Résumé : Drame post-Reichenbach. Un an après la mort de Sherlock, Greg Lestrade vient visiter la tombe du détective.

Note de l'auteur : Ceci est ma première tentative d'écrire une fic. Je suis un peu nerveuse en attendant vos commentaires. J'espère qu'elle vous plaira.

Avertissement : Sherlock ne m'appartient pas. Il est la propriété de la BBC et de Sir Arthur Conan Doyle.


Debout devant la tombe, le détective-inspecteur Gregory Lestrade ne se préoccupait pas de la glaciale pluie de printemps qui lui tombait dessus. Pourtant profondément enfoncés dans les poches de son imperméable, ses mains étaient engourdies parle froid et dans ses chaussures, ses orteil glacés avaient perdu toute sensation de vie.

Cela n'avait aucune importance. Seul comptait pour lui l'hommage qu'il était venu rendre.

Un an. Un an était passé depuis qu'il l'avait vu pour la dernière fois. Il s'était forcé à ne plus y penser. Cela lui faisait trop mal. Un innocent accusé à tort et poussé au suicide par un dément. Un innocent qu'il n'avait pas été capable de protéger. Sherlock. Aujourd'hui était le premier anniversaire de sa disparition. Un an depuis qu'il avait vu son corps brisé étendu sur cette table de la morgue de l'hôpital Saint Bartholomew. Un an que John Watson s'enfermait dans un deuil inconsolable.

Le coeur de Greg saignait encore en songeant au regard de cet homme qu'il considérait comme un ami le jour de l'enterrement. Tant de désespoir. Trop de désespoir. Il avait perdu son ami, son amant, son amour. Sa vie. Il ne lui restait rien, rien que ce travail dans lequel il s'épuisait pour ne pas trop penser. Aider, soigner, secourir les sans-abris de Londres, les protégés de Sherlock, cette partie cachée de la vie du jeune détective, s'était pour le médecin une manière comme une autre de faire son deuil. De rendre hommage à son ami.

- Oh, Sherlock, gémit-il. Tu me manques tellement, mon petit. Chaque jour tu me manques.

Les larmes coulaient sur son visage, se mêlant à la pluie. Pour Gregory Lestrade aussi, le chagrin était encore frais. Et à qui en parler ? Comment expliquer à quel point il avait aimé ce " gosse ", ce gamin toxicomane qu'il s'était acharné à sauver et qu'il avait vu devenir ce fantastique détective. Et même s'il n'avait pas voulu croire qu'il avait été une " fraude ", ce " faux génie " dont avaient à l'époque parler les journaux, il n'avait rien pu faire pour défendre sa mémoire. Sa situation professionnelle était alors mal assurée. S'était-il comporté comme un lâche ? Oui, s'était bien ainsi qu'il se sentait.

Il s'agenouilla près de la tombe et, posant son front sur le marbre noir de la stèle, il pleura. Pleura jusqu'à ce qu'il n'ait plus de larmes et, enfin, se redressa. Il était temps pour lui de partir et de retrouver le monde des vivants.

Avec un profond soupir, il s'éloigna de la tombe et quitta le cimetière.

Avez-vous aimé cette histoire ? J'espère qu'elle ne vous a pas trop fait pleuré. Tel n'était pas mon intention.