Bonjour à tous !

Voilà un petit moment que l'idée d'écrire une fanfiction sur la danse et la musique me trottait dans la tête alors je me suis lancée et j'ai décidé de la partager avec vous !

Récemment, j'ai regardé l'animé Boruto et ça m'a donné l'envie d'écrire autour de ces adorables personnages !

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Masashi Kishimoto et tous les titres musicaux qui seront utilisés dans cette fanfiction ne sont pas de moi.

Personnages principaux : Boruto et Sarada

Genre : Song/Dance Fiction, Romance, Friendship, AU

J'espère que l'histoire vous plaira !

Sur ce, Bonne lecture ! ~~


Chapitre 1 : Un premier pas


Sous un épais rideau de pluie, le bruit des pas de voyageurs pressés résonnait sur le sol humide d'une grande gare noire de monde. Des passants s'empressaient de quitter la voie, d'autres vérifiaient qu'ils n'avaient rien oublié dans le train. Les plus joyeux s'enlaçaient dans d'heureuses retrouvailles tandis que les plus patients attendaient indéfiniment de voir une silhouette familière descendre d'un des nombreux wagons. Dans la foule, les parapluies ruisselants s'entrechoquaient les uns contre les autres, arrachant à leurs propriétaires des grognements mécontents.

L'horloge indiquait dix-huit heures trente.

Une lourde valise s'écrasa sur le parvis de la gare. Au milieu de cet environnement grisâtre, une femme rayonnante aux cheveux roses pastels déploya son parapluie, rose également, avant de tourner son regard vers sa fille qui l'accompagnait.

- Sarada, ma chérie, il nous reste encore un peu de temps ! Ça te dit d'aller manger dans un bon restaurant de Konoha mon petit cœur ?

Ladite Sarada laissa s'échapper un soupir puis, réajusta ses lunettes rouges d'un geste machinal, les sourcils froncés sur ses yeux d'ébène et les lèvres pincées.

- Mamaaan, souffla-t-elle. Je ne suis plus un bébé. Tu veux bien arrêter avec ces surnoms idiots ?

Loin d'être décontenancée par la rigidité de sa fille, la femme aux cheveux roses lui adressa un sourire des plus tendres.

- Tu as raison. Excuse-moi mon bébé.

Et Sarada soupira de plus belle.

Sa mère, Sakura Haruno était une femme admirable. Elle agissait toujours pour le bien de sa fille, s'oubliant parfois, et arborait constamment un sourire paisible sur son visage pâle illuminé par deux grands yeux verts. Il fut un temps où Sakura ne souriait pas de la même manière. Enfant, elle avait un caractère bien trempé et ne laissait personne lui marcher sur les pieds. Parfois méprisantes avec des filles qu'elle jugeait comme ses rivales, d'autres fois timide et douce en face du garçon pour lequel elle craquait sans secret. Ses emportements lui avaient attiré une certaine réputation et l'on avait jugé qu'il valait mieux ne pas l'énerver pour éviter de se prendre son poing dans la figure.

Mais, avec le temps, Sakura avait grandi, vécu et s'était assagie. Ses gestes et ses paroles reflétaient son calme et sa sérénité. Pourtant, la vie ne lui avait pas offert que de bons moments.

Toutes deux chargées de leurs valises et du parapluie trempé, arpentaient les rues bondées de monde de Konoha. C'était une grande ville moderne et surpeuplée. Les écoles les plus prestigieuses et les entreprises de grande renommée s'y trouvaient. De nombreux commerces, également, peuplaient les rues grises et monotones en ce jour pluvieux alors, la mère et sa fille, bien qu'étrangères, n'eurent aucun mal à trouver un restaurant : le moins cher du quartier.

Elles s'installèrent à une petite table dans un coin de la salle et, immédiatement, Sakura s'empara de la carte du restaurant, le visage soucieux. Elle laissa s'échapper un rire, perdu entre nervosité et soulagement.

- Et bien ! Les prix sont abordables, heureusement !

L'adolescente regarda la carte à son tour. Les prix étaient abordables, certes, mais pas bon marché pour autant. Elle jeta un regard en coin à sa mère dont les mains se crispaient nerveusement sur la carte. Comme toujours, elle choisirait le plat le moins cher et laisserait à sa fille le luxe de s'offrir ce qu'elle désirait. Mais, ce soir, Sarada n'avait pas très faim. Elle choisirait, elle aussi, le plat le moins cher.

L'horloge du restaurant indiquait dix-neuf heures dix.

La mère et sa fille discutaient vivement autour d'un plat de riz au curry, tout à fait à leur goût. Si la première paraissait enthousiaste, la seconde, en revanche, semblait aussi tendue que les branches de ses lunettes. Sakura tendit sa main pour replacer une mèche de cheveux qui tombait sur les yeux de sa fille en s'adressant à elle d'une voix qui se voulait rassurante.

- Je suis sûre que tu te plairas là bas ma chérie. Tu vas te faire tout un tas d'amis !

- Si tu le dis, répondit Sarada d'un ton monocorde.

- Moi, quand j'avais ton âge, j'avais tout un cercle d'amis avec lesquels je suis toujours en contact. On ne se voit pas souvent mais on aime s'écrire pour se remémorer des souvenirs. Je me souviens de la fois où, avec une amie, on...

Et elle s'emporta dans un récit interminable sur ses souvenirs de jeunesse. Sarada l'écoutait d'une oreille distraite. Cette histoire, elle l'avait déjà entendue bon nombre de fois.

Ses pensées, à elle, ne cessaient de converger vers sa préoccupation principale tandis que sa mère essuya une larme au coin de son œil, émue par ses propres propos et remuée par une soudaine bouffée de nostalgie.

Le repas terminé et l'addition payée, il était temps de quitter le restaurant pour retourner sous le déluge incessant. Côtes à côtes, valises en mains et abritées sous le même parapluie, elles déambulaient d'un pas rythmé dans les rues de Konoha.

Elles arrivèrent jusqu'à un arrêt de bus où elle durent attendre quelques minutes, entourées d'un groupe de personnes masquées sous leur capuche ou le visage renfrogné dans le col de leur manteau.

Sarada remarqua sur le banc d'attente, une élégante femme dont les longs cheveux blonds tombaient jusqu'à sa chute de rein. Ses yeux bleus pâles semblaient perdus dans le vide et elle se tenait d'une manière si raffinée que Sarada se sentit légèrement mal à l'aise à ses côtés. A sa gauche, un garçon dont les cheveux étaient aussi clairs et dont les yeux renvoyaient le même éclat, fixait le sol, le menton plaqué contre son torse et les mains couvertes dans les poches de son jeans. Son fils, sans aucun doute. Il n'avait pas l'air content d'être là et sa mère lui demanda d'un ton ferme mais bas, pour ne pas attirer les regards, de se tenir correctement. Il soupira, s'attirant ainsi le regard foudroyant de sa génitrice.

Le bus arriva enfin. Sakura referma son parapluie et prit sa fille par l'épaule pour ne pas la perdre au milieu de tous ces passants. Tout ce monde qu'elle n'avait pas l'habitude de voir l'angoissait. Sarada, en revanche, ne semblait pas dérangée plus que ça. Elle s'ennuyait dans sa maison perdue au milieu de la campagne alors, voir du monde et un peu d'agitation lui faisait le plus grand bien.

Le trajet dura une bonne demi heure. Une demi heure durant laquelle Sarada avait contemplé, sans un mot, l'architecture moderne de Konoha en faisant glisser sur la vitre ses doigts à la même allure que les gouttes d'eau qui s'écoulaient.

Le bus s'arrêta non loin d'un imposant bâtiment. En posant un pied au sol, Sarada n'osa pas lever la tête. Son cœur battait fort dans sa poitrine et un sentiment d'excitation mêlé à une certaine appréhension l'envahit.

Sakura posa une main tendre sur sa tête brune.

- Nous y sommes enfin ma chérie ! On y va ?

Sarada hocha timidement la tête et suivit sa mère qui marcha d'un pas assuré vers l'imposant bâtiment.

Elles s'arrêtèrent devant un grand escalier où Sarada leva enfin les yeux.

Devant elle, se dressait un bâtiment immense aux allures de château. La façade blanche illuminée par les grands réverbères situés de part et d'autre de l'édifice lui donnait presque un air magique. Un escalier aux multiples marches brillantes d'humidité dominait l'entrée dont la luxueuse porte aux courbes arrondies n'attendait qu'à être ouverte. Derrière le bâtiment, Sarada imaginait un immense jardin fleuri, décoré d'une fontaine à l'eau clair en son centre. Bien qu'il n'était pas visible, Sarada le savait. Elle savait tout de cet endroit dont elle rêvait depuis sa petite enfance.

L'école de danse de Konoha, une des plus prestigieuses du pays. Elle y était enfin.

Sakura avait laissé s'envoler toutes ses économies pour réaliser le rêve de sa fille. Mais, elle n'avait pas hésité une seule seconde malgré les difficultés. Même si son salaire d'infirmière ne lui permettait pas de folies, même si son mari l'avait abandonnée à la naissance de sa fille, elle voulait se montrer forte pour le bonheur de Sarada. Et, si devenir une danseuse était son rêve, elle l'y encouragerait de toute son âme.

Intimidée, Sarada grimpa une à une les nombreuses marches, suivie de près par sa mère.

A l'intérieur, le luxe la laissa bouche bée tandis que Sakura sortit un mouchoir de sa poche pour essuyer ses yeux humides. Jamais elle n'aurait imaginé mettre les pieds dans un tel endroit.

Le sol brillant reflétait les impressionnant lustres dorés, de sublimes rideaux de soie chatoyants couvraient les immenses fenêtres et un escalier d'une majesté sans nom menait à différents étages du bâtiment. Dans un coin du hall, il y avait un bureau où une secrétaire aux cheveux rouges et au visage sévère accentué par de petites lunettes, accueillait les arrivants.

Sakura semblait un peu désorientée. Elle ne savait plus bien quoi faire ni où aller. Constatant son embarras, une femme s'approcha d'elle d'un pas assuré.

- Je peux vous aider ?

Sarada reconnut immédiatement son visage froid mais harmonieux ainsi que sa longue chevelure dorée. La femme qu'elle avait vu à l'arrêt de bus, suivie de son fils qui traînait des pieds, semblait être à son aise au sein de l'école de danse.

Elle tendit sa main à Sakura.

- Je suis Ino Yamanaka, enchantée. Elle serra la main de Sakura puis adressa un sourire aimable à Sarada. Je suis professeur de danse dans cette école, je peux peut être vous renseigner ?

Quelque chose s'illumina dans le regard de Sakura et la même lueur illuminait les yeux de sa fille.

- Ma... Ma fille, Sarada, est inscrite dans cette école, commença Sakura en bafouillant en peu. J'avoue que je ne sais pas trop où me rendre...

Ino eut un sourire rassurant.

- Il vous suffit d'aller à l'accueil. Donner votre nom, prénom et la secrétaire vous donnera votre emploi du temps ainsi que votre numéro de chambre. Elle se tourna vers la jeune fille. Sarada, c'est ça ? C'est un plaisir de t'accueillir dans notre école. Moi même y ayant été élève autrefois, je ne peux qu'en vanter les bénéfices. Mon fils entre en première année, tout comme toi.

D'une main ferme, elle attrapa son fils par le bras pour le forcer à se présenter. Elle gardait son sourire mais Sarada devina un rictus agacé sur son visage raide.

- Je vous présente mon fils, Inojin Yamanaka.

Inojin affichait une mine boudeuse et ne daigna pas sortir ses mains de ses poches. Il marmonna un petit « bonjour » mais, alors que sa mère resserrait sa prise sur sa frêle épaule, il s'efforça d'afficher un sourire qui ressemblait plus à une grimace.

Ino, exaspéré par le manque d'entrain de son fils continua la conversation.

- Inojin danse depuis qu'il est petit. Il a une technique certaine. Je suis sûre qu'il deviendra rapidement un des meilleurs élèves de l'école. Dit-elle en bombant fièrement la poitrine.

Sarada sentit une vague d'inquiétude la parcourir. Les élèves de cette école n'étaient certainement pas des novices dans la discipline. Elle avait entendu dire qu'un esprit de compétition régnait constamment entre les élèves. Il fallait se battre pour être le meilleur. Pourtant, rien sur le visage d'Inojin ne traduisait un esprit compétiteur, vraiment rien.

Sakura remercia Ino d'un grand sourire avant d'entraîner sa fille vers l'accueil.

- Merci, Madame Yamanaka !

« Sarada Uchiha » Annonça la brune en face de la secrétaire dont le visage était toujours aussi crispé. Elle consulta son registre en marmonnant quelque chose comme « La rentrée, la rentrée... Chaque année la même galère... ». Sarada réprima son envie de rire en croisant le regard amusé de sa mère. Un instant plus tard, elle avait entre les mains son emploi du temps et un formulaire d'informations concernant la rentrée et la vie scolaire. Elle en avait déjà reçu un par courrier, en plus d'une liste de fournitures, lorsqu'elle avait été admise à l'école de danse mais, celui-ci paraissait plus complet. Sans doute contenait-il un règlement intérieur à respecter à la lettre.

- Votre numéro de chambre est le 23, annonça la secrétaire sans même lever les yeux de l'écran de son ordinateur. La rentrée aura lieu demain à huit heures précises en commençant par une réunion d'accueil dans la salle de spectacle. Enfin, tout est indiqué sur votre formulaire, je vous laisse le consulter.

Sarada et sa mère remercièrent la secrétaire avant de s'éloigner pour laisser place aux élèves et leurs parents qui attendaient leur tour.

- Il va être temps pour moi de te laisser ma chérie, dit Sakura d'un ton triste. Tu ne veux pas que je t'accompagne jusqu'à ta chambre ?

Sarada hocha la tête en adressant un sourire à sa mère.

- Ça ira maman. Tu devrait aller réserver une chambre d'hôtel avant qu'il n'y en ai plus une seule de disponible.

Sakura acquiesça. Bien que se séparer de sa fille pour la première fois lui serrait le cœur, elle s'efforça de retenir les larmes qui lui montaient aux yeux. Après tout, elles se reverraient pour les vacances, dans deux mois. Tendrement, Sakura enlaça sa fille et lui donna un bisou sur sa joue.

- Je te souhaite une bonne rentrée ma puce ! Sois sage et entraîne toi dur pour devenir une danseuse formidable, lui dit-elle les yeux embués de larmes.

- Oui maman, répondit simplement Sarada. On s'appelle ?

Sakura frotta les cheveux de sa fille qui la comblait de fierté. Dans de dernières recommandations telles que « Prends soin de toi » ou « Ne fais pas de bêtise », elle s'éloigna, valise en main, en agitant vivement son bras pour lui dire au revoir.

Sarada se mentirait à elle même si elle affirmait ne pas avoir ressenti un pincement au cœur en regardant sa mère s'éloigner. Toutefois, elle était heureuse à l'idée d'étudier dans l'école de ses rêves : l'école de danse de Konoha.

Sarada s'avançait d'un pas timide dans les longs couloirs de l'école. Elle consultait le plan du bâtiment qui lui avait été distribué mais, malgré ça, le dortoir des filles restaient particulièrement difficile à trouver tant les escaliers, les couloirs et les salles étaient nombreux. Par moment, elle relevait la tête pour vérifier le numéro inscrit sur les portes ou admirer les portraits des grands danseurs ayant autrefois été élèves dans l'école. Tout était si prestigieux ! Sarada rêvait, elle aussi, de voir son portrait encadré d'or fin. Pour cela, elle savait qu'elle allait devoir travailler dur tout au long de l'année et pour les années à venir.

Alors que ses yeux noirs plissés analysaient le plan de l'école dans les moindres détails, elle ne fit pas attention où elle allait et percuta malencontreusement quelqu'un qui marchait contre son sens.

Immédiatement, elle releva la tête et s'excusa poliment.

- Pardon, je ne l'ai pas fait exprès.

- C'est rien.

Sarada écarquilla les yeux. Se tenait, devant elle, un jeune garçon d'environ son âge, aux cheveux blonds et aux yeux azurs perçants. Il lui adressa un sourire narquois en jetant un œil sur son plan qu'elle froissait nerveusement entre ses mains.

- Tu es perdue ?

Sarada, légèrement déstabilisée par le ton moqueur qu'il employait, redressa ses lunettes d'un geste vif et rangea le plan dans son sac.

- Pa... Pas du tout, bougonna t-elle.

- Ah ? Dans ce cas, pourquoi est-ce que tu marches en direction du dortoir des garçons ? Demanda-t-il d'un air dégagé.

Sarada regarda autour d'elle et sentit ses joues rougir légèrement. Elle s'était, en effet, un peu égarée. Un rictus irrité se dessina sur son visage. Elle fit volte face et, après avoir adressé un regard foudroyant au jeune garçon, passa son chemin.

- Pour trouver le dortoir des filles, continue tout droit et monte un escalier ! Ensuite tourne à droite et tu y es ! Lança le blond d'une voix amusée. A demain alors !

« C'est ça, à demain ! » marmonna Sarada si bas qu'il ne put l'entendre. Un peu honteuse, elle atteignit l'escalier qui l'obligea à redoubler d'effort pour soulever sa lourde valise. Ensuite, elle tournerait à droite. Le dortoir des filles ne devrait plus être bien loin.

Quelques instants plus tard, Sarada arriva enfin dans le dortoir où elle croisa des jeunes filles encore chargées de leurs valises, seules ou accompagnées de leur mère. D'autres, faisaient déjà connaissance dans leur chambre. Celles-ci avaient du arriver dans la journée. Sarada adressa quelques sourires timides à ses nouvelles camarades avant de trouver la porte qui affichait le numéro vingt-trois. C'était sa chambre.

Elle tourna la poignet de la porte d'une main hésitante, passa sa tête dans l'entrebâillement avant de l'ouvrir entièrement. Elle découvrit une charmante chambre de taille moyenne équipée de deux lits, chacun disposé dans un coin de la pièce, et de deux bureaux. Les grandes fenêtres dont les carreaux brillaient de propreté, laissaient passer les rayons de la lune à travers de fins rideaux de soie rosée. Les murs étaient blancs comme neige, un peu trop vides mais, ils n'attendaient qu'à être décorés de photos de famille ou d'idoles de leurs futures propriétaires.

Sarada retira immédiatement ses bottines afin de ne pas abîmer le parquet brillant, et déposa sa valise sur l'un des lits qu'elle choisit comme le sien. Elle s'y assit un instant et contempla les lieux en silence. L'endroit était agréable, paisible. Elle pourrait y étudier tranquillement sans être perturbée, à condition, bien sûr, que sa partenaire de chambre soit une fille sérieuse.

Sans perdre de temps, Sarada ouvrit sa valise et commença à ranger soigneusement ses affaires dans l'armoire commune, lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir.

Une jeune fille de son âge aux rondeurs harmonieuses et dont les longs cheveux châtains tombaient sur ses épaules, regarda la chambre d'un air détaché, ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles.

I'm a Barbie girl, in a Barbie world !

Life in plastic, it's fantastic !

Sarada haussa un sourcil tandis que la jeune fille s'assit sur son lit en chantonnant la mélodie qui battait en rythme dans ses oreilles, si fort que la brune parvenait à l'entendre. Ce n'était pas du tout le genre de musique qu'elle aimait écouter. Voilà déjà un mauvais point pour la cohabitation.

Soudain, la jeune fille regarda Sarada comme si elle venait tout juste de la remarquer. Elle coupa la musique depuis son téléphone et retira ses écouteurs.

- Salut ! J'm'appelle Chôchô ! T'es ma voisine de chambre ? Comment tu t'appelles ?

- Sarada, se contenta-t-elle de répondre en omettant la première question tant elle lui semblait évidente. Le visage tendu, elle s'efforça de continuer la conversation. Quelle option tu as choisi ?

- Danse contemporaine, répondit Chôchô entre deux bouchées d'une barre chocolatée qu'elle venait de sortir de sa large valise. Et toi ?

- Danse classique.

- Cool ! Elle lui tendit sa barre chocolatée. T'en veux ?

Sarada refusa poliment d'un signe de main.

- Euh... Non, merci. J'ai déjà mangé.

Pour écourter la conversation, Sarada retourna à son rangement tandis que Chôchô s'affala sur son lit en enfonçant à nouveau ses écouteurs dans ses oreilles. Visiblement, elle n'avait aucune intention de ranger ses affaires. Intérieurement, Sarada se plaignait d'avoir une voisine aussi différente d'elle. Elle espérait que l'année ne serait pas trop longue en sa compagnie et qu'elles s'entendraient tout de même bien.

Aux alentours de 22 heures, Sarada, vêtue de son pyjama, revint de la salle de bain commune, prête à aller se coucher. Elle avait l'habitude de toujours se coucher de bonne heure et puis, elle devait être en forme pour la rentrée. Elle s'installa dans son lit en jetant un regard à Chôchô qui feuilletait un magazine en grignotant des biscuits.

- Tu ne vas pas te coucher ?

- Hein ? Elle regarda soudainement sa montre comme si elle n'avait pas vu le temps passer avant de regarder Sarada avec des yeux ronds. Mais il est super tôt ! J'ai encore des trucs à faire mais, vas-y dors ! Je te dérangerais pas !

« Encore heureux ! » pensa Sarada en se demandant bien ce qu'elle pouvait avoir d'intéressant à faire. Finalement, elle laissa ses espoirs s'envoler. Elle ne s'entendrait jamais avec cette fille.

Dans un léger soupir, elle reposa son emploi du temps qu'elle avait analysé de fond en comble avant de fermer les yeux, prête à s'endormir bercée par son rêve de devenir, un jour, une célèbre danseuse.


N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé !

J'avoue que je ne sais pas encore à quel rythme je publierai les prochains chapitres étant donné que j'ai une autre fanfic en cours... Mais j'essayerais de le faire le plus régulièrement possible !

A bientôt !

Otome Sama