Chapitre 1 : Un nouveau contrat.
Voilà six mois que Remus et moi avons rompu. Je suis partie en Roumanie pour commencer mon travail d'assistante de médicomage animalier tandis que lui restait en Angleterre pour se battre contre les mangemorts. Je me suis toujours sentie un peu coupable de les avoir laissé, j'ai peur de recevoir un jour un hiboux me disant qu'ils ont été attaqués...Ou pire, que je ne reçoive plus aucune nouvelles d'eux.
Mais je leur fais confiance : ils sont forts et débrouillards, ils sauront s'en sortir, comme à chaque fois.
Et aujourd'hui, pour la première fois depuis six mois, je suis revenue au Royaume Uni.
…
J'avoue que je m'attendais à mieux comme accueil mais j'avais oublié la guerre, les enlèvement, la discrétion obligatoire. Mais Lily, Sirius, Sue, Remus, James et Peter étaient là, et c'était l'essentiel. Maman aussi était présente et je m'en serais passée.
-Lynounette ! Ma chérie, tu m'as tellement manqué !
J'aurai préféré embrasser un quintaped que de subir ça devant tous les sorciers présents dans le hall du ministère de la magie.
Après avoir pris le thé chez mes parents, nous avons passé la soirée à nous raconter comment ça se passait de notre côté, les nouvelles que nous avions des autres, nous évitions de parler des soucis actuels le plus possible afin de conserver une atmosphère conviviale. Lily et James était fiancée -j'avais du mal à le croire-, Sirius et Sue semblaient avoir eu une aventure -enfin, c'est surtout Sue qui me l'a fait comprendre, Sirius évitait à tout prix ce sujet-, Peter et Remus vivaient aussi tranquillement que leur permettait leur résistance.
Ni lui, ni moi n'avions eu une relation sérieuse depuis notre séparation...Cependant, notre lien restait tout ce qu'il y a de plus sincère et amicale : nous nous étions séparés en excellents termes, nous rendant compte que nous ressentions plus de l'affection que de la passion pour l'autre. Il avait même été décidé que je dorme chez lui durant mon court séjour.
Ce n'est qu'à une heure avancée de la nuit -quand Sue, ivre à souhait, forçait à boire des cocktails fort douteux à Peter déjà à moitié saoul- que Remus me proposa de rentrer. J'acceptais avec un pincement au coeur d'abandonner mes amis alors que j'étais encore en pleine forme mais soulagée aussi de ne plus avoir à supporter cette vision chaotique.
Mon ami et moi étions sortit de chez Sirius. L'air frais de la soirée souffla sur mes joues encore brûlantes faces à ces effusions de joies et ces bavardages incessants.
Et voilà où nous en sommes.
Remus me tends son bras et j'y pose ma main avec un sourire face à la galanterie de ce dernier.
Deux secondes plus tard, nous nous retrouvons devant chez lui...Et rien n'a changé, peut être l'herbe qui a un peu poussé mais sinon...C'est comme avant mon départ. Je ne peux m'empêcher de sourire face à cette bâtisse que je connais si bien.
Le propriétaire me fait rentrer dans le salon avec une courtoisie qui me fait pouffer.
-J'ai vécu ici pendant des mois, pas la peine de faire des manières, tu sais ?
-Peut être mais maintenant, tu n'es plus ma petite amie mais une invitée, répond-il avec un sourire doux.
Je souris à mon tour mais détourne le regard, sans savoir pourquoi. Ou peut être que je sais : ça me gêne un peu de parler de cette époque avec lui, je peux me sentir bien dans le présent mais le passé me taraude parfois un peu plus que ce que je n'aurais cru. J'observe la salle, cherchant le moindre petit détail différent, la moindre chose déplacée lors de mon absence.
-Tu as fais le ménage ? Je demande en remarquant le peu de poussière.
-Qui d'autre l'aurait fait ? Même toi tu ne le faisais pas quand tu vivais ici alors...
Je suis un peu perturbée par la critique, m'attendant à quelque chose de plus gentil...Mais il faut que j'arrête de rêver. Je fais un rapide tour dans le salon sous son regard patient, jette un coup d'oeil dans la cuisine puis revient près de mon ami qui me fait signe de monter.
-Tes parents vont bien sinon ? Je demande par pure politesse, dans l'escalier.
-J'imagine, répond-il froidement.
Encore une fois, je me sens mal à l'aise face à un tel ton. Mais j'aurai du faire attention : Remus et ses parents ne s'entendent plus très bien depuis un long moment maintenant. Je tente de lui montrer ma compréhension en posant ma main sur son épaule mais je le manque de peu et m'appuie donc sur du vide.
Le résultat fut une belle chute dans les escaliers. Heureusement que je les montais, ce fut moins douloureux que si cela aurait été une descente.
-Wouah ! S'exclame mon ami, retenant avec peine un rire moqueur. Je ne sais pas si ta maladresse m'a manquée ou non, Lynna-patatras.
Je bougonne mais attrape la main qu'il me tends pour me redresser. Il s'approche de moi brosse légèrement le tissus sur mes épaules tandis que je tente de défroisser ma robe de sorcière. Je ne fais pas attention à notre proximité, je ne fais aucune remarque lorsque je relève mon visage et me retrouve à quelques centimètres d'une bouche que j'ai embrassé tant de fois, je ne me défais pas de l'emprise qu'il a sur moi puisqu'il continue de me tenir les épaules. Je fixe ses yeux un moment, ni lui, ni moi n'abordons une expression différente, encore moins gênée. Je ne ressens rien en cet instant, je sais juste que Remus Lupin est près de mon corps. Il finit par se retourner et monter les dernière marches.
C'est à ce moment là que je me rappelle que, pour vivre, il faut respirer mais aussi qu'une vague brûlante inonde ma poitrine et m'offre un frisson dans la nuque : je me rends compte de la position dans laquelle nous étions il y avait à peine trois secondes. Je ne me sens ni triste ni soulagée qu'il se soit éloigné... Juste un peu frustrée de son manque de réaction.
J'entre finalement dans la chambre d'ami, où Remus m'indique inutilement les différents meubles utilisables. Je me jette sur le lit, trop heureuse de pouvoir enfin m'allonger, sous le regard amusé de mon ami qui reste debout, probablement pour s'assurer que je n'ai besoin de rien. Je me redresse à moitié, afin d'observer autour de moi, toujours dans ce comportement infantile qui, parait-il, fait de moi quelqu'un à part.
-Je vais avoir du mal à me faire au décalage horaire, je déclare avec un sourire d'excuse.
-Je peux te réveiller quand tu veux, et puis, si tu veux rester à parler jusqu'au bout de la nuit, ça me convient.
-Je ne vais pas gâcher tes précieuses heures de sommeil ! Je pouffe en fermant les yeux, engourdie par la fatigue du voyage.
-Ca va, je ne dors plus beaucoup ces temps-ci, avoue Remus, un voile sombre tombant devant son regard.
Un sentiment de tristesse m'envahit tandis que je m'assis correctement sur le lit.
-La guerre ? Je demande, inquiète.
-Ca, les enlèvement, la haine, la peur, les attaques... Parfois j'aimerais te rejoindre en Roumanie rigole-t-il faiblement.
-Tu peux si tu veux...C'est petit chez moi mais tu pourrais venir, je murmure, ne désirant qu'à moitié qu'il prenne cette phrase au sérieux.
Je lui touche le bras dans ce que je souhaite être un geste de réconfort puis lui saisit la manche comme pour lui demander de rester. Remus prend cela comme une invitation à s'asseoir à côté de moi, pose ses coudes sur ses cuisses et fixe un point sur le mur opposé.
-C'est gentil mais...Je ne peux pas accepter. Je ne dis pas que ça ne me ferait pas plaisir ou autre mais...J'ai besoin de savoir immédiatement ce qui se passe. J'aurai trop peur d'apprendre un jour que mes amis ont été attaqués et que j'aurai pu les secourir si j'avais été là...
-Je comprend, je murmure faiblement en gardant une main dans son dos.
-C'est peut être orgueilleux de ma part, finit-il par murmurer, cachant son visage dans ses mains. Je ne sers pas à grand chose finalement...
Je passe mon autre bras autour de ses épaules puis le serre contre moi, à genoux sur le lit, murmurant doucement contre ses cheveux dorés.
-Ne dis pas ça...Tu es important...Tu as la force de rester. C'est extraordinaire. Moi je suis partie juste pour un travail...Moi, je ne sers à rien. Je dois t'avouer que j'ai peur qu'on pense que je suis une lâche.
Bien que ce dont nous parlons est grave, bien que nous sommes en train de débattre sur nos présence durant la guerre, bien que j'avoue une de mes plus grandes craintes...Je trouve mes paroles vides car je ne pense qu'à une seule chose : nous sommes bien trop proches, bien trop serrés, je sens son souffle et mes lèvres frôlent ses cheveux. La situation peut déraper d'une minute à l'autre.
-Non...Je ne sais pas pour les autre mais je ne te considère pas lâche du tout...Au contraire, te revoir, alors que tu pourrais rester là bas, dans un pays en paix et sans soucis majeurs...Te revoir d'aussi bonne humeur, toujours aussi vive...Ca m'aide. Ca me permet de voir qu'il y a autre chose, que peut être je pourrais...Moi aussi...
Je ne sais pas exactement ce qu'il veut dire, et je ne le saurais probablement jamais puisqu'il ne termine pas sa phrase. Par contre, il respire de plus en plus fort et baisse la tête douloureusement. Je tente de le serrer un peu plus fort, pour lui montrer mon soutiens, tentant de faire taire cette voix qui cherche à m'en empêcher. Je ne veux pas qu'il pleure...Surtout pas.
Il glisse un bras autour de ma taille et tourne la tête vers mon épaule, le visage toujours caché, son corps toujours fébrile contre le mien.
Soit je ne bouge plus et ignore ses demandes de réconforts...Soit je baisse la tête pour lui confier mon estime, mon soutiens, ma fierté de connaître un homme comme lui...
Et comme le veut ma nature, c'est ce que je fais. Je sens une boule dans ma gorge quand j'aperçois les yeux brillants et humides de Remus, culpabilisant sans raison.
Comme lui, ma respiration devient difficile. Comme moi, il commence à réaliser des mouvements de sa main dans mon dos. Comme lui, je me sens fébrile et des frissons m'envahissent. Comme moi, il m'enlace un peu plus fort.
Ma tête reste près de son visage, il ne me fixe pas mais je sais qu'il me voit. La pression de ses mains dans mon dos se fait plus forte mais je ne bouge pas d'un cil, ne sachant que faire. Ma position ne fait qu'augmenter mon embarras : assises sur mes talons, son corps presque entre mes jambes...
Je veux qu'il continue, je veux qu'il m'allonge maintenant, ici, je sens que je deviens humide, je veux qu'il me fasse sentir désirable et belle...
Mais je ne l'aime plus. C'est mal de coucher avec quelqu'un dont on n'est pas amoureuse, non ?
Mais je l'ai aimé. Donc ça ne change rien, c'est comme si on était redevenu amant.
Et que se passerait-il si lui m'aimait à nouveau ? M'aime-t-il, d'ailleurs ?
Et si je lui dis maintenant que je ne suis pas amoureuse de lui, va-t-il cesser ? Je ne veux pas !
J'appuie un peu plus fort son corps contre le mien, toujours assis. Finalement, nos regards se croisent, le mien suppliant et le sien incertain...Je n'arrive pas à savoir ce qu'il signifie : vu mon état, je pourrais le considérer comme brûlant même si il était désespéré ou glacial. Je sens un tremblement le parcourir puis il relève la tête et continue de m'observer, attendant un geste de ma part probablement. Peut être ne comprend-il même pas ce que je ressens, qu'il voulait juste un peu de réconfort et qu'il ne saisit pas mon changement de comportement.
Je baisse lentement le chef de peur qu'il lise ce que je souhaite dans mes yeux. Et si il le lisait, est-ce que ça l'inciterait à le faire ? Je m'appuie contre son épaule, attendant qu'il agisse. Je me rend soudainement compte que ça fait un moment qu'on n'a pas dit un seul mot.
Si il arrête de me toucher, je n'ose imaginer dans quel état je serais...mais si il continue, je ne vois pas non plus comment « réparer les dégâts ». Et comment savoir si lui aussi veut...Ca. Me déshabiller, me caresser, que je le touche, que je l'excite encore plus, qu'il me prenne, qu'il se soulage en moi. Rien qu'à cette pensée je sens la tension monter encore un peu plus, mes lèvres s'humidifier d'avantage et une nouvelle vague de chaleur m'envahir...Je vais avoir du mal à m'écarter de lui, même si il ne veut pas. Je ne cherche pas à détruire notre amitié, je veux juste...
Je veux juste qu'il me prenne, là, maintenant, peut importe comment, juste qu'il m'aide à me sentir sereine et ardente à la fois...
Du pouce, j'écarte son col, cherchant à ce qu'il ne le remarque pas lui même mais je sais que c'est perdu d'avance. Je vois que son regard se tourne vers moi mais je préfère fixer le morceau de peau que je viens de dévoiler. Ses mains se font moins pressantes, se détachant doucement de mon dos...Est-ce mauvais signe ? Ne veut-il pas de moi ? A-t-il l'intention de me repousser ? Dois-je cesser ? Non...S'il te plaît.
Il se tourne légèrement vers moi comme pour mieux me voir, comme pour me comprendre, amenant sur le matelas sa jambe droite, repliée entre les miennes. Me désire-t-il autant que moi je le désire ou ne ressent-il aucune de mes passions ? J'aimerais voir si il a une érection mais je n'y arrive pas, pas dans cette position. Je sais que ce sentiment n'est présent que par un concours de circonstances mais il est tellement imposant que je ne peux l'ignorer comme une lubie ridicule et passagère.
Je continue de fixer la peau de mon ami et, après un énième frisson, je prie une dernière fois, ne ferme qu'à moitié les yeux puis pose doucement mes lèvres dans son cou.
Immédiatement, Remus laisse un soupir assez fort s'échapper de ses lèvres tandis qu'il plaque ses mains sur mes hanches, me serrant comme jamais, me rapprochant brutalement de lui.
Je ne peux m'empêcher de sourire, ce geste me ravissant au plus haut point : il en a aussi envie. Très envie.
Puis, plus rien ne bouge, à nouveau. Les questions recommencent : m'aime-t-il ? Je ne l'aime pas ! Resterons-nous amis ?
Mais les appels de mon corps reprennent le dessus : je glisse une main dans sa nuque comme pour l'empêcher de s'enfuir et me remet à baiser sa peau, remontant toujours un peu plus haut, un peu plus rapidement, un peu plus fort, un peu plus longtemps.
De son côté, il empoigne toujours fermement mes hanches, se permettant uniquement de déplacer ses mains lorsque mes lèvres touchent sa peau. Il caresse alors mes jambes, s'agrippe à mes fesses ce qui me fait fermer les yeux de plaisir mais aussi d'excitation, frôle mes seins et frotte son visage au mien lorsque je soupire, comme pour me montrer qu'il partage ce que je ressens.
Une fois arrivée au bas de son visage, je m'offre une nouvelle pause. C'est une nouvelle étape à franchir d'une certaine manière.
J'embrasse d'abord la peau la plus éloignée se ses lèvres...Il concentre ses gestes sur mes tétons...Je frisonne et soupire à nouveau. Il pose son front contre le mien et je sens sa respiration elle aussi agitée.
J'embrasse ensuite le coin de sa bouche...Il caresse mon entrejambe...Je garde les lèvres entrouvertes et lui jette un regard désespéré, demandant silencieusement si c'est toujours à moi d'agir.
Il me fixe, sans expression, comme si il réfléchissait calmement, seule son souffle semble perturbé. Cependant, sa main est restée au même endroit et réalise des mouvements légers. Je prends une grande inspiration puis me rapproche à nouveau de son visage qui ne bouge pas, pourtant nos respirations restent fortes, saccadées et nous tremblons légèrement. Finalement, je l'embrasse. Un baiser doux, simple...Chaste qu'en apparence puisqu'il sous entend bien trop de choses. L'instant qui suit, Remus glisse une main dans mon dos et me bascule sur le lit, l'autre main sur un de mes seins, le pétrissant avec avidité, sa bouche ne quittant plus la mienne. Sa langue écarte mes lèvres et je sens son sexe durci contre le mien, probablement trempé suite à cette attente. Je me délecte de ce contact, de sentir son envie contre moi, de voir à quel point il en avait besoin, comme moi.
On se connaît, on se reconnaît, nous sommes les mêmes, nous savons ce que l'autre aime. Je tente de caresser son entrejambe tandis qu'il se frotte de plus en plus vigoureusement contre moi. Il cesse de m'embrasser uniquement pour enfoncer son visage contre ma nuque et soupirer encore plus fort en mordillant ma peau, ma main exerçant des caresses hâtives sur le tissus qui recouvre son sexe tendu.
A ce moment, les « responsabilités » reviennent dans mon esprit, mais je ne cesse pas pour autant de le toucher, de me serrer à lui, de lécher la oindre parcelle de peau que je peux atteindre.
-Remus..., je soupire tandis qu'il grogne contre mon cou, pressant un peu plus mes seins. On reste amis...?
Il se met alors à m'embrasser fougueusement, ses mains détachant ma robe et baissant l'étoffe afin de faire apparaître ma poitrine, puis, lorsqu'il s'éloigne, je perçois un hochement de tête de sa part, juste avant qu'il ne descende pour s'occuper de mes seins, les prenant avidement dans sa bouche, me faisant gémir un peu plus.
-Juste un coup..., grogne-t-il en s'affairant pour retirer ses propres vêtements,...d'un soir.
J'acquiesce en l'aidant dans sa tâche, ses propos ravissant autant mon esprit que mon corps : l'entendre parler ainsi me grise un peu plus, il quitte son apparence de jeune homme galant pour laisser une partie de lui plus sauvage prendre le dessus et ça me plaît. Le haut de ses vêtements est ouvert de manière à ce que je puisse voir son torse, les miens sont baissés afin qu'il s'occupe de mes formes. J'ai juste eu le temps de retirer mes sous-vêtement et de remonter le bas de ma robe tandis qu'il sortait son sexe avec empressement. Il s'allonge à nouveau sur moi et cherche l'entrée tandis que je le supplie de me prendre.
Lorsqu'il rentre finalement, nous poussons un même soupir, soulagé d'obtenir enfin une première forme de satisfaction. Satisfaction qui s'envole encore plus rapidement qu'elle n'est arrivée. Nous nous mettons à bouger nos hanches. Nous ne voulons pas jouer avec le feu et être lent pour nous mener jusqu'à nos limites, nous y sommes déjà. Non, nous restons violents dans nos mouvements. Il n'a pas peur pour moi, il sait que j'aime ça, il s'en rappelle. De toute façon, nous n'aurions ni la force physique et encore moins celle mentale de jouer les durs, les taquins, de nous retenir encore un moment. Je crie toujours un peu plus fort, ne cherchant pas à cacher ma joie d'avoir enfin ce que je souhaite et trop heureuse de l'effet qu'ont ses cris sur mon amant. Ce dernier tente de suivre mes désirs, de donner des coups plus fort, plus profondément. Ses yeux ne quittent pas mes seins, puis il s'empare de l'un d'eux et tente de le malaxer autant qu'il le peut, bien que trop concentré sur les sensations que mon sexe lui procure. Je ne sais pas si il fait ça pour moi, en touchant une zone sensible et augmenter mon plaisir, ou pour lui, le bonheur si masculin de jouer avec cette rondeur bien particulière aux femme.
Finalement, après quelques coups plus hâtifs, il s'affaisse lourdement sur mon corps, donnant quelques derniers mouvements de rein. La fierté de l'avoir fait jouir m'envahit tandis que je caresse doucement son dos parcourus de frissons. Il se détends puis finit par se retirer et s'allonger à côté de moi.
Nous reprenons calmement notre respiration, cherchant à nous recouvrir des couvertures défaites par nos ébats. Je l'entends me murmurer l'habituelle question qui suivait toujours nos effusions lorsque nous étions encore en couple et je réponds positivement sans vraiment le savoir. Le simple moment où il m'a pénétré était tellement intense...Et ce qui a suivit m'a fait un tel bien que dire non serait un pur mensonge.
-On est toujours des amis, hein ? On n'est pas un couple ? Je demande pour m'assurer qu'il n'y a aucun quiproquo.
-Exactement, répond-il en se grattant le torse, les yeux clos.
-On ne s'aime pas.
-Juste amis, dit-il, sans moue ni sourire. Juste un coup d'un soir.
Bien...C'est une bonne chose.
Ca m'a fait beaucoup de bien. Et je sais qu'il sera heureux de le savoir.
-C'était vraiment très bon, je murmure en me tournant vers lui, sur le ton de la flatterie.
-Merci, sourit-il avec une certaine fierté en fixant le plafond. Moi aussi j'ai adoré.
Tant mieux. Je voulais qu'il aime.
Je remarque que nous sommes toujours à moitié habillé...Et la pensée qu'il puisse quitter le lit me dérange un peu : non pas que je veux dormir avec lui. Je dors mieux sans lui en fait. Je ne l'aime pas, c'est normal.
Mais...
Je fixe son buste puis me rapproche doucement de son corps. Je fais glisser mes doigts sur sa peau et réduit la distance entre mon visage et son épaule. Je ne le regarde pas mais je sais que lui, si. Peut-être ne comprend-il pas mon geste, peut être se méprend-il dessus et qu'il croit que je ressens encore quelque chose pour lui...
J'écarte un peu plus ses vêtements et en profite pour toucher tout ce que je dévoile, tout en appuyant mes seins contre son bras. J'ai un sourire en coin en remarquant un renflement se former sous les couvertures. Je suis peut être gamine et ingénue pour un bon nombre de choses mais pas celles là.
-Un coup d'un soir...C'est « un coup » ou « un soir » ? je murmure naïvement, caressant son torse, frottant ma poitrine toujours nue contre son corps.
Remus me jette un coup d'oeil en levant les sourcils et affiche un sourire qui s'élargit rapidement quand il comprend où je veux en venir. Il se redresse tandis que je m'occupe de le dénuder complètement puis, il pose son bras de l'autre côté de ma tête, une expression amusée s'étalant sur son visage. Je me penche légèrement pour embrasser sa peau, à nouveau.
Le lendemain matin...ou plutôt le surlendemain, nous ne tentions plus de nier nos envies et décidions de quelle manière nous devions gérer cette relation incongrue.
