Oresama no Camp de Vacances

Disclamer : La connerie est à moi, le reste à l'auteur de Hetalia !


Chapitre 1 - Oresama no Mémé

Aveuglé par le soleil matinal, le jeune homme leva un bras pâle devant ses yeux. Lunettes teintées, deux tonnes de crème solaire, manches longues, bonnet et foulard. C'était la condition pour qu'elle le laisse sortir. Bien qu'il étouffât.

Malgré un temps magnifique, l'humeur dans l'Audi familiale n'était pas au beau fixe. Ecrasé quelque part entre la portière, les sacs de couchage et un Picsou Magazine, Gilbert se sentait cuire de l'intérieur. De l'autre côté, seul un bout de crâne blond aux cheveux plaqués témoignait de la présence de son jeune frère. Le connaissant comme personne, l'albinos soupçonnait Ludwig de classer ses affaires. Par ordre alphabétique.

« Mémé, on arrive quand ? J'me fais carrément chier dans ta bagnole de merde ! » aurait-il aimé hurler. Mais c'était un coup à s'en prendre une tellement forte qu'il aurait fait quatre fois le tour de son slip sans toucher l'élastique. Donc non.

Il voyait en partie le visage ridé de sa grand-mère dans le rétroviseur. Germaine Weillschmidt avait dû être une femme splendide dans sa jeunesse, dans le genre blonde aux grands... yeux. Bleus. Le temps avait laissé sa marque dans ses traits parcheminés mais rien n'avait pu entamer sa volonté. Malheureusement pour les deux frères.

Gilbert surprit également son propre regard dans la glace. Ses yeux avaient une teinte étrange, plus proche du pourpre que du marron, sombre et rougie comme une terre brûlée. Ou du moins aimait-il se dire qu'il en allait ainsi, et qu'il avait certainement les plus beaux yeux du monde. Ses cheveux également étaient d'une couleur peu commune : poussière d'os et cendre mêlés en fines mèches argentées. Blond clair, quoi. Quoi qu'actuellement avec les lunettes et le bonnet, il ne vit rien de tout cela...

Ludwig lui fit un sourire goguenard. Ayant levé ses prunelles bleu vif vers son aîné, il l'avait encore surpris à s'admirer amoureusement, chose qu'il faisait souvent. Avec son look de skieur en plein mois de juillet, celui-ci avait bien l'air fin, dis-donc. Le camp de vacances ne devait plus être très loin, désormais. Tout comme Gilbert, il ne pouvait s'empêcher de se demander ce qui allait lui arriver une fois là-bas. Pour la première fois, ils seraient au contact de gens de leur âge, mais de nationalités différentes, pendant deux semaines. Une boule d'angoisse vint se former au creux de son estomac. Son grand frère vint lui serrer la main en s'arc-boutant par-dessus les sacs de couchage, avec un sourire rassurant.

« T'inquiète Lulu, ça va le faire. Après tout tu seras avec la personne la plus géniale du monde entier et de l'univers !

- Et tu seras là aussi, j'imagine ? rétorqua le blondinet en riant.

- Va te faire voir, ingrat ! J'aurais du te laisser y aller tout seul juste pour te voir te pisser dessus quand je partirai glorieusement.

- On parie que je me fais plus d'amis que toi ?

- Combien ?

- … Un paquet de Schtroumpfs.

– Réglisses pour moi, c'est un deal ! »

Les frères topèrent après avoir copieusement craché dans leurs mains. Gilbert retourna ensuite à sa place, après qu'un dos d'âne air fait heurter le sien propre au toit de la voiture. Germaine sourit en voyant ses petits-fils s'entendre aussi bien, ce n'était pas toujours le cas. Du haut de ses seize ans, l'aîné faisait sa traditionnelle crise d'adolescence : il passait d'insupportable à adorable sans prévenir quiconque du changement, et s'énervait pour un rien. Le petit Ludwig, quant à lui, venait d'avoir quatorze ans. Sage, serviable et ordonné, il ne se disputait qu'avec son frère, jamais avec elle. Qu'aurait-elle donné pour en avoir deux comme lui...


Deux femmes d'une quarantaine d'années étaient attablées au milieu de la cour. Leur discussion semblait cordiale, mais pas amicale. Même un aveugle pouvait se rendre compte de la rivalité qui les séparaient. La première possédait une masse de cheveux écarlates qui confinait plus à la crinière qu'autre chose, et était vêtue à la mode hippie, avec une robe asymétrique haute en couleurs. La seconde, plus solennelle, portait ses longs cheveux blonds en tresses complexes et structurées. Les frères sursautèrent à sa vue.

« Tata Gallia ?!

- Gaston, Lucien ! Mes neveux préférés ! Fit-elle, un grand sourire aux lèvres.

- Hum. Gilbert et Ludwig.

- Peu importe, comment va votre père ?

- Askelaad se porte bien, de même que moi, intervint Germaine, jetant un froid sur l'assemblée.

- Mère, cracha presque Gallia. Je ne vous avais pas vue.

- Tout au contraire, ton avant-gardisme vestimentaire m'entame l'œil. Comme toujours.

- Contente de voir que vous considérez cet uniforme médiéval comme « avant-gardiste ». »

Germaine allait répliquer d'un ton sûrement cinglant mais fut interrompue par une flèche blonde qui vint écraser ses petits-fils.

« Gilfesse ! Ludverge !

- Francouille ! Cousiiiiiiiin ! »

Les adolescents roulèrent dans la poussière avant de se relever, sales et heureux. Les adultes quant à elles levèrent les yeux au ciel en entendant ces charmants surnoms.

« Francis, dis-moi, aurais-tu vu mon fils ? demanda soudain la femme aux cheveux de feu.

- Nah m'dame Britanny, la dernière fois il chialait comme une grosse tapette et... Mais aïeuh !

- Ton langage, jeune homme !

- Je t'ai entendu connard ! gueula une tête blonde du fond de la cour. C'est pas moi qui me cache dans les jupes de ma mère pour fuir ! Pédéééééé !

- Enc... Encre de chine, personne en a ici ? se reprit rapidement Francis, voyant l'ombre d'une mandale planer au-dessus de sa tête. J'reviens tout de suite, faut que je lui fasse payer.

- Allez les jeunes, on va installer vos affaires dans les tentes ! »

L'auteur de cette remarque était un homme au physique effrayant, malgré sa voix enjouée. Titanesque, taillé comme une armoire à glace et couturé de cicatrices, il faisait penser à une montagne humaine. Il sourit. Ludwig se cacha derrière Gilbert.

« Je suis Séverin, l'animateur en chef ici. Les gosses m'appellent Spartacus, généralement. Faites pas les cons et on s'entendra à merveille, mais un seul pet de travers et vous comprendrez mon surnom. »

Entre temps, une vingtaine d'adolescents s'étaient réunis autours de l'homme, et trois autres animateurs l'avaient rejoint.

« Je vous présente Nadira, chef de chantier avec Romain et Armance, qui font la popote et les animations. Maintenant, les gars suivez moi et les filles Armance, on va vous montrer les tentes. »

Les frères Weillschmidt saluèrent leur grand-mère et leur tante, avant de suivre le géant. Les autres animateurs étaient très différents les uns des autres. Romain, avec ses origines manifestement méditerranéennes, Nadira du Maghreb, et Armance, tout droit sortie d'une école d'art. Celle-ci ne devait pas avoir plus d'une vingtaine d'années, et ressemblait de façon troublante à Francis. Si ce n'est qu'elle avait les pointes des cheveux roses et de multiples piercings sur le visage. Elle portait un t-shirt moulant « I love Paris » et un short avec la tour Eiffel brodée dessus. Gilbert l'apprécia immédiatement.

Les tentes avaient été décidées par tirage au sort, aussi Ludwig se retrouva-t-il séparé de son frère. Ses camarades de chambre venaient des quatre coins du monde, et semblaient tous plus bizarres les uns que les autres. Il y avait le roux à l'air débile qui chantait « Bella Ciao », son jumeau brun qui cherchait déjà la bagarre, le japonais qui ne cessait de s'excuser pour tout et n'importe quoi, et le meilleur ami de son cousin. Antonio s'était déjà étalé de tout son long sur le lit de camp, et avait posé sa guitare en travers de celui de Ludwig.

Les jumeaux se disputaient bruyamment et Kiku, le japonais, avait sorti une console de jeux. Dix minutes que le camp avait commencé, et c'était déjà le bordel...


Hello cher public !

Je rentre moi-même d'une sorte camp de vacances, que j'ai beaucoup apprécié cette fois-ci. Pour ceux qui ont lu ma précédente fanfic sur le sujet, vous saurez que ma première expérience a été quelque peu foireuse x), aussi ai-je décidé de rectifier le tir avec celle-ci ! Elle est de même plutôt axée humour/romance (crack surtout, en fait xD) et j'ai prévu pas mal de conneries pour les chapitres à venir.

J'espère vous avoir mis l'eau à la bouche, n'hésitez donc surtout pas à commenter ! J'accepte toutes les critiques, tant qu'elles sont constructives. Mais si vous voulez juste dire que vous allez mourir devant tant de génie, ne vous gênez pas, kesesesesesese !

PS : avant que vous me demandiez, les animateurs sont Sparte (Séverin), la ville de Rome (Romain), Marrakech (Nadira) et Paris (Armance), voilà :)