détonnait avec l'attitude douce qu'avait ce jeune homme habituellement et qui permettait une approche simple.

Le professeur de potions se lança alors, décidant qu'il devait bien le faire à un moment, il s'approcha jusqu'à s'asseoir sur le fauteuil à côté du blond et le fixant dans ses yeux gris qu'il avait l'habitude de côtoyer ailleurs, il ouvrit la bouche.

- Ce que j'ai à t'annoncer n'est pas facile mais... Toutes ces années de recherche touchent à leur fin, on t'a enfin retrouvé. Je sais quel est ton vrai nom et de quelle famille tu viens. Commença lentement Severus, recevant un regard surpris et impatient du blond. Tu t'appelles Draco Lucius Malfoy.

- Je... Mais... Comment ? Réussit enfin à dire le fils de la Terre, complètement abasourdi face à cette révélation.

- Tu ressembles énormément à tes parents, surtout à ton père. Tu as les caractéristiques physiques des Malfoy et elles sont assez uniques, on ne trouve pas des physiques comme le tien partout. Compléta Rogue, étonné de voir les yeux gris se remplirent de larmes.

- Vous... Vous êtes sûr ? Vous n'allez pas me dire après que vous vous êtes trompés ?... Murmura le blond, la voix vacillante sous les émotions qui prenaient possession de lui.

- J'en suis sûr, tout coïncide. L'héritier Malfoy a mystérieusement disparu de chez lui quand il n'avait qu'un an et malgré toutes les recherches qu'on a pu entreprendre, on ne l'a jamais retrouvé. Il n'y avait aucune trace d'effraction et aucune piste, on a jamais arrêté de te chercher Draco. Murmura doucement Severus en réponse.

Le professeur ne put que rester tétanisé par la surprise quand le dit Draco lui sauta dessus et murmura une litanie de merci à son oreille, juste après avoir eut un temps d'arrêt et un sursaut à sa nouvelle appellation.

Severus ne savait pas trop comment réagir à cette étreinte mais il finit par serrer fortement le blond contre lui, heureux de retrouver ce garçon après tant d'années.

- Je dois aussi te dire que celui qui avait été choisi pour être ton parrain, c'était moi. Chuchota le professeur de potions à l'oreille de Draco, faisant redoubler la puissance de l'étreinte et visiblement les émotions du garçon car il sentit des larmes humidifier son cou.

- Merci, merci, merci...

La litanie de ''merci'' reprit de plus belle, entrecoupée de sanglots et de rires joyeux.

Ce fut seulement quand la cheminée s'illumina à nouveau pour laisser passer les premières personnes de l'Ordre que Severus repoussa doucement le garçon, le laissant au passage reprendre une certaine contenance.

L'Ordre se posta dans les différents coins de la pièce, envahissant lentement mais sûrement le bureau directorial et puis Dumbledore passa à son tour la cheminée. Il indiqua rapidement à Severus d'emmener le garçon avec lui dans la pièce attenante alors qu'un dernier couple pénétrait à son tour dans le bureau. Le timing avait été très serré mais le couple ne vit ni le garçon ni Severus, entendant uniquement la porte se fermer.

- Mes chers, Severus a une très bonne nouvelle pour vous, je vous laisse discuter en privé avec lui dans la pièce attenante. En vous attendant, nous ferons seulement un résumé des dernières actions avec le reste de l'Ordre. Dit rapidement le directeur en indiquant la porte au couple qui le regarda suspicieusement avant de s'excuser.

La porte se referma et toutes les personnes présentes ou presque, se mirent à questionner Dumbledore sur ce qu'il venait de se passer. ''Qui était ce garçon avec Severus ?'', ''Était-il l'héritier Malfoy disparu ?'', ''Comment avait-il été retrouvé ?'', telles furent les interrogations.

- Du calme, du calme, s'il-vous-plaît. Ce garçon est effectivement Draco Lucius Malfoy et par un concours de circonstances, nous l'avons retrouvé. Mais c'est justement à ce sujet que je vous ai convoqué, Denzil nous a apporté de nombreuses informations capitales dont nous devons discuter. Bien que pour cela, nous allons attendre que les Malfoy veuillent bien nous rejoindre. S'expliqua Albus pour calmer l'assemblée.

- Denzil ? Releva Molly Weasley.

- L'habitude a parlé pour moi. Denzil Miller était le nom d'emprunt de Draco Malfoy pour les premiers mois qu'il a passé à Poudlard, ce nom que vous avez sûrement beaucoup entendu vu l'attraction qu'il a été auprès des élèves. Intégrer les quatre maisons en même temps n'étant définitivement pas commun. S'amusa à dire le directeur en s'asseyant sur son fauteuil.

- C'est cet enfant ? Mais enfin... comment ? Je ne comprends plus rien. Continua Molly.

- Vous aurez toutes les explications quand ils reviendront. En attendant, voulez-vous un bonbon au citron ? Demanda le vieil homme, les yeux pétillants.

OoOoOoOoOoOoO

A côté de cela, dans la pièce attenante, l'heure était aux retrouvailles. Le couple Malfoy était resté tétanisé à l'entrée de la pièce, la porte se refermant doucement derrière eux, leurs yeux fixés sur le jeune blond qui se trouvait au milieu de la pièce, n'osant pas croire ce qu'ils voyaient.

Puis ils remarquèrent enfin leur ami Severus et leurs yeux naviguaient entre les deux dans une interrogation muette.

Quand enfin, Severus acquiesça d'un signe de tête avec un léger sourire, Narcissa laissa passer un cri et s'avança à toute vitesse pour serrer son fils retrouvé entre ses bras. Lucius mit plus de temps à réagir mais quand il le fit, il passa outre tous ses principes et alla serrer contre lui, sa femme et son fils, un sourire immense lui dévorant le visage.

Le tableau était magnifique, les trois blonds serrés les uns contre les autres, riant et pleurant en même temps, s'admirant les uns les autres pour graver les traits de leurs visages dans leurs mémoires.

Lorsqu'ils arrêtèrent de s'étouffer mutuellement, Narcissa posa ses mains sur les joues de son fils et détailla minutieusement son visage, s'extasiant devant sa beauté. Puis, elle ramena ses mains à son visage et fondit en larmes, psalmodiant des ''C'est mon fils, on l'a retrouvé... Notre fils Lucius, c'est notre fils... C'est notre fils... Il est enfin là... ''.

Lucius ne pouvait qu'acquiescer, serrant sa femme contre lui, pleurant quelque peu lui aussi sans lâcher son fils du regard, comme s'il avait peur qu'il disparaisse de nouveau en un battement de cils.

- Lucius, Narcissa, je suis désolé de devoir écourter ce moment mais nous devons retrouver l'Ordre, nous avons une importante réunion à avoir. Vous discuterez plus tard. Coupa Severus.

- Vous avez raison. Nous aurons tout le temps de discuter après la réunion. Répondit Draco, retrouvant son sérieux et quittant le monde merveilleux des retrouvailles avec ses parents.

Le fils de la Terre était encore tout retourné de ces révélations mais il savait qu'il y avait plus urgent, bien qu'il était infiniment heureux de savoir enfin qui il était véritablement, qui était ses parents et d'où il venait. Quelques questions de son enfance commençaient à trouver réponses.

Néanmoins, ses questionnements n'avaient pas été les seuls, les principaux tournant autour de sa prophétie, de son destin, de ce qu'il devait faire prochainement. Ce destin qui avait bouleversé toute sa vie, en bien, comme en mal.

Cette destinée qui approchait dangereusement.

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Le plus jeune des blonds quitta alors la pièce attenante au bureau de Dumbledore en essayant de se ressaisir, remettant ses vêtements et ses cheveux en place, lançant rapidement un sort de rafraîchissement sur son visage pour effacer les traces de larmes.

Il retrouva alors l'Ordre au complet et décidant de laisser le directeur parler à ses pairs pour expliquer la situation, il se posta en retrait contre le rebord d'une fenêtre, attendant son tour.

Il constata au passage que les professeurs avaient tous été conviés à rejoindre la réunion et se demanda furtivement ce que faisaient les élèves mais passa outre, son attention se portant rapidement sur ses parents qui lui jetaient de nombreux coups d'œil.

- De nouvelles informations capitales nous ont été rapportés par Monsieur Miller, de nouveau Malfoy après toutes ces années. Nous nous devons d'en parler pour élaborer un nouveau plan d'action. Je vais lui laisser la parole pour qu'il vous explique les tenants et aboutissants de ces nouvelles. Amorça Dumbledore, levant une main vers le blond pour qu'ils portent leur attention vers lui.

Draco quitta alors son support pour adopter une posture plus digne, vérifia que tous étaient prêts à l'écouter et parla.

- Comme je l'ai dis au directeur auparavant, j'ai un rôle majeur à tenir dans cette guerre. Ma disparition, alors que je n'étais âgé que d'un an, a été causée par la Sainte Magie. Elle m'a choisi pour accomplir une prophétie. J'ai été élevé par les centaures de la forêt interdite dans ce sens, perfectionnant mes capacités magiques pour ce jour. Lorsque viendra le jour de mon dix-septième anniversaire, je recevrais mon héritage et deviendrais une créature magique. Je serais alors là pour aider Harry Potter à vaincre Tom Jedusor. Mon rôle sera de repousser ses forces alliés et les grands pouvoirs qu'il aura développé pour que Harry puisse accomplir sa propre prophétie et le tuer. En prenant tout cela en compte, il nous faut préparer un plan d'action solide pour que je puisse utiliser au mieux mes capacités et repousser le mal lors de la bataille finale. Et pour cela, j'ai besoin de vous et de toutes les informations que vous possédez sur Voldemort. Expliqua le fils de la Terre d'une voix claire et puissante, époustouflant les personnes présentes par son charisme et son aura qu'il avait relâché.

Au moment où il arrêta de parler, diverses réactions se firent remarquer, Narcissa pleura de nouveau, cette fois-ci extrêmement inquiète pour son fils qu'elle venait juste de retrouver et qui allait se retrouver au devant de la guerre, mettant sa vie en danger pour le salue du monde magique. Les survivants de la première guerre contre Voldemort s'invectivèrent rapidement.

Qu'est-ce que c'était encore que cette histoire ? Ils se battaient depuis toutes ces années et le blond débarquait du jour au lendemain pour leur dire que sans lui, ils ne pourraient vaincre ? Et encore une prophétie avait été énoncée pour lutter contre Voldemort ? Mais quelle puissance allait atteindre ce mage Noir pour que cela nécessite un nouvel élu pour le combattre ?

Ensuite, il y avait les nouvelles recrus qui se préparaient pour la deuxième guerre et eux, ne savaient plus trop que penser. Ces révélations les avaient médusés et ils n'arrivaient pas vraiment à saisir en quoi Draco Malfoy allait pouvoir les aider.

- Je constate que la plupart d'entre vous restent septiques quant à mes capacités. Laissez moi vous faire un rapide résumé de ce dont je suis capable. Dit rapidement Draco, voulant couper court à ces revendications et passer au vif du sujet.

- Vas-y mon garçon. Nous t'écoutons. Rajouta Dumbledore, ramenant le silence par cette simple intervention.

- Je suis capable d'utiliser la magie sans baguette, de produire des vagues de magies influençant les émotions de tout être vivant, de me métamorphoser en toutes les créatures magiques ou animaux existants, me permettant ainsi de communiquer avec eux. Je peux lancer un puissant patronus, j'use aussi d'un peu de magie élémentaire et je peux créer des sphères magiques de soins. Quant à ma puissance magique, elle me permet de pouvoir lancer quatre sorts simultanément sans baguette magique et huit ou neuf avec. Voilà, gardez bien à l'esprit que mes capacités vont encore augmenter sur certains points lorsque je recevrais mon héritage. De plus, pour ce qui est d'apporter de l'aide dans la bataille, je peux demander aux créatures habitants dans la forêt, je les connais, j'ai grandi parmi eux. Expliqua Draco, un sourire suffisant aux lèvres quand il constata leurs têtes stupéfaites, même si l'air inquiet sur le visage de ses parents l'attrista.

- Et bien, vu comme cela, on ne peut contester le fait que tu nous seras d'un grande aide. Lança Albus, lui-même surprit.

Même si le fait qu'il prenne la parole, décoinça tout le monde et qu'ils se mirent tous à parler en même temps entre eux, créant un brouhaha insupportable.

Albus se dévoua alors pour désamorcer la bombe et réussit au bout d'un long quart d'heure. Il convoqua une longue table qu'il installa au milieu de son bureau et tous s'installèrent sur les côtés, le directeur à un bout et Draco à l'autre.

La réunion put alors véritablement commencer, chaque membre donnant les informations qu'il possédait sur les forces du Seigneur des Ténèbres pendant que le fils de la Terre notait tout consciencieusement sur un parchemin pour faire le point après. Une fois fait, il se mit réfléchir longuement avant de se décider à reprendre la parole.

- En somme, si j'ai rien oublié, les forces de Tom comprennent les mangemorts au nombre d'une centaine à peu près, des détraqueurs, des géants, des loups-garous, des vampires et quelques sombrals, pour une raison que je ne comprends pas, ainsi que des dragons. Et pour finir, cette chose dont nous ne savons rien mais qu'il prépare pour augmenter ses capacités magiques. Résuma le fils de la Terre pour être sûr.

- C'est tout à fait cela. Confirma Severus qui était à sa gauche.

- Bien. Grâce à Charlie Weasley, nous aurons des dragons avec nous. Quant à moi, je penses pouvoir rallier des acromentulas, des centaures, des loups-garous, peut-être des vampires, des hippogriffes s'ils se montrent compréhensifs et avec un peu de chance si Pershing accède à ma demande, des basiliques, à notre cause. Et je penses pouvoir affirmer que le calmar géant se fera un plaisir d'amener les mangemorts qui se baladent un peu trop près du lac dedans. Ils nous seront d'une grande aide s'ils acceptent de nous rejoindre. Dit Draco en baladant son regard sur les membres de l'Ordre pour voir leurs réactions.

- Des basiliques ?! S'égosilla Alastor Maugrey.

- Oui, pourquoi ? Cela pose-t-il un problème ? Demanda le blond, ne comprenant pas sa réaction bien qu'il arrivait à faire un lien avec celle qu'avait eut Harry quand il lui en avait parlé.

- Bien sûr que ça pose un problème ! Où vas-tu trouver des basiliques ? Et comment peux-tu même proposer cette idée ? Leur regard tue ! Ils vont aussi tuer les nôtres ! Continua de crier Alastor, ayant le support des autres qui hochèrent vivement la tête.

- Je connais un clan qui vit pas trop loin d'ici et ils auront les yeux fermés bien sûr, je ne suis pas stupide non plus. En plus, je ne suis pas sûr qu'ils acceptent, tout dépend de Pershing et je ne peux pas prévoir ce qu'il va en penser. Le rabroua Draco, énervé.

- Ce garçon est fou ! Conclut Maugrey, les yeux écarquillés.

- Je ne suis pas fou ! Pour qui vous prenez-vous à me parler ainsi ? L'âge ne fait pas tout non plus, un peu de respect ! Je vais mettre mes amis en danger pour vous aider, beaucoup des leurs vont mourir pendant cette guerre et c'est ainsi que vous me parlez. Dites-le tout de suite si vous voulez que je vous laisse vous débrouiller sans leur aide ! S'énerva définitivement le blond, haussant la voix, des éclairs dans les yeux.

L'auror ne trouva rien à répondre à cela et s'enfonça dans son siège en bougonnant, certaines personnes riant de le voir se faire ainsi corriger par un gamin de seize ans qui n'avait pas froid aux yeux.

- Sinon, cela vous va-t-il ? J'irais parler aux différents clans dès que possible si vous désirez leur aide. Reprit le fils de la Terre une fois calmé.

- Bien sûr que cela nous va mon garçon, qui sommes-nous pour refuser une aide aussi précieuse ? Répondit Dumbledore au nom de tous, les yeux pétillants de contentement en voyant comment les choses avançaient.

- On ne sait jamais, cela n'avait pas l'air de beaucoup plaire à Monsieur Maugrey. Railla le blond, gagnant un grognement rageur de l'auror en réponse.

- Es-tu vraiment sûr qu'ils accepteront tous ? Intervint Lucius en lui lançant un regard soucieux.

- Non. Tout dépend d'eux. Je leur laisse le choix, ils vont risquer leurs vies dans cette bataille alors je ne sais pas. Je dirais que le calmar va accepter, les centaures aussi, ils me doivent une faveur, de même pour les acromentulas mais pour le reste, rien n'est moins sûr. Enfin, dans tous les cas, je vais faire circuler ma requête dans la forêt et je verrais bien ce que ça donne. Dit Draco doucement.

La réunion continua ensuite encore trois longues heures, les hypothèses fusant ainsi que les idées, différents plans d'attaques furent créés et plusieurs manières de contrer les forces ennemies furent trouvées.

Ils s'arrêtèrent enfin à l'heure du déjeuner, programmant la prochaine réunion à la semaine prochaine, le dimanche après-midi au Square Grimmaurd, le QG de l'Ordre du Phénix.

Les membres quittèrent alors la pièce les uns après les autres, soit pour la Grande Salle, soit pour le Square, jusqu'à ce qu'il ne reste que la famille Malfoy, Severus Rogue et le directeur.

Le directeur permit aux Malfoy, à leur fils ainsi qu'au professeur de potion de faire plus amplement connaissance et de rattraper le temps perdu, leur donnant l'accès à un appartement inoccupé au rez-de-chaussé pour discuter.

OoOoOoOoOoOoOoO

De longues heures de discussion plus tard, les Malfoy et leur fils avaient beaucoup appris les uns sur les autres. Draco connaissait maintenant l'histoire de sa famille, de nombreuses anecdotes sur ses parents, eux-mêmes un peu mieux ainsi que Severus, bien que ce dernier les avait laisser plus tôt pour qu'ils restent en famille.

Ses parents avaient beaucoup apprit de sa vie dans la forêt, sur lui, sur son intégration à Poudlard, le fait qu'il appartenait aux quatre maisons et avait de ce fait de nombreux amis, riant quand il leur raconta pour Noël et la montagne de cadeaux qu'il avait reçu.

Ensuite il leur avait beaucoup parlé de ses amis de la forêt, de ce que ça faisait d'échanger avec ces créatures, ces animaux, de pouvoir les connaître mieux que personne en parlant leur langue et en découvrant leurs us et coutumes.

Enfin, il en vient à la relation qu'il entretenait avec Harry, ne se voyant pas cacher cela à ses parents, rougissant énormément quand il leur dit.

Draco était heureux comme jamais il ne l'avait été, cela le rendait tellement joyeux d'avoir retrouvé ses parents, de les connaître, d'échanger avec eux, de voir qu'ils acceptaient si bien ce qu'il était devenu. Il n'avait pas arrêter de sourire et de rire cette après-midi, ce qui faisait que ses zygomatiques lui faisaient souffrir le martyre mais il ne pouvait s'en empêcher.

Ses parents paraissaient froids et stricts, mais il s'était rapidement rendu compte en parlant avec eux que ce n'était qu'une façade. Ils s'aimaient beaucoup à ce qu'il voyait et s'intéressaient beaucoup à lui, l'écoutant attentivement et posant de nombreuses questions pour rattraper le temps perdu.

Toutefois, le soir tombant, ils étaient sortis dans le parc pour prendre un peu l'air et ses parents allaient devoir partir sous peu.

- Avant que vous ne partiez, vous voulez que je vous montre un peu mes pouvoirs ? S'excita-t-il, voulant les rendre fiers.

- Bien sûr mon chéri, j'ai hâte de voir ce que tu peux faire. Acquiesça rapidement Narcissa, heureux de cette proposition.

- Allons aux abords de la forêt alors, je vais voir si je peux vous faire rencontrer les licornes, si elles ne sont pas trop loin. Lança-t-il rapidement, débordant de joie.

Arrivés à destination, protégés de la vue des élèves en se cachant derrière la cabane du garde-chasse, Draco se métamorphosa rapidement en licorne sous les yeux de ses parents, secouant sa crinière et hennissant doucement sous l'agréable sensation de liberté qui coulait dans ses veines.

Il alla se frotter furtivement contre les robes de sa mère, celle-ci s'extasiant sous sa beauté et la douceur de son pelage, passant tendrement ses mains dedans.

Puis, il leur fit un signe de tête et rentra dans la forêt, appelant ses amis pour qu'ils le rejoignent, il était chanceux parce que ces derniers arrivèrent sans tarder. Les salutations faites, il les emmena avec lui pour qu'ils rencontrent ses parents.

En sortant des bois, une dizaine de licornes à ses côtés, il lut une grande surprise émerveillée dans leurs yeux, visiblement ils comprenaient enfin les possibilités que lui conféraient ses pouvoirs.

- Voilà mes amis, ce n'est qu'une partie du clan bien sûr mais par chance, elles se promenaient non loin. Dit le blond, ayant reprit forme humaine, avant de pousser une série de petits hennissements pour se faire comprendre des licornes.

Juste après qu'il leur ait parlé, elles inclinèrent la tête dans un salut respectueux envers les Malfoy que ces derniers rendirent rapidement, toujours stupéfaits.

- Elles sont enchantées de vous rencontrer. Elles vous trouvent aussi très beaux et disent que nous nous ressemblons beaucoup. Expliqua Draco en faisant le traducteur, les remerciant chaleureusement pour ce compliment qui lui faisait chaud au coeur.

- Nous aussi. C'est étrange de se dire que tu les comprends parfaitement et que nous pouvons donc échanger avec elles. C'est vraiment extraordinaire comme expérience. Dit Narcissa, émerveillée comme une enfant, s'agenouillant même pour caresser un bébé licorne, lui faisant un câlin qui la fit rire aux éclats, d'un rire que trouva Draco magnifique.

Ils passèrent un petit moment en compagnie des licornes, profitant simplement du moment puis ils leur dirent au revoir, firent demi-tour, allant jusqu'aux grilles du château pour que le couple Malfoy puissent transplaner.

- Merci beaucoup pour ce moment Draco, c'était comme être hors du temps. Et c'était tellement différent de ce qu'on faisait en cours de Soin aux Créatures Magiques, là on a pas l'appréhension que les créatures ne se rebellent pour une quelconque raison. C'était merveilleux et féerique, je ne m'en suis pas encore remise, je crois. S'amusa Narcissa en serrant son fils contre son cœur et riant doucement. Mais je suis si triste de devoir déjà te laisser alors qu'on vient de se retrouver après tant d'années.

- Moi aussi, revenez vite. Répondit le blond, serrant en retour sa mère contre lui, trouvant la sensation merveilleuse.

- Bien sûr fils, on reviendra aussi souvent qu'on le peut. Dumbledore ne pourra pas nous refuser cette faveur, un Griffondor ne pourra s'empêcher de vouloir le bonheur d'une famille. Ricana Lucius en ébouriffant les cheveux de son enfant tendrement.

- N'oublie pas que je suis aussi un Griffondor. Mais en attendant, vous allez me manquer. Soupira le fils de la Terre, les yeux humides et n'arrivant pas à relâcher sa mère bien qu'elle non plus n'y arrivait pas.

- On revient le plus vite possible mon chéri. Mais on doit vraiment y aller maintenant et il faut que tu ailles retrouver tes amis et aller manger. Je t'aime fort. Souffla Narcissa en déposant un baiser sur la joue de son fils et en reculant vers les grilles avec son mari.

- A bientôt.

- A très vite fils.

Et ses parents disparurent dans la nuit.

Il souffla longuement, le cœur serré par toutes les émotions qu'il avait ressenti dans la journée. Il remarqua aussi que l'ascenseur émotionnel qu'il avait vécu l'avait vidé de ses forces et qu'il n'aspirait qu'à rejoindre son lit, blottit contre le corps chaud de Harry.

Son petit-ami lui avait d'ailleurs beaucoup manqué pendant ces derniers jours où il s'était exilé chez les Serpentards. Ne s'attardant plus longtemps, il courut vers le château, voulant le rejoindre le plus vite possible.

OoOoOoOoOoOoO

Quelques minutes de course plus tard, Draco passa les portes de la Grande Salle, repéra les cheveux noirs de son petit-ami et se précipita vers lui.

- Denzil !? Mais où étais-tu enfin ? Ça fait des jours que tu as disparu ! Personne ne t'as vu depuis cinq jours ! J'étais inquiet ! Débita à toute vitesse le brun, serrant son petit-ami contre lui, soulagé d'enfin le retrouver.

- Je t'expliquerais plus tard, j'ai des tonnes de choses à te raconter aussi ! Mais avant, je dois te dire que tu m'as manqué atrocement, que je t'aime et que j'ai désespérément envie de t'embrasser. Fit Draco avant de s'emparer de sa bouche brutalement et passionnément.

Leur échange dura un long moment, ponctué de nombreux baisers et tellement langoureux que leurs voisins de table leur dirent de se trouver une chambre pour faire ça. Ils gloussèrent à ces commentaires et acceptèrent d'enfin décoller leurs lèvres pour rester simplement enlacés.

- J'ai retrouvé mes parents Harry, j'ai passé la journée avec eux. C'était génial, ils sont géniaux. Et je sais enfin comment je m'appelles vraiment. Lui chuchota Draco en fourchelangue à l'oreille pour que lui seul comprenne et parce qu'il fallait qu'il en parle, n'arrivant pas à garder cette nouvelle uniquement pour lui.

- C'est vrai ?! C'est fantastique ! Et donc mon ange, quel est ton nom ? S'enquit Harry sur le même ton, vraiment heureux pour lui, embrassant amoureusement son cou.

- Draco Lucius Malfoy. Mes parents sont Lucius et-

- Narcissa... Oui, je les connais. Ils font partis de l'Ordre. C'est étonnant comme nouvelle mais j'aurais du m'en douter en plus, maintenant que tu le dis, tu leur ressembles tellement. Le coupa Harry, vraiment heureux pour lui, constatant son sourire qui lui mangeait tout le visage.

- Mais il n'y a pas que ça, j'ai aussi appris ma prophétie. Je suis allé en parler ce matin à Dumbledore et nous avons passé la matinée en réunion avec l'Ordre, c'est pour ça que vous aviez pas cours, enfin, je suppose. Et c'est aussi pour ça que je suis resté enfermé dans le dortoir des Serpentards plusieurs jours... Rajouta Draco, son humeur descendant d'un coup à ce rappel et inquiet de la réaction qu'allait avoir Harry.

- Je vois... Et pourquoi tu n'es pas venu m'en parler ? Dit Harry sur un ton neutre.

- J'avais besoin d'être un peu seul et d'y réfléchir... Depuis que je suis petit, Firenze m'a répété que j'avais un destin à accomplir, je m'y suis habitué mais apprendre exactement ce que je dois faire... Ça m'a fait bizarre et j'avais besoin de faire le point. Je comptais venir t'en parler ce matin après l'avoir dit avec Dumbledore mais les choses se sont enchaînées et enfin, voilà. Tu m'en veux pas trop ? Demanda le blond, une moue inquiète aux lèvres, espérant n'avoir pas trop blessé son petit-ami.

- Non, je ne peux pas t'en vouloir. J'ai réagis exactement comme toi quand j'ai appris la mienne et en plus avec ce qu'il s'était passé avec Sirius... Enfin bref. Je suis content que tu me l'ai dis mais on devrait manger maintenant, on en reparlera quand on sera dans le dortoir. Le rassura Harry en déposant un léger baiser sur les lèvres avant de reprendre son repas.

Cependant, ils ne purent pas vraiment manger tranquillement, vu que les regards perçants de Ron et d'Hermione étaient posés sur eux et n'en bougeaient pas.

- Quoi ? Pardon, quoi ? Demanda Harry, ayant du mal à quitter le fourchelangue quand il le parlait.

- C'est bien ce que je pensais, ils nous cachent des choses Ron. J'avais des soupçons depuis un moment mais là, il n'y a plus de doutes. Marmonna Hermione.

- Ouais mais n'en parlons pas ici, il y a trop de monde. Rajouta Ron.

- Ça peut s'arranger, assurdiato. Lança Draco, voulant comprendre.

- Tu parles fouchelangue Denzil ! Et vous vous racontez des choses en fourchelangue pour qu'on comprenne pas de quoi vous parler. Et c'est pas en fourchelangue qu'on se murmure des mots d'amour. Accusa Hermione, n'aimant pas être mise de côté.

Les deux amoureux échangèrent alors un regard coupable, ne sachant pas trop quoi dire ou comment réagir.

- Et bien, je suppose qu'on est bons pour une réunion au sommet ce soir. On en parlera tous les quatre dans le dortoir, comme ça j'aurais pas à me répéter puis de toute façon ils vont être mis au courant à un moment ou à un autre, autant que ça soit maintenant. T'en penses quoi Harry ?

- Ça me va. C'est bon pour vous aussi ? Ron ? Hermione ?

- Ouais. Marmonnèrent les deux en même temps.

Draco enleva le sort de silence et ils finirent de manger avant de partir tous les quatre à la tour Griffondor pour avoir la fameuse discussion.

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La réunion entre les quatre amis dura longtemps, se déroulant dans un petit coin de la salle commune de Griffondor pour plus d'intimité.

Ron et Hermione restèrent stupéfaits des révélations de Draco au sujet de son enfance et de sa prophétie, ils posèrent de nombreuses questions, essayant d'éclaircir leurs idées et de tout bien assimiler. Ils comprirent alors pourquoi il se passait tant de choses autour du blond et pourquoi il était capable de faire toutes ces choses exceptionnelles. Les exploits en cours, surtout ceux des cours de Soin aux Créatures Magiques, et ses capacités incroyables s'expliquèrent enfin.

Mais ce que cette discussion apporta aussi fut des inquiétudes et des peurs. S'il avait fallu qu'un autre ''élu'' soit choisi pour vaincre le Seigneur des Ténèbres, c'était qu'il était encore plus puissant que ce qu'ils pensaient et que la bataille allait être terriblement horrible. De plus, ils ne possédaient pas assez d'informations au sujet de Voldemort et de ses forces pour se faire une idée précise de ce qui allait bientôt arriver inévitablement.

Ils continuèrent d'en parler jusqu'à ce qu'ils tombent tous de fatigue, décidant de reporter cette affaire à une autre fois. Après tout, ne disait-on pas que le sommeil portait conseil.

Les quatre amis rejoignirent donc leurs lits, se lovant sous leurs couvertures à la recherche du sommeil, leurs esprits encore agités et bouillonnants.

Malheureusement pour Harry, même si les autres dormaient du sommeil du juste, comme son petit-ami dont il sentait le souffle régulier dans son cou, il ne réussit pas à s'endormir.

La prophétie de Draco lui faisait bien trop peur et il sentait que son petit-ami lui cachait encore quelque chose, ce qui ne lui plaisait absolument pas. Il s'était promit d'être toujours là pour lui parce qu'il savait très bien ce que c'était d'avoir une épée de Damoclès sur la tête mais si son petit-ami ne voulait pas lui parler, il ne savait pas comment faire pour tenir sa promesse. Il était terrifié pour lui, il l'aimait de tout son cœur, de toute son âme et il aurait tellement voulu qu'il ne soit pas autant impliqué face à Voldemort, qu'il n'ait pas à le combattre lui aussi pour le salue de tout un peuple.

En cet instant, il voulait que Voldemort n'ait jamais existé, même si cela signifiait que tout serait différent et qu'il n'aurait peut-être jamais rencontré Draco. Ou alors un Draco avec une personnalité totalement différente de celle qu'il avait actuellement...

Harry soupira longuement, l'inquiétude rongeant son être. Pour se rassurer tant bien que mal, il serra encore plus contre lui son petit-ami endormi. Il l'entourait de ses bras et nichait son visage dans ses cheveux, respirant fortement sa divine odeur, ce qui lui permit de s'endormir enfin aux premières lueurs de l'aube pour quelques petites heures.

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Après cette journée riche en émotions et en révélations, les jours filèrent à toute vitesse. Draco avait fait circuler sa requête auprès des différents clans de la forêt interdite, il n'avait plus qu'à attendre leurs réponses y allant quasiment tout le temps accompagné de son petit-ami. La seule réponse qu'il avait eut pour l'instant venait du calmar géant qui lui avait assuré qu'il se ferait un plaisir de l'aider pendant la bataille.

Ensuite, les réunions avec l'Ordre s'étaient accumulées, les plans d'actions se multipliant, le camp de la Lumière prêt à réagir face à pratiquement toutes les possibilités d'attaque de l'ennemi.

En y réfléchissant, Draco avait été capable d'affirmer que Tom Jedusor, ayant des loups-garous dans ses rangs, attaquerait sûrement le jour de la pleine lune du mois de juin. De plus, durant les nuits de pleine lune, les capacités magiques étaient à leur maximum et Voldemort voulait sûrement en tirer profit.

Le blond avait également eut de nombreux moments avec ses parents, apprenant à les connaître de mieux en mieux, il commençait même à les appeler ''maman'' et ''papa'' au plus grand plaisir du couple.

Il avait apprit qu'ils étaient auparavant du côté de Voldemort mais qu'ils étaient passés du côté de la Lumière après sa naissance, désirant le mieux pour leur fils et qu'ils n'étaient jamais revenu sur leurs décisions, quand bien même il ait disparu et n'ayant aucunement l'assurance de le retrouver un jour. Il avait aussi apprit qu'ils n'avaient jamais voulus avoir un autre enfant, ne se remettant pas de sa disparition, ayant l'impression que ce serait comme une trahison à son encontre s'ils en avaient eut un autre. Il comprit leur point de vue, le ressentant de la même manière et n'osa rien ajouter d'autre sur le moment, se contentant de les enlacer en réponse pour les réconforter, parce qu'il était là maintenant et il ne partirait plus nul part... Dans la mesure du possible.

A côté de cela, il n'avait pas du tout changé son style de vie à Poudlard, naviguant entre les quatre maisons sans distinction, aidant les uns et les autres comme il pouvait, discutant avec ses nombreux amis mais passant tout de même la majorité de son temps avec son petit-ami qu'il aimait de plus en plus, de jour en jour.

Cela lui avait aussi prit un temps monstre que de remercier en personne, chaque élève lui ayant fait un cadeau à Noël. Mais le jeu en valait la chandelle quand il avait vu leurs réactions face à ce qu'il leur avait offert en retour. Cadeaux exclusivement personnels car faits uniquement grâce à la magie, les touchant tous par la précision de l'attention en fonction de leurs goûts.

Quant à la relation qu'il entretenait avec le brun, elle n'avait guère évoluée depuis leur mise en couple, ne dépassant pas le stade des baisers et des légères caresses. Cela minait le blond qui ne savait pas trop comment faire comprendre à son petit-ami qu'il désirait maintenant un peu plus que ces chastes échanges.

Surtout que le fils de la Terre n'avait jamais avoué à qui que ce soit les deux derniers vers de sa prophétie, ces deux derniers vers qui lui avait fait passer quatre jours au fond de son lit dans la maison déserte des Serpentards, des pensées moroses et sombres peuplant son esprit. Il ne savait toujours pas s'il allait le dire à quelqu'un avant que l'échéance n'arrive à son terme, il ne voulait inquiéter personne après tout.

Mais aussi, Draco avait remarqué que quelque chose d'étrange se passait au sein de la maison Serpentard et ce fait l'inquiétait. Ainsi, courant mars, il en parla à Harry pour lui dire qu'il allait passer plus de temps avec eux pour les aider s'il était en mesure de le faire parce qu'il avait le sentiment que c'était en rapport avec la guerre et Voldemort.

Ce sentiment l'inquiétait plus que jamais, il ne voulait pas qu'il arrive quelque chose de grave aux verts et argents qu'il avait apprit à apprécier.

C'est comme ça qu'il se retrouva sur un canapé de leur salle commune, un soir, face à Blaise et qu'il posa la question qui les tétanisa tous sur place et amena un silence lugubre dans la pièce.

- C'est quoi votre problème ? Lança Draco, très sérieusement.

- On a aucun problème. Qu'est-ce que tu racontes Den' ? Lui répondit Blaise d'un ton voulu léger, au nom de tous.

- Prenez moi pour un con ! J'ai bien remarqué que l'ambiance avait changée ici. Vous avez peur. Et j'aimerais bien savoir pourquoi, alors je bougerais pas d'ici tant que vous me direz pas ce qu'il se passe. Dit le blond, déterminé.

Les Serpentards remarquèrent son air sérieux et déterminé, ils échangèrent alors de nombreux regards, ne sachant s'ils devaient parler ou continuer de nier. Et pourtant, c'était tellement tentant d'avouer ce qu'ils avaient sur le cœur.

Seulement, ils ne devaient pas oublier qu'ils avaient en face d'eux, non pas un Serpentard, mais un élève appartenant à toutes les maisons. De ce fait, pas seulement fidèle à leur maison.

Pour conclure, ce fut une des deux filles qui lui avait offert un cadeau de Noël qui se lança et dévoila le cœur du problème.

- Nos parents sont mangemorts pour la majorité et le Lord recrute parmi les plus âgés d'entre nous pour agrandir ses rangs. Dit-elle rapidement pour ne pas se faire couper.

- Lizzy ! S'écria sa meilleure amie, choquée.

- Quoi ?! Il est sérieux et il peut peut-être nous aider ! Personne ne veut servir le Lord noir après tout ! Contra la dite Lizzy.

- Et comment il pourrait nous aider ? C'est qu'un élève lui aussi, qu'est-ce qu'il peut faire de plus qu'un autre ? Argumenta un garçon que Draco n'arriva pas à identifier, ne trouvant pas d'où la voix provenait.

- Maintenant tu sais ce qu'il se passe, tu ne peux rien faire donc n'en parlons plus. Et n'en parles à personne où tu sais ce qu'il t'arrivera dans le cas contraire. Voulut conclure Blaise d'une voix froide.

- Je peux vous aider. Contredit le blond, s'amusant de voir tous les élèves sursauter en même temps, rendant la scène comique.

- Ah oui ? Comment je te prie ? Lui demanda les yeux plissés le chef des Serpentards.

- Tout d'abord, vous devez croire en moi et faire ce que je vous dis ou rien de ce que je ferais ne fonctionnera.

- Et si on fait ce que tu dis ? Que comptes-tu faire exactement ? Chercha à savoir le basané.

- Accepteriez-vous de couper tout contact avec vos parents le temps que la guerre se termine ? Avança doucement le blond, certain d'une réaction violente à ces mots.

- Es-tu complètement fou ?! Couper tout contact le temps de la guerre ? Mais qui sait quand elle se finira ? On ne peut se retrouver sans rien pendant des années ! Où iriez-nous pendant les vacances d'été ? Et comment vont faire ceux qui sont en dernière année et qui doivent quitter l'école à la fin de l'année ?! T'es gravement atteint Denzil ! S'écria le noir, la bouche ouverte et les yeux écarquillés, les autres ayant une réaction similaire à la sienne.

- Je sais, de source sûre, que nous saurons l'issue de cette guerre avant la fin de cette année scolaire. Cette coupure avec vos parents ne durera donc que quatre mois. Bien que de toute manière, désolé de le dire comme ça, mais étant donné que vos parents sont mangemorts, je ne sais pas si vous pourrez reprendre contact avec eux... Parce que si l'Ordre du Phénix gagne, soit vos parents seront morts pendant la guerre, soit ils iront à Azkaban, au mieux, ils arriveront à fuir loin de l'Angleterre mais peut-être vous en voudrons-t-ils de les avoir trahis. S'expliqua le fils de la Terre, sincèrement désolé de devoir dire ces mots.

- On le sait très bien... Ça fait longtemps qu'on est courant pour tout ça, on s'est fait à l'idée. Et même si c'est paradoxal vu les croyances avec lesquelles on a été élevés, on espère vraiment que ce ne sera pas le Lord qui va gagner. On ne veut pas d'un règne de terreur, de sang et de peur. Seulement, nos parents veulent qu'on rejoigne ses rangs et c'est difficile de dire non... Parce que si on décide de ne pas le faire, il tuera nos familles. Et si on le fait, on prend le risque de finir à Azkaban, personne ne nous défendra durant nos procès, si procès il y a. Souffla Blaise à voix basse, se passant une main lasse sur le visage.

- Il ne peut pas tuer tous ses sujets si vous dites tous non. Je sais pertinemment que ce que je vous demande est difficile mais je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous aider. Plaida Draco.

- D'accord, d'accord. Que proposes-tu ? Céda Blaise, ayant demandé d'un regard l'approbation des autres.

- Vous coupez tout contact avec vos familles, purement et simplement, sans explications. Vous ne répondez plus à leurs courriers. Dans la logique des choses, vous restez à Poudlard pour les vacances, bien évidemment. Vos parents vont sûrement faire pression auprès de Dumbledore mais je m'occupe de ça, ne vous en inquiétez pas. Dit Draco d'une voix dure et sérieuse, le sujet bien trop important pour avoir une voix hésitante.

- Ensuite, la bataille finale devrait se dérouler ici au mois de juin voire juillet. Si vous le souhaitez vous pouvez joindre vos forces au camp de la Lumière mais rien ne vous y force. Après cette bataille, et bien, ce sera fini. Je sais pas trop comment dire ça mais à ce moment-là, soit Voldemort gagne et ce sera le chaos, soit Harry arrive à le tuer et ce sera... la paix ? Je vois pas d'autres mots... Mais je suis confiant pour l'issue de ce combat, nous avons de nombreux atouts de notre côté et peu importe ce qu'aura préparé Tom, nous seront prêt à le contrer. Reprit le blond, essayant d'être le plus confiant possible, bien qu'il est bégayé sur la fin.

- Ouais... Tu es bien sûr de toi pour oser prononcer son nom. Tu en as l'air de savoir beaucoup pour un simple élève... Tu parles comme si tu faisais parti de l'Ordre toi aussi et que tu avais un rôle dans cette guerre... C'est le cas ? Dit Blaise, soupçonneux, les bras croisés sur son torse.

Draco ne lui répondit que d'un ''chut'' en posant un doigt sur ses lèvres avec une grimace coupable et gênée.

- J'ai compris. On garde tout ça pour nous, on n'en parle à personne et on fait juste ce que tu nous dis de faire. T'es pas gêné toi n'empêche ! Ronchonna le bistré, néanmoins souriant, ayant visiblement accepté de faire ce que lui disait le blond.

Et tout le monde éclata de rire suite à cette discussion, le stress redescendant enfin et le soulagement prenant place. Ils passèrent alors un moment convivial tous ensemble pour se détendre quelque peu après toutes ces émotions avant de rejoindre leurs lits. Bien que le sujet avait bouleversé nombre d'élèves et que la coupure nette avec leurs parents allaient être douloureuse et difficile, surtout pour les plus jeunes qui devaient suivre le mouvement pour ne pas que leurs parents leur demande des comptes...

A suivre...


J'espère que ça vous a plu. Une petite review s'il-vous-plaît !

PS : Étant donné que je n'ai pas de bêta, je m'excuse pour les fautes et les possibles oublis de mots dans le texte. J'ai fait de mon mieux quand j'ai relu le tout pour ne pas en laisser mais je ne suis pas infaillible et mon français n'est pas non plus des plus exceptionnel.

Bises,

Accro-aux-Mangas.