La dernière insomnie
La nuit s'effrite devant mes yeux
Et je pleurs les minutes qui s'égrènent,
Ralenties par le Sablier du temps.
Le sommeil n'atteint plus mon âme meurtrie,
Hantée par la réminiscence du rouge sur ta peau,
Par tes membres brisés sur le macadam gelé.
La solitude peint mes jours de monotonie amère.
Douloureuse vie qui détruit mes nuits,
En ritournelles de cauchemars anarchiques
Qui me rappelle ton corps inerte sur l'asphalte
Tes yeux ébènes qui s'éteignent à jamais,
La vérité que tu ne seras plus là.
Mon cœur hurle de cette absence tragique
Je ne peux vivre sans ta peau d'albâtre
Sans ta force et ta puissance,
Sans ton courage et ta grâce.
Sans toi, simplement, je ne peux pas.
Mes jours sont sans vie
Mes nuits sont détruites par ton souvenir
Par ces moments lumineux à tes côtés.
Je reste sans cesse éveillé dans cette vie absurde.
Pourtant je voudrais m'endormir.
Une seule nuit pour ta vie
Une nuit qui te rejoindrais
Une nuit où je m'éteindrais
Pour te retrouver et être en paix.
