Bonjour à tous et à toutes!
Les personnages de cette fanfic sont librement inspirés de ceux de l'univers de Harry Potter, donc je n'irai pas jusqu'à dire que je n'ai rien invité mais tout le mérite de l'innovation va à JK Rowling.
J'espère que ça vous plaira; j'attends avec impatience vos reviews (même critiques)!
Bonne lecture!
Chapitre 1
Cher Journal
Ç y est, le grand jour est arrivé. Je t'ai raconté comme j'étais contente quand Papa a été nommé à l'ambassade de France à Londres : eh bien ça y est, je vais entrer à Poudlard !
Il parait que c'est très différent de Beauxbâtons. Ils ont un système de Maisons ou je sais pas quoi, ce qui fait qu'il y a une sorte de responsabilité collective. Je ne suis pas sûre d'apprécier. Mais surtout, les examens sont au bout de 5 ans et non 6, ce qui signifie pour moi… à la fin de l'année ! aaaargh !
Comme tu le sais, j'ai passé l'été à améliorer mon anglais, en espérant que ça suffise pour les cours. Je suis très excitée à l'idée d'avoir le professeur McGonagall. Elle est très connue ! Ses élèves doivent être totalement silencieux en cours, avec la chance qu'ils ont d'étudier avec elle ! Et j'espère aussi croiser Albus Dumbledore, qui est à ce qu'on dit le plus grand mage blanc de notre époque !
Enfin, j'entends le Poudlard Express qui ralentit ; je te laisse chez journal, je vais arriver. Souhaite-moi moi bonne chance !
Je sortis du petit compartiment dans lequel je m'étais isolée. Je n'avais pas envie de me retrouver trop vite entourée d'élèves. En fait je crois que j'avais un peu peur.
Lorsque je descendis du train, la plupart des têtes se tournèrent vers moi, et je vis les élèves se pousser du coude. Quoi ? avais-je envie de leur crier, vous n'avez jamais vu de nouvelles ?
Puis je me rendis compte d'une chose qui devait me faire remarquer ; tous les élèves étaient affublés de sortes de blouses noires assez informes. Rien à voir avec ma tenue, choisie avec amour par ma mère et ma sœur pour ma rentrée.
« Ils ont dit : 3 robes de travail, noires, modèle normal. Ok, mais tu vas pas te balader dans Poudlard en robe de travail ! » s'écriait ma sœur « Attends, on va te dénicher une jolie robe ! »
Et à mon grand bonheur, Maman accorda une rallonge de budget pour m'offrir une robe de jour, en soie (enfin, non, pas en soie, en acrylique, mais c'est presque pareil) avec des broderies au col et aux poignets, et un lacet à l'arrière pour bien l'ajuster à la taille.
Et là… à ma grande horreur… Je me rendais compte que j'étais la seule habillée comme ça.
J'avais envie de rentrer six pieds sous terre et je me mis à rougir (oh non, je déteste ça !) quand j'entendis une voix appeler :
-Les nouveaux, par ici ! Un espèce d'homme des cavernes géant agitait un parapluie rose en l'air.
Je ne savais pas trop où aller, alors je le suivis en essayant de me faire toute petite. Peine perdue.
-Oh, tu dois être la nouvelle ! s'exclama-t-il. Tu es française, c'est ça ?
Il avait vraiment un accent horrible, mais j'arrivais tout de même à le comprendre, ce qui me rassurait un peu sur mes capacités en anglais.
-Ne t'en fais pas, tout le monde est gentil ici… euh enfin presque. Je suis sûre que le directeur de l'école et le directeur de ta maison t'aideront à t'intégrer.
Ses paroles me rassuraient un petit peu. Je profitai de ce que les premières années se rassemblaient pour ouvrir ma valise, y récupérer une robe normale, et je commençai à l'enfiler quand…
-Je ne ferai pas ça si j'étais toi.
Une fille rouquine se tenait à mes cotés. Elle devait être en dernière année et portait le badge de Préfete-en-Chef. Horrifiée à l'idée d'avoir déjà commis une erreur, je m'arrêtais dans mon mouvement.
-Eh ! T'affole pas comme ça ! Elle me tendit la main. Lily Evans.
-Euh… bonjour. Je lui serrai la main. Moi c'est Louise.
-Lowise ? dit-elle
-Euh, non, Louise.
-Lwiz ?
-… mais tu peux m'appeler Lou.
-Lou ? Ce petit jeu commençait à la faire rire et je sentis le sourire me revenir.
-Oui, c'est ça.
-Bon, eh bien, Lou, ne te force pas à mettre cette robe informe si elle ne te plait pas. Rien n'interdit les tenues comme les tiennes dans le règlement, bien que tout le monde les considère comme, disons, fantaisistes. Tu t'es déjà fait remarquer, autant assumer, tu en seras plus respectée. Et puis tu es nouvelle en 5eme année, c'est très rare, et en plus tu es française.
Elle eut un petit rire.
-Laisse tomber, tu n'arriveras pas à passer inaperçue. Assume ta différence, cultive ton originalité. Voilà mon conseil.
-Merci beaucoup ! Je ne pus m'empêcher de lui faire la bise. C'est très gentil !
-De rien. C'est mon travail, dit-elle en montrant son badge. Mais bon, il y a des tâches plus agréables que d'autres dans ce poste !
Elle me fit un grand sourire et repartit dans son groupe. Je me retournai et vit que le troupeau des premières années commençait à s'éloigner. Je me précipitai vers eux en rigolant comme une débile. Enfin, mon année ne commençait pas si mal que ça !
J'arrivai à leur suite au moment de monter dans les barques. Le château de Poudlard était vraiment impressionnant. Le voyage en barque me sembla très court, et j'observais les première année chuchoter entre eux. Le géant me regardait de temps en temps et me faisait des sourires encourageants. Il devait savoir que j'étais un peu mal à l'aise d'être avec les petits.
Finalement, il est sympa, même s'il fait un peu peur, me dis-je.
On descendit des barques, et après quelques marches on arriva devant la porte du château. Le géant frappa et la porte s'ouvrit toute seule. Sur les marches de l'escalier qui apparut alors, se trouvait une sorcière que je reconnus tout de suite. C'était Minerva McGonagall.
Elle fit un laïus aux petits que j'écoutais d'une oreille distraite. J'avais déjà bien étudié le fonctionnement de Poudlard pendant les vacances, et relu cinq fois le règlement pour être sûre de ne pas faire de gaffe.
Enfin, j'entrai dans la Grande Salle.
C'était très impressionnant, et pour tout dire assez terrifiant. Il y avait là des centaines d'élèves répartis sur quatre grandes tables, qui faisaient un chahut terrible. Un chapeau était posé sur un tabouret. Ce doit être le Choixpeau Magique, me dis-je. Je pensais qu'il était plus impressionnant.
Une nouvelle fois, je me rendis compte que j'étais le centre des attentions. Mais cette fois, les élèves ne prenaient même plus la peine de chuchoter. La plupart échangeaient des informations ou des ragots sur Beauxbâtons, beaucoup se demandaient de quoi j'étais capable et quelques garçons me sifflèrent, ce que j'attribuais à ma robe inhabituelle vu que je ne suis pas d'une beauté pharamineuse.
Quand ce fut mon tour d'aller mettre le Choixpeau magique (il avait chanté une chanson que je n'avais pas comprise), j'espérais de toute mes forces être envoyée à Serdaigle. J'avais entendu dire que c'était la maison la plus prestigieuse à travers le monde, car ses membres obtenaient tous de très hautes fonctions. Les Pouffsouffle étaient plus des exécutants, et les Gryffondor des guerriers ou des chercheurs sur le terrain. Quant aux Serpentard… je crois que je me pendrai plutôt que d'aller dans cette Maison de mages noirs.
Les différentes tables criaient « La Française avec nous ! » mais je crois que c'était juste une tradition, vu que personne ne me connaissait, à part Lily.
J'enfonçai le Choixpeau sur ma tête. Même si je m'y attendais, cela me fit bizarre d'entendre une petite vois chuchoter à mon oreille.
-Aloors. Un cas intéressant. Vient de beauxbâtons. Matière préférée, Métamorphose…
Serdaigle ! Serdaigle !hurlai-je en mon for intérieur.
-Serdaigle ? Pourquoi pas ? mais… Peut-être un peu trop le goût de l'action… et puis, de l'ambition. Pourquoi pas Serpentard.
-NON ! criai-je. Je réalisai que j'avais parlé à voix haute, car les conversations s'étaient arrêtées dans la salle.
- Non ? répéta le Choixpeau Magique. Alors je pense qu'il vaut mieux… oui, entre la métamorphose et l'envie de réaliser des choses… tu es faite pour GRYFFONDOR !
Ce dernier mot résonnait encore dans la Salle lorsque j'enlevais le Choixpeau Magique pour le passer au suivant.
Un tonnerre d'applaudissements venait d'éclater à la table de Gryffondor. Lily Evans vint à ma rencontre.
-C'est super ! tu es dans la même maison que moi ! me souffla-t-elle.
J'étais contente de voir que ça lui faisait plaisir, contente aussi de me retrouver avec la seule fille que je connaissais un peu.
-Viens je vais te présenter à mes amis.
J'arrivai donc avec elle à la table des Gryffondor. Elle longea la table jusqu'à sa moitié et s'arrêta devant un groupe de quatre garçons et deux filles.
J'avais du mal à croire qu'un groupe aussi hétéroclite put exister.:
- Je vous présente Lou !
Un garçon, le plus beau gosse, donna un coup de coude à un autre, à l'air sérieux.
-« Lou » ça veut dire « wolf », ça alors ! murmura-t-il.
J'aurai pu lui signaler que « wolf » se traduisait par « loup » et pas « lou » mais je me retins à temps. De toute façon, je ne voyais pas bien pourquoi ça les intéressait.
Elle me les présenta tour à tour :
-Sirius (un beau gosse à la chevelure savamment décoiffée), James (un jeune homme à l'air gentil qui regardait Lily avec adoration), Remus (un type à l'air sympa mais sérieux), Peter (un petit bonhomme que je qualifiai immédiatement de suiveur), Emily (une fille brune et menue à l'air cool) et Cecily (une jeune fille à l'air sérieux et un peu angoissé).
Je leur fis la bise à tous et les garçons se mirent à rigoler.
-Très sympa, ta nouvelle amie, Lily, lança James
-Ouais, tu devrais surveiller ton mec, remarqua Sirius.
Remus se contenta de me faire un petit sourire, alors que Peter riait très fort.
-Euh, en fait, me signala Emily, on ne fait pas la bise, en Angleterre. Enfin, pas aux inconnus.
Je me mis à rougir jusqu'à la racine des cheveux.
-Bon, ça suffit, arrêter de l'embêter, dit Cecily. Elle ajouta avec un sourire : Eh bien on a fini par équilibrer notre groupe.
-Attends, on ne l'a pas encore accepté, dit Sirius d'un ton supérieur. Il faut d'abord qu'elle sorte avec chacun d'entre nous.
Tout le monde se mit à rire, et je me forçais à sourire. Quel débile ce mec ! Il dut remarquer que je n'appréciai pas la plaisanterie car il reprit la parole :
-T'en fais pas, Lou, on a jamais rejeté les gens à part euh, les Serpentard, les idiots, les moches, les pas intéressants…
Il déclencha de nouveaux éclats de rire et je commençais à me demander si ce groupe me plaisait vraiment. Mais je regardai Lily et je la vis qui riait en secouant la tête.
-Oh, ça doit être le fameux humour british, déclarai-je. On m'avait prévenue, mais c'est encore pire que ce que je pensais. Mon intégration va être longue.
-Oh oh ! s'exclama Remus. Il y a quelqu'un ici qui remet en cause ton sens de l'humour !
-Défends-toi mon frère, s'écria James, elle t'a cassé, là !
-Ok, dit Sirius en me regardant dans les yeux, ce qui me fit frémir, ça va se finir en duel. Que dirais-tu d'un duel de Métamorphose ?
J'étais tellement soulagée que ma remarque ne les ait pas braqués que j'aurai accepté n'importe quoi. Alors, de la Métamorphose !
-Rdv à minuit en fac de la tapisserie de Barnabas le Follet. C'est au 7eme étage, me souffla Sirius.
En voyant mon mouvement de recul, Lily posa une main sur mon bras.
-Ne t'en fais pas, on sera là aussi.
-T'as vu ça Sirius, tu lui fais peur ! dit Cecily
-Ouais, je sais mais qu'est-ce que tu veux, je ne peux pas m'empêcher d'être impressionnant.
Je commençais à fatiguer un peu et je me rappelai soudain que j'avais des choses à faire. Le banquet se terminait et la plupart des professeurs étaient déjà repartis
- Désolée, je dois vous laisser, il faut que j'aille voir le professeur McGonagall pour mon emploi du temps.
Je leur fis un petit signe de la main pour leur dire au revoir (pas de bises, pas de bises). Ils me répondirent, et je vis Remus me sourire doucement.
Je me dirigeai vers la Salle des Professeurs, que le professeur McGonagall nous avait indiquée.
Ohlalala ! Quand je vais raconter ça à mes copines ! me dis-je en montant les escaliers. Trois beaux gosses découverts dès le premier soir. Elles vont être vertes de jalousie. Et puis Lily est vraiment très sympa. J'espère que ça se passera bien.
J'avais réfléchi et compris que c'était mon goût pour la Métamorphose qui avait dû décider le Choixpeau à m'envoyer à Gryffondor. Le professeur McGonagall était directrice de cette maison, et avant elle Albus Dumbledore, également professeur de Métamorphose.
J'arrivai devant la porte de la Salle des Professeurs et frappai timidement. La porte s'ouvrit brusquement et un vieil homme à barbe blanche et à lunettes en demi-lune apparut. C'était le directeur, je l'avais déjà vu sur une carte de Chocogrenouille.
-Euh… bonjour monsieur le directeur, je… j'ai rendez-vous avec le professeur McGonagall.
-Oh, oui bien sûr, tu es la nouvelle, Louise, c'est ça.
Non seulement il était gentil, mais il arrivait à prononcer mon prénom ! Je décidai que c'était bon signe et continuais :
-C'est pour mon emploi du temps, monsieur. Comme j'arrive directement en 5eme année…
-Oui, oui, entre, Louise, il n'y plus que moi et Minerva de toute façon.
Je le suivis dans la salle et trouvai Minerva McGonagall en train de grignoter des biscuits au gingembre.
-Asseyez-vous, mademoiselle, dit-elle. Votre directrice nous a informés de votre… don en matière de Métamorphose.
Je rougis légèrement.
-Il n'y a pas de honte à avoir, Louise, dit Dumbledore de sa voix douce. Mais si j'étais vous, je n'irai pas le crier sur tous les toits. Nous avons eu plusieurs élèves… particuliers et je dois reconnaître que ce genre de talent est rarement apprécié à sa juste valeur.
-Je suis contente de vous avoir dans ma maison, dit McGonagall d'une voix relativement sympathique.
-Moi aussi, je suis contente d'être à Gryffondor, dis-je, et c'était sincère. J'ai lu la plupart de vos ouvrages, Madame, et je trouve ça génial de vous avoir comme professeur.
Les mots m'avaient échappé et je rougis à l'idée qu'ils puissent me prendre pour une lèche-botte.
-Ah oui, dit McGonagall d'une voix plus sèche. Et que pensez-vous de ma théorie de l'équilibre des composants ?
-Euh, je réfléchis à tout allure, je suis d'accord avec vous sur le fait que la composition d'un objet est responsable de sa plus grande résistance à la Métamorphose. Mais je pense que cela tient aussi à ses caractéristiques magiques. Un objet inanimé, même complexe, est plus facile à métamorphoser qu'un objet simple mais magique. Même chose avec les animaux. Il est quasiment impossible de métamorphoser des hippogriffes, alors qu'il est assez facile de métamorphoser un cheval ou un aigle… Quand aux humains, il est plus facile de changer un Moldu qu'un sorcier.
Le silence plana après ma réponse. Mais Quand McGonagall reprit la parole, ce fut de nouveau avec sa voix adoucie.
-C'est exact, mademoiselle. Je suis satisfaite de voir que les éloges de votre directrice n'étaient pas immérités. Passons à votre emploi du temps si vous le voulez bien.
Après avoir rempli ma grille en fonction des recommandations de mes anciens professeurs, je fus enfin autorisée à aller me coucher.
J'arrivai devant la salle commune de Gryffondor en même temps qu'un petit, qui cria « Veracrasse », ce que je m'empressai de mémoriser, alors que le tableau devant nous pivotait sur lui-même.
La salle était presque vide, mais je croisais une fille qui m'expliqua comment fonctionnaient les dortoirs et m'indiqua mon lit.
Je m'y effondrai et m'endormis immédiatement. Mes rêves furent agités, hantés par les visages des trois jeunes gens que j'avais rencontrés.
