Une relation privée
Disclaimer : Mon histoire est basée sur le monde de JK Rowling. Quant à la chanson, elle est de J.J. Goldman.
Bonne lecture.
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James venait d'être promu à un poste supérieur. Jamais quelqu'un de son âge n'y avait accédé depuis sa création. On l'avait nommé responsable du département réservé aux Aurors. Il était fier d'avoir ce poste mais d'un autre côté, il savait que d'autres méritaient peut-être plus que lui cet honneur. James Potter était Auror depuis deux ans, même pas. Cette soudaine promotion n'avait pas été effectuée par hasard.
En effet, de tous les Aurors d'Angleterre, il était certainement le seul à avoir autant de fois affronté Voldemort et à s'en être sorti vivant. Les combats entre James Potter et le Lord Noir étaient rentrés dans l'histoire de la sorcellerie. Par trois fois, déjà, il avait combattu ce mage noir. James Potter était devenu un héros pour toute l'Angleterre. C'était un homme célèbre ; à vrai dire, il l'avait toujours été.
Déjà à Poudlard, il faisait parler de lui. Avec trois de ses amis, ils avaient formé le groupe le plus connu de Poudlard : les maraudeurs. Avec ses meilleurs amis, ils avaient fait les pire bêtises, mais malgré tout, ils étaient toujours prêt à défendre la veuve et l'orphelin. James aurait pu être le brave chevalier dans les contes pour enfant, il ne s'arrêtait devant aucun obstacle.
Ainsi, le jeune homme était très prisé dans le monde de la sorcellerie. Il n'y avait pas une semaine sans qu'un article de La gazette du sorcier ne lui soit dédié. Mais rien ne paraissait jamais sur sa vie privée. Il se l'était promis. Il ne voulait pas faire revivre à ses proches ce que lui avait vécu enfant, toujours sous les projecteurs.
En effet, ses parents tenaient également une place importante dans ce monde. James n'avait jamais vraiment profité d'eux. Bien sûr, le petit garçon qu'il était savait que ses parents l'aimaient. Mais tout ce qu'il voulait étant enfant, c'était de passer plus de temps avec ses parents. Il avait souffert de cette situation même s'il s'était tu. Et il ne voulait pas faire souffrir ceux qu'il aimait. Ainsi, à la première occasion qui se profilait, il allait les rejoindre.
Les journalistes cherchaient toujours à lui faire avouer qui était celle qui lui avait ravi son cœur. Mais, il restait toujours de marbre. Et bien que certaines rumeurs aient paru, il n'y réagissait pas. Il préférait que le doute persiste ; de cette manière, il gardait encore sa tranquillité.
Aujourd'hui James Potter devait assister à une conférence dont il serait le centre d'attention. Il s'attendait à toutes sortes de questions et venant de toutes sortes de personnes. Mais il était prêt à les affronter. Il quitta son bureau pour rejoindre la salle de conférence du ministère. Pour y parvenir ni vu ni connu, il se faufila sous sa cape d'invisibilité, un cadeau de ses parents.
Aussitôt sorti, il ne regretta pas sa décision. Des journalistes l'attendaient à la sortie du service. Il ne lui fut pas évident de fendre cette foule, mais les représentants des médias se bousculaient tellement qu'il passa inaperçu. Il ôta sa cape dans la salle.
Dès qu'il fut visible à nouveau, des applaudissements l'accueillirent. Celui-ci les remercia d'un signe de la tête et se hâta de gagner sa place. Dans quelques minutes, la joute oratoire commencerait. Il pris ses aises, s'installa confortablement et ses yeux balayèrent la salle de la droite vers la gauche. Il remarqua la présence de ses meilleurs amis, de quelques-uns de ses anciens professeurs, de beaucoup de mangemorts de bonne famille, ce qui leur donnait une couverture, et… elle.
Ses yeux rencontrèrent les siens. Mais il ne s'attarda pas. Il lui avait dit, leur relation devait rester secrète, le plus longtemps possible. La conférence commença, les questions fusèrent.
« - Monsieur Potter, Rita Skeeter pour la gazette du sorcier, quels sentiments ressentez-vous à l'idée de cette nouvelle promotion ?
- Je suis très honoré que l'on m'ait choisi pour ce poste. Cependant, je peux ajouter que bon nombre de mes collègues auraient pu assurer cette fonction mieux que moi.
- Qu'insinuez-vous M. Potter ? » Demanda un journaliste du Monde sorcier, un journal français.
« - Je n'insinue rien. D'autres auraient pu être promu. Je ne suis pas le seul Auror à posséder les qualités requises pour ce poste.
- Que comptez-vous faire M. Potter ?
- Le service des Aurors va continuer son travail. Nous allons continuer de traquer les mangemorts. Nous allons lutter contre Voldemort. Nous allons résister et nous battre pour la paix et la liberté. »
La réponse du jeune homme produisit un grand impact sur le public. Les plumes à papote étaient en perpétuel mouvement, cette nouvelle invention avait gagné le cœur de tous les journalistes.
« - M. Potter, pour le magasine Sorcière hebdo, êtes-vous un cœur à prendre ? »
James soupira intérieurement. Il attendait cette question. Ah s'ils savaient ! S'ils savaient que son cœur était pris, que la plus jolie sorcière au monde le lui avait volé… Leurs yeux se croisèrent à nouveau. James regarda la journaliste et lui répondit :
« - Je ne sais pas qui vous êtes…
- Rachel Scoupor, M. Potter.
- Et bien Mlle Scoupor, je pense que vous connaissez ma réponse. »
Je vous dirai ma vie dans son nu le plus blême
Dans les matins pâlis ou plus rien ne protège
La journaliste s'était levée pour mieux le voir. Elle le regardait d'un air totalement innocent.
« - Non M. Potter. Que voulez-vous me répondre ?
Je vous dirai mes cris jusqu'aux plus imbéciles
Je vous livrerai tout jusqu'au bout de mes cils
- Décidément, vous me prenez pour un imbécile ! Je n'aime pas cela ! Rappelez-vous en à l'avenir Mlle Scoupor… Çà vaut aussi pour les autres ! »
Il s'énervait. Quand diable allaient-ils donc tous comprendre que sa vie ne le regardait que lui, et uniquement lui. Il entrevit Sirius dans la foule, son meilleur ami. Il riait. Remus, à côté de lui, riait aussi. Les voir rire, voir deux de ces piliers dans ce monde le calma un peu. Mais, maintenant, James se sentait la langue acérée et mordante.
Tous mes gestes promis tout ce que je pense
De mes coups de colère à mes coups de romance
En toute complaisance en toute impudeur
Compte rendu fidèle de toutes mes heures
« - Je vous rappellerai donc, à vous tous, que ma vie privée ne regarde que moi. Avez-vous besoin d'une définition ? Le mot privé vous est peut-être inconnu ? »
La foule de journalistes en face de lui s'était tu. Tous le regardaient avec des yeux ronds. Les colères de James Potter étaient connues. Elles étaient terrifiantes, non pas parce que celui-ci se mettait à hurler des propos sans aucun sens ; au contraire, elles étaient terrifiantes car celui-ci gardait son contrôle et énonçait très clairement, avec une voix dure et métallique, tout ce qu'il avait à dire.
J'avouerai tous les trucs interdits, les méthodes
Je vous dirai les clés, vous livrerai les codes
Les secrets inconnus à lire entre les lignes
Les talismans perdus, les chiffres et les signes
« - Ou peut-être que Mlle Scoupor ne comprend pas ce qu'on lui dit ? Peut-être faudrait-il que je lui offre un dictionnaire ? Ou que j'emploie des mots que même les enfants comprennent ? »
James était dans le rouge. Il fallait faire une diversion. Ses amis le savaient. Ses professeurs également. Elle aussi. Ce fut elle qui pris les initiatives.
« - Oh ! Le grand James Potter se fâche ? Fuyez, fuyez pauvres journalistes ! Vous allez subir la foudroyante colère de M. James Potter, le nouveau chef de service ! Bouh ! Qui veux-tu impressionner Potter ? »
Il la regarda avec des yeux ronds. Qu'avait-elle dit ? Pourquoi était-elle intervenue ? Les mots qu'elle venait de prononcer lui avaient fait beaucoup de peine même s'il réalisait qu'elle avait fait çà pour lui. Ces mots lui rappelaient sa scolarité à Poudlard et la guerre perpétuelle qu'ils se livraient. Mais maintenant… Ah ! Maintenant… Et ces paroles étaient d'autant plus blessantes. Mais il lui répondit par un sourire.
Mes arrières pensées avec inconscience
Mes goûts et mes dégoûts et tous mes coups de chance
Même sans intérêt, même un peu faciles
Mes fantasmes enterres, mes idées les plus viles
Le point de mire des journalistes avait changé de direction. Ils la regardaient, elle. Malgré tous ces regards braqués sur elle, elle était calme, ses joues n'avaient pas pris une soudaine couleur rouge, ses mains ne se tordaient pas sous l'angoisse de prendre la parole en public. Elle était belle. Elle avait fait çà pour lui. Maintenant, il devait en faire de même.
Mais je ne vous parlerai pas d'elle
« - Une autre question peut-être ? » Dit-il.
Il redevint le centre d'attention. Il la vit se faufiler vers les portes de sortie. Remus la suivait. Elle n'était pas seule, il se concentra à nouveau sur les personnes qui lui faisaient face.
Je ne vous parlerai pas d'elle
Elle est à côté de moi quand je me réveille
Elle a sûrement un contrat avec mon sommeil
« - M. Potter ? Qui est cette personne ?
- Une ancienne camarade de classe.
- Et vous la laissez vous parler de cette manière ? »
Il ne put réprimer le sourire qui naissait sur ses lèvres. Si seulement ils savaient… Mais ils l'ignoraient, ils avaient voulu que tout le reste du monde excepté eux, l'ignore.
Je ne vous parlerai pas d'elle
Elle est mon sol, elle est mon ciel
Elle est là même où mes pas ne me guident pas
Et quand je suis pas là elle met mes pyjamas
« - Mais, elle était des plus amicales. Si vous nous aviez vu à Poudlard… »
Il prit un air rêveur. Poudlard, sa septième année, leur septième année… Un moment inoubliable, elle avait enfin accepté d'être sa petite amie. Il lui avait dit qu'il l'aimait… Elle avait répondu : « Moi aussi ». C'était jusqu'à présent le plus beau jour de sa vie.
De nombreuses questions suivirent auxquelles il répondit du mieux qu'il le pouvait. Au bout de deux heures, la conférence fut levée. Sirius Black son meilleur ami vint le rejoindre.
« - Et bah ! Çà ! C'était de la conférence !
- Tu crois aussi Patmol ?
- J'en suis sûr ! On a bien cru que tu allais jeter un sort sur l'assemblée. Mais heureusement qu'elle est intervenue.
- Oui… heureusement.
Elle est plus que ma vie, elle est bien mieux que moi
Elle est ce qui me reste quand je fais plus le poids
Comme un automate, il suivit Sirius jusqu'à la salle réservée aux transplanations. Il arrivèrent chez lui. Ils s'y étaient donnés rendez-vous. Elle était là, sur le canapé, à discuter avec Remus de choses et d'autres.
Rien que de la voir, sa position se renforçait. Il ne leur dirait rien sur eux. Il la voulait pour lui, pour lui seul. Égoïsme ? En quelque sorte…
Je ne vous parlerai pas d'elle
Remus et Sirius passèrent la soirée avec eux, Peter avait du travail et n'avait pas pu se libérer. Ils ne partirent qu'à une heure avancée de la nuit, laissant les deux amoureux ensemble. Elle était toujours sur le canapé. James la regarda.
C'était la femme de sa vie, il en était sûr. Jamais il ne pourrait aimer quelqu'un d'autre.
« - James…
- Oui ?
- Je dois t'annoncer une bonne nouvelle. »
Il s'empressa de la rejoindre. Ses yeux ne quittaient pas les siens.
« - Tu vas être papa James.
- C'est… C'est vrai ? Moi papa ?
- Oui.
- Mais ! Oh, Lily ! C'est fantastique ! On va avoir un bébé ! »
Ils allaient fonder une famille. La décision de James fut vite prise. D'un coup de baquette, il fit apparaître la boîte à bijou qu'il avait dans sa poche depuis une bonne semaine.
« - James ? Qu'est-ce que c'est ? »
Il ne répondit pas. Il ouvrit la boîte et prit le bijou. Elle comprit tout de suite. Des larmes commençaient à perler au coin de ses yeux.
« - Lily Evans, voulez-vous m'épouser ? »
De cette simple question allait découler tout son avenir. Aujourd'hui, le 15 décembre 1979 se jouait son avenir.
« - Oui James. »
Elle lui tendit sa main. La bague glissa le long de son doigt. Ils étaient officiellement un couple.
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Bonnes vacances de Noël.
