Chapitre 1
Discrètement, évitant de faire le moindre bruit, Brian Carter essayait de quitter son lit en faisant le moins de bruits possible. Il regarda attentivement la chambre, épiant le moindre mouvement ou signe qui pourrait le trahir. Il savait que toute la chambre pouvait se réveiller et se dresser contre lui. Il ne se rappelait que trop bien les premiers jours qu'il avait passé dans cette pièce.
Essayant d'ignorer toutes images qui lui revenaient en mémoire, il se dégagea des draps. Ces mêmes draps qui l'avaient obligé, pendant sa première semaine, à rester au lit jusqu'au matin. Il été content qu'ils ne soient plus que de simples draps dorénavant. Ses chaussures n'essayèrent pas de s'enfuir non plus, mais il ne voulait pas les mettre. Il préférait marcher pieds nus pour limiter les bruits.
La pièce était à moitié éclairée par le clair de lune. A côté du vieux lit où il dormait chaque soir, se trouvait une table dont la moitié de la surface été recouverte de parchemins déposés pêle-mêle. A quelques centimètres se trouvait une bouteille d'encre à moitié remplie et deux plumes auto-correctrices. Il se rappela l'effarement qu'il avait ressenti en se rendant compte que les plumes corrigeaient chaque faute qu'il faisait. Et enfin, de chaque côté de la table se trouvait une chaise.
Le troisième et dernier mobilier de la pièce était un petit placard sans portes remplis de vêtements bizarre, des robes comme il n'en avait jamais vu auparavant. Au début, il pensa à ces vêtements de modes que personne ne porte, et qu'on ne voit que lors des défilés. Mais très vite, il se rendit compte combien il s'était trompé, le nombre de personnes qui s'habillaient ainsi tous les jours été énorme.
Il s'approcha de la porte qu'il regarda fixement. Elle aussi avait été ensorcelée dès son arrivée. La poignée avait essayée de le mordre la première fois qu'il avait essayé de s'échapper, sans pour autant s'ouvrir. Son ravisseur, qu'il appelait Monsieur X, prononçait plusieurs incantations à chaque fois qu'il quittait la chambre de Brian pour l'empêcher de s'enfuir. Néanmoins, plus tôt dans la soirée, il avait quitté la pièce précipitamment après qu'un hibou lui ait apporté une lettre. Monsieur X lui avait parlé des moyens de communication des sorciers et il savait qu'utiliser les hiboux en était un. Mais voir l'animal de ses propres yeux s'introduire dans la pièce, de lever la patte vers le destinataire en attendant tranquillement que ce dernier le débarrasser de son poids, puis de repartir tranquillement l'avait laissé sans voix. En tout cas, Monsieur X était partit précipitamment, et la seule incantation qu'il avait prononcé de l'autre côté de la porte était « collaporta ». À force d'en être témoin tous les jours, Brian savait que c'était l'incantation pour fermer une porte sans pour autant avoir besoin de la clef. Il avait aussi entendu Monsieur X prononcé l'incantation pour entrer. Il posa sa main sur la poigné, avala sa salive avant de répéter les mêmes mots qu'il avait entendu à plusieurs reprises :
« Alohomora » murmura-t-il, mais la porte refusait de s'ouvrir. « Alohomora ... Allez ! S'il te plait, ouvre-toi, Alohomora. »
Brian lâcha un soupir en même temps que la poignée. Il savait bien qu'il avait besoin de cette chose, cette baguette magique pour utiliser la formule. Mais il fallait au moins qu'il essaye, juste pour être sûr. Monsieur X lui avait bien expliqué que les gens comme lui –les sorciers- pouvaient canalisés leurs pouvoirs magiques à travers les baguettes magiques pour pouvoir utilisé toutes ces formules magiques. Il lui avait aussi dit que supposant qu'il lui donne sa baguette, ce qui n'arriverait jamais et sous aucun prétexte, lui-même ne pouvait pas jeter de sort, car il était un moldu, une personne sans pouvoirs magiques.
Brian avait du mal à comprendre les raisons des agissements de Monsieur X. Il lui avait répété mainte fois que la société magique tenait à rester dans le secret, qu'ils utilisaient tous les moyens possibles pour passer inaperçue en utilisant entre autres des sortilèges d'amnésies et de repousse-moldu. Sans parler de créatures magiques comme les gobelins, les dragons (Brian avait lâché un cri de terreur), des sphinx, et même des vampires. Toutefois, la seule créature magique que Brian avait vue, était un serviteur qu'on appelait Elfe de maison. Une petite créature sale qui s'inclinait jusqu'à toucher le sol à chaque fois que Monsieur X lui ordonnait de faire quelque chose.
Bien que les sorciers semblaient aussi imposant et fourbes, Brian ne put s'empêcher de penser fièrement qu'au moins, la communauté normale ne s'adonnait plus à l'esclavage, et encore moins d'une race faible incapable de se défendre comme les elfes de maisons. Ce qu'il trouvait le plus surprenant, c'est la loyauté de ces serviteurs envers leurs maîtres. Alors qu'il avait essayé d'expliquer à Andy (l'elfe de Monsieur X) qu'il devait défendre ses droits, demander un salaire et des congés, la petite créature le regarda d'un œil noir, avec un mélange de dégout de colère. Andy ne lui apporta rien à manger pendant les deux jours suivants. Brian se doutait que Monsieur X s'était amusé à la laissé faire, et lui avait ordonné de ne lui redonner à manger que lorsqu'il serait au bout du rouleau.
Brian s'assit sur son lit en pensant au lendemain. Monsieur X reviendrait à une heure quelconque, lui demanderait de prendre une plume et un bout de parchemin et de noter tout ce qu'il lui raconterait sur le monde des sorciers. Pour autant qu'il ait comprit, Monsieur X avait kidnappé Brian car il travaillait autant que journaliste. Il voulait l'obliger à écrire un article dans lequel il parlerait de la communauté magique, mais aussi des moyens utilisés par les sorciers pour rester à l'écart.
« Aucun journal n'acceptera de publier ça ! » avait répliqué Brian. « Pour eux, ça ne sera qu'une histoire à dormir debout. Et en supposant qu'ils acceptent. Personne ne prendra tout cela au sérieux, on va juste me prendre pour un dingue ou pour quelqu'un qui veut faire parler de lui. »
« Quand je vous demanderais de soumettre cet article. » avait répondu Monsieur X. « Votre monde sera prêt à le lire, et l'acceptera à bras ouverts. Croyez-moi. »
A partir de ce jour-là, il avait refusé de lui expliquer ce qu'il avait en tête. Brian n'était là que pour écrire un article, aussi détaillé que possible. Au moment où il aurait tous les éléments et que l'article sera finit, il sera libre de partir et reprendre le cours normal de sa vie. Environ deux semaines s'étaient écoulées depuis que Monsieur X l'avait enfermé. Brian espérait juste que le monde magique n'était pas encore plus vaste que cela. Il lui avait dit que le lendemain, il lui parlerait des mages noir du siècle. Brian allait lui demandait s'il n'était pas lui-même un mage noir, quelqu'un qui kidnappe un journaliste pour révéler l'existence d'un monde secret ne pouvait pas seulement avoir un but informatif. Sans oublier qu'il n'était jamais manifesté sous sa vraie apparence. Chaque fois, un homme ou une femme différente passait par la porte pour lui raconter ce dont il avait besoin pour son article.
D'après ce qu'il avait compris, c'était la même personne qui changeait d'apparence à chaque fois, pour que Brian ne puisse jamais le reconnaitre. Brian n'avait supposé que c'était un homme et non une femme que parce que Andy en parlait autant qu'un maitre et non une maitresse.
Brian s'allongea sur son lit, ferma ses yeux et essaya de se rendormir. Il savait que le matin n'arriverait que trop vite, et qu'il ne sortirait jamais assez tôt de cette prison. Sa dernière pensée avant de sombrer dans le sommeil était d'avoir du pudding pour le lendemain. Peut-être pouvait-il demander ca à Andy.
