Bonjour à tous! Ceci est ma première fic sur Naruto, et mon premier yaoi... Soyez indulgents! L'histoire se passe dans un univers qui n'est ni le nôtre, ni celui de Naruto. Elle est inspirée des Trois mousquetaires d'Alexandre Dumas, mais ceux qui ont lu le livre, verront qu'il y a beaaucoup de modifications^-^.

Si quelque chose vous paraît obscur, n'hésitez pas à me le dire dans une review. Les critiques sont les bienvenues.

Bonne lecture!

warning: yaoi (mais probablement pas de lemon), sasunaru. Si vous avez quelque chose contre les relations homosexuelles, il vaudrait mieux ne pas lire cette fic.

disclaimer: Naruto, comme chacun sait, ne m'appartient pas (s'il mappartenait les derniers volumes seraient trèèèès différents), pas plus que les Trois mousquetaires.


Chapitre 1

-Et souviens toi, Naruto, tu vas devenir un mousquetaire. L'élite de l'armée. Tu dois te montrer distingué et respectueux envers tes supérieurs, quelles que soient les circonstances.

-Oui, Iruka.

-Et ne cherche pas querelle à des étrangers. Après tout le mal que je me suis donné pour faire de toi un soldat décent, ce serait lamentable de te faire tuer dans un duel ou dans une rixe.

-Oui, Iruka.

-Garde toujours un œil sur ta bourse. Les rues de Konoha grouillent de vauriens.

-D'accord.

-Et pense à faire ta lessive, de temps en temps !

-Iruka, j'ai dix-huit ans maintenant, protesta Naruto d'un ton irrité. Je sais prendre soin de moi.

-J'ai toujours du mal à le croire, marmonna l'ancien mousquetaire pour lui-même.

Un hénnissement sonore se fit entendre. Naruto poussa un grognement.

-Pourquoi a-t-il fallu que j'hérite de Kyuubi, déjà ?

-Cesse un peu tes gérémiades ! Kyuubi est un excellent cheval, qui descend d'une grande lignée !

-Peut-être, mais avec une couleur pareille, on passe difficilement inapperçu…

-Et alors ? qu'est-ce que tu as contre l'orange ? Ce n'est plus ta couleur préferée ?

-Rien, mais sur un cheval…

-Si tu n'es pas content, tu peux aussi y aller à pied, dit Iruka avec un sourire menaçant.

Naruto comprit que dans son intérêt, mieux valait ne pas insister.

-Ok, ok, j'ai compris… Kyuubi est un très bon cheval. Excellent.

Un quart d'heure plus tard, Naruto montait en selle et s'engageait sur la route de Konoha, laissant derrière lui son village natal et un père adoptif hyperanxieux.

SASUNARUSASUNARU

Après un long périple, au cours duquel Naruto se fit, 1) voler sa bourse, 2) désarçonner par Kyubi, 3) casser un bras dans une rixe, le jeune aspirant arriva enfin aux portes de la capitale. Comme il n'avait pas d'argent (durant son voyage, il avait toujours réussi à filer avant que les aubergistes viennent réclamer leur dû), il décida de se rendre directement auprès de Kakashi Hatake, le capitaine des mousquetaires et un bon ami d'Iruka.

Après trois bonnes heures d'attente (« Le capitaine ne devrait pas tarder à arriver », lui avait dit le garde à son arrivée), on le fit entrer dans le bureau du capitaine. Au premier coup d'œil, Naruto pensa qu'il y avait une erreur ; impossible que cet individu, les pieds sur la table et le nez collé dans un roman porno, soit le noble, valeureux et puissant capitaine des mousquetaires dont Iruka avait tant chanté les louanges.

-C'est pour quoi ? grommela d'un ton paresseux l'homme au roman porno sans lever les yeux.

-Euh… Excusez-moi, il doit y avoir erreur, dit Naruto en passant la main dans son cou. Je cherche le capitaine des…

-Tu l'as devant les yeux, gamin.

Naruto cligna stupidement des yeux.

-Kakashi… Hatake ? demanda-t-il d'un ton hésitant.

-Ouais.

« Impossible », songea Naruto. « C'est lui, le capitaine ?! Et dire qu'Iruka me tombe dessus quand je prononce le mot fesse ».

Le capitaine leva enfin les yeux.

-Tu dois être Naruto, hein ?

Naruto cligna stupidement des yeux.

-Comment avez-vous deviné ?

-Ah ah… Iruka m'a prévenu de ton arrivée… « Un petit blond, anormalement petit pour son âge, les cheveux coiffé façon descente du lit ». Il m'a fait parvenir quelque chose pour toi, d'ailleurs.

Le capitaine ouvrit un tiroir de son bureau et en sortit une bourse qu'il tendit à Naruto.

-Uh ? Pour moi ? fit celui-ci, tout étonné.

-Ouais.

-Comment a-t-il su que je me suis fait volé ma bourse ?

Kakashi poussa un long soupir.

-Gamin… Cette bourse est arrivée il y a trois semaines. Ton père te connaît bien.

Naruto poussa un grognement. « Je ne suis pas si maladroit », se dit-il d'un air boudeur.

-Quoiqu'il en soit… poursuivit Kakashi. Tu aspires à entrer dans la garde royale, c'est ça ?

Iruka t'as recommandé. Il dit que tu es un excellent escrimeur, même si, je cite, « il n'a pas toujours l'air de savoir aditionner deux et deux ».

-Hé ! protesta Naruto.

-Je dois dire que je suis surpris. Avec ta taille et ton air lunatique, je me demande comment tu pourrais venir à bout d'un novice ivre mort. Mais bon, j'ai beaaaucoup d'estime pour Iruka. S'il pense que tu as les qualités d'un soldat, c'est que tu dois avoir des talents cachés. D'ailleurs, il ne faut jamais se fier aux apparences… La petite Hinata, par exemple, semble incapable de tuer une mouche, et pourtant la semaine dernière elle a défenêsté son équipier Kiba. Le pauvre… La prochaine fois, il réfléchira à deux fois avant de complimenter une fille sur ses seins.

-Euh…

-Bon, passons. Il n'y a pas de place en ce moment chez les mousquetaires. On fonctionne par équipes de quatre, et toutes les équipes sont au complet. On va te placer chez les novices en attendant que quelqu'un se fasse tuer. Ou prenne sa retraite.

-Quoi ? s'exclama Naruto. Pourquoi chez les novices ? J'ai déjà fait mon noviçat à la maison, j'ai aucune envie de recommencer !

-Ne crie pas comme ça, le rabroua Kakashi en se massant les tempes. Je viens de te l'expliquer, on fonctionne par équipes de quatre. On te fera entrer quand une place se libèrera.

-Maiiiiiiiis…

-Uzumaki Naruto, veux tu mettre ton capitaine en colère ? demanda Kakashi d'un air dangereux.

Naruto comprit qu'il valait mieux s'écraser.

-Désolé, capitaine, maugréa-t-il.

-Ne fais pas cette tête. C'est juste pour quelques temps. Maintenant, file !

-D'accord.

-Au fait, l'arrêta Kakashi, comment se porte Iruka ?

Sans pouvoir se l'expliquer, Naruto n'aimait pas beaucoup l'expression qui se dessinait sur le visage de son capitaine.

-Très bien, répondit-il d'un ton méfiant.

-Est-ce qu'il a l'intention de venir à Konoha prochainement ? Je suis sûr qu'il est impatient de voir son petit protégé en uniforme…

-Euh, peut-être, répondit prudemment Naruto.

-Tu n'oublieras pas de lui rappeler de visiter son vieil ami, n'est-ce pas ?

-Euh, ouais, c'est ça…

« Jamais de la vie !! », songea Naruto.

-Aaaah, mon petit Iruka-chan m'a tellement manqué…

« Iruka-Chan ?!!!! ». Cette fois, Naruto était définitivement effrayé.

-Il faut que j'y aille, dit-il en se précipitant vers la porte.

-Rends-toi aujourd'hui à l'intendance. On t'y expliquera tout ce que tu dois savoir.

-D'accord, au revoir.

Naruto sortit sans se retourner. "Iruka-chan ?", fulmina-t-il intérieurement. "Ce capitaine… Iruka ne m'a pas dit qu'il était un vicelard. Attends une minute… Il m'a dit de ne jamais aller boire avec Kakashi. Je commence à comprendre pourquoi…"

Naruto était tellement plongé dans ses pensées qu'il ne vit pas la personne qui sortait d'un autre couloir et lui rentra dedans.

-Aaaaaaaaarg ! cria cette personne.

Naruto et l'inconnu tombèrent sur le sol en marbre.

-Désolé, dit Naruto en se relevant.

Il tendit la main pour aider l'autre, un jeune homme un peu plus âgé que lui aux cheveux noirs et au teint pâle à se relever. Celui-ci la rejeta et se releva avec une grimace de douleur.

-Imbécile, grogna-t-il. Triple crétin ! Tu sais comme ça fait mal ?

Naruto se renfrogna.

-N'éxagérons rien, dit-il. Tu es tombé sur ton postérieur.

-Justement ! ça fait trois semaines que je dors par terre dans l'appartement miteux de mon crétin d'équipier. Simplement parce que mon enfoiré d'ambassadeur de frère est revenu d'Espagne pour quelques temps et qu'il est trop radin pour se payer un hôtel !

-C'est bon, pas besoin de me raconter ta vie, dit Naruto en roulant des yeux. Venant d'un type comme toi, je suis sûr que ton frère est quelqu'un de très sympathique.

-Hn ! fit Sasuke. On voit bien que tu ne le connais pas, usuratonkatchi.

-Dans ce cas, c'est de famille, tête de poulet !

L'inconnu se figea.

-Répète un peu ? fit-il dans un murmure menaçant, avec un regard qui aurait intimidé un homme avisé.

Mais Naruto n'était pas réputé pour son intelligence.

-Tête-de-pou-let, répéta-t-il en articulant bien.

Sasuke eut un sourire démoniaque.

-Tu viens de signer ton arrêt de mort, dit-il en caressant la paume de son épée.

-Bah ! Je te prends quand tu veux, fanfaronna Naruto, pas le moins du monde impréssionné.

-Excellent, je cherchais justement quelqu'un à tuer pour me détendre.

-Je vais te botter les fesses, tête de poulet !

-J'en doute fort. Rendez-vous à midi heures au terrain d'entraînement numéro sept. Ne sois pas en retard.

-J'y serai à onze heures, tête de poulet !

Avec un dernier regard, les deux jeunes soldats se séparèrent. Naruto fulminait intérieurement. Je vais lui apprendre, à me traiter d'imbécile ! Je le suis peut-être, mais personne n'a le droit de le dire à voix haute. Sauf Iruka.

Lorsqu'il sortit du palais, un vent agréable vint caresser ses joues. Naruto n'était pas le genre de personne à s'angoisser facilement. Le fait qu'il allait devoir défendre sa vie contre un mousquetaire expérimenté et qui plus est un arrogant bâtard tête-de-poulet, quitta bientôt son esprit. Il pensait plutôt à toutes ces opportunités qui s'offrait à lui, à cette bourse bien ronde qui allait lui permettre de goutter les célèbres ramen de Konoha et…

Soudain, son regard se posa sur un groupe de jeunes filles portant l'uniforme des mousquetaires. Il y avait d'abord une brune, les cheveux coiffés en deux chignons, qui jouait avec une dague. A côté d'elle se tenaient une fille de petite taille à la chevelure noire et très soyeuse, et une grande blonde aux formes avantageuses. Mais ce fut la dernière qui fit la plus forte impression sur Naruto. Elle avait une belle silhouette, quoique moins féminine que sa camarade blonde et surtout, ses cheveux étaient… roses ! Incroyable, non ? Dans son petit village de province, Naruto n'avait jamais rencontré des gens dont la chevelure était autre chose que blond, brun et noir –ce qui lui semblait ennuyeux au possible. Il avait toujours un faible pour les couleurs vives.

-ça, c'est Konoha ! murmura-t-il en descendant les marches, pressé d'aller se présenter à ses futures sexy compagnes d'armes.

Alors qu'il s'approchait, les jeunes filles parlaient de questions essentielles.

-Oui, c'est bien cela, dit celle aux cheveux roses. Une cape en pure soie du pays de l'Oiseau. C'est maître Dior, le tailleur de Sa Majesté, qui me l'a fait sur mesure.

-Ooooh, comme c'est joli, Sakura ! Pas vrai, Hinata ? dit la brune aux chignons.

-C'est vrai, répondit celle aux cheveux noirs. Elle… Elle t-te va très bien, Sa-Sakura.

''Sakura'' eut un sourire autosatisfait en direction de la blonde, dont les lèvres étaient serrées.

-Tu aimerais bien en avoir une comme ça, pas vrai, Ino-cochonne ?

,,Ino-cochonne'' renifla d'un air dédaigneux.

-Oh, s'il te plaît, dit-elle d'un air condescendant. Moi, porter un chiffon pareil ? Tu l'as probablement trouvée au marché aux puces. A moins que tu ne l'aies taillé toi-même dans les rideaux du palais.

-I –Ino… tenta de s'interposer Hinata.

-D'ailleurs, poursuivit la blonde de son voix haut perché, maître Dior est to-ta-lement démodé. Tout le monde sait ça.

-Inoooo, fit Sakura d'un air furibond.

Naruto, quant à lui, vit une opportunité de s'immiscer dans la conversation.

-OOOOHHHH Quelle belle cape, s'écria-t-il à plein poumons en approchant d'un pas décidé.

Les jeunes filles le regardèrent, surprises puis méfiantes (sauf Hinata dont le visage s'empourpra).

-Euh, merci, fit Sakura d'un ton peu engageant.

-C'est de la soie pure, n'est-ce pas ? Je parie que ça vient du pays de l'Oiseau.

« Comme si tu ne venais juste pas d'écouter notre conversation », pensèrent les quatre jeunes filles en même temps.

-Oui, c'est ça, dit Sakura d'un ton sec. Au revoir !

C'était une façon polie de l'envoyer promener, mais Naruto ne capta pas cette subtile nuance.

-Comme ça a l'air doux, minauda Naruto. On peut toucher ?

-Eh ! Att…

Naruto s'empara d'un morceau de la cape. Son intention était simplement de la caresser, mais dans son ardeur, il tira un peu trop fort. L'attache s'ouvrit et le vêtement tomba au sol, révélant dans son intérieur des symboles… Qui n'avaient pas leur place dans un uniforme de mousquetaire.

-Tiens, tiens, tiens, fit Ino d'un ton mielleux. Qu'avons nous là ?

-Rien… Rien du tout, ah ah ah, fit Sakura en essayant d'attraper le vêtement.

Mais Ino fut plus rapide. Elle arracha le vêtement des mains de sa camarade et l'étendit devant elle.

-Tiens ? fit Naruto, d'un air confus. On dirait les symboles du Temple du feu. Je me demande ce que ça vient faire sur un manteau ?

S'étant remise de leur surprise, Ino et la fille aux chignons éxplosèrent de rire. Même la timide Hinata ne put réprimer un gloussement. Sakura, quant à elle, avait pris une couleur pourpre plus foncée que ses cheveux. Son expression montrait clairement qu'elle cherchait un endroit pour noyer son embarras.

-Eh bien quoi ? demanda Naruto, toujours pas plus éclairé. J'ai dit quelque chose de bizarre?

Ino et la brune explosèrent de plus belle. Sakura leur jetait des regards meurtriers.

-Sakura-grosse-tête, dit Ino quand elle se fut un peu calmée, je te savais désespérée, mais pas à ce point là… De là à… Ah ah ah ! A voler la nappe de l'autel du Temple du feu et s'y tailler une cape… Ah ah ah !

-« C'est maître Dior qui me l'a faite sur mesure !!! », renchérit la brune. Je ne savais pas qu'il faisait dans l'art religieux !

-Je n'arrive pas à le croire, dit Ino en hochant la tête. Qui aurait cru que la petite protégée de Sa Majesté s'abaisserait à voler les biens sacrés, payés par les offrandes du peuple !

-I… Ino, je crois que ça suffit, tenta de s'interposer la timide Hinata.

-Tu as raison, Hinata, dit Ino en jubilant. Il faut que j'aille voir Choji et Shikamaru. J'ai des tas de choses à leur raconter.

Au regard malicieux qu'elle lança vers Sakura, personne ne pouvait douter du contenu de ces tas de choses. L'aura sombre qui émanait de Sakura se fit plus intense.

La brune gloussa.

-Hem, il faut que j'y aille dit-elle. A plus tard, Sakura, Hinata.

-At- Attends, moi, dit Hinata en lui emboîtant le pas.

Naruto, pour sa plus grande horreur, se retrouva donc seul face à Sakura, dont le silence ne présageait rien de bon.

-Euh… Désolé pour ça, fit Naruto avec un petit rire gêné. J'aurais du tenir ma langue.

Sakura ne réagit pas.

-C'est vrai, poursuivit Naruto, je parle toujours avant de réfléchir. Iruka me dit toujours de tourner ma langue dans ma bouche trois fois avant de parler, mais pour je-ne-sais quelle raison, j'oublie à chaque fois.

Sakura ne réagissait toujours pas.

-Bon, ben je vais y aller, dit Naruto d'une petite voix.

Et le monstre se réveilla.

-Où est-ce que tu crois aller, comme ça ? dit-elle avec un sourire maniaque.

Naruto n'eut pas le temps de voir le poing qui lui coupa le souffle et l'envoya voler dix mètres plus loin.

-TU VAS SOUFFRIR, ABRUTI !

-GYYYAAAAAAAAHRRRRRG !

Après un certain temps qui sembla durer une éternité, Sakura cessa ses attaques contre Naruto et retrouva son calme.

-Pffffiooou, fit Naruto en massant son cou.

-Désolé, j'y suis peut-être allée un peu fort, dit Sakura.

-Ah ah ah, ce… ce n'est rien, dit Naruto d'un ton peu convaincu.

-Mais ne crois pas que j'en ai fini avec toi !

-HEIN ?

-Tu m'as humilée, devant Ino en plus. Impardonnable ! Viens à une heures au square de l'hôpital, il y a un endroit discret à cinq minutes de là. On règlera cette affaire par les armes.

-Maaaaaaais…. Dit Naruto d'un ton plaintif.

-Pas de mais ! Une heure ! Ne sois pas en retard !

Sur ce, elle tourna les talons d'un air royal, laissant à terre un Naruto tout déconfit.

-J'ai un duel avec la plus canon des mouquetaires, marmonna-t-il. Mais quelle force … Si je ne me fais pas tuer à mon premier duel, à tous les coups ce sera au second.

Une demi-heure plus tard, la déconfiture de Naruto s'était transformé en courroux.

-Franchement, qu'est-ce qu'ils ont, les mousquetaires, ici ? Je n'ai rien fait de mal ! comment j'aurais pu savoir, que cette cape était une fausse ? C'est sa faute à elle, voler des fournitures sacrées… Les filles franchement… Et tête-de-poulet m'a insulté le premier. Et puis, qui de nos jours s'amuse encore à tuer son camarade pour une petite plaisanterie ? D'ailleurs, c'est vrai qu'il ressemble à un poulet, avec sa coupe de cheveux bizarre.

Naruto hocha la tête avec un grand soupir.

Soudain, il se rappela que son capitaine lui avait ordonné de se rendre à l'intendance. Il se souvint aussi qu'il n'avait aucune idée d'où se trouvait l'intendance.

« Il faut que je demande à quelqu'un », songea-t-il. « Mais qui ? J'ai déjà deux duels sur les bras, je n'ai pas envie d'en avoir un troisième. Voyons… ce mousquetaire à l'air de dormir profondément, il va sans doute s'énerver si je le réveille. Le type au chien à l'air occupé… Et celui aux lunettes noires est trop bizarre, je vais sûrement m'attirer des ennuis avec lui. Ah ! En voilà un qui paraît sympathique ! ».

Assis sur un banc, un jeune homme aux cheveux noirs dessinait tranquillement, l'air serein. Naruto se dirigea dans sa direction.

-Heu…S'il vous plaît, commença-t-il d'un ton hésitant, en se balançant d'un pied sur l'autre.

Le jeune homme au dessin leva la tête.

-Oui ? demanda-t-il d'un ton aimable.

Naruto poussa un soupir de soulagement. Enfin un mousquetaire qui paraissait normal !

-Heu… Je cherche l'intendance, dit-il.

-L'intendance ? Il suffit de continuer tout droit, et c'est dans la première rue à gauche. Tu ne peux pas te tromper, l'enseigne des mousquetaires est peinte en grand sur la porte.

-Ah, merci ! s'exclama Naruto avec gratitude.

Le jeune homme aux cheveux noirs l'examina avec curiosité.

-Tu es nouveau, n'est-ce pas ?

-Oui ! répondit Naruto avec enthousiasme. Je suis arrivé hier à Konoha. Comme il n'y a pas de place pour l'instant chez les mousquetaires, je vais entrer chez les novices, mais c'est provisoire !

-Oh, dans ce cas, tu ne devrais pas attendre très longtemps, dit Sai. Les places se libèrent vite, chez nous.

-C'est vrai ? demanda Naruto avec une joie naïve.

-Uh-uh. Je m'appelle Sai, au fait.

-Moi, c'est Naruto, répondit Naruto, tout content de sympathiser avec un futur camarade, si aimable en plus.

-Ravi de faire ta connaissance. Dis-moi, Naruto, je peux te poser une question ?

-Bien sûr ! Tout ce que tu veux, s'empressa de répondre Naruto.

-As-tu un pénis ?

Un silence de plomb s'installa, durant lequel le cerceau de Naruto cessa complètement de fonctionner.

-Alors ? insista Sai.

-MAIS C'EST QUOI, LE PROBLEME ICI ? ON PEUT PAS TROUVER QUELQU'UN DE NORMAL, DANS CE FOUTU CHATEAU ?!!!

-Allons, pas la peine de crier, dit Sai d'un ton calme. Je voulais simplement vérifier. Naruto est un nom de garçon, mais tu ressembles tellement à une fille…

C'était justement ce qu'il ne fallait pas dire.

-Tu-es-mort, articula Naruto d'un air maniaque.

-Ah bon ? J'ai pourtant l'impression d'être bien vivant, fit Sai d'un air imperturbable.

-Je te prendrais bien sur le champ, mais j'ai déjà un duel de prévu avec un bâtard tête-de-poulet et une dingue hystérique. Je ne veux pas les décevoir. Rendez-vous à deux heures, terrain numéro sept. Prépare toi à mourir !

-Je tremble de peur, dit Sai d'un ton léger. A plus tard, miss !

Naruto le foudroya du regard, mais ce détourna de lui et quitta le château d'un air massacrant.

-Eh, miss ! s'exclama Sai. L'intendance, c'est dans l'autre sens !

« Mon Dieu, tuez-moi », pensa Naruto.

Cette première journée à Konoha était une vraie réussite.