J'ai écrit ce petit texte l'été dernier, sans le poster. Je le fais aujourd'hui car je pense qu'il peut trouver sa place juste avant le 100ème épisode de TVD et qu'il me semble ainsi plus pertinent


Aquarelle

L'homme laisse filer le pinceau sous ses doigts au fil de son inspiration, il essaie de faire remonter le souvenir de la jeune femme ses courbes parfaites, le mouvement sauvage de ses cheveux lorsqu'elle ne les lisse pas. Il s'imprègne de son essence simplement par la force de son souvenir. Seules sensations que la distance ne détruit pas.

Beethoven a envahi tous l'ensemble de la demeure du vampire Originel. Klaus se créé une bulle propre à lui pour ne penser qu'à elle. C'est la première fois qu'il s'accorde une pause pour y penser depuis son retour à la Nouvelle Orléans. Pour y penser vraiment, laissant l'amertume d'un échec de côté.

L'odeur de peinture fraiche ne cesse d'envahir ses narines, elle a sur lui le même effet que pourrait avoir une injection d'héroïne. C'est une sensation grisante. Il a presque l'impression de voler. Il entreprend un voyage à travers les sensations. Il a bien vite compris que c'est quelque chose qui ne passe pas avec le temps.

Pour exécuter ce portrait il a choisis de l'aquarelle parce que cela donne un résultat léger, aérien. Mais Klaus sent l'énervement monter. L'environnement de la Nouvelle Orléans qui jusque-là lui avait bien réussi semble le conduire à une impasse. Il ressent un mélange de colère, de frustration et de passion. Caroline à souvent cet effet sur lui. Il est contrarié qu'à des milliers de kilomètres loin d'elle se soit toujours le cas.

Klaus est un monstre. Il le sait et l'assume. Après plus d'un millénaire on cesse de compter les victimes et on enfouit profondément les remords afin de ne jamais pourvoir les déterrer. La jeune vampire ne comprend pas cela. Elle est enfermée dans des valeurs qui ne correspondent en rien à sa condition de vampire et dans un sens Klaus l'admire pour ça. Pour sa détermination, sa force et son courage.

Mais son sourire lui semble tout à coup inimitable. Il maudit ses mains et son cerveau de ne pouvoir retranscrire ça. La fraicheur de son visage, le pli que prennent ses yeux lorsqu'elle est contrariée dans ses plans. Il voudrait même pouvoir donne à sa toile le son de rire.

Son impuissance fini de le convaincre qu'il doit y retourner une dernière fois. Juste une dernière fois. Il lui reste des mots à prononcer et des souvenirs à perpétuer. Sûr de lui, il repose le pinceau avec délicatesse jetant un dernière regard sur la toile. Puis sans hésitation il prend son téléphone pour préparer son départ.

L'aquarelle inachevée est laissée sur le chevalet. Klaus en est sûr, à son retour il n'aura aucun problème à la terminer.


J'espère que vous avez apprécié =)