Disclaimer : Je ne connais ni Nicola ni Boris et je ne prétends donc pas raconter une quelconque vérité sur leur vie privée.

Merci à ceux que les relations homosexuelles dérangent de choisir une autre fic à lire.

CHAPITRE 1

J'étais assis dans le jardin à bronzer tranquillement quand mon père me fit appeler. D'un signe de tête, il m'ordonna de m'asseoir.

- Ce soir, nous allons recevoir les Jardel. Tu te souviens de qui ils sont, j'espère ?

J'acquiesçai vaguement. Bien sûr que je m'en souvenais, la famille française assez puissante socialement et généalogiquement. On parlait de leur venue possible ici depuis pas mal de temps.

- J'attends de toi que tu te tiennes correctement. Ils vont vivre en Angleterre désormais. Leur fils unique est de ton âge, vous devriez bien vous entendre. Tu lui feras connaître l'école à la rentrée.

- L'école ?

- Oui, l'école. Il va entrer en 5ème année, comme toi. Et tu vas être chargé de l'aider s'il a un problème.

Je quittai mon père avec des questions plein la tête. J'étais pressé d'être au soir pour rencontrer le fils de cette famille si connue.

Je repassai par ma chambre récupérer mon balai, et je m'envolai directement par la fenêtre en direction du terrain. J'avais besoin de me dérouiller avant la rentrée. Je m'entraînai un moment, jusqu'à ce que j'aperçoive un garçon qui m'observait depuis le sol, et je piquai pour m'arrêter devant lui.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Et tu es qui ?

Un sourire ironique naquit sur son visage pendant qu'il me regardait. Je le détaillai aussi sans me gêner. Plus grand que moi, mince, les cheveux bruns et les yeux marron. Pas mal foutu.

- J'ai vu beaucoup mieux en matière de vol, même si tu t'en sors pas trop mal, finit-il par dire.

Sa remarque me piqua au vif.

- Je t'ai posé des questions et j'attends les réponses! Tu fais quoi chez moi ?

Il tourna les talons sans rien dire et se dirigea vers le manoir. Je voulais en savoir plus et je lui bloquai le passage en passant devant lui et en sautant à terre. Une voix me coupa dans mon élan.

- Je vois que vous avez fait connaissance, dit mon père. Je te présente Boris Jardel.

Alors ce crétin était celui dont j'allais devoir être le garde-chiourme ? Il ne pouvait pas se débrouiller tout seul ?

- Va te préparer, m'ordonna mon père. Et souviens-toi de ce que je t'ai dit tout à l'heure, Nicola.

Je retournai dans ma chambre par le même moyen que la sortie. Tout en m'habillant pour le repas, je repensai au sourire suffisant de Boris Jardel quand il m'avait vu partir.

Le repas se passa dans le calme. Enfin, presque. Jardel n'arrêtait pas de me regarder en souriant. J'aurais bien voulu lui envoyer mon poing dans la figure pour qu'il change d'expression. Mon père se leva et commença un discours que j'écoutai à moitié.

- ... Par malchance, nos enfants ne sont que des garçons, il n'y a pas de fille.

J'étais en train de boire lorsqu'il prononça les mots de la fin.

- C'est pourquoi Nicola et Boris sont maintenant fiancés.

Je recrachai mon jus de citrouille sur Christophe, mon frère aîné.

- Tu peux pas faire attention, le nabot ?

Et l'autre qui continuait à sourire ! Je savais maintenant pourquoi. Depuis le début il était au courant.

- Super, dis-je à voix basse.

C'est pas possible, je vais me réveiller, c'est pas possible...!

- Je compte sur toi pour t'occuper de lui. Et si j'apprends que tu as des aventures avec des filles...

Mon père laissa sa phrase en suspens. Et lui alors ? Il n'allait pas en profiter, avec sa gueule d'ange ?

Je n'avais pas pensé ça, quand même. Si ?

- C'est horrible, dites-moi que je rêve...

- Je crois pas.

Appuyé contre la porte, Boris Jardel me fixait avec amusement.

- Pas de copines pour toi alors ? Je te plains, tu vas connaître l'abstinence forcée !

- Et toi ? Pas sûr que ton père apprécierait si tu avais des relations.

- Il ne m'a rien dit là-dessus. Qu'est-ce que je vais m'amuser ! D'après ton frère, il y a plein de filles qui n'attendent que moi à l'école, dit-il en partant et en me laissant seul avec mes doutes.

Je serrai les poings de rage. Mais pour qui il se prenait, celui-là ?