Auteur: Miss Kazu.
Pairing: Wesker/Chris (Shônen-aï)
Genre: Humour/Romance
Rating: K+.
Les deux mots: Cendrier, Hippopotame.
Note: Série de one-shots inspirés chacun de deux mots donnés par des amis, etc. Ils n'auront pas spécialement de rapport les uns avec les autres mais si tel devait être le cas, je le préciserais. Les thèmes seront différents de l'un à l'autre et il ne sera pas rare d'y lire du Yaoi/Shônen-aï, donc les âmes sensibles et les homophobes hein, bon retour.
Les personnages sont à Capcom, les fautes à moi.
Résumé: Ou comment Wesker est dépeint comme un maniaque et Chris comme une pseudo-victime bien malgré lui. Une affaire de cendres.
Bonne lecture à toutes et à tous ! ^_^
L'hippopotame et le cendrier
Un jour hivernal qui se poursuivait jusqu'à s'achever. L'air frais de la saison se posait sans délicatesse contre toutes les fenêtres de l'office depuis ce matin-là.
Le chef des S.T.A.R.S., Albert Wesker, croisa les bras sur quelques feuilles ennuyeuses jonchées sur son bureau. Son regard recouvert de ses indispensables lunettes noires se dirigeait depuis quelques temps vers le bureau vide devant le sien. Ce dernier appartenait à Chris Redfield, un subalterne actuellement absent pour cause de mission. Les jours où le brun n'était pas là étaient synonyme de jours banals. Il était clair que Chris était l'élément perturbateur de sa vie, et c'était cela qui le rendait nécessaire à son environnement. Car aprés tout, quel chef n'avait pas son employé préféré à faire souffrir ?
La journée arriva jusqu'à son terme et toujours pas de Chris en vue pour l'amuser un minimum. Wesker soupira lorsqu'il arriva à la dernière feuille qui lui restait à lire. Ou plutôt à survoler, il n'était vraiment pas motivé pour se concentrer sur sa tâche ce jour-ci, son esprit était ailleurs. Et le froid ambiant ne l'aidait pas. Finalement, un peu plus tard, le blond se leva et rangea sa paperasse journalière méthodiquement avant de jeter un coup d'oeil au bureau de Chris. Devait-il être surpris de le voir si hâtivement rangé ? Quelques feuilles trainées encore dessus et dans un soupir, Wesker alla les remettre à leur place. C'était un acte plutôt généreux de sa part, dépourvu d'intentions paranoïaques ou inquisitrices. Juste une aide gratuite.
Néanmoins son regard sur focalisa sur quelque chose d'à peine visible sur le bureau du brun. De la poussière plus grisâtre qu'elle n'aurait du l'être. Passant son doigt dessus, Wesker s'aperçut qu'il s'agissait de cendres. Difficile de les manquer, bien qu'il ne remarqua pas leur domicile de prédilection aux alentours: le cendrier.
* Est-ce qu'un idiot de premier ordre aurait induit en erreur mon petit Chris ? * se demanda le capitaine mécontent de cette scabreuse découverte, déjà éparpillée contre ses doigts. Wesker ne songea pas un seul instant à ce que son subalterne ait pu fumer de lui-même, il était un bien trop bon garçon pour se détrôner du droit chemin de la sorte, impensable. Ce ne pouvait être qu'un idiot, un mauvais guide qui l'avait induit en erreur. C'était ce que Wesker pensa et crut fermement. Cependant, cette maudite cendre lui donna une idée pour le moins intéressante, esquissant un sourire féroce à ses lèvres.
Le patron des S.T.A.R.S. attendit quelques minutes encore avant que Chris Redfield n'ouvre la porte de leurs bureaux. Le jeune brun avait couru, sa respiration était légèrement pressée, mais surtout, Wesker remarqua un bref frisson résonner en lui. Le subalterne n'espérait plus tomber sur lui à une heure aussi tardive... Et lui qui s'était dépêché pour revenir chercher quelques affaires oubliées avant de partir en mission de repérage ! S'il avait su, il aurait attendu le lendemain bien gentiment... Car un tête-à-tête avec le chef n'était pas la situation rêvée. Chris tenta de paraître le plus naturel possible et referma la porte derrière lui, puis il salua Wesker avant de se diriger à son bureau, le rangeant machinalement, stressé de voir que le blond ne bougeait pas d'un millimètre et l'observait. Chris osa le regarder en clignant des yeux. Il eut le réflexe stupide de passer ses doigts contre ses lèvres et son menton histoire de voir s'il n'avait pas un grai de riz collé au visage. Mais rien de tel. Alors quoi donc ?
- Explique moi cela Chris, dit Wesker en étalant les cendres entre son pouce et son index avant de montrer ses doigts assombris au brun. Ce dernier eut un frisson malgré lui, il grimaça légèrement, accusant du regard son supérieur hiérarchique. Le blond le fixait à travers ses lunettes, sans jamais montrer l'intensité de son regard. Chris n'avait pas besoin de voir clairement les yeux de Wesker pour ressentir cette pression...
- Je... Je n'ai rien à dire là dessus, ça ne vous regarde pas.
- Tu fumes ?
Le brun se crispa.
- ça ne vous regarde pas...
Chris se tut aprés sa répétition, il en avait déjà trop dit à son goût... Mais il était impossible de rester stoïque quand on était confronté au regard caché du blond... Comment lui expliquer la faute dont il était évidemment accusée ? Surtout lorsqu'elle était aussi énorme qu'un hippopotame sur une fougère... Il n'y avait que lui aux yeux de Wesler qui avait pu oser fumer en ses lieux à un moment ou à un autre. Et puis pourquoi se sentait-il seulement obligé de se justifier ? Il était majeur depuis un bon moment tout de même et était responsable de ses actes ! Pourtant... Chris se sentit aussi faible qu'un petit chiot face à l'intensité que pouvait dégager les iris cachées de Wesker. Ce dernier eut un sourire fin d'ailleurs qui mourut immédiatement.
- Si tu ne veux rien me dire, alors... commença-t-il en attrapant et en serrant avec une tendre fermeté le menton de son subalterne, je vais vérifier par moi-même
Le chef des S.T.A.R.S. posa ses lèvres sur celles entrouvertes du brun. Il profita de sa surprise afin d'engouffrer sa langue dans sa bouche, cherchant sa jumelle, la caressant d'une certaine douceur, l'attrapant entre ses lèvres. Chris était complètement perdu, il ne réalisait pas ce qui se passait et ne croyait qu'en les battements féroces de son coeur... Et en cette si faible proximité qu'il y avait entre lui et le blond... D'ailleurs ce dernier ne lui laissait pas la moindre occasion de riposter, sa langue était vraiment sauvage et assaillir sa jumelle était un jeu d'enfants pour elle. Le jeune brun se sentit enivré... C'était le premier baiser qu'il échangeait avec son capitaine mais cela n'avait strictement rien à voir avec les précédents qu'il eut pu connaître... Un petit gémissement retentit sans qu'il ne s'en rende réellement compte. Un baiser avec Wesker... Un rêve, pourquoi ? Même son regard si impénétrable semblait à sa portée derrière leur cachette habituelle, de si belles perles d'azur...
Son capitaine cessa leur petit bouche à bouche et fut amusé de voir dans quel état il avait réussi à mettre Chris. Lorsque ce dernier réalisa ce qu'il venait de laisser passer, il rougit furieusement.
- Mais vous êtes malade Capitaine !
- Tu mériterais que je baisse ton salaire rien que pour tes propos, Redfield.
- Qu... ! ...
- En tout cas... Ces cendres ne t'appartiennent pas.
Wesker eut un léger sourire satisfait. Bien sûr qu'il savait que le brun ne fumait pas, mais l'envie de le taquiner avait été trop forte pour ne pas y succomber. Et puis c'était une manière tout à fait légale d'obtenir un baiser. Ce n'était qu'une sage vérification. Chris le regarda d'un air perplexe, son chef venait de l'abuser d'une façon ou d'une autre... Et il avait aimé... Il fit un grand effort pour ne plus repenser aux douces lèvres de son supérieur, à sa féroce langue de serpent, à ses doigts maintenant son menton... Trop tard...
- Nan ce n'est pas moi...
Sous le regard inquisiteur de son chef, il finit par laisser Wesker deviner qui dans leur équipe lui avait confié son petit secret. Au départ le blond ne pensait pas que Chris puisse savoir qui était le réel coupable mais au bout de quelques questions, il put le deviner facilement. Un coupable... Fumer était interdit en ces lieux. Et Wesker prenait un malin plaisir à faire respecter le règlement intérieur, qu'il le confirme ou qu'il soit contre.
- Je te remercie pour ton aimable coopération, dit Wesker en attrapant et en mettant son manteau.
- Capitaine ! Vous n'allez quand même pas...
- Le virer non, mais le punir, volontiers. Bonne soirée, Redfield.
Le blond lui lança un aimable et fin sourire avant de quitter leurs bureaux, perturbant plus qu'autre chose Chris. Devait-il se considérer comme un traître ? Et puis... Pourquoi l'embras... Albert Wesker était... un salaud ! Et pourquoi est-ce qu'il rougissait à la fin ? C'était vrai que son chef l'avait embrassé, et même trés bien mais... mais...
Chris finit par prendre les affaires qu'il était venu récupérer à l'origine. Avec tout cela, il les avait complètement oublié... Et il devait en faire de même avec le regard si pénétrant et la langue si démente de Wesker !
