Cette fic sera un recueil de drabbles en tous genres. Pour certains, ils ont été postés sur des communautés Live Journal et répondent donc à des défis.
Bonne lecture !
Titre : Aucun d'eux n'a pensé à compter les hippogriffes.
Défi : Insomnie (sur hp_100_mots)
Personnages : Severus/Hermione
Disclaimer : Tout à JKR !
Nombre de mots : 5x100
Note : Pendant HP6. Première fois que j'écris un Snape/Hermione ...
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Severus Snape croyait aux vertus d'un sommeil lourd et sans rêve. Dans ce but, et afin de s'éviter tous réveils en sueur et autres images traumatisantes – Potter, des lapins roses, ce genre de choses – il se préparait régulièrement et avec amour des potions de Sommeil. Pas les potions pour gamin qu'il fournissait à Mrs Pomfresh, non. Des potions corsées. Des potions d'homme, en somme.
Ce soir-là, lorsqu'il se rendit compte que, suite à son inquiétude au sujet d'Albus et toute la clique d'adolescents en crise, il avait oublié de renouveler son stock de potions, le monde s'écroula autour de lui.
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Hermione n'avait que rarement des problèmes de sommeil. C'était toujours pendant la période des examens, ou la veille d'un contrôle important. Mais dans ces cas-là, prévoyante, elle pensait toujours à passer à l'Infirmerie, afin de s'éviter tout désagrément et fatigue dans la journée. Elle refusait catégoriquement de laisser son sommeil au hasard, et s'efforçait de prendre les précautions nécessaires. A son âge, elle avait besoin de dormir.
Ce soir-là, lorsqu'elle se rendit compte qu'elle se retournait dans son lit depuis plus de trois heures, elle sentit l'agacement se muer en colère – d'où provenait cette soudaine stupide pénurie de sommeil ?
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Ils se levèrent en même temps, abandonnant à la même minute l'espoir qu'ils entretenaient de dormir cette nuit-là. Chacun dans leur coin de l'école, ils passèrent une robe. Silencieusement, ils ouvrirent la porte qui leur offrait Poudlard, peuplé seulement de ces ombres solitaires qui rendent même vivantes les pierres, et dont l'écho des rires chuchotés fait vibrer le château qui ne dort jamais.
Ils se glissèrent, d'un pas craintif et délicieux, électrisé et silencieux. Ils s'abreuvèrent de cette enivrante sensation d'interdit, qui leur brûlait les veines et faisait frissonner leurs corps abandonnés.
A travers les couloirs, ils marchèrent sans but.
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Se croisant sans savoir, ils foulèrent les mêmes sols, laissèrent glisser leurs mains sur les mêmes vieilles pierres. Grisés de leur liberté, ils parcoururent le château, ignorant l'autre, sentant à peine la présence déjà passée, sans jamais deviner.
Ils se découvrirent, au troisième étage, au détour d'un couloir déserté – nuls portraits. Les mots qu'ils échangèrent – secs, acides, chuchotés – n'eurent aucune importance, car leurs corps se trouvèrent. Brûlants, maladroits, ils s'agrippèrent l'un à l'autre, scellant leurs lèvres et emmêlant leurs doigts.
La nuit les découvrit, unis dans leur secret, abandonnés en ce lieu ignoré même de la changeante lueur des étoiles.
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Le lendemain, après le cours de Potions, une Hermione décidée resta dans la salle. Elle avait prévenu les garçons de ne pas l'attendre.
Lorsqu'il la regarda enfin dans les yeux, elle dit, d'une voix assurée : « Professeur, j'ai des problèmes d'insomnie.
Ca me concerne ?
Je me demandais … Connaîtriez-vous un remède ? »
Il y eut un silence, durant lequel elle soutint son regard impénétrable. Puis, l'ombre d'un sourire jouant sur ses lèvres minces et rêches : « Vous viendrez me voir dans mon bureau ce soir, Granger. Je verrai ce que je peux faire. »
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