Je sais pas pourquoi, mais j'ai eu envie d'écrire quelques petits OS Avengers. Je me suis refait les films ET les séries, et pour ce premier OS, il se déroule quatre mois après Civil War, donc SPOIL. Les suivants seront un peu plus crackfic, mais je viens tout juste de finir celui-là et même si je le trouve naïf, je le publie, allez. On verra bien ce que ça donne. Je pense en faire de tous les genres mais basés sur les liens qui lient les Avengers et les autres héros de New York entre eux. Ici c'est un Steve/Tony complètement platonique, ne vous attendez pas à des pairings. J'évoquerai certainement Jessica Jones, Le Punisher, peut-être Daredevil, donc attendez-vous à des crossovers, je préviendra à l'avance.
Voilà, je sais pas trop quoi dire sur celui-là, alors je vous laisse le mot de la fin. Enjoy !
.
.
Radical Face - Welcome Home
Steve n'avait pas beaucoup dormi ces derniers jours. Voire pas du tout, vu qu'il arpentait chaque nuit les couloirs sombres de la tour. Tony, lui, était dans son atelier ou dans son salon, travaillant sur tel ou tel projet. Et si ses insomnies à lui étaient des plus normales, celles de Steve finirent par lui mettre la puce à l'oreille. Il maigrissait petit à petit, alors que ses cernes avaient entamé la conquête du Nord, et que son moral touchait le fond sans pour autant s'arrêter de creuser. Il ne sortait ni ne mangeait plus, et Tony avait bien noté une ou deux bouteilles de Jack qui avaient disparu de son bar. Banner paniquait et se demandait si son petit protégé n'allait pas passer du côté Obscur de la Force, mais si tous savaient ce qui n'allait pas chez le Captain, personne n'y pouvait rien.
Personne ne pouvait enlever à Bucky le virus qu'il avait dans la tête, et qui avait réussi à hacker l'esprit de Steve à son tour, rongeant lentement ses circuits.
Le Captain avait disparu après avoir libéré la team Captain de la prison perdue en pleine mer durant presque quatre mois. Enfin, seulement pour Tony : il avait gardé des contacts étroits avec le SHIELD malgré leur désaccord sur les accords.
Quatre mois, c'était court, quand on devait pardonner à son (meilleur ?) ami et presqu'idole le pire mensonge existant sur Terre. Tony ne lui toujours pas pardonné, d'ailleurs.
Pourtant, quand Steve avait frappé à sa porte, habillé comme un sac et l'air très abattu, Tony n'avait rien dit. Il l'avait longuement regardé, jusqu'à ce que Rogers cède et baisse les yeux. Il avait remarqué le bleu bien violet sur son visage, il avait senti son désespoir.
Vous savez, c'est juste le moment parfait pour moi de fermer à tout jamais cette porte. Le sous-entendu n'avait pas ébranlé le Captain, perdu dans ses rêveries.
J'ai couru…
Quoi ?
J'ai couru. J'n'ai pas arrêté de courir. J'ai couru après 75 ans de ma vie. J'ai couru après Peggy, j'ai couru après moi-même, le Steve encore sous la glace. J'ai couru après l'Histoire qui ne m'a pas attendu. Et je n'arrive toujours pas à être dans la course, tu vois ?
Tu. C'était la première fois qu'il l'avait tutoyé. Le sang de Tony s'était glacé, sa main sur la porte s'était crispée.
J'ai couru après Bucky, et c'est le seul qui m'est revenu. Et le seul qui ne me quittera jamais, tu vois ?
Qu'est-ce que vous voulez, Captain ? Que je pleure avec vous le meurtrier de mes parents ?! Dégagez d'ici !
Et il l'avait poussé. Bien sûr, cela n'avait rien donné face à la statue qu'était le Rogers, à peine une pichenette. Il avait grimacé, tendu les bras : l'armure d'Iron l'avait enserré entre ses plaques de métal protectrices, et il eut encore cette sensation d'être enlacé par la femme la plus amoureuse du monde. Iron Man était le plus doux et charnel des réconforts à ses yeux.
Le Captain avait dressé la tête. Il n'avait rien pour la protéger, et Tony s'était rendu compte à quel point juste Steve était misérable. Il se cachait derrière son armure comme à son habitude, alors que Rogers était nu comme un ver.
Je vous laisse dix secondes d'avance.
Pourquoi vous m'avez laissé libérer Œil-de-Faucon, Ant-Man, Faucon de leur prison ? Pourquoi ne pas nous avoir poursuivis ?
Parce que je savais qu'ils rentreraient à la maison. C'était sorti tout seul, et Stark lui-même s'était étonné de cette révélation.
Les trois étaient revenus dans la semaine qui avait suivi leur libération, et Papa Fury les avait protégés des institutions étrangères. Ils étaient les Avengers, pas de vulgaires criminels.
Un maigre sourire avait flotté sur les lèvres pâles du soldat décongelé, et une expression triste avec laissé place à la dévastation totale. Comme s'il allait rire et pleurer dans la seconde.
Et moi, Tony ? Tu savais que j'allais rentrer ?
Encore le tu qui lui avait donné envie de se tortiller sur lui-même. Encore le silence et les regards qui s'évitèrent, et il hésita, la main levée et prête à tirer.
Et puis, après une éternité d'écoulée, toujours menaçant dans son costume de guerre, Iron Man l'avait laissé entrer.
Steve était rentré, mais pas le Captain. Lui n'était qu'un piètre fantôme de lui-même, se contentant d'errer dans la Tour en redoutant l'idée de croiser son reflet. Tony l'espionnait à travers ses caméras, et avait bien remarqué qu'il évitait les miroirs. Il venait parfois le rejoindre dans son atelier, s'asseyait par terre dans un coin et l'observait travailler.
Au départ, Tony avait voulu combler le silence avec des invectives et de la musique. Mais il avait soit l'impression de parler tout seul, soit qu'AC/DC avait décidé de se la jouer émo et suicidaire. Il détestait le Captain, et plus les jours étaient passés, plus il l'avait malmené et insulté. Quand il le croisait dans un couloir, il lui jetait un de ses regards hautement méprisants et lançait un toujours aussi mort qu'il y a 75 ans, Captain ? Dîtes, n'allez pas vous jeter par la fenêtre hein, depuis que les Dieux Nordiques ont décidé de régler leur compte dans mon salon elles sont un peu… incassables. Cela dit essayez de vous y jeter à plusieurs reprises, p'têt qu'avec un peu de chance…
Steve l'avait mérité, après tout. Il s'était joué de lui au point d'avoir mené les héros américains au bord de la guerre civile, tout ça pour préserver le secret d'un ami qui n'était plus le sien. Tony avait peu d'amis, encore moins depuis qu'il était Iron Man. Son intelligence l'isolait plus que de raison et l'insolence était le seul mode de communication qu'il avait compris. Il avait une puissante empathie, et plus jeune, ses émotions avaient failli le tuer. Il se cachait depuis derrière ses blagues et ses sourires, et jamais il ne l'admettrait en public, mais les Avengers étaient plus que ses amis. Ils étaient sa famille, les seuls à ne pas avoir peur de son potentiel. Les seuls qui lui demanderont toujours plus alors que le reste du monde le poussait à ralentir le rythme. Les seuls assez tarés pour remettre leur vie entre ses mains, même si Iron Man arrivaient à déclencher plus de guerres en quelques jours que l'Histoire humaine en quelques millénaires. Des gens qui avaient foi en lui pour autre chose que l'argent.
Et Steve… Steve avait trahi tout ça. A l'intérieur, il voulait dire. Tous ses principes et son travail émotionnel, lui qui faisait tant d'efforts pour être celui qu'on attendait qu'il soit… Et Steve n'était pas n'importe qui, non : c'était plus que le héros de son père : il était tout ce qu'il lui restait de ce dernier. Quelque part, Howard Stark survivait à travers lui. Il coulait dans ses veines. Il frappait avec les poings du Captain, il étincelait dans l'éclat du bouclier de vibranium. Tout ce que son père ne lui avait jamais enseigné respirait juste en face de lui.
Et Tony s'était toujours dit : Captain est l'espoir que mon visionnaire de père avait toujours voulu montrer au monde, l'espoir du génie qui malgré la Grande Guerre continue de se battre pour notre avenir. Il n'y aurait jamais eu d'Iron Man sans le modèle d'un Captain, comme il n'y aurait jamais eu d'Ant-Man sans Iron Man (parce que c'était juste un costume plus petit que le sien, avouons-le).
Comment Rogers avait-il pu détruire tout cela ? Non…Ce n'était pas la destruction. Il avait basé toute sa vie sur des idéaux fictifs et un beau grand mensonge. Steve aurait dû être l'héritage de son père, mais il avait juste contribué à la mort de ce dernier et sa mère.
Voilà pourquoi il se vengeait sur Rogers. Un défouloir. Et peut-être que celui-ci se laissait faire parce qu'il avait conscience de tout cela, ce qui l'enrageait d'autant plus, mais il n'arrivait à le mettre à la rue. Pire, il virait chaque Avenger qui venait fureter d'un peu trop près. Il avait interdit l'accès de la tour à tous excepté Rogers et Pepper, puis celle-ci lorsqu'elle s'était mise à lui faire autant la morale que les autres. De toute façon, c'était une affaire entre lui et lui.
Et puis une fois, il déconna. Il frappa le Captain en pleine figure, et lui explosa violemment le nez. Il recommença –défends-toi putain, défends-toi !- mais Steve détourna habilement le torse, sans penser à protéger son dos lorsque Tony –t'es vraiment pitoyable, regarde où t'en es !- répliqua, tomba au sol quand –dis quelque chose bon sang, parle !- le Stark le poussa brusquement, tendit la joue droite pour qu'il continua sa besogne –PARLE ! PARLE ! PARLE ! Ponctuant chacun de ses coups de poing par un cri de rage.
Tu… Pas le tu, pas cette connerie ! C'était mieux quand il la fermait ! Tu m'en veux de t'avoir caché le meurtrier d'Howard, ou de me laisser mourir ?
Silence. Que répondre, que faire ? Le voilà qui palissait et balbutiait. Il pensa à toutes les conséquences dramatiques s'il en venait à tuer Captain America, à tous ceux qui voudront le venger. Et encore une fois, inlassablement, douloureusement, la voix de cette femme s'insinua dans son esprit, répétant éternellement ses paroles : vous êtes les Vengeurs, mais qui nous vengera nous ?
Tony ne pouvait tuer par égo ou par bêtise. Il n'en pouvait plus, de sentir le sang et d'entendre les cris des âmes de ses victimes collatérales. Oui, peut-être qu'il n'en pouvait plus de voir la création de son père mourir.
Il lâcha le Rogers et s'écroula à côté de lui, les deux contemplant le plafond en reprenant leur respiration.
Mais qu'est-ce que vous voulez, à la fin ? Souffla-t-il en lui fichant un faible coup de coude, alors que les yeux du blond reprenaient un semblant de vie.
Je veux un ami.
Invisible, Vision sourit aux deux hommes allongés au sol, satisfait de voir que rien de grave ne s'était produit. Stark avait beau être intelligent, il ne sera plus jamais seul avec lui. Vision veillait sur sa famille.
.
.
Steve ne disait toujours rien au neuvième jour. Mais il était plus présent. Il l'observait de plus près, dans l'atelier, et même s'il ne posait jamais de questions, Tony l'informait toujours de ce qu'il faisait. Il se rendit compte qu'il peinait à suivre, et se surprit lui-même au fil du temps à donner des cours de mécanique ou technologie au « vieillard » amaigri. Il le faisait même reprendre du poids en faisant à manger pour deux, l'obligeant parfois à dîner avec lui.
Enfin, faire à manger. Demander à Jarvis de cuisiner était peut-être plus approprié. Tout ce qu'il savait, c'était que Steve s'y intéressait. Il l'écoutait et apprenait. S'il avait été moins intelligent, il aurait été professeur d'académie : mais avec son génie, il n'avait pas la patience de se répéter comme la voix dans sa tête. Avec Steve, les explications coulaient de source.
Le matin du dixième jour, il eut une idée. Il vint le réveiller au pied du lit à six heures, alors que Steve ne sortait pas de sa chambre avant dix heures. Il le traîna jusqu'à une de ses motos Stark, et lui demanda de la réparer. C'était une moto à usage privée à la technologie avancée, et Steve le regarda comme s'il venait de lui annoncer qu'Ultron et Loki s'étaient alliés.
Il l'obligea à s'assoir devant, lui collant la boîte à outils dans les mains. Quelque chose de mauvais dans le moteur, avait-il lancé avant de s'éclipser et l'enfermer dans l'atelier. Jarvis allait le guider.
Rogers y avait passé deux jours. Si au départ il s'était détourné de la machine, il avait fini par s'y intéresser, s'acharner, s'énerver au point de détruire une partie de son mobilier (qu'il avait transmis directement dans les factures du SHIELD grâce à un logiciel piraté), n'avait ni dormi ni mangé.
Et le deuxième jour à dix-sept heures trente-deux, le moteur avait ronronné.
Il l'avait enfourché alors que Tony le félicitait avec une certaine retenue. Pas qu'il n'était pas heureux pour lui, mais il avait encore du mal à retourner aux piques ironiques. Alors, le regard franc et reconnaissant, Steve lui avait demandé d'une voix forte et assurée s'il voulait l'accompagner.
Cette fois-ci, ce fut Tony qui ne répondit pas. Il pâlit et dansa sur ses pieds, avant de jurer et d'aller chercher sa propre moto.
Vision les traça le premier kilomètre, avant de s'arrêter en plein milieu d'un nuage en souriant. Après tout, Fury n'avait pas besoin de tout savoir, et lui non plus.
Tony n'avait pas fait de moto depuis bien longtemps. En vérité, il trouvait qu'il bravait assez la mort comme ça pour ne pas faire le con. C'était bien la seule qui aura le dernier mot à la fin, et le monde avait encore besoin d'Iron Man.
Mais la voix de Steve avait retenti dans son casque, et c'était celle d'un petit garçon (re)découvrant le monde qui résonnait, titillant sa propre âme d'enfant. Dis-moi Tony, par le plus grand des hasards, tes motos ne voleraient pas, hein ? Tony l'avait dépassé sur la route, et hurlé de joie sous le combo vitesse-adrénaline. Quoi, comme des MARK ? Parce que si c'est le cas, tu as parfaitement raison !
Un camionneur fit tomber son morceau de sandwich de sa bouche sous le choc lorsque les deux motos rouges et or devant lui enveloppèrent leur conducteur, et que deux Iron Man quittèrent soudainement la route.
Steve n'avait jamais connu ça. Le gout de la liberté à l'état pur. Il pensait que cela demandait de l'entraînement, mais Tony avait si bien perfectionné ses machines, qu'elles lisaient les mouvements au moment-même où ils étaient pensés. S'il était trop bas ou si prenait mal, l'armure rectifiait immédiatement le tir pour peu qu'il se laissait faire. Il s'amusa avec Stark en accomplissant des figures dignes des meilleurs pilotes de Rafales, se montra bien coriace à la course, plongea aussi profond qu'il le put lorsqu'ils atteignirent l'Océan Atlantique, une heure plus tard. Tu déprimais parce que tu peines à suivre notre monde, mais t'as vu et appris plus de choses que la plupart des habitants de cette planète ! Pas la peine de courir quand t'as déjà gagné bien plus que la course !
Si Tony rit de ses propres paroles, il ne sut jamais pourquoi. Mais l'expression si heureuse de Steve ne lui donna pas envie de le cogner, bien au contraire. Quoique. Avec sa face de premier de la classe cafteur, il restait une tête à claque. Bon Captain, ce n'est pas tout ça mais c'est que j'ai faim, et je suis un Avenger, pas un baby-sitter. Et maintenant que j'ai réussi à vous traîner jusqu'aux Bermudes, je pense que c'est le meilleur moment pour vous laisser tomber.
Quoi ?
Vous connaissez la légende du Triangle des Bermudes ? Chuchota-t-il d'une voix faussement innocente, remontant doucement vers le ciel. Apparemment oui, chantonna le brun face à la terreur soudaine sur le visage du blond et son espèce d'enfoiré très convaincant. Mais il était déjà loin, et Steve regretta de ne pouvoir mettre l'oreillette en sourdine lorsqu'un à plus Gretel retentit à l'intérieur du casque.
.
.
Nicholas Fury ne pouvait être surpris. Il avait tout vu dans sa vie, et continuait de tout voir et prévoir.
Mais il devait le reconnaître, Stark était plutôt un défi en matière de prévisible. C'est pourquoi Fury s'attendait à être surpris, ce qui faisait qu'il n'était pas réellement surpris au final, point barre.
C'est pourquoi il ne s'étonna qu'une brève seconde lorsqu'une odeur de pizza se fit sentir dans son bureau. Il soupira en relevant la tête pour chercher la provenance d'une telle absurdité, et entendit un bruit sourd provenant du toit. Stark. Qui d'autre ?
Il s'entendit jurer un fils de con alors qu'il ouvrait la trappe donnant accès à l'échelle remontant jusqu'au toit, et reconnut la voix de Tony une fois assez proche. Qu'est-ce vous foutez, nom de Dieu ?! Furent les mots qui firent avaler de travers Tony, qui suffoqua et toussa les yeux exorbités dans le vain espoir de respirer. Steve lui tapa dans le dos et grimaça lorsque le métal émit un bruit cristallin, tandis que Fury cillait devant la vision étrange d'un Captain America en Iron Man.
Fury, vous finirez par me tuer ! S'excita Stark une fois sa trachée libre, d'une voix profondément outrée. Oh, j'espère bien Stark, j'espère bien. Tacla par réflexe le directeur du SHIELD, ce qui montrait bien l'ardeur de son désir.
Fury se tourna vers Steve qu'il n'avait pas vu depuis des lustres (enfin, il surveillait sa santé et son rythme cardiaque en temps réel grâce à une puce en plus de Vision, mais voir était différent). Tony capta le changement d'attention, et ne put s'empêcher de se manifester pour satisfaire son immense, immense égo. Vous avez vu ? On a retrouvé un ami ! Une part, Fury ? Vous avez l'air affamé. Enfin, votre visage a l'air affamé. Ou énervé. Je ne sais jamais vous avez si peu d'émotions c'est perturbant. Enfin j'veux dire, est-ce que c'est naturel ou vous vous entraînez ? Est-ce que ça vous arrive parfois d'avoir un sursaut et manifester un signe de vie, ou…
Steve perdit bien vite le fil, mais resta concentré sur le mot ami si naturel dans la bouche de Tony. Il pensa à Bucky, à nouveau piégé dans la glace. Il aurait dû y rester, comme lui, car là était leur place.
Mais Bucky n'avait personne à part Steve, alors que Steve…Steve avait tout un monde à protéger.
Fury. L'homme s'étonna de la fermeté de la voix de Steve, et le fixa en attendant impatiemment sa requête. Je veux que Bucky devienne un Avenger. Fury papillonna de l'œil, toujours à moitié sur l'échelle, la main sur la porte. Je crois que Captain Iron perd la tête ! Ricana Tony, avant de pousser un petit cri et s'accrocher à la rambarde sur laquelle il se tenait lorsque Steve le poussa. Tu portes mon armure, tu portes une partie de mon nom, et tu pourras rien y changer parce que ça, dit-il en cognant le cœur de l'armure de Steve, c'est moi.
Mais Steve ne quittait pas Fury des yeux. De l'œil. Non, des yeux. Pas maintenant, mais un jour, Bucky sera des nôtres. Quand on sera en mesure de le remettre dans la course.
Fury ne comprit pas le drôle de regard de Tony, mais l'ignora. Il leur lança une dernière mise-en-garde de l'œil avant de retourner se terrer dans son bureau, ordonnant leur départ avant que les mitrailleuses cachées sur le toit ne se déclenchent, et qu'ils les voulaient à l'entraînement au sous-sol pour six heures tapantes. Rogers n'en pouvait plus d'attendre, il avait déjà perdu trop de temps. Il décida de s'y remettre dès maintenant. Bucky ne se réveillera plus jamais seul comme ils l'avaient été tous deux la première fois.
Tony préféra rebrousser chemin, assombri par l'évocation de Bucky. Lui aussi avait besoin de temps pour s'y préparer, et peut-être un jour, le laisser rentrer à son tour.
