De rires et de larmes

Beaucoup de personne croient au destin. La première que Finn rencontra s'appelait Rachel Berry, que l'on pourrait décrire comme petite, têtu et talentueuse. Rachel pense qu'interpréter Fanny Brice sur une scène de Broadway est son destin. Finn ne sait pas trop.

Finn aime croire que tout est possible. Qu'avec du travail et une certaine dose de volonté n'importe qui peut réussir. C'est ce que lui a enseigné sa mère, transmis Burt et appris Kurt. Les trois personnes qu'il admire le plus. Mais Finn ne se sent pas comme eux. Même s'il s'intéresse aux voitures, il ne se voit pas passer sa vie dans un garage. Il ne pense pas non plus avoir le talent ou même la foi de réussir une carrière scénique. Il est timide au fond. Timide d'imposer ses choix. De trouver sa voie.

Finn n'a pas eu de père pour lui transmettre des valeurs. S'il aime sa mère plus que tous au monde, parfois il a l'impression qu'elle n'a pas été à la hauteur et il lui en veut. Puis il s'en veut. Finn n'a pas confiance en lui. Il n'a pas confiance en la vie. Il n'a pas trouvé sa raison de vivre.

Lorsqu'il rentre au lycée Finn se dit qu'il est temps de devenir quelqu'un. Alors il se conforme à la norme. Il veut être populaire et aimé. Il trouve en Puck l'alter-égo et le frère qu'il n'a pas encore. Lorsqu'il est nommé quater back Finn est aux anges. Voici sa première réussite. Ses aptitudes au foot lui semble tout à coup un don et il croit qu'il a enfin trouvé sa voie. Mais ce n'est pas lui. Seulement il ne le sait pas.

Après le lycée et cette dernière année magique riche en émotion, Finn à l'impression de devoir repartir de zéro. Tout est à recommencer. Il est sans but, avec un passé, mais sans avenir. Son destin le fuit et lui cours après son destin. Comme le jour ou le gars pour les universités est passé, il a l'impression de ne pas courir assez vite.

C'est une des impressions récurrente de la vie de Finn cette impression de courir après le vent et non dans le vent. Comme le jour où le gars des pelouses est partie dans son beau camion. Finn espère qu'un jour lui aussi pourra se payer ce beau camion.

Dans la vie comme avec les filles, Finn ne sait pas ce qu'il veut. C'est ainsi que sa première fois à lieu avec Santana. Lorsque quelqu'un lui propose de choisir entre le chemin A et B, Finn se débrouille toujours pour creuser un tunnel C, bien plus fatigant.

Finn ne sait jamais ce qu'il fait ou pourquoi il le fait. Mais sur le moment il a l'intime conviction que c'est la bonne chose à faire. Comme la fois où il enfile le short de Rocky pour traverser les couloirs de McKinley. Comme la fois où il laisse Rachel partir à New-York. Comme la fois où il découpe les rideaux rouges de la douche.

Et puis un jour Finn découvre qu'il veut enseigner. Transmettre aux autres ce que la vie et ses proches lui ont appris. Le respect, la compassion, le sens du collectif. Il veut être aux autres ce que M. Shuester a été pour lui. Une inspiration, un ami, presque un père.

Mais la vie en décide autrement. Finn a à peine le temps de jurer son amour éternel à Rachel que sa propre flamme s'éteint, laissant seulement de lui une veste de football et le souvenir d'un jeune homme passionné.

La vie de Finn est faite de rires et de larmes. Et au final peu importe si le destin existe. S'il s'impose à nous ou s'il est de notre devoir de le faire évoluer. Finn vit sa vie à sa manière en se posant des questions dont la plupart ne trouveront jamais de réponses. Mais il vit une vie en totale honnêteté avec lui-même. Et c'est ça qui compte.


A Finn, à Cory et à tous ceux qui l'aimait et l'aimeront toujours.