Bonjour :D
Alors voici ma première fic ! (si vous n'aimez pas prenez-vous-en à Midnight Fantasy Abby ! Elle m'a obligé à poster). Bien sûr, les personnages appartiennent à JK Rowling, sauf les clans Marchombre/Bingley. Soyez indulgents !
Prologue : Adieu
Les statues du châteaux, ses pierres et même des pans de mur jonchaient le sol, faisant apparaître un gigantesque mur de poussière partout dans ce qui fut Poudlard. La guerre opposant Voldemort venait de se terminer par un triomphe total de l'ordre du Phénix et de l'armée de Dumbledore, bien sûr mené par Harry Potter. Malgré les risques, peu d'élèves étaient morts ce soir-là et encore moins d'adultes. Elle était justement dans la grande salle en train de regarder les défunts. Gilderoy Lockhart était mort, peu de temps après sa guérison ! Tant pis pour lui, de toute façon elle ne l'aimait pas. Puis il y avait eu également Colin Crivey, quelques elfes de maisons et plusieurs Mangemorts, dont Bellatrix Lestrange, tuée par Molly Weasley. Bien sûr, ces derniers étaient entassés loin des victimes faisant partie du coté "du bien".
Pour elle, c'était difficile à croire que cette mère de famille si généreuse, qui l'avait accueillie chez elle, ait pu tuer... Mais les mères ont de redoutables ressources. Elle regardait cette famille aux cheveux roux, épargnée par le deuil, se réjouir. Ginny dans les bras de ses parents, Georges embêtant Percy, Bill et Fleur s'étreignant, Charlie se faisait soigner par Mme Pomfresh et, bien sûr, Fred embrassant sa cousine...
Et oui, son alter-ego était dans les bras d'un gryffon. Elle avait beaucoup eu de mal à s'y faire. Bien qu'elle n'ait pas de préjugés sur les sang pur ou autre, Lavalya Marchombre restait avant tout une Serpentard pure et dure !
Elle eut un faible sourire en voyant sa cousine heureuse. Après tout, elle était entre de bonnes mains... Puis les yeux de l'adolescente se posèrent sur Harry et Ginny, enfin réunis ; ainsi que le couple formé par Ron et Hermione, bien sûr. Si on lui avait dit qu'elle serait proche du célèbre trio, elle ne l'aurait jamais cru, et pourtant ... Car depuis quelques temps déjà, elle s'était éloignée des siens.
En regardant tous ces couples se former ou se reformer, Lavalya prit conscience du trou béant qu'elle avait dans la poitrine et se cacha derrière un pilier pour rejeter la bile qui lui remontait dans la gorge. Le souffle court, adossée à ce fameux pilier, elle se rendit compte qu'elle ne pouvait plus rester ici. Trop de souvenirs et trop de joie surtout. Elle avait eu sa vengeance, sa famille était saine et sauve, maintenant elle pouvait quitter le monde de la magie qui lui rappelait cruellement ce qu'elle avait perdu.
Elle les caressa d'un dernier regard pour les graver tous dans sa mémoire, y compris ses parents qui avaient combattus, puis traversa le grand hall. Ses yeux verts étaient froids comme du métal et sa chevelure noire virevoltait derrière elle. Lentement, elle traversa le parc, respirant l'air frais du matin -car la bataille s'était déroulée durant la nuit- et essaya de graver également le paysage dans sa mémoire. Ensuite, elle prit le fameux chemin de terre qui la ramenait à Pré-au-Lard. Le village était désert et quelques peu abîmé par le passage de tous les monstres qui s'étaient rendus à Poudlard, mais le carnage y était moindre par rapport à l'école. La jeune femme de dix-huit ans en avait assez de la guerre, elle qui pourtant était d'un naturel bagarreur et provoquant... mais les pertes -ou plutôt La perte- qu'elle avait subie avait modifié son caractère.
Elle transplana pour arriver devant un portail noir, derrière lequel se dressait un manoir. Mais un manoir différent de celui des Malefoy, qui lui respirait la magie noire. Celui-ci était fait de pierres grises et on comptait 3 étages - et il y avait certainement un sous-sol. Il avait une forme particulière car il n'était pas carré... En effet, deux tours rondes se trouvaient à l'est et à l'ouest. Lavalya sourit, sa chambre se trouvait en haut de la tour est. Cela lui rappelait le château ou le château lui rappelait sa demeure. Mais ici comme ailleurs elle ne pouvait être heureuse... C'est ici qu'elle l'avait rencontré pour la première fois et il s'y était passé des choses pas très catholiques. Elle osa traverser le jardin et aussitôt...
CRAC !
" Maîtresse, vous êtes là ! Vous êtes en vie, j'en suis tellement heureux !"
Et chose tellement rare, l'elfe de maison se précipita pour lui serrer les jambes dans un geste d'affection. Même si la famille Marchombre traitait leurs elfe avec dignité, elle avait instauré une certaine limite. Un couinement la surprit.
"Hi et monsieur et madame comment vont-ils ?!"
Le bord de ses lèvres se leva comme si elle allait sourire. Le voir s'inquiéter pour eux était troublant. Elle avait réfléchi aux conséquences de son départ sur sa famille, ses amis mais n'avait pas pensé à Ryuk. Alors que la bile lui montait de nouveau à la bouche, elle répondit :
" Ne t'inquiète pas, tout le monde est sain et sauf. Maintenant, je dois allez chercher des affaires dans ma chambre."
Et elle monta les escaliers qui la menait dans son antre. Tout était resté identique, la jeune adulte n'y était pas revenu depuis ses 16 ans ou sa 6ème année en somme. La pièce n'avait pas changée, le mur était gris sauf au dessus de son lit où le pan de mur était vert. Elle était fière de sa maison. A certains endroits, des zones plus claires attestaient qu'il y avaient eu des affiches qui avaient décoré sa chambre d'adolescente. Elle les avait tous enlevés le 3 septembre de sa cinquième année, ce qui lui arracha un fou rire incontrôlable. Elle avait cru, en jetant tout ce qu'elle considérait à l'époque comme une preuve de sa débilité pré-pubère, qu'elle arriverait mieux à avoir celui qu'elle désirait dans ses filets. Ce qui n'avait eu que comme conséquences que son père, qui la connaissait mieux que personne, s'était posé des questions très dérangeantes en essayant de découvrir qui était CELUI qui avait osé s'installer dans le cœur de son aînée.
Secouant la tête, Lavalya en finit avec la nostalgie et prépara un sac de voyage dans lequel elle déposa le peu de vêtements moldus qu'elle possédait. Elle changea ses uniformes en jeans, pantalons et divers haut. Elle ne réussit cependant pas à faire subir le même sort à ses robes de sorcières, qui portaient bien entendu l'écusson de sa maison. Elle rajouta quelques photos et boucla sa malle. A l'aide d'un sort, elle changea son poids pour qu'elle puisse la tirer facilement derrière elle. Enfin comme pour définitivement tourner le dos à ce monde, elle posa sur son lit un médaillon. Il représentait une baguette magique. Le bijoux fait d'argent lui avait été offert lors de son onzième anniversaire car elle présentait déjà des dispositions en sortilège et sa cousine elle en avait eu un en forme de chaudron car elle voulait devenir potionniste. Des porte-bonheurs, en quelques sortes. Et celle qui se faisait appelé Lavalou par sa cousine avait, quelques années plus tard, lancé un sortilège... Le sortilège faisait qu'il suffisait que l'une des deux pense à l'autre pour que le médaillon chauffe. Et elle était sûre Maena le ferait chauffer à lui en brûler la peau si elle le gardait, et elle aimait sa peau pâle...
Elle rédigea un mot à la hâte sur un bout de parchemin et redescendit de sa tour... Ryuk était là et s'affairait en cuisine. Lavalya lui donna le bout de parchemin en lui disant de le donner à son père et lui prit les sandwichs qu'il avait préparé. Un instant, elle envisagea de lui lancer un sortilège d'Amnésie, mais renonça. De toute façon, ils sauraient tous qu'elle avait pris la fuite. Elle avait envisagé de le lancer à ses parents mais elle ne pouvait pas le lancer à tout le clan Marchombre, sans compter les Bingley et toutes les personnes qu'elles avaient pu croiser à Poudlard. A elle non plus, elle ne voulait pas s'affliger ça car, d'une part, si les Mangemorts la retrouvaient, elle devait pouvoir se défendre, et ensuite parce que même si certains souvenir étaient douloureux, la jeune femme ne voulait pas les oublier. Comme elle disait : plutôt vivre dix minutes avec toi plutôt que des siècles sans t'avoir connu.
Elle embrassa l'elfe qui s'était occupé d'elle durant toute son enfance et transplana sur le Chemin de Traverse avec son bagage. Maintenant, le temps était compté. Elle se dirigea donc vers la banque des sorciers pour vider le coffre qui lui appartenait, à elle seule, ce qui faisait une somme assez conséquente pour commencer une nouvelle vie... Enfin elle le pensait parce la montagne de billets moldus qu'elle avait reçu -elle avait demandé aux gobelins de convertir ses Gallions en livres sterling- la laissait perplexe. Heureusement qu'elle avait pris des livres sur les Moldus ! Elle aurait bien assez de temps pour les lire. Et sans regarder le Chemin de Traverse, qu'elle n'aimait pas beaucoup car elle n'aimait pas la foule, Lavalya se rendit à pied du coté moldu.
A des kilomètres de là, son père rentrait chez lui en souriant, tenant sa femme par les épaules ; avec Maena, qui avait réussi à lâcher Fred quelques minutes ; avec Cécilia, surnommée Tchetchillia ou Lia pour les intimes, sa deuxième fille ; et son frère et sa belle-sœur. Heureusement que ces deux-là n'avaient pas choisi des jumelles pour faire leur vie car bienheureux celui qui aurait réussi à les différencier, étant eux-mêmes jumeaux.
Tout le monde était fatigué mais radieux, jusqu'au moment où l'elfe donna ce fameux message. Edward Marchombre, qui était, disons-le clairement, habituellement pâle comme un vampire, devint livide voire transparent. Il se précipita dans la chambre de sa préférée. Fouilla dans les placards, trouva le médaillon et bien sûr, lança moult sortilèges de traçage mais sa fille avait tout prévu ! Il entra alors dans une colère noire qui ne lui ressemblait pas du tout... lui qui avait pensé pouvoir enfin avoir des explications sur l'attitude de sa fille pendant la guerre, voilà qu'il était arrivé trop tard ! Il aurait dû chercher des explications avant et c'est cela qui le mettait hors de lui.
En bas, la famille était encore choquée du seul mot impersonnel qu'elle avait laissé : Adieu.
