Titre: Broken
Disclaimer: Je ne possède pas les personnages de "Detective Conan", je ne fais qu'écrire une histoire!
Genre: Angst, Drama, Tragedy (mort d'un personnage) Friendship. Shinichi risque de paraître un peu OOC mais en même temps vu les circonstances....
Paring: ShinRan (sous-entendu) et puis évidement FriendShip Heiji et Shinichi.
Personnages: Shinichi et Heiji. Tout les autres sont justes évoqués ou ne disent qu'une phrase dans un flash back.
Partie 1: Un Horrible Cauchemar
Il courrait dans les rues sombres, ignorant la froideur de la pluie et la morsure du vent glacial. Un instant, il s'arrêta, reprenant son souffle, repassant dans son esprit les différents endroits où son rival et ami avait bien pu se rendre. La Tour de Tokyo? Non...La police y avait déjà pensé, craignant la tentative de suicide, et le duo Sato-Takagi s'y était rendu aussi vite que possible. Ils l'auraient appelés s'ils l'avaient trouvé. Le jeune lycéen d'Osaka avait fait le tour des endroits où Shinichi avait été susceptible de se rendre. Il n'était pas. Ni chez lui, ni à son lycée, ni chez Kid dont il avait récemment découvert la véritable identité. A l'hôpital peut-être? N'en parlons pas....Kogoro et Eri lui auraient passé un coup de fil pour le prévenir. Heiji était épuisé d'avoir tant courut mais la peur semblait lui donner de nouvelles forces.
Où était passé Kudo?
Alors qu'il s'appuyait à un pont, regardant l'eau qui coulait en dessous, il se demanda brièvement s'il nageait en plein cauchemar ou si...il avait bel et bien les deux pieds ancrés dans une atroce réalité.
.....Le souvenir d'une détonation...
D'un corps sans vie s'effondrant dans la poussière tapissant le sol de l'entrepôt.
D'un rire mauvais et fou d'un être emplis de sadisme et dépourvu d'une seule once d'humanité. Le rire d'une personne ravie de briser deux nouvelles vies.
D'un hurlement de souffrance, de douleur...
«RAAAAANNNN»
Du sang qui avait tâché le sol.
D'un autre coup de feu, puis d'un autre...et du bruit de deux corps s'effondrant à leurs tours, privés de vie.
Mais ça il s'en fichait...
«Ran! Ran! Réveilles toi, je t'en supplie, Ran!»
Parce qu'il n'entendait et ne voyait plus qu'une chose:….La voix brisée...et les larmes de Shinichi Kudo.
Et le cauchemar commença...
Ravalant son aussi soudaine que violente nausée, il se redressa, se frottant les yeux du dos de sa main. Non il n'avait pas le droit de flancher maintenant. Son meilleur ami avait besoin d'aide. Il ne devait pas l'abandonner, il n'en avait pas le droit. Et Ran ne lui aurait jamais pardonné d'abandonner Kudo de la sorte. Il devait faire ça, pour lui...et pour elle. Il devait le retrouver et l'aider. Il pourrait pleurer lui-même après, quand Kudo serait à l'hôpital.
Où....Où est-tu? Pensa t'il en serrant les poings de frustration et de colère envers lui-même. S'il ne l'avait pas quitté des yeux, s'il avait attendu qu'il soit pris en charge par des ambulanciers avant de s'éloigner. Il n'aurait jamais du le laisser seul, même pour quelque minutes, après ce qu'il venait de se passer. Parce que Kudo en avait profité pour partir, lentement, malgré la présence de la police, comme si plus rien ne le concernait. Celui qui l'avait vu quitter les lieux mais qui n'avait prévenu personne s'était d'ailleurs fait sévèrement enguirlander par Megure qui avait ensuite immédiatement lancé des recherches pour retrouver le jeune homme blessé et risquant de faire une bêtise. Le mot suicide avait résonné dans tout les esprits. Pour le moment, personne n'avait cessé les recherches, que ce soit Megure, Shiratori, Sato ou Takagi.
Depuis il cherchait, sous la pluie glaciale, durant des heures...avec l'atroce pensée que c'était peut-être trop tard! Fou de rage envers lui-même, il frappa un mur du poing. Quel piètre ami il faisait, incapable de le retrouver dans une telle situation. Au moment où il avait le plus besoin de lui. A ce moment précis il était quelque part, brisé, blessé, peut-être même en train de mourir. Soudain, il réalisa quelque chose, que son ami ne pouvait être qu'à un seul endroit. Un endroit en rapport avec tout ce qui s'était passé depuis cette fameuse nuit où il était redevenu un enfant à cause de ce poison: Tropical Land. L'endroit où tout avait commencé, l'endroit où sa vie avait basculé, l'endroit où il avait failli mourir...Ses yeux verts s'écarquillèrent d'horreur à cette dernière pensée.
Il se mit à courir sans se soucier de la douleur de ses muscles, de l'épuisement autant physique que moral qui lui donner envie de s'écrouler. Il se fichait de sa santé actuellement. Une seule chose lui importait à ce instant: retrouver Kudo avant qu'il ne fasse une bêtise. Si ce n'était pas déjà trop tard pour le sauver...
Kudo n'était pas prêt des montagnes russes...il n'était pas là où on lui avait fait avaler le poison. Mais une intuition profonde avait convaincu Heiji que son ami était dans le parc. Il se frotta la tête avec une frustration grandissante. Et soudain: il se souvint de ce qu'avait un jour raconté Ran sur ce dernier jour passé avec son ami d'enfance. Cette journée à Tropical Land qui avait si mal finie. Le plus beau souvenir de Ran en cette journée, c'était...la fontaine! Il tourna les talons, traversant en courant le parc désert. L'endroit où Ran avait tant ri lors de ce rendez-vous, l'endroit où quelques mois plus tard, elle avait retrouvé la mémoire...un lieu symbolique pour les deux.
Et il le trouva...
Il s'attendait réellement à trouver une loque, quelqu'un qui n'avait plus désir ou volonté de vivre, quelqu'un de brisé....mais pas à ce point. Ça dépassait et de loin ce qu'il avait pu imaginer jusqu'ici.
- «Ku .... Kudo?»
Il était affalé à l'endroit de la grande fontaine, assis sur les escaliers, les yeux baissés. Il avait ramené ses jambes contre lui et les avaient entouré de ses bras. La pluie s'était certes arrêtée depuis quelques minutes mais il était trempé, tremblant, et ne s'en souciait guère. Comme si rien ne pouvait l'atteindre à un tel moment. Heiji sentit le soulagement l'envahir en s'apercevant qu'il respirait toujours. Malgré tout ses yeux cherchèrent immédiatement la blessure tandis qu'il s'approchait lentement, presque sans bruit. Outre la balle qu'il avait prit dans un endroit qui heureusement était sans trop de gravité (mais qui devrait tout de même être vite soigné), outre les multiples écorchures, outre la plaie à la tête qui ne saignait plus, il ne semblait pas aller trop mal. C'était illusoire bien sûr, car à cet instant c'était pour son mental que tout était plus inquiétant. Il n'avait même pas réagit à son appel, comme s'il ne s'apercevait de rien, comme s'il s'était détache de la réalité.
- «Kudo....» répéta t'il, s'accroupissant devant lui. Il ne devait pas l'effrayer, ni être brusque. C'était une chose qu'il avait apprise de la bouche des policiers à Osaka. Face à une personne risquant d'être suicidaire, il ne fallait pas forcement espérer la convaincre de ne pas se tuer mais aussi l'y forcer, quitte à l'immobiliser, quitte à lui sauver la vie contre son gré. Les personnes voulant mourir ne sont souvent pas vraiment conscientes de ce que leur acte va causer à leur entourage, pensant avant tout à se soulager de leur douleur. Heiji avait bien conscience qu'il devrait choisir avec soin ses mots. Et au pire...assommer son meilleur ami pour l'emmener de force à l'hôpital.
- «Ha...Hattori, c'est toi?» La voix du brun était à peine perceptible mais il l'entendit tout de même, ce qui le soulagea sans qu'il ne le montre. Ses yeux émeraudes se plongèrent dans ceux, vitreux et dénués de cet éclat si particulier, de Shinichi Kudo. Lentement, retenant presque sa respiration il se rapprocha de son ami, jusqu'à poser ses mains sur ses épaules. Les yeux bleus clignèrent et la voix presque monocorde de son meilleur ami l'atteignit «Qu'est que tu....fais ici?
- Je te cherchais Kudo....tout le monde te cherche, même Kogoro a été convaincu par sa femme de te chercher, malgré ce qui est arrivé! Tes parents sont en route eux aussi, ils arriveront dans la matinée!»
Un tic agita le visage du brun, et Heiji crut qu'il allait pleurer. Mais non, la voix retentit à nouveau, douce, lointaine et d'une terrifiante fragilité. «Elle est morte Hattori...» La détresse perçant dans sa voix signifiait beaucoup de chose. Ses tremblements semblaient avoir augmentés.
Une boule obstruant sa gorge, l'interpellé répondit doucement, précautionneusement: «Je sais...
- C'est ma faute...» murmura doucement le détective de l'est, après un temps de silence. Il avait prononcé ses mots d'un ton sans appel, comme s'il disait sa déduction lors d'un enquête mais avec une détresse alarmante.
Heiji serra les dents, et ne lâcha pas sa prise sur les épaules de l'autre: «Mais non! Ce n'est la faute de personne d'autre que de ce monstre!» Il ferma les yeux quelques secondes pour ne pas se remémorer le visage de cet immonde personnage. La mort de Ran avait également scellé son destin. Vermouth l'avait abattu dans les deux minutes qui avaient suivis et s'était également donné la mort juste après, ayant précédemment dit «Forgives me Angel! And you too Silver Bullet»
La voix tremblante de son ami le ramena à la douloureuse réalité du présent: «C'est parce qu'elle a su que la police allait m'aider qu'elle l'a suivie!»
Heiji secoua la tête, ne sachant pas vraiment quoi dire: «Kudo...
- J'aurais du lui dire mon secret....j'aurais du lui interdire de bouger de chez elle...
- Elle ne t'aurait pas écouter Kudo...» fit fermement le détective de l'ouest pour faire taire l'autre. Il sentait le sang poisseux sous ses doigts, lui rappelant que son ami avait un besoin urgent de soins. Mais il avait peur de le voir fuir s'il le lâchait.
- «Alors que j'ai retrouvé définitivement mon véritable âge....je la perd...pourquoi le destin me hait à ce point Heiji?»
Entendre son prénom de la bouche de Shinichi Kudo, avec sa voix réelle, était étrange mais il n'y prit pas plus garde que ça, effrayé par la fragilité extrême de l'autre détective qui ne semblait pas vraiment se rendre compte d'autre chose que de ce dont il parlait. Heiji prit une grande inspiration et fit, le plus doucement possible: «Écoutes...
- Qu'est que j'ai fait de mal? Je...» Les larmes roulèrent sur ses joues «Je n'ai même pas pu lui dire que je l'aimais...» Et eut un sanglot «Et maintenant c'est fini, je ne pourrais plus jamais. Je ne la verrais plus, je ne l'entendrait plus rire, me parler....jamais je ne pourrais être avec elle.»
Heiji le sentit se tendre, comme s'il allait se lever mais le maintint fermement en place, refusant de le laisser bouger. Les derniers mots étaient comme un coup de poing dans son ventre, comme une pierre qui lui tombait dans l'estomac. Son instinct lui hurlait de ne surtout pas le lâcher. Il repoussa l'envie de le serrer dans ses bras, ce n'était pas à faire tout de suite.
La voix brisée retentit encore une fois à ses oreilles: «La dernière chose que je lui ai dite , c'était un mensonge....»
Il fallait qu'il fasse quelque chose...maintenant....Kudo ne semblait même plus le voir. Il déglutit, chassant sa propre détresse, et murmura, plongeant son regard dans celui de son ami: «Tu voulais la protéger! J'aurais fait la même chose à ta place!
- J'aurais du mourir cette nuit-là...ça aurait été mieux pour tout le monde. Et elle ne serais pas morte par ma faute!» Il occultait totalement le fait que Ran aurait perdue elle-même toute envie de vivre si c'était lui qui était mort cette nuit-là. Peut-être pensait-il au fond de lui qu'elle s'en serait remise au bout d'un certain temps.
Heiji ferma les yeux, tentant de se convaincre qu'il ne pensait pas ce qu'il disait, que c'était le choc, le traumatisme, le dégoût de vivre qui lui faisait prononcer ces paroles. «Ce n'est pas de ta faute Shinichi, juste celle de ces hommes....de cet homme.»
Une étrange lueur illumina alors les yeux de l'autre: «Si Vermouth ne l'avait pas tué....Je l'aurais fait moi même...» Il ne se doutait pas que c'était précisément la raison pour laquelle elle l'avait fait, pour que le fils de sa meilleure amie ne devienne pas un tueur par simple vengeance, qu'il reste le jeune homme qui n'hésitait pas à risquer sa vie pour en sauver d'autres, pour qu'il ne devienne pas une personne qui enlève des existences. Et Vermouth s'était ensuite tuée elle-même pour ne pas être prise par la police. Tout les autres avaient été capturés.
Les yeux verts s'écarquillèrent en entendant les mots emplis de haine qui venaient de parvenir à ses oreilles: . Non....il avait mal entendu n'est ce pas? Le si juste et si droit Shinichi Kudo qui avait le meurtre en horreur ne pouvait PAS avoir dit ça «Tu...Tu ne penses pas ce que tu dis...
- Si je l'aurais tué...sans remords!» Il ne put rien rajouter qu'il reçut alors une gifle monumentale. Sonné il sentit qu'on lui saisissait ensuite le col. Les yeux verts qui lui faisaient face le firent frissonner malgré lui. Son ami semblait fou de rage et également terriblement triste.
Heiji, malade de douleur et n'arrivant pas à croire à ce qu'il entendait, cria: «Tu te rends compte de tes paroles? Tu serais devenu un meurtrier, c'est ça que tu veux dire? Tu crois que c'est ce qu'elle aurait voulue?» De toute façon, le responsable était déjà mort, il n'y avait pas vraiment de risques. N'empêche que ces mots lui avaient fichu la trouille.
Les yeux bleutés s'étaient écarquillés, le jeune homme avait ouvert la bouche comme pour dire quelque chose, comme pour tenter de démonter l'affirmation de son ami pour ensuite s'apercevoir qu'elle était parfaitement véridique. Il serra alors les dents. «Laisses-moi mourir...s'il te plaît Heiji..» Il tenta de se dégager mais sans succès «Je t'en prie, j'ai trop mal...laisses moi la rejoindre!»
Un silence fit suite à sa supplique avant que son ami ne réponde doucement. «Celui qui permet à quelqu'un, criminel ou non, de se suicider n'est pas différent d'un meurtrier. C'est ce que tu m'avais dit une fois...» Il inspira profondément et déclara d'un ton ferme. «La réponse est non Shinichi!» Il ne le laisserait pas mourir si bêtement. Que diraient ses proches s'il le laissait faire ça? «Et tu es égoïste de me demander une telle chose. As-tu pensé à ceux qui pleureraient ta mort? A tes parents? Aux policiers qui t'aiment bien? A Sonoko? Au professeur Agasa? A Shiho? A Kazuha et moi?»
Non jamais il ne pourrait le laisser faire, parce que si Kudo se suicidait sans qu'il ne l'en empêche, il ne pourrait jamais se le pardonner. Il ne pourrait plus regarder ses proches et ses amis en face. Il aurait l'impression d'être lui même un assassin, d'avoir le sang de son ami sur ses mains.
Shinichi tremblait et il secoua soudain la tête. «C'est ma faute...C'est parce que je suis devenu détective que tout cela est arrivé! J'aimais l'être, résoudre des enquêtes...tout ça c'était ma vie. Et puis...j'aimais voir ses yeux qui brillait de fierté lorsque je résolvais une enquête. J'aimais voir son sourire. Ca m'amusait de voir son air exaspéré quand je partait en résoudre une autre. Ca me faisait rire quand elle se moquait de moi à ce sujet.» Il renifla, réprimant un nouveau tremblement. «Comme pourrais-je avoir envie de continuer ma carrière de détective maintenant qu'elle n'est plus là? Réponds! Et si je n'avais pas envie de continuer, si je voulais arrêter?!»
Heiji ne répondit pas.....pas immédiatement. Il avait compris. La mort de Ran avait fait sombré Kudo dans une dépression profonde. Ce n'en était qu'à son début mais il présentait bien qu'il s'agissait de ça: lui qui aimait tant son travail de détective perdait goût à sa passion, désirait mourir, et avait presque eu envie de se plonger dans le cercle vicieux de la vengeance, heureusement que le meurtrier de la jeune fille était déjà mort d'ailleurs ou le lycéen d'Osaka n'aurait sans doute pas pu le retenir sur ce point (enfin il espérait quand même qu'il aurait pu).
Non! Il ne devait pas le laisser ainsi.
- «Tu ne dois pas arrêter Shinichi, parce qu'elle ne l'aurait pas voulu. Comme tu l'as dis, elle aimait te voir résoudre des enquêtes, voir ton sourire quand tu faisais tes déductions, était fière de toi. Ne crois tu pas que c'est triste pour sa mémoire que tu fasse disparaître une des partie de ta personnalité qu'elle aimait beaucoup?»
Shinichi ne répondit pas, comme choqué par les paroles de son ami, qui lui rappelait encore une fois la douloureuse réalité. Elle était morte. Elle ne reviendrait pas. Il ne la reverrait jamais. Les larmes se remirent à couler, silencieusement, tandis qu'il déglutissait, tentant de ne pas s'effondrer....comment pourrait-il vivre sans elle? Comment pourrait-il vivre...seul?
En face de lui, Heiji ferma les yeux, cherchant ses mots: Elle ne voudrait pas que tu t'écroules comme ça....elle aurait voulue que tu vives comme avant, que tu surmontes la douleur de son absence...que tu...l'oublie que tu tournes la page! Que tu sois heureux...même sans elle. Il n'osait pas le dire à haute voix. Il avait peur que son ami ami prenne mal ces mots maintenant, même s'il étaient totalement vrais. Il n'était pas en état d'être raisonnable et de comprendre telle ou telle explication, vérité ou autre. Et lui-même avait encore trop mal pour prononçer ces mots ou même y croire pour le moment. Il soupira et décida donc de dire autre chose, comme s'il devinait les pensées du jeune homme brisé : «Tu n'es pas seul Shinichi...»
Les yeux bleus restaient toujours aussi peu pourvus d'éclat...mais son visage était pâle, ses joues striées de larmes et il tremblait de plus en plus. Lentement Heiji fit glisser sa main sur le bras de son ami pour le tirer contre lui. «Personne ne t'abandonneras! Ni tes parents, ni tes amis, ni moi....personne!» Il resserra sa prise pour l'empêcher de bouger, de se débattre, de fuir: «Je t'aiderais à surmonter ça....tu vas vivre, parce c'est ce qu'elle aurait voulue!»
Aucune réponse ne lui parvint.
Il saisit alors son portable sans relâcher sa prise de son autre bras. Il tapa rapidement un message qu'il envoya à Megure, lui disant qu'il avait trouvé Kudo, l'informant du lieu où ils se trouvaient ainsi que de l'état du jeune homme, et le priant de se dépêcher. D'ici quelques minutes, la première partie du cauchemar serait terminée. Il lâcha son téléphone et serra son ami contre lui, faisant mine d'ignorer les sanglots qui parvenaient à ses oreilles, tâchant de ne pas penser à sa propre douleur.
J'aurais tout le temps de pleurer quand il sera en sécurité...et qu'il sera soigné.
A suivre
Je coupe ici parce que mettre tout ce que je voulais dire en un seule chapitre, ça aurait fait un peu trop long...
Pour parler du chapitre....Je pense que seule la mort de Ran serait à même de détruire Shinichi de la sorte (d'où le titre "Broken")....de le dégoûter de la vie (lui qui a pourtant le suicide en horreur), de lui donner des envies de vengeance (lui qui a le meurtre en horreur) et de le faire hésiter quand à son avenir. C'est une dépression, évidement...
Et si Heiji ne "craque" pas lui-même, ne pleure pas la mort de Ran dans cette première partie, ce n'est pas parce qu'il n'éprouvait pas d'affection pour elle, au contraire, il est triste, même très triste. Mais c'est uniquement parce qu'il "craint" que son ami s'effondre totalement si lui-même ne reste pas "fort" et avant, lorsqu'il le cherchait, il était trop inquiet pour ça, d'où le "j'aurais tout le temps de pleurer plus tard"...
Enfin vous voyez ce que je veux dire?
A suivre dans la seconde partie.
