Bonjour bonjour !

C'est donc parti pour ma première fanfiction, une série (qui a priori prendra un bon nombre de chapitres, on verra exactement combien) !

Disclaimer : Jérémie et son équipe, ainsi que XANA, Lyoko et Kadic ne m'appartiennent évidemment pas, tout le mérite revient à leurs créateurs !

Edit du 28/12/2015 : Bonjour, bonsoir à tous !

Et c'est après plus de deux ans de fanfiction que je commence mes corrections. Hahaha, je suis une insatiable feignasse. Donc oui, la version ci-dessous est un peu réécrite. Oh, trois fois rien, juste de l'étoffage par endroits, et la ponctuation arrangée, et deux-trois choses mieux ancrées dans la fanfic. Mine de rien, la relire, ça rend un peu nostalgique des débuts, mais heureux des progrès réalisés...

Enfin, trêve de mélo, et bonne lecture à vous !


La lumière s'abattit sur Yumi comme un voile bienfaiteur qui lui permît de se laisser aller. Quelques instants plus tôt sur Lyoko, elle n'avait eu que le temps de sentir le laser du Krabe lui percer le dos avant que ses données virtuelles ne l'expulsèrent du champ de bataille. Elle avait tout juste entendu son cri, puis s'était évaporée vers le monde réel, avec une précision si connue qu'elle pourrait expliquer chaque sensation sur chaque pixel s'effaçant. Du moins en était-elle persuadée à chaque fois qu'elle revenait sur Terre. Elle croyait qu'elle finirait par s'habituer à cette sensation de désagrégement mais, comme au premier jour, le malaise la prît et elle dût s'accroupir afin que son esprit puisse se remettre en place. Ses cheveux noirs coupés au carré tombèrent nonchalamment devant son visage et constituèrent un maigre, mais bienvenu, rempart à la lumière de la salle des scanners. Tout à coup, elle se méfiait de l'éclairage à la fois épuré et abandonné. Ca donnait à son réveil des allures de sortie de coma. Pas franchement la plus accueillante des sensations quand on revient d'une simulation de mort. Elle ferma les yeux et souffla calmement, intimant à son cœur éprouvé de ralentir la cadence.

La routine, en définitive.

Elle laissa échapper un soupir de lassitude. Ce n'était pas une vie, ça… Pourtant, les missions n'étaient pas vraiment hors du commun, depuis une semaine ou deux elles se répétaient même quotidiennement, inlassablement, et sans le moindre effort d'originalité de la part de leur ennemi XANA : un incident dans le monde réel, alors on fonce se faire virtualiser, on anéantit deux ou trois monstres au passage, un des Lyoko-guerrier se fait avoir pour la forme, mais au final Aelita arrive sans problème majeur à la tour infectée. Dans quelques instants Jérémie lancerait le retour vers le passé, et ça suffirait jusqu'à la prochaine alerte. Ce genre de quotidien épaterait n'importe quel adolescent de son âge, voire même susciterait l'envie. Certes, raconté ainsi cela prenait des airs de série télévisée super-populaire, mais ce serait bien, selon Yumi, que le scénariste se renouvelle un peu… Ou au moins qu'il fournisse l'aspirine.

Non ma fille, ça ne va plus, tu plaisantes comme Odd maintenant…

Elle n'eut pas le temps de se relever pour rejoindre Jérémie que le scanner voisin du sien s'ouvrit sur un jeune garçon brun et exténué. Ulrich apparut pantelant, mais essayant de garder bonne figure . Il se retint de s'effondrer en remarquant Yumi, toujours accroupie devant lui et se contenta de prendre appui sur la paroi de son passe-mondes. Il lança un petit sourire encourageant à son amie.

— Tu vas bien ?

— Oui, j'ai juste la tête un peu retournée… se contenta de répondre la jeune japonaise sans plus de conviction.

Cependant l'explication sembla plausible au jeune homme qui s'abstint de commentaires et lui tendit la main avec un petit sourire compatissant. Lui aussi se lassait quelque peu de la routine. Elle l'avait remarqué, quand il dévisageait avec tentation les étudiants du collège Kadic réviser un devoir qui, au moins, avait le mérite de n'avoir rien de commun avec le précédent. Venant d'Ulrich, ça voulait tout dire. Mais bon. Certes, ils n'avaient pas signé de contrats avec leur sang pour avoir cette vie. Ils s'étaient liés d'amitié avec un génie transi d'amour et une fille au passé mystérieux et, somme toute, adorable. C'était pire. Plaisant, oui, mais essayez donc de vous en séparer un temps... Et puis, elle le savait, Ulrich aimait jouer les héros. Alors malgré ses baisses de régime, il finirait par s'en remettre. Alors elle n'en parlait pas.

— Viens, allons voir notre génie avant qu'il nous ramène à ce midi…


Jérémie n'avait pas particulièrement envie de lancer le retour vers le passé. S'il suivait la logique de l'attaque du jour, il reviendrait au réfectoire, à l'heure du déjeuner. Maudite, maudite heure du déjeuner. Le souvenir lui revint à cette éventualité, avec la subtilité de Kiwi vous réveillant de grand matin comme à son habitude, alors que vous faisiez un rêve exquis, celui que pour une fois, il y renonçât. Il frotta le sommet de son nez comme si l'animal venait réellement de le lécher. Aussi un peu par agacement envers lui-même. Il n'aimait pas penser ainsi. C'était tellement ridicule de souhaiter enfreindre son propre devoir pour ce genre de bêtises, mais c'était plus fort que lui, tout son être repoussait avec force l'instant où il devrait appuyer sur la touche fatale.

Ca ne partait pas si mal, pourtant. Enfin, disons pas [i]plus[/i] mal. Il s'était décidé ce matin à parler à Aelita... Il avait tout prévu: Odd avait trouvé un nouveau jeu vidéo _ il ne savait pas comment, et s'en fichait _, Yumi avait un devoir de français à préparer et Ulrich... Eh bien, Ulrich n'avait rien de particulier, mais en voyant l'excitation angoissée dans les yeux de l'idiot qui lui servait d'ami, il se proposa de rester avec Odd afin de s'assurer que ce dernier ne soit pas prit d'une faim subite et mal venue. Tout s'était arrangé en moins de deux minutes, il n'avait même pas eu à s'expliquer. Jusque là, tout allait très bien, donc.

Pour la deuxième partie de son plan, Jérémie n'était exceptionnellement pas resté traîner au dernier cours de la matinée, afin de s'assurer d'avoir la meilleure table au fond au self, celle contre la fenêtre et qui offrait une vue imprenable sur la cour du collège... Ce n'était pas ce qu'on faisait de mieux en matière de romantisme, mais dans le peu de temps qui leur était imparti avant la reprise des cours, c'était déjà ça de pris; et au moins, comme c'était familier à Aelita, il était sûr que cela lui plairait... Il parvint même à se retenir d'allumer son ordinateur portable avant le repas: cette fois-ci, il ne se cacherait pas derrière un écran ! De plus, ce jour là il y avait frites au menu, ce qui encore une fois n'était romantique qu'aux yeux d'un collégien trop pressé dans son emploi du temps, mais cependant cela garantissait l'absence de batailles de nourriture impromptues.

Tout lui souriait vraiment, il ne pouvait pas se rater !

Sauf que... Il avait omis un détail, oh trois fois rien. XANA. Sans qu'il ne l'eut senti venir, tous les téléphones se sont mis à sonner autour d'eux dans une simultanéité moqueuse. Mais tout ce que reçurent les adolescents fut une série de codes pirates, eux aussi paraissant rire de l'air mortifié et déconfit du génie. Aelita n'avait rien voulu savoir d'autre, trop angoissée par l'évidence de l'agression, et ni une ni deux, il fallut allumer l'ordinateur. Une rapide vérification avait prouvé ses craintes: la tour du territoire de la banquise apparaissait entourée du trop familier halo rouge. Puis comme d'habitude tout est allé très vite: les Lyoko-guerriers prévenus sont arrivés à l'usine en moins de temps qu'il n'en faut pour maudire XANA et ont été sur le pied de guerre encore plus rapidement. Lui, est resté devant les ordinateurs et a dirigé ses amis jusqu'à la tour. Pas d'accroc, Aelita venait d'atteindre leur objectif. Comme les autres fois, Jérémie n'avait maintenant plus qu'à lancer une dernière manœuvre, et tout pourrait rentrer dans l'ordre.

Sauf qu'avec tout ça, il ne se sentait plus le courage de parler à sa princesse. Il s'était vraiment senti motivé au réveil... Mais après toute cette agitation, il s'était détourné de son but et tout son courage s'était envolé. Il ne se souvenait même plus de l'entrée en matière qu'il avait préparé, histoire de ne pas se retrouver bloqué devant elle ! C'était sûr, il allait passer pour un idiot fini. Une fois de plus...

— Hé Jérémie, tu es dans la lune ou quoi ? s'exclama soudain une voix près de lui, le faisant sursauter.

Il tourna la tête, les yeux écarquillés de surprise, et croisa le regard inquiet de Yumi, contrastant avec celui amusé d'Ulrich. Ce dernier se doutait bien de ce qui tracassait son ami, il avait vu la même crainte le matin même. A la différence près que cette fois, ces yeux reflétaient une confiance quelque peu écornée... Combien de fois cela lui était arrivé, à lui? A croire que XANA le faisait exprès, et n'avait réellement pour toute ambition que de les maintenir au stade de célibataires malchanceux... Il laissa échapper un petit rire frustré à cette pensée, ce qui attira l'attention de la jeune fille. Elle lui lança une moue interrogatrice à laquelle il feignit l'ignorance. Ce n'était pas le moment pour parler de ce genre de choses, il aurait tout le loisir de le faire le lendemain, quand Jérémie traverserait les couloirs du collège comme un âme en peine cherchant du regard un endroit où s'enterrer, lui et sa fichue idiotie. Ca lui passerait ensuite. Ulrich connaissait son ami et son inarrétable motivation quand il s'agissait de détruire XANA. Dès la prochaine avancée, cet incident serait oublié. Et, avec un peu de chance, trois mois plus tard il se réveillerait, à nouveau convaincu que "cette fois, c'est la bonne, tout est prévu et calculé, j'ai imaginé tous les scénarios possibles et répondu aux plus catastrophistes, il ne peut rien se passer de mal". Il se pencha sur le génie et lui murmura avec connivence:

— Allez, tu feras comme si de rien n'était, après tout elle ne savait pas que tu avais quelque chose à lui dire, non ?

— Si... soupira Jérémie en se frottant l'arête de son nez à nouveau. Je lui avait dit qu'on serait seuls parce que je devais lui parler...

— Ah, ça c'est ballot... Eh bien, je me propose de venir vous déranger avec Odd, ça fera une bonne diversion pour changer de sujet ! Je pourrais même lui détourner le regard pour que tu t'enfuies !

Jérémie ne parut pas plus motivé, mais consentit à admettre que c'était la seule solution. Il ne pouvait pas déroger à la règle sous prétexte que ça ne lui plaisait pas. Dès qu'Aelita entra le code Lyoko, Jérémie prit une grande respiration et, dans un effort qui lui parut surhumain, prononça la conclusion rituelle de la mission:

— Retour vers le passé.


Comme l'avait imaginé Ulrich, le lendemain fut difficile pour Jérémie, qui s'appliqua à éviter le regard intrigué d'Aelita. Certes, Ulrich et Odd avaient fait une bonne diversion (le blondinet avait même été jusqu'à déclencher une bataille de nourriture, en jurant sur ses grands Dieux que plus jamais il ne viendrait en aide à un ami), mais le résultat était le même: Jérémie se sentait comme un crétin. Si seulement Lyoko et tout ce que ça impliquait n'existaient pas...

— Remarque Jérémie, si on avait pas tout ça, tu n'aurais jamais connu Aelita, tenta Ulrich.

— Ouais, mais il n'aurait pas de peine de coeur du coup, lança Odd dans ce qui lui semblait être un second degré palpable. Tout ce qu'il put palper fut le bleu que lui fit Ulrich en lui envoyant son poing dans l'épaule, lui intimant du regard d'être un peu plus intelligent ou de la fermer.

— Je voulais dire... T'inquiète, t'y arrivera mon pote ! Reprit le plaisantin en tapotant le dos de Jérémie, qui de toute façon semblait dans un monde lointain.

— J'aurais dû lui envoyer une lettre... Ou le lui dire tant qu'elle était sur Lyoko hier... La mission était tranquille, ça ne les auraient pas dérangés, William n'était même pas là... Marmonnait-il en boucle.

Mais ce qui était fait était fait. Inutile de se torturer davantage.

Devant lui, deux jeunes adolescents se câlinaient amoureusement, le renvoyant à sa propre impasse avec Aelita. Décidément, le monde extérieur n'était pas ce qui lui fallait cet après-midi là. Il jeta lourdement son sac sur son épaule et, après avoir ronchonné quelques vagues paroles d'excuse, il remonta dans son dortoir, décidé à faire encore ce qu'il faisait de mieux: étudier XANA. Ca aurait le mérite de lui changer les idées.

Il alluma son ordinateur, connecté au réseau de Lyoko, et commença sa recherche, un peu au hasard au début. De toute façon, il avait l'esprit trop préoccupé pour avoir un plan de travail correct. Il voulait juste se concentrer sur autre chose, n'importe quel programme suffirait. Il navigua sans conviction, puis croisa un signe parmi tous les savants messages que lui renvoyait la machine: une trace d'action de William. Il était tranquillement immobile, juste au bord d'une falaise, visiblement pas inquiété le moins du monde par la Mer Numérique. Il était peut-être dans un genre de méditation...

Penser à son ancien camarade lui fit un pincement au cœur: il n'y avait pas seulement la possibilité qu'il n'aurait jamais connu Aelita, comme l'avait dit Ulrich, mais aussi celle qu'ils auraient pu ne jamais été amis, qu'ils auraient basculé vers XANA... Qu'en aurait-il été alors ? Que se passerait-il si jamais l'un d'eux venait à tomber de l'autre côté ? Et si c'était Aelita... Jérémie en trembla. Il savait que la confiance qu'il accordait à ses camarades en les envoyant combattre était un cadeau empoisonné. Car après tout, reviendraient-ils toujours de leurs missions ? Il suffirait d'un argument, d'un seul, et tout pourrait être remis en question. Le génie avait toujours craint cela. Et si... Non, il ne pouvait l'envisager. Se retrouver son ennemi... C'était au dessus de son entendement. N'empêche que la peur subsistait...

Peut-être que s'il essayait d'être un chef plus sûr de lui, plus décidé, les Lyoko-guerriers seraient protégés des doutes et de la tentation de rejoindre XANA s'il voulait un jour les convaincre qu'ils le devaient... C'est parce que William s'était senti à l'écart du groupe qu'il avait agi témérairement, pour finalement tomber dans les griffes de l'ennemi. Il fallait apprendre de cette erreur. Jérémie ne la referait pas deux fois. Il ferait tout pour conserver l'unité.

Il resta fixer l'écran, occupé à s'auto-motiver, quand soudain le signal habituel retentit: tour activée ! Il appela ses amis. Tout reprenait encore, et encore, et prit dans le feu de l'action, le cerveau du groupe commença à repousser ses peurs. Quand on combat une puissance destructrice, avoir des doutes ne sert à rien...


— Je commence vraiment à en avoir assez de XANA, tempêta Yumi dans l'ascenseur la menant, elle et les Lyoko-guerriers, vers le labo. L'attaque précédente ayant eu lieu la veille, tous étaient dans un état de nerfs assez conséquent, mais il fallait reconnaitre que Yumi les surpassaient.

— Tu sais, je ne pense pas qu'il s'agisse d'une grosse alerte, annonça Jérémie. Le signal n'avait rien de particulier, c'était vraiment comme d'habitude...

— Encore mieux, marmonna Yumi.

— C'est vrai qu'il nous balade dans des missions sans importance, nota Aelita, songeuse. On dirait qu'il n'attaque pas avec un but derrière la tête, comme s'il avait mit de côté ses plans diaboliques...

— Méfiance toutefois, corrigea Jérémie. Ce sont peut-être des tentatives de nous épuiser. Ou de détourner notre attention d'un véritable assaut à venir.

Cette dernière remarque plongea l'équipe dans un silence pensif. Ils savaient tous que XANA n'entrait jamais en action juste pour passer le temps; si leurs rencontres étaient si conventionnelles depuis quelques temps, il y avait forcément une raison à ça.

Pour tous, l'idée qu'il veuille les épuiser semblait la plus probable. Après tout, ils sortaient toujours exsangues et nerveux du champ de bataille, à l'instar de Yumi, et il était possible qu'à l'usure, ils purent finir par tomber d'épuisement... Raison de plus donc pour lui botter les fesses rapidement, conclut Odd avec entrain, entraînant le groupe dans sa motivation.

L'ascenseur arriva finalement à destination, ouvrant aux héros la perspective de l'affrontement à venir. Ils approchèrent des ordinateurs, se préparant à tout type de mission. Apparemment, une tour s'infectait dans le territoire de la banquise à nouveau. Cela commençait effectivement à devenir étrange: rares étaient les jours où XANA répétait le même schéma, si on exceptait les derniers temps... Il était peut-être un programme, n'empêche qu'il n'était jamais aussi répétitif aussi longtemps... Mais malgré cette sensation étrange, Aelita, Yumi et Odd retournèrent vers l'ascenseur, direction les scanners. Ulrich passa son tour, après tout ils allaient avoir cours d'ici peu, et si la situation ne leur permettait pas d'être à l'heure, il faudrait quelqu'un pour couvrir les garçons et Aelita.

Jérémie attendit comme d'habitude le signal de ses amis pour lancer la virtualisation. Il pianota sur son clavier de ses doigts experts, l'attention rivée sur les codes défilant à l'écran. Soudain, il perçut une ligne rouge. Intrigué, il s'arrêta de taper: elle n'avait rien d'un code, c'était une phrase !

Tu es sûr de ce que tu veux?

Jérémie la lut une dizaine de fois sans s'arrêter. C'était une blague ? D'où sortait cette question, de XANA ? Depuis quand communiquait-il ainsi avec Jérémie? Le questionnement d'Aelita dans l'ascenseur le frappa : le virus se comportait bizarrement, ces derniers temps... Et si c'était un piège ? Les intuitions de la jeune fille s'étaient rarement révélées fausses... Mais cette phrase avait tout d'une mise en garde: c'est comme si le programme lui laissait une chance de faire machine arrière... Ce n'était pas commun, venant de XANA, et dans le contexte le génie ne voyait pas qui pourrait lui envoyer ce message...

— Eh bien Jérémie, qu'est ce que tu fabriques ? lança Ulrich, assis en tailleur derrière lui.

D'où il était, il semblait ne pas pouvoir voir l'écran, et donc la phrase, ce qui soulagea le jeune blond. Il se rappela ses nouvelles résolutions, il devait paraitre fort aux yeux de ses amis pour que jamais il n'y ait de problèmes. Et puis, il ne s'agissait peut-être que d'une provocation de XANA: si le génie faisait part de ses inquiétudes aux guerriers, ils n'allaient pas être confiants au combat et seraient plus enclins à commettre des erreurs... La fatigue jouait sûrement sur ses capacités de jugement: ce n'était qu'une tentative de la part de leur ennemi de les affaiblir, le mieux était de ne pas rentrer dans le jeu. Jérémie reporta son attention sur l'écran et parvint sans encombre à la page de virtualisation.

— Scanner Odd, scanner Yumi, scanner Aelita

Encore quelques codes, et ce serait bon.

N'empêche qu'il n'arriva pas à se retirer cette question de la tête. Pourquoi ?

— Transfert Odd.

Et si la virtualisation ratait ?

— Transfert Yumi.

Et si le danger était plus grand que d'habitude ?

— Transfert Aelita.

Et si c'était la dernière fois qu'un de ses amis passait ce rituel ?

— Virtualisation.

Les avatars d'Odd, Yumi et Aelita parvinrent dans le monde de Lyoko sans encombre. Jérémie se laissa aller contre son siège, sous le regard interrogateur d'Ulrich, qui décidément n'arrivait pas à suivre son camarade. Le brun s'avança vers les ordinateurs afin de veiller sur l'évolution des Lyoko-guerriers, mais s'arrêta à mi-chemin.

— Jérémie... C'est quoi, ça ?

Le génie rouvrit les yeux, sentant son coeur s'accélérer brutalement. Ce qui s'affichait à l'écran n'était pas normal. Pas du tout. Et ça n'augurait de rien de bon.

Par dessus le plan du territoire où évoluaient les avatars s'étaient affiché, en grand, une nouvelle phrase écarlate:

Tu n'aurais pas dû faire ça


Voila donc pour cette intro ! N'hésitez pas à laisser une review, en espérant que ce début vous a plu !

Bonne journée, soirée ou nuit à vous ! o/