Sur la route

Disclaimer : les personnages de Supernatural ne m'appartiennent pas.

Résumé : Dean n'a pas envie d'être là et ça ne va pas s'arranger. UA [Destiel]

J'essaye un petit quelque chose de nouveau que j'ai dû réécrire car ma clé USB m'a lâchement abandonné emportant avec elle tout ce que j'avais écris. Après avoir maudit le ciel et l'enfer pendant une heure (j'aurais presque invoqué un démon des croisements pour récupérer ce que j'avais perdu), je me suis résignée à reformater ma clé et me suis lancée dans la réécriture. J'espère que ça vous plaira. Bises


Dean, au volant de son Impala, roule depuis des heures. Il n'a pas envie d'être ici. Il aurait été ravi, un autre jour, de se retrouver au volant de son bébé pour une expédition au milieu du désert. Mais aujourd'hui, il n'est pas d'humeur. Il serre les mâchoires, ses lèvres blanchissent sous la pression.

Ses yeux fixent la route, ne dévient pas. Il se laisse bercer par la sensation de roulement des pneus sur l'asphalte. Son regard se perd dans les volutes de chaleur dansant devant lui. Ses mains sont contractées sur le volant, ses épaules tendues. La fenêtre ouverte laisse s'engouffrer dans l'habitacle la chaleur et l'aridité du désert. Il perçoit le son du moteur mêlé au bourdonnement de l'air. Il sent sur sa peau une fine pellicule de transpiration désagréable.

Les cactus qui défilent sur le bord de la route sont des silhouettes qui peuplent ces étendues. Ils dressent leurs bras pour défier le soleil, résistent à l'érosion du sable qui coule à leur pied. Dans le fond de ce paysage aride, courent des collines qui découpent l'horizon au scalpel. Le soleil est violent, la chaleur étouffante. La tranquillité de ce paysage contraste avec le chaos qui règne dans son esprit mais la tension qui s'en dégage en est toute proche.

Le manque commence à se faire sentir. Il a envie d'une cigarette et bien sûr il a fallu qu'il choisisse cette semaine pour arrêter de fumer. Il souffle d'exaspération, aucun bled à des miles à la ronde. Il tâte sa veste posée sur le siège passager, il entend le blister de ses chewing-gums à la nicotine. Ça il ne l'a pas oublié, pense-t-il en maugréant. Il pense tout à coup au paquet de cigarettes dans la boîte à gants.

Il lâche le volant de la main droite et la tend vers la boîte à gant. Il se décale sur son siège et se penche. Il attrape le clapet et le soulève. Il sent sa voiture dévier sur la route et se redresse brusquement pour remettre son bébé sur le droit chemin. Il souffle, il a eu un coup de chaud, il manquerait plus qu'il se foute en l'air au milieu du désert. Il jette un œil dans la boîte à gants ouverte et aperçoit le coin d'un paquet chiffonné. Il sourit, l'espoir renaissant au fond de lui.

Il se penche de nouveau et tend le bras pour attraper le paquet, ses doigts se resserre sur le graal. Il relève la tête et donne un coup de volant brusque en se redressant rapidement et en attrapant le volant des deux mains. Il laisse tomber le paquet sur ses jambes. Il a pratiquement traversé la route sans s'en rendre compte. Il resserre les mains sur le volant pour calmer le léger tremblement qu'il ressent.

Il a besoin d'une cigarette. Certains tueraient père et mère pour leur dose, lui, il a choisi sa dépendance. Elle est en libre accès et garde encore cette image cool que lui a collée la publicité à ses débuts. Il lèche ses lèvres et les frotte l'une contre l'autre. Il sent déjà la douceur du papier, le goût du tabac, l'odeur de la fumée. Il a besoin de sentir la nicotine courir dans ses veines et le goudron envahir ses poumons.

Il secoue le paquet de cigarettes, le frappe sur sa main pour les faire glisser à l'extérieur mais rien ne sort. Il regarde dedans, arrache le papier. Vide. Il froisse le paquet rageusement et le jette au sol, côté passager. Il maudit Bobby. Il aurait pu passer le week-end à patauger dans sa piscine gonflable en sirotant des bières. Mais il avait dû prendre la route pour se retrouver au milieu de nulle part.

Son regard est attiré par un mouvement dans son rétroviseur intérieur. Un motard le suit tous gyrophares allumés. Il lève les yeux au ciel. Il ne manquait plus que ça. Dean jure entre ses dents, il doit rester calme. Il inspire profondément. Il met son clignotant, ralentit et s'arrête sur le bas-côté. Il ferme les yeux et rejette la tête en arrière pour la laisser reposer sur l'appui-tête. Il détache ses mains et les laisse glisser le long avant de s'agripper au bas du volant.

Le flic s'arrête derrière lui à une distance de sécurité pour pouvoir l'observer et descend de sa moto pour s'approcher. Il a l'uniforme habituel, une chemise beige, un pantalon noir avec un liseré beige sur la côte et des bottes. Il porte à la ceinture une arme de poing et des menottes pour dissuader les plus récalcitrants. Il garde toujours une distance de sécurité avec la voiture en s'approchant et se baisse quand il arrive à la hauteur de sa portière. Il porte encore son casque, des lunettes aux verres miroir qui le protège et une barbe naissante qui lui cache le reste du visage exposé. Dean s'observe dans ces lunettes qui lui reflètent son image. Il a vraiment une sale gueule aujourd'hui. Il observe les lèvres du flic séchées par le soleil et la chaleur, il les voit bouger et reprend pied dans la réalité.

- Monsieur veuillez répondre, quel est votre nom ?, lui demande-t-il d'un ton brusque. Il a déjà réussi à l'énerver.

- Dean. Dean Winchester, monsieur l'agent.

Il fronce les sourcils, depuis quand il est si poli avec les flics. Il se tient face à lui, les mains sur la ceinture. Il ne sait pas encore si cette posture est faite pour impressionner et éviter certains désagréments ou si ce flic se la joue maître des lieux.

- Vous étiez en train de zigzaguer sur la route. Avez-vous bu ?

Il n'a pas l'air commode, il a l'impression qu'il l'a déjà catalogué avant de lui adresser la parole.

- Non monsieur, lui répondit-il. Je voulais attraper un paquet de cigarettes dans la boîte à gants et j'ai lâché la route des yeux.

- Vous ne pouviez pas vous arrêter sur le bas-côté ?

- Il n'y a personne sur cette route, lui répond-il du tac-au-tac en riant.

- Et vous ne vous arrêtez même pas pour votre propre sécurité.

Il n'aime pas sa façon de le prendre de haut mais fait comme si de rien était.

- Je n'y ai pas pensé. Il passe sa main dans ses cheveux jusqu'à sa nuque en souriant et soulève les épaules en signe d'excuse.

Le flic continue de l'observer avec un air méfiant, Dean tente de garder son sourire.

- Sortez du véhicule. Sa voix est sans appel.

- Non mais allez…, en levant les mains en signe d'incompréhension.

- Descendez, lui ordonne-t-il en lui faisant un geste de la main.

Le flic a porté sa main droite à l'arme attachée à sa ceinture. Dean lève les yeux au ciel, grommèle, ouvre la portière. Il sort et le soleil blanc lui vrille le crâne. Il plisse les yeux pour pouvoir le supporter et sent des gouttes de sueur se former sur sa peau, cette chaleur et cet empêcheur de tourner en rond commencent à le fatiguer sévère.

- Avez-vous bu ?

- C'est quoi le problème, t'es sourd ou complètement idiot ?

Putain, il ne peut pas s'en empêcher. C'est trop tard. Il a perdu le contrôle sur ses bonnes résolutions.

- Retournez-vous, mains sur la voiture, lui ordonne-t-il.

Dean s'exécute et sent le flic se rapprocher dans son dos. Il fallait qu'il tombe sur un flicaillon qui voulait faire respecter la loi au milieu du désert.

- Avez-vous pris de la drogue ?

- Non mais vous vous foutez de moi ?

Il ne peut plus se contrôler, il le prend pour qui. Il tente de se retourner pour lui dire sa façon de penser mais le flic lui attrape le poignet gauche avant qu'il ait fini de se retourner et lui plaque la main dans le dos.

- Répondez.

- Non. Lâchez-moi, j'ai rien fait et vous me faites chier pour rien là, s'énerve-t-il d'un ton exaspéré.

Il sent son épaule vriller quand le flic resserre sa prise. Il se sent en danger, son sang bat à ses tempes. Le flic glisse son pied entre les siens pour lui écarter les jambes, il sent son corps très proche du sien. Ce flic le maitrise sans grande difficulté. Il sent ses mains se poser sur lui, il tâte ses flancs puis les glisse sur ses poches pour le fouiller.

- Hé, pas touche, lui dit-il quand il sent les gestes déplacés de ses mains.

Il n'aurait sans doute pas refusé à un autre moment mais là, ce flic essaye juste de jouer les gros bras. Il enlève sa main droite du toit de la voiture et commence à se retourner pour lui donner un coup de coude et repousser ce con. Mais le flic ne le laisse pas faire, il lui attrape la seconde main et lui bloque dans le dos.

Il entend un cliquetis, c'est bien ce qu'il croit ? Il sent le métal entourer ses poignets. Non mais c'est pas vrai. Dean pose son front sur la tôle. Mauvaise idée c'est brûlant. Il sent la main du flic dans son dos comme une irritation. Il tente de se détendre. Il inspire, détend ses muscles, se laisse aller contre la voiture. Il sent la pression de la main du flic dans son dos se relâcher. Il peut encore rattraper la situation, il doit se montrer sous son meilleur jour et montrer sa bonne volonté.

- Je suis désolé monsieur l'agent. J'ai eu une sale semaine, je suis fatigué et la chaleur n'arrange rien. J'ai rien fait…

- Vous avez eu un comportement dangereux sur la route et irrespectueux envers moi.

- Je m'excuse, vous pouvez me faire un contrôle d'alcoolémie et de drogue si vous voulez. Vous aurez la preuve que je ne mens pas.

Il sent que le flic hésite un instant, puis l'attrape par l'épaule gauche pour lui faire faire demi-tour. Il plisse les yeux en se retrouvant face au soleil. Il est plus fort que lui, leur altercation ne semble pas lui avoir demandé d'effort, juste un peu de poussière sur ses bottes et il note que sa chemise n'a aucune trace de sueur quand il relève la tête. Il aperçoit alors un éthylotest que le flic lui présente. Dean ouvre la bouche, ferme les yeux et souffle. Quand il ouvre les yeux et le regarde, il remarque un léger sourire relever le coin de ses lèvres. Il n'apprécie pas du tout et toutes ses bonnes résolutions fondent face à ce sourire en coin.

- Je suis sûr que tu aimerais me glisser autre chose dans la bouche, en lui faisant un sourire pervers.

Le flic se raidi, il voit ses mâchoires se contracter. Il a juste envie de l'emmerder.

- Je peux faire un effort si ça me permet de partir plus vite, en lui faisant un clin d'œil.

Le flic a totalement perdu son sourire, il se penche sur le côté ouvre la portière de la voiture. Il l'attrape par l'épaule et le fait assoir brutalement sur le siège en lui baissant la tête. Dean relève la tête pour l'observer, il déglutit. Il s'est mis dans la merde tout seul, comme un grand. Il ne parvient pas à déchiffrer l'expression de son visage avec le contre-jour, il voit seulement son corps et ses mains posés sur sa ceinture, en train de le détailler surement. Le flic se penche de nouveau vers lui, passe une main sous son genou gauche et ramène ses jambes dans la voiture avant de claquer la portière. Il s'éloigne, Dean respire et lâche un soupir de soulagement, il a vraiment cru que la situation allait déraper.

Il observe dans son rétroviseur intérieur le flic qui a rejoint sa moto. Il attrape son micro.

- Agent Novak. Demande rapatriement d'un automobiliste sur la route 8 … à environ cinq miles en direction de Dateland… Bien reçu.

Il raccroche, le grésillement de la radio s'éteint. Il enlève son casque, sort un calepin et lui dresse une contravention. Le flic fini par prendre appuie sur sa moto et le surveille de loin. Dean le maudit dans sa voiture.

Toujours attaché sur son siège, il maudit Bobby de l'avoir appelé, il maudit ce soleil qui lui tape sur le système, maudit sa dépendance à la cigarette. Il ne perd pas des yeux son rétroviseur. Le flic passe une main dans ses cheveux noirs qu'il ébouriffe, jette un coup d'œil à sa montre et souffle. Ça fait un quart d'heure qu'ils attendent.

Dean est en train de crever de chaud, il tente de bouger pour décoller son tee-shirt de sa peau mais n'y parvient pas. Il relève le nez, le flic n'est plus dans son champ de vision. Il tourne rapidement la tête autour de lui pour le repérer, il l'entend s'approcher. Il s'arrête à la hauteur de sa portière, il a l'air moins rigide sans son casque.

- Vous avez de l'eau ?

- Oui, par terre, côté passager. Il en a assez de jouer et lui répond sans chercher à le faire enrager.

Dean voit le flic fait le tour de la voiture, il ouvre la portière pour attraper la bouteille abandonnée sur le sol. Puis il le voit passer de nouveau dans le rétroviseur, il ouvre sa portière et lui présente la bouteille pour boire. Dean prend conscience à ce moment de sa soif. Il ouvre la bouche et entoure le goulot de ses lèvres. La même plaisanterie que la dernière fois lui revient en tête mais cette fois il la ferme. Il sent l'eau envahir sa bouche, elle est chaude mais ça lui fait quand même du bien. Il avale goulument, sans respirer. Une goutte d'eau tente de prendre la direction de ses poumons. Il lâche la bouteille des lèvres et se met à tousser pour rejeter l'eau qui l'étouffe. Quand il reprend sa respiration, il essuie l'eau qui a coulée sur son menton en le frottant contre son épaule.

- Encore ?, lui demande le flic avec la bouteille à la main.

- Non, merci.

Le flic referme la bouteille qu'il jette sur le siège passager, claque la portière. Dean l'observe se diriger de nouveau vers sa moto, quand il aperçoit à l'horizon une voiture de patrouille qui arrive dans leur direction. Elle ralentit fait demi-tour sur la route et se gare près du motard en faisant un nuage de poussière.

Deux flics descendent de voiture, Dean les observe toujours dans son rétroviseur. Ils sont plus vieux que le premier. Celui qui sort de la place passager est grand et blond. Il a un comportement dédaigneux envers le motard, il peut le voir d'ici. Le second, brun et plus petit, suit le mouvement.

- Alors Cassie, toujours à faire du zèle ?, lui demande le blond.

Le flic lui tend la contravention sans répondre. Tout en parlant le blond lève la tête, met sa main en visière pour se protéger du soleil et observe l'horizon au bout de la route.

- Tu veux dire que tu l'as arrêté car il zigzaguait sur la route ? Cette route où il n'y a jamais personne ?, demande-t-il d'un air ironique.

Dean est tout à fait d'accord avec sa remarque et continue de surveiller ce qui se passe derrière lui.

- Dis plutôt que tu voulais te retrouver un peu tranquille avec lui, dit-il avec un rire sardonique.

Il entend le co-équipier rire à sa blague pleine de sous-entendus. Le flic ne répond pas. Il met son casque, monte sur sa moto et met le moteur en route. Dean voit le brun lancer une pique à son collègue qu'il ne comprend pas d'ici avec le bruit du moteur et le blond se met à rire.

La moto roule au pas, le flic s'arrête au niveau de la voiture et le regarde. Dean soutient son regard et il le voit jeter un coup d'œil dans son rétroviseur, ses collègues s'approchent. Il donne un coup d'accélérateur en faisant patiner la roue arrière. Ses collègues disparaissent dans un nuage de sable et ils les entendent crier. Le flic le regarde en lui souriant et Dean se met à rire. Puis la moto accélère, il l'a peut être mal jugé, il a pu avoir une semaine aussi pourri que la sienne. Il l'observe disparaitre sur la route quand il sent une main passer sous son bras pour le tirer à l'extérieur. Il se retrouve face au brun qui a les cheveux plein de sable, son co-équipier en arrière est en train de s'épousseter et tousse. Il repose son regard sur le brun qui l'inspecte.

- Vous avez bu ?

- Non, lâche-t-il avec un soupire.

- Pris de la drogue ?

- Ça va Michael, on va pas se prendre la tête. Enlève-lui les menottes et laisse-le partir.

Le dénommé Michael hésite un instant puis lui fait signe de se retourner. Il lui enlève les menottes, Dean se frotte les poignets et se retourne pour leur faire face de nouveau.

- Vous avez eu de la chance que ça n'est pas été plus loin. On ne sait jamais avec ce genre de gars, commente le blond.

Dean a la langue levée pour lui demander quel genre de gars mais préfère s'abstenir, il aura au moins retenu cette leçon aujourd'hui.

- Je peux partir, demande-t-il. Il n'a qu'une envie, s'éloigner le plus rapidement de ces hommes.

- Allez-y et faite attention, répond le brun en lui tendant la contravention.

Dean monte dans sa voiture, met le contact, fait un signe de tête aux flics et reprend la route. Il n'arrive pas à se détendre totalement, il sent encore l'adrénaline dans ses veines. Il pense au flic qui est parti, il ne sait pas pourquoi il a été aussi furieux face à son comportement. Il aurait pu laisser couler, jouer un rôle et se faire passer pour un pauvre touriste. Mais non au contraire, il avait cherché par tous les moyens à le mettre hors de lui. Puis il pense à ses collègues, les vrais cons de l'histoire. Ils ont lancés une série de sous-entendus sur lui et ce flic face à eux n'a rien dit. Lui qui se la jouait gros bras, n'as pas relevé les insinuations et les a laissé parler. S'il avait été à sa place, ses collègues ne seraient pas repartis en aussi bon état.

Il finit par se calmer au volant en retrouvant le ronronnement du moteur. Le soleil a commencé à baisser dans le ciel, la température est plus fraiche et les lumières du désert se sont modifiées. Le soleil blanc a fait place à un soleil plus orangé. Le paysage a retrouvé son calme loin de la présence des hommes et son esprit a fini par se libérer de son agitation grâce à cet épisode imprévu.

Il pense à Bobby, il va l'engueuler quand il va arriver. Il l'a fait venir pour l'aider au garage mais aussi pour lui faire la morale et le remettre sur le droit chemin. Il le sait, Bobby a toujours joué ce rôle avec lui. Il ne s'inquiète pas de ce qu'il va lui dire, il sait qu'il va avoir du mal à l'entendre, à l'accepter mais au fond de lui, il sait que tout ce qu'il va lui dire est pour son bien et que c'est dit pour le faire avancer.

Il sourit finalement en voyant le bon côté des choses, quelqu'un va s'occuper de lui ce weekend.


Un petit mot pour vous remercier de tous vos commentaires sur "Je le croise tous les matins", en particulier les guests et celles que je n'ai pas pu remercier par MP.

Je vous embrasse.