A jamais...
Une
jeune femme se tenait debout dans une pièce, aux murs, aux
objets, aux mobiliers chaleureux. La chaleur qu'émanait cet
endroit était agréable et réconfortant. Jamais,
elle n'avait pensé qu'elle reviendrait ici. Tout était
exactement comme avant, tout, comme il y a cinq ans. Que se soit la
place des meubles, les personnages dans les tableaux ou le
crépitement du feu. Malheureusement, une chose manquait. La
vie ! Les cœurs qui battaient autrefois dans les poitrines des
habitants de ce château n'étaient désormais qu'un
souvenir. La tête rousse de la jeune femme se tourna vers le
feu, à côté, se trouvait un fauteuil, son
fauteuil. Combien de fois l'avait-elle vu ici, en train de le
regarder faire ses devoirs, de leur parler ou même tout
simplement assis, perdu dans ses pensées. Combien de fois ?
Elle ne saurait le dire mais certainement plus de 10 fois. Elle
s'avança doucement, ses pas étaient lourd et son cœur
battait de plus en plus vite. Elle s'assit, comme elle l'avait vu
faire si souvent, dans ce fauteuil rouge. Elle s'appuya contre le
dossier et ferma les yeux.
C'était ici qu'il l'avait
embrassé pour la première et dernière fois. Il
lui avait pourtant promis qu'il ne succomberait pas mais en vain.
Soudain elle sentit quelqu'un prendre sa main et la serrer doucement.
Elle sortie de ses pensées et regarda la petite fille qui se
tenait devant elle. Elle possédait de magnifiques yeux, ses
yeux ! Un sourire de dessina sur ses lèvres, elle était
si innocente, elle ne se doutait pas que les temps sont durs même
si Voldemort n'était plus, ses acolytes eux, étaient
encore présents même après cinq ans.
-Maman,
pourquoi on est venu ici ? demanda la fillette.
-On dit pourquoi
Sommes nous venus ici ? lui répondit sa mère d'un ton
doux.
La petite fille fit une moue et regarda sa mère dans
les yeux et en se balançant d'une jambe à l'autre en
attendant la réponse.
Que devait-elle lui dire ? Comment
expliquer à une enfant de cinq ans , que les partisans du plus
grand mage noir de tous les temps, qui a été tué
par son père, voulaient se venger. Ils s'étaient tous
cachés pendant ces cinq dernières années pour
échapper aux aurors qui les recherchaient. Mais ils ont
réapparu, encore plus fort et plus nombreux que jamais. Elle
ne voulait pas que ça recommence, non ! Elle ne pourrait pas
le supporter de nouveau. Ses mains tremblaient et la petite fille
s'en aperçut.
-Maman, tu va bien ? demanda t-elle
inquiète.
-oui,...oui, je vais bien, je me ...
Elle ne
put continuer, son regard la troubla, elle avait exactement le même
que son père, ses yeux verts !
-Tu ressembles
tellement à ton père, Lily ! lui dit-elle dans un
murmure à peine inaudible.
La fillette ouvrit grand ses
yeux, jamais elle ne lui en avait parlé et c'était la
première fois qu'elle le mentionnait dans une de ses phrases.
Elle avait toujours prit grand soin d'éviter ses questions sur
ce sujet, mais peut être qu'aujourd'hui...
-Maman, reprit
elle d'une toute petite voix, parle moi de papa, s'il te plait !
La
jeune femme se redressa dans son siège mal à l'aise,
ses yeux brillaient de tristesse. Elle s'attendait bien à ce
qu'elle lui pose la question un jour mais pas si tôt. Elle ne
pouvait pas, c'était trop dur. Depuis ce jour, elle n'avait
plus prononcer son nom. Il est mort et rien ne pourrait y changer.
Cela va faire cinq ans, cinq ans qu'il a fermé ses yeux, cinq
ans qui lui a dit au revoir.
Flash-Back :
Ginny était une jeune femme heureuse, à vingt ans, elle possédait un emploi de guérisseuse à l'hôpital St Mangouste et elle vivait dans un merveilleux appartement avec l'homme qu'elle aimait. Ils devaient se marier en Août mais la guerre changea tout leurs plans. Un soir, Harry rentra très tard du bureau des Aurors, il avait eu une journée épuisante et il avait laissé rentrer Ron plus tôt pour qu'il puisse s'occuper de sa famille. Comme à son habitude, Ginny l'attendait, assise sur le canapé. Il avait l'ai anxieux et ses sourcils étaient froncés ce qui ne présageait rien de très réjouissant. Elle se rappellera toujours des paroles qu'il prononça, seulement trois mots, trois mots qui ont brisé leur vie, sa vie, son cœur ! « Ca a commencé ».
Les massacres commencèrent dès le lendemain et continuèrent. De nombreuses personnes mouraient, certaines inconnues, d'autre pas. Les gens n'osaient plus sortir de leur maison, ils n'ouvraient jamais leur porte. La marque des ténèbres se faisait de plus en plus présente. Les gens étaient terrorisés et se retournaient au moindre craquement de bois ou petit bruit de la vie quotidienne. Très vite, le vie devint infernale. Un mois que ça durait, un mois de meurtre, de combats, d'horreur, de terreur et de souffrance. St Mangouste devenait trop petit pour tenir les blessés, ils allèrent, sur le conseil du Professeur Mc Gonagall qui avait fermé l'école, s'installer à Poudlard. Ginny était tellement occupée par son travail et Harry dans les combats qu'ils ne se voyaient plus. Ginny avait peur, peur de voir arrivé sur un brancard le corps de Harry ou bien ceux de sa famille ou de ses amis. Mais comme dans toutes les guerres, la mort n'épargne personne. Lors d'un après midi pluvieux, elle vit le cadavre du botaniste qui l'avait accompagné au bal de noël lors de sa quatrième année, celui de la fille du rédacteur en chef du journal le Chicaneur, celui du dernier des Maraudeurs, celui de la Vélane, celui de l'homme à l'œil de verre, celui de la femme qui aimait le loup-garou, et ceux de Bill, Charlie, Percy et Mr Weasley, tous dans la même journée. Le choc était trop grand, cette guerre ne se finirait donc jamais ? Ses jambes fatiguées à force de rester debout, succombèrent au poids de son corps et elle s'écroula par terre. Son cœur hurlait de douleur et des milliers de larmes ruisselèrent sur son visage. Mais elle ne put porter son deuil, des centaines de personnes arrivaient chaque jour blessé et il fallait leur porter assistance. Ceux qui n'avaient que de petites blessures, repartaient aux combats tandis que les autres étaient installés dans les différents étages selon leurs blessures. Ginny ne vit pas les deux derniers mois passer, il y avait de plus en plus de victimes et de moins en moins de médicaments. Mrs Weasley était morte quelques semaines auparavant suivit de Fred et George qui ont sauvé, d'après les témoignages, une cinquantaine d'enfant de Poudlard qui se cachaient. « Des vrais héros », lui avait dit une vielle femme. Ginny était complètement despérée, elle avait peur, peur pour les personnes qu'elle aimait, peur pour Hermione, peur pour Ron , le dernier de sa famille, peur pour Harry, peur que le petit être qui grandissait en elle, naisse au milieu de cette guerre qui durait depuis déjà trois mois, trois mois de crainte et d'angoisse.
Elle
avait toujours refusé de prendre une soirée de repos
prétextant qu'elle était encore jeune et que le fait de
dormir seulement quelques heures lui suffisait. Mais en réalité,
cela lui évitait de penser à tous ceux qui avaient
disparu. Elle passait d'un blessé à un autre sans
interruptions, les soignant autant qu'elle le pouvait avec toujours
un grand sourire, elle les réconfortait avec des paroles
douces, leur disant que la guerre serait bientôt finie ou en
leur parlant de Quiddich ou du dernier album des Bizzar's Sisters.
Soudain, elle vit un homme en face d'elle, il se tenait droit et
semblait la regarder depuis déjà un petit moment. Ces
yeux, c'était les siens, ses yeux verts ! Elle se mit à
courir vers l'individu et se jeta dans ses bras.
-Oh, Harry !
Elle
relâcha son étreinte au bout de quelques minutes et
l'observa quelques instants. Quelque chose avait changé, il
paraissait beaucoup plus grand et il était impressionnant ! Il
avait d'immenses cernes sous ses yeux ainsi que de petites
égratignures. Son regard était triste.
-...Comment
vas-tu ?demanda t-il d'une voix fatiguée
-Bien,...j'essaie
de tenir !
-...
-Harry ? Qui a t-il ? Ron et Hermione vont-ils
bien ? Harry ! Réponds moi !
Il laissa tomber sa tête
contre sa poitrine, cachant ainsi ses larmes. Il avait été
une fois de plus impuissant devant la mort. C'était lui qui
avait envoyé à Poudlard les corps de Lupin, Tonks,
Maugrey et tout le monde..., lui, qui avait été témoin
de l'exploit des jumeaux, lui qui les avait vu fermer leur yeux pour
la dernière fois.
-Je...je suis désolé, ...je
n'ai rien pu faire..., dit il une voix enrouée par le
chagrin.
-Oh, non !
Ginny tomba a genoux, les mains plaquées
contre son visage. Ce n'était pas possible ! Pas eux ! Ils ne
pouvaient pas...
Harry s'agenouilla à ses coté et la
pris dans ses bras. Toutes les larmes qui s'étaient accumulées
pendant ces derniers mois, sortaient. Il l'a prit par les épaules
et l'emmena dans la salle commune de Griffondor, qui était
désormais le lieu de repos pour les guérisseurs. Ils
restèrent enlacé dans le canapé durant des
heures. Ginny lui parlait de ses journées, des blessés
qui venaient en faisant des projets sur un futur qu'ils n'auront
jamais l'occasion de connaître. Harry l'écoutait et
revivait à travers ses paroles, les horreurs qu'il avait vu.
Au bout d'un certain temps, il se leva et s'approcha de la fenêtre.
Le ciel était noir avec au centre un soleil d'une couleur
rouge. Ginny vint le rejoindre et plaça ses bras autour de sa
poitrine. Elle ressentait sa tristesse et sa colère et il
serrait ses poings. Elle le prit dans ses bras et le serra très
fort. C'était leur dernier instant avant le Grand Combat. Tous
les deux le savaient mais aucun des deux n'osa prononcer la triste
vérité. Harry devait partir ! Il déposa sur ses
lèvres un dernier baiser puis il s'éloigna. Ginny le
rattrapa par le bras et plaça ses bras autour de son cou et
lui murmura au creux de l'oreille :
-Je suis enceinte !
Il la
regarda avec insistance quelques instants puis tout à coup ses
yeux s'illuminèrent, il lui prit les deux mains qu'il lui
plaça sur son ventre !
-Ce sera une petite fille ! Tu
verras ! lui souffla-t-il, elle aura tes beaux cheveux roux et ton
caractère. Elle aimera le Quiddich et sera une bonne élève
! Elle aura un sourire magnifique et quand elle sera grande, de
nombreux garçons seront fous amoureux d'elle !
Il lui
sourit puis la voyant inquiète, il rajouta :
-Ne t'inquiète
pas, je vais revenir sain et sauf ! Je te le promet ! Pour toi ! Et
pour notre fille ! En attendant, ne te surpasses pas trop !...Je vais
TOUS les venger !
Il
lui déposa un baiser sur le front et sortit de la salle
laissant Ginny seule. Elle alla s'allonger sur le canapé et
s'endormit. C'était un sommeil agité mais qui lui fit
du bien. Ce fut des cris qui la réveillèrent, elle se
leva et se précipita dans les couloir avec sa baguette prète à
se défendre ! Mais au lieu de voir des gens affolés,
ils étaient tous rayonnants, ils riaient et parlaient avec
enthousiasme. Certains sautaient, dansaient et pleuraient de
joie.
-Allons, ma petite, dit un vieil homme de sa voix bourru,
ranger donc votre baguette ! Il n'y a plus rien à craindre !
IL est mort, celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom est mort. Le
jeune Potter a réussi après une journée de
combat acharné.
Elle avait donc, dormi une journée
sans s'en rendre compte.
-Et comment va Harry ?demanda t-elle
après quelques minutes, mais le monsieur était déjà
parti !
Comment se faisait t-il qu'il ne soit pas là ? Il
aurait déjà du être revenu! Elle commença
à paniquer! Ce n'était pas normale, avant jamais il ne
l'avait fait attendre! Elle avait un mauvais pressentiment. Elle
parcoura le château à sa recherche, peut être
qu'il était à un autre étage ! Mais elle ne le
trouva pas, elle interrogeait tout le monde mais personne ne semblait
être au courant de quoi que ce soit ! Ils ne se souciaient
guère, de ce qu'était devenu l'Elu ou le Survivant
maintenant que la guerre était terminée et que
Voldemort n'était plus !
Ginny sortit à l'extérieur
et traversa le parc pour arriver à Pré-au-Lard. Les
rues étaient désertes, on entendait seulement le bruit
du vent contre les volets. Elle s'arrêta un instant, un frisson
la parcourut puis elle se mit à penser très fort à
Harry et elle disparut dans un « pop ».
Elle
se retrouva dans un champs, devant elle s'étendait des
milliers de corps ! Le spectacle était épouvantable.
Elle reconnut certaines personnes, il y avait Dean, Seammus, Finnigan
et pleins d'anciens de Poudlard, mais certains était tellement
amochés qu'elle ne put dire si elle les connaissait ou pas.
Ils gisaient tous par terre avec sur leur visage une expression
d'horreur. Il y avait des personnes qui étaient debout et
tentaient de porter secours à d'autre, mais Ginny savait qu'il
n'y avait rien à faire, ils étaient tous morts. Elle
marcha tout droit pendant un certain temps, peut être dix
minutes, une heure ou trois, elle n'en savait rien. Les corps
devenaient de plus en plus rares et enfin, elle l'aperçut
debout sa baguette en main, tremblant. Devant lui, le corps d'un
grand Homme squelettique au visage d'un serpent était couché
par terre. Il avait une expression de surprise mais aussi de rage. Le
voir ici, couché, immobile paraissait presque irréel .
Il avait était dans toute sa puissance pendant des années
et il avait propagé la terreur dans le monde entier. Le simple
fait de prononcer son nom terrorisait les gens et le voilà
maintenant mort, tué par un jeune hommes. Harry se retourna,
regarda le corps de Voldemort puis Ginny et lui sourit puis s'écroula
par terre en un mouvement qui sembla s'éterniser. Ginny
hurla d'un cri perçant et courut vers lui. Elle s'agenouilla à
ses côtés et lui prit sa main. Elle était encore
chaude ! Son pouls était faible et sa respiration
irrégulière.
-Harry, murmura t-elle, les yeux pleins
de larmes, je t'en prie Harry, tient bon, je vais te ramener à
Poudlard et on va te soigner. Je...je vais chercher quelqu'un pour
m'aider.
Elle se leva mais Harry l'attrapa par le bras et la força
à rester.
-...Mais Harry...il faut qu'on te soigne... Je
t'en pris...laisse moi y aller.
Des larmes coulaient désormais
sur ses joues, elle savait ce qu'il allait lui dire mais elle ne
voulait pas l'entendre, c'était beaucoup trop dur, il devait y
avoir une autre solution !
-Ginny ! S'il te plait, c'est trop
tard, dit il d'une voix faible mais déterminée, le
temps que tu reviennes je...
-Non ! le coupa t-elle, ne dis pas ça
! Je t'en prie ! Il ne me reste plus que toi, Harry !
Il lui
sourit et posa sa main sur son ventre.
-Non ! tu l'as elle ! Il
faut que tu sois forte pour Moi, pour elle, pour notre enfant
!
-...
-Ne pleures pas s'il te plait, cela abime ton si
beau visage !
Il leva sa main avec les dernières forces
qu'il lui restait et essuya les larmes qui coulaient sur ses joues
roses.
-Tu es la meilleure chose qui me soit arrivée, tu es
tout ce que j'avais !non !...Ne dis rien et écoute moi !... Le
jour où j'ai appris qui j'étais je n'avais personne
mais je t'ai rencontrée, les années qui ont suivies ont
été les plus belles de toute ma vie ! J'ai peut être
mis du temps à m'en apercevoir mais je t'aime Ginny ! Quand je
me suis retrouvé face à Voldemort, j'ai failli
abandonner, toutes les personnes que j'aimais n'était plus là
mais toi si ! Et pour rien au monde je ne t'aurai laissé toute
seule avec un monstre comme lui pour avenir ! Quoique je
faisais, mes pensées allaient vers toi ! Je vis en toi et dans
l'enfant que tu portes ! Mon cœur t'a toujours appartenu ! Les
battements de mon cœur te sont destinés ! A chaque fois que
je regarde le ciel, je vois tes yeux, dès qu'on me dit «
joie », je te vois me sourire, quand on me parle des dangers,
je pense à ta sécurité, quand on me dit foyer,
je te vois sur le canapé endormi à force de m'attendre
et dès qu'on parle d'amour, mon cœur s'affole et j'ai envie
de te prendre dans mes bras ! Tout ça pour te dire que tu es
mes peines, mes joies, mon amie, mon foyer, mes rêves, mes
fantasmes, mon cœur, ma vie.
Il respirait de plus en plus mal et
ses paroles devenaient de plus en plus inaudibles. Il prit une grande
inspiration et dans un dernier effort, il murmura :
« Tu
resteras à jamais dans mon cœur ! »
Puis tout
doucement ses yeux se fermèrent après avoir laissé
échapper une larme qui roula le long de son visage pour
atterrir sur la terre. Ginny se pencha sur son corps et pleura ! Il
était mort, Harry était mort, mort pour elle, pour un
monde qui ne le méritait pas ! Elle avait tout perdu, sa
famille, ses amis et ...lui ! Un sentiment de solitude s'ajouta à
sa tristesse !
Un
calme régnait dans l'air malgré les cris plaintifs des
quelques rescapés. Puis venant se mêler à ses
larmes, il se mit à pleuvoir d'une pluie si fine qu'on la
sentait à peine. C'était comme pour nettoyer les
horreurs de cette guerre qui ont souillé cette vie, sans
abîmer les corps des malheureux ! Ginny sentit une main se
poser tout doucement sur son épaule, c'était un petit
garçon aux cheveux roux et aux grand yeux bleu. Lui, aussi, il
était tout seul ! Il avait tout perdu. Elle le prit dans ses
bras et le serra. Elle sentit ses larmes tomber sur son épaules
et entendit les sanglots qui le parcouraient. Ses parents étaient
morts courageusement aux côtés de Harry mais ils avaient
laissé un petit garçon de cinq ans complètement
perdu et désemparé. Il était déjà
très mûr pour son âge, la guerre l'avait changé.
Ce ne serait plus le petit garçon qui aimait faire râler
sa maman ou qui faisait des bêtises pour embêter papa !
Il ne pourrait plus manger des gâteaux avec mami ou écouter
ses 2 oncles qui se ressemblaient tellement, lui raconter comment ses
parents se disputaient quand ils étaient à Poudlard.
Mais il lui restait sa tante, et Ginny le savait ! Il devront se
soutenir, faire face aux pertes ensemble. Elle enleva une
bague où il était écrit à l'intérieur
« H&G Forever » et la posa au creux de la main de
Harry. Il l'a lui avait donné quand ils avaient décidé
de se marier et elle n'oserait plus la porter ! Elle était
remplie de trop de souvenirs! Sans Harry, elle n'avait plus de
sens!
Elle se leva, regarda une dernière fois le corps de
celui qui faisait battre son cœur en refoulant des sanglots puis
elle prit David dans ses bras et transplana, laissant derrière
elle, les catacombes de la guerre, le corps de l'homme qu'elle aime
et de tous ceux qui lui étaient chers! Elle ne reparlera
jamais de cette période où elle a perdu sa vie ! Elle
devait avancer pour son futur enfant et pour David, le fils de
Hermione et Ron !
Par
la suite, Ginny ne prononça plus jamais le nom des personnes
qui fut autrefois sa raison de vivre. Elle évitait tous les
sujets qui les concernaient et lors des réunions, si on
émettait le souvenir de la guerre, Ginny sortait de la pièce!
Elle avait quitté St Mangouste, lui rappelant trop les temps
anciens. Elle avait également pris ses distances avec le peu
de personne qu'elle connaissait. Elle avait tiré un trait sur
son ancienne vie, c'était comme si celle-ci n'avait jamais
existée. Cependant, si on prenait la peine d'écouter,
on pouvait entendre le soir, le bruit de sanglots provenant de sa
chambre.
Fin du Flash-Back
Ginny
avait des larmes qui coulaient sur ses joues, ce souvenir était
trop douloureux mais elle devait lui parler, elle avait le droit de
savoir, c'était son père ! Elle acquiesça et
vint s'asseoir en tailleur devant la cheminée. La chaleur des
flammes sur son dos, la fit frissonner, c'était comme
autrefois! Elle demanda à Lily d'aller chercher David, lui
aussi était en droit de connaître la vérité,
et puis elle devra parler de Ron et Hermione. Lorsqu'il arriva, il
s'assit à son tour au côté de Lily. Il avait
énormément grandi en cinq ans. Ses cheveux
roux et ses yeux bleus, il était exactement comme Ron au même
âge, sauf sa façon de se tenir et son sourire qui
étaient ceux de Hermione. Il était impatient d'écouter
ce que sa tante avait à dire. Lily lui avait dit qu'elle lui
parler de Harry et sûrement de ses parents à lui ! Il
savait que cela risquait d'être très dur pour Ginny,
elle serait obligée de tout revivre ! Il avait lu dans les
livres que la guerre avait été terrible et qu'il y
avait eu de nombreux massacres. Il se souvenait très bien du
visage de Ginny le jour où elle l'avait recueilli, il était
triste, morne et recouvert de larmes. D'ailleurs, c'était très
rare de la voir sourire en présence d'autres personnes que
David et Lily. Elle était cependant une jeune femme très
belle et très courtisée, mais elle refusait toujours de
sortir et refusait poliment les invitations. Lors d'un après-midi,
pendant que Ginny achetait des vêtements à Lily, David
était allé dans le rayon animalerie et là il
avait rencontré une vieille femme au nom de Mrs Figg, elle
l'avait tout de suite reconnu à cause des ses cheveux roux.
Elle lui avait dit qu'avant la guerre sa tante n'était pas
comme ça mais que son cœur était mort en même
temps que Harry.
Il était impatient, bien qu'il se
souvenait de ses parents, sa mémoire d'enfant ne lui avait pas
laissé de nombreux souvenirs. Un jour lorsque Ginny était
dans le jardin et que Lily dormait, il était monté
au grenier et il avait trouvé, dans un vieux carton plein de
poussières un gros album-photos. Il y avait des membres de
l'Ordre dont le but de l'organisation lui était toujours
inconnu même après avoir fait des recherches, c'était
comme si ça n'avait jamais existé. Certaines personnes
lui rappelaient vaguement quelqu'un mais il ne pouvait pas dire qui
c'était. Il y avait aussi des photos de son père quand
il était petit ainsi que de sa tante ! Une, qui venait de la
coupe du monde de Quiddich, d'autre avec Ron qui tenait Hermione par
la taille devant une fontaine à Paris, une, où Harry et
Ginny était couchés dans l'herbe en se tenant la main
sous un peuplier. Il en a trouvé une, qui lui avait énormément
plu. Dessus, on pouvait voir Hermione, Ron, Harry et Ginny avec des
drôles de chapeau en forme de cône sur leur tête,
ils étaient heureux, riaient et faisaient de grands signes de
mains. Cette photo lui a toujours donné des frissons, non pas
ceux qu'on a quand on a froid ou peur mais celui du bien être.
Cette sensation lui était agréable et il aimait
retourner voir la photo. Peut être que s'il avait su dans
quelles circonstances elle avait été prise, il
comprendrait mieux. Mais en regardant attentivement, on pouvait
aperçevoir que Ron avait ses mains sur le ventre de Hermione
et que Ginny tenait une sucette de couleur bleue.
Ginny
prit une grande respiration et essuya d'un revers de main les traces
de larmes sur son visage.
Elle ne savait pas par où
commencer, il y avait à la fois tellement de chose à
dire et en même temps , rien du tout. Voyant son hésitation,
David prit la parole.
-Un jour, où tu étais dans le
jardin, je suis monté dans le greniers et j'ai découvert
l'album photos. Dedans, il y avait des gens de l'Ordre du Phœnix,
intrigué, j'ai cherché ce que ça pouvait être,
mais je n'ai rien trouvé !
Ginny ouvrit grand ses yeux ! Il
avait la même attitude qu'Hermione devant un problème,
c'était incroyable ! Elle lui sourit puis dit :
-Tu ne
trouveras jamais rien sur l'Ordre, David, pour la simple et bonne
raison, que cette organisation-on peut l'appeler comme ça-
n'est pas connu par le ministère, ni par les gens extérieurs,
seulement par les personnes qui en faisaient parties. C'est le
Professeur Dumbledore qui l'a créé, la première
fois qu'on a eu à faire à Voldemort ! Elle réunissait
toutes les personnes qui voulaient le voir terrasser !
-Mais, tout
le monde voulait que Voldy meurt à par ses mangemorts, non
?demanda Lily d'une voix enfantine !
-Voldy ! s'exclamèrent
en même temps David et Ginny !
-Je trouve que c'est moins
terrifiant que son vrai nom ! rajout a-t-elle.
-Tu as raison,
c'est beaucoup mieux, j'aurais bien aimé que Harry l'appelle
comme ça ! Cela aurait été très marrant
de voir la tête qu'il aurait fait! dit-elle , un grand sourire
au lèvres !
-Est-ce que c'est vrai que Harry et mon père
ne respèctaient jamais le règlement? questionna David,
car quand je me suis promené dans Poudlard, j'ai rencontré
Sir Nicolas, c'est lui qui me l'a dit !
-C'est vrai, affirma
t-elle amusée. Ron et Harry avaient souvent tendance à
s'attirer des ennuis et même si Hermione faisait son possible
pour les mettre en garde, cela ne servait à rien ! Ils
trouvaient toujours le moyen de sortir le soir en cachette ou d'aller
dans la forêt. Et pour les devoirs ! Combien de fois j'ai
entendu, Hermione les réprimander ? Mais non ! Ils préféraient
aller jouer au Quiddich! Lors des cours, ils ne prenaient jamais de
notes et encore heureusement pour eux que Hermione leur prêtaient
les siennes. Ils étaient tous les trois solidaires même
si Ron et Hermione se disputaient souvent ! Ils ont toujours été
présents pour Harry quand il avait besoin d'aide ou du
soutien. Comme par exemple lors du Tournoi des Trois Sorciers ou lors
de la mort de Sirius !
-Sirius ?
-C'était son parrain,
comme un père ! Il a été tué par
Bellatrix. Je crois qu'il ne sait vraiment jamais remis. ... Il
venait souvent passer son été au terrier! C'était
notre maison! Maman était ..., Harry l'appréciait
énormément et elle aussi. Elle était un peu une
deuxième mère, elle prenait toujours sa défense
et avec Sirius, c'est souvent qu'ils s'accrochaient pour savoir qui
avait raison ! Elle était toujours de bonne humeur et toujours
prête à aider ! Mais il fallait éviter de la
mettre en colère ! Il lui arrivait souvent de se fâcher,
comme par exemple le jour où mon père s'est fait
recoudre ! Ou le jour où Fred et Georges écoutaient les
réunions de l'Ordre avec leurs oreilles à rallonge, ou
quand ils étaient allés chercher Harry chez son oncle
et sa tante et avait involontairement laissé tomber les
bonbons longue-langues ou quand ils ont utilisé la voiture
volante de Papa avec Ron ! Je crois que c'est eux qui l'ont mise le
plus souvent hors d'elle ! Et on ne peut pas parler de Fred et
Georges sans nommer leurs exploits à Poudlard ! Leur meilleure
année, c'était leur septième avec le professeur
Ombrage comme grande inquisitrice ! Ils avaient inventé des
bonbons qui rendaient malade et quand on mangeaient l'autre partie,
on redevenait normal! Beaucoup de personne séchaient ainsi les
cours ! Après leur départ, on voyait des groupes de dix
qui quittaient sa classe ! Elle était folle de rage ! C'est
tellement amusant en y repensant! Leur départ de Poudlard a
été spectaculaire, ils sont partis sur leur balais, en
lui laissant plein de sortilège ! C'était bien fait
pour elle ! C'était une femme horrible !
Ginny s'arrêta quelques instants, se leva et vint s'asseoir sur le canapé entre David et Lily ! Cela lui avait fait du bien de parler même si les blessures n'étaient pas guéries, et elle doutait qu'elles guériront un jour, parler de Harry, Hermione, Ron et de sa famille lui avait fait comprendre qu'ils resteront toujours dans son cœur et qu'ils vivaint à travers elle, Lily et David ! Elle continua donc son récit, parlant de leurs aventures aux cours des différentes années à Poudlard! David lui demanda qui était cette Mrs Figg. Les deux enfants l'écoutaient, les yeux grands ouverts et en faisant des petits commentaires par-ci, par là !
-Il ne faut pas que vous pensiez à Harry comme le Survivant ou l'Elu, ni à Hermione et à Ron comme les amis sincères du célèbre Harry Potter ! Tout cela est vrai mais ils étaient chacun bien plus que les surnoms que la communauté sorcière leur a donné ! Tout le monde leur sont reconnaissants, tout le monde sait que c'est est grâce à eux trois que Voldemort n'existe plus. Mais ils vous parleront d'eux pas comme des être humains mais plus comme des héros! Ils l'étaient chacun d'une certaine façon mais pas comme le Ministère le dit ! C'était les personnes les plus humaines qui existaient, leurs cœurs battaient à l'unisson et jamais ils n'auraient fait quelque chose qui puisse mettre en danger quelqu'un, quitte à en souffrir eux par la suite ! Sur les champs de batailles, ils essayaient de mettre le plus de personne hors d'atteinte. Leur amitié était sacrée, sincère et unique ! A chaque fois qu'il y avait un problème qui concernait un du trio, ils accouraient pour l'aider sans se soucier de l'heure qu'il était !
Elle
regarda David dans les yeux.
-Ta ressemblance avec Ron est
frappante, si on vous aurez mis côte à côte au
même âge, on vous aurez pris pour des jumeaux! Même
carrure, même cheveux, même yeux. Et tu as son sens de
l'humour et son habilité pour le Quiddich. Mais tu es aussi
studieux, brillant, curieux qu'Hermione. Tu comprends mieux que
quiconque les sentiments, émotions et les réactions des
gens. Ron et Hermione s'aimaient énormément et ils
t'aimaient plus que tout ! Je suis sur qu'ils seraient très
fiers de toi!
Elle se retourna vers sa fille
-Lily, tu as ses
yeux, ses yeux verts, ceux de sa mère ! Quand je lui ai
annoncé que j'étais enceinte, il m'avait dit que tu
serais une petite fille, que tu aurais mon caractère et ma
couleur de cheveux ! Il savait que tu aimerais le Quiddich ! Je n'ai
jamais su comment il avait pu le savoir, mais Harry a toujours eu une
part de mystère ! Tu lui ressembles beaucoup plus que tu ne le
penses, il t'arrive d'avoir les mêmes réactions que lui
! Harry est mort pour toi, pour nous, pour qu'on puisse vivre une vie
meilleure et si tu fais en sorte de ne jamais oublié qui il
est vraiment, la flamme qui brûle en toi ne s'éteindra
jamais !
Après
plus de quatres heures de l'incroyable récit, on pouvait voir
à la lueur du feu, trois personnes enlacées les une sur
les autres, endormies sur le canapé de la Salle Commune de
Griffondor ! Ils possédaient tous des cheveux d'un roux
flamboyant et semblaient dormir d'un sommeil apaisant !
Le cœur
des deux enfants étaient pleins de joie et de fierté
tandis que celui de la jeune femme était rempli de larmes, de
larmes de tristesse. Mais pour le première fois, elle ne
revit aucun moment de cette guerre qui l'a brisé et
anéantie. Cette jeune femme a perdu, il y a déjà
quelques années, tous les êtres pour qui elle vivait. Sa
vie n'était désormais plus qu'une corvée avant
la prochaine étape. Mais elle vivra pour David, pour Lily et
pour Harry!
Dehors le vent frappait contre les fenêtres et le parc qui était autrefois si vivant, n'était plus qu'une ombre. La forêt paraissait plus noir que d'habitude et aucune lumière ne sortait de la cabane d'Hagrid. Le terrain de Quiddich paraissait bien loin et le lac tellement mort! Cependant, à la lueur de la pleine lune, on vit trois silhouette et entendit trois voix, trois rires joyeux. Etait-ce les ombres des arbres et le bruits du vent ? Cela restera à jamais un mystère !
