La Colère

-Bravo, Malefoy, nous voilà enfermés, et pas qu'un peu! s'exclama une Hermione rouge de rage.

-Si tu ne m'avais pas insulté, je ne t'aurais jamais trainé dans cette pièce pour t'en collé une bonne!

-Ah parce que tu comptais me frapper maintenant? Et puis je te rappel que c'est toi qui m'as une fois encore insultée de Sang-de-bourbe! Je n'ai fait que répliquer et te dire tes quatre vérités!

-Elles ne sont vraies que pour toi Granger, et tâches de te souvenir qu'on n'insulte pas les personnes de haut rang, et encore moins un Malefoy. Car si il te venait à l'idée de l'oublier, je me ferai un plaisir de te le faire savoir une nouvelle fois.

-Ce que tu peux être véritablement idiot Malefoy...

-Moi IDIOT?

Le Serpentard se mis à tourner autour d'Hermione, le visage déformé par la colère, rasant les hautes tapisseries murales. Une boule se formait dans sa gorge, l'empêchant de s'exprimer avec plus de puissance. Il fallait qu'elle lui paye ces mots, qu'elle regrette amèrement l'erreur que ça a été de lui tenir tête et surtout de continuer. Mais, pour le moment, la Gryffondore ne semblait nullement impressionnée devant lui, devant sa colère destructrice. Il était pourtant réputé pour celle-ci et tous savaient ce qui était advenu de la Serdaigle qui avait osé le frapper.

-Oui, toi Malefoy! Tu ne te rends pas comte que tu es le plus grand imbécile que cette terre n'ai jamais portée? Tu ne comprend pas que tes gestes dépassent tes excuses? Tu te crois tout permis, dis-moi? Ou simplement tu n'as pas encore pigé que tu n'étais qu'un...

-Tais-toi! le coupa-t-il brusquement, en proie à une véritable crise de violence, une crise qui avait déjà fait renversé plusieurs chaises et une table, mais qui ne paraissait pas affecter Hermione Granger, qui, elle, restée debout, droite comme un I, ne suivait pas même Drago du regard alors qu'il continuait de tourner autour d'elle.

-Je ne me tairai que lorsque tu comprendras enfin les choses!

-Tu me dois le respect!

-Je ne te dois rien du tout!

Soudain, le grand blond bondit sur Hermione, tel une bête sauvage sur sa proie, tel le serpent sur le lion. Le serpent avait le venin, le lion avait les griffes et les crocs. Néanmoins, malgré ces deux atouts, ce fut la Lionne qui bascula sur le sol, se cognant le crâne sur le coin d'une table. Mais l'accès de violence du Serpent ne s'arrêta pas là; alors qu'il était penché sur Hermione, le visage en feu, comme prêt à mordre, il appuya sur la tête de la jeune brune, là où coulait le sang de sa blessure. Un long cris strident arracha un sourire de satisfaction au serpent, toujours venimeux. Il fallait qu'il s'arrête, mais il ne le voulait pas. Il aimait entendre ce cris, le déguster comme un bonbon ensanglanté... Pourtant, il relâcha la pression sans pour autant enlever sa main, et susurra à l'oreille de la jeune fille, d'une voix lente et doucereuse:

-Tu me dois le respect, souviens-t-en. Sinon... et bien, je pense que tu as compris ce qui t'attend.

Hermione ne pleurais pas, trop fière pour montrer une quelconque faiblesse à son ennemi, et hocha brièvement la tête, ne souhaitant seulement qu'il s'écarte. Ce signe provoqua un sourire mauvais sur les lèvres du blond qui la fit frissonner, malgré elle. Le Serpentard se redressa, et parcourut la salle du regard.

Elle était sombre, de couleur mauve, partiellement rougeâtre, partiellement verdâtre. Elle semblait confortable, bien que totalement dérangée à cause de lui. Une table trônait au milieu de la pièce, des fauteuils s'éparpillaient çà et là, un canapé, des tapis, des chandeliers, une cheminée... et, posée sur la table, une boîte. Drago jeta un regard furtif sur Hermione, qui était toujours sur le sol, une main derrière la tête. Il s'avança alors et s'empara du coffret noir.

Lorsqu'il l'ouvrit, il découvrit sept boules de cristal. Soudain, l'une d'elles disparut, s'évaporant tel de la fumée contenue. À la place, un parchemin apparut, Drago s'en saisit et lut le message qui y était écrit, ou plutôt, le mot.

COLERE

-Granger, c'est quoi ce truc...?