Auteur : Ewi.

Bêta Correctrice : Archimède.

Disclamer : Rien ne m'appartient, tout est à J.K Rowling. Seule l'histoire est à moi.

Rating : M.

Couple : Harry Potter / Draco Malfoy. Homophobes, s'abstenir !

Note : J'avais déjà publié ce chapitre, mais j'ai décidé de le remanier pour reprendre mon histoire sur de bonnes bases. Je remercie tous ceux qui m'avaient encouragé et j'espère que la nouvelle version vous plaira ainsi que la suite.

A bientôt !

Chapitre 1

Un jeune homme monte les escaliers d'une veille maison en grognant.

Ce n'était vraiment pas à lui de faire ça et il avait beaucoup de mal à comprendre pourquoi ses anciens ennemis le lui demandaient. Après tout, ils se détestaient toujours malgré le fait qu'ils aient été dans le même camp durant la guerre. Il n'était même pas sûr d'avoir leur confiance !

Compte tenu de cela, il ne voyait pas comment il pouvait, lui, Sa Némésis (ou du moins son ancienne Némésis), aider « celui-qui-a-survécu-et-vaincu-celui-dont-on-ne-doit-pas-prononçer-le-nom » à sortir de la profonde dépression dans laquelle il avait plongé tête la première après la guerre. Ses amis et ses proches avaient échoué, que pouvait-il faire de plus ? Et puis, il n'avait aucunement l'intention de se mêler de ça, il voulait juste profiter de sa nouvelle vie de paix et de calme, mais avait-il seulement eu le choix ?

C'est donc en marmonnant contre ces satanés Gryffondors que Draco Malfoy montait les escaliers du 12 square Grimaud, QG de l'ordre su Phénix désormais dissout, pour rejoindre la chambre de Sieur Potter qui ne daignait plus la quitter.

Il eut un temps d'hésitation devant la porte mais frappa finalement et entra sans attendre de réponse.

La chambre était plongée dans le noir, pas un seul bruit ne lui parvenait et l'atmosphère était étouffante. Il ne voyait rien, pourtant il savait que le Survivant était là, il pouvait le sentir.

Il prit sa baguette et lança un léger Lumos. Il distingua alors sur le lit une forme noire recroquevillée sur elle-même.

- Ben alors Potter, pourquoi t'es pas en train de fêter la mort de l'autre psychopathe mégalomane, hein ? Demanda-t-il avec un sourire narquois.

Il n'était pas sûr que Granger apprécie sa façon de parler au survivant mais bon, les habitudes étaient bien trop ancrées en lui pour qu'il réagisse autrement.

- Malfoy, lui répondit la forme en se retournant légèrement, 'Mione doit vraiment être désespérée pour t'envoyer toi !

- Ça, c'est sûr Potter, Granger m'a presque suppliée. Bon c'est pas que je m'ennuie mais j'ai d'autres choses à faire moi. Alors tu vas bouger de ce lit, tu vas prendre une bonne douche - parce que tu ne dois pas sentir la rose - tu vas mettre de beaux vêtements - si tu en trouves dans ce qui te sert de garde-robe - et tu vas ramener ton joli popotin en bas pour que tout le monde voit que tu es toujours le même Gryffondor courageux et plein de niaiseries qu'avant !

- Non, je n'ai aucune envie de descendre. Et puis sache que j'ai pris une douche ce matin, ajouta le brun en boudant.

- Potter, tu sais que j'en suis capable alors ne me force pas à venir te chercher par la peau des fesses, reprit Malfoy, exaspéré par le comportement enfantin de celui qui les avait tous sauvé - Non, mais franchement ! Puis il reprit : Il y a pleins de jeunes damoiseaux qui n'attendent que moi et je n'ai pas l'intention de moisir ici. Allez debout !

- Non, Malfoy. Tu peux partir si tu veux, je ne te retiens pas.

- Toi non, mais la Harpie en bas, si ! Dis-moi plutôt pourquoi tu ne veux pas descendre.

- Pourquoi est-ce que je te parlerai à toi ?

- Et bien, peut-être parce que tu ne m'aimes pas, que tu n'as pas peur de me blesser, que je ne m'apitoierai pas sur ton sort et que j'en ai franchement marre de vos histoires de Gryffondor. Alors, tu as deux possibilités : soit tu parles, soit je t'émascule, c'est clair ?

- Mouais, t'as pas tort, acquiesça-t-il sans prendre en compte la dernière remarque, mais je veux être certain que tu n'utiliseras pas ce que je vais te dire contre moi après.

- Vive la confiance moi je dis !

Mais il s'activa quand même et jeta rapidement un sort de confidentialité sur lui-même, sortilège assez proche du serment inviolable sans les contraintes qui vont avec… le seul effet est qu'il ne pourrait rien dire même s'il le voulait hormis au principal concerné.

- Voilà, c'est bon, je ne pourrai rien répéter de ce que tu me diras, alors vas-y, raconte tout à tonton Draco.

- Malfoy, tu me ferais presque peur là ! Et puis, c'est pas si facile, je ne sais pas quoi te dire, moi !

- Commence par me dire pourquoi tu ne veux pas descendre et rejoindre tes amis.

- Et bien, je... je ne veux pas aller en bas fêter la victoire qui a fait de moi un assassin… je ne supporterai pas qu'on me félicite pour ça et qu'on me remercie en plus. Non, j'ai besoin d'être seul, dit-il d'une voix où perçait toute la tristesse du monde. Tous ces gens ne comprennent rien.

- Bien sur qu'ils ne comprennent rien, rétorqua Malfoy, excédé, et ils n'y comprendront jamais rien. Faut t'y faire, c'est comme ça. Ils ne peuvent pas savoir ce que tu as vécu, ce que tu vis et comment tu le vis. Ils ne sont pas à ta place. Eux, ils ne voient que le jeune héros qui les a tous sauvé, même tes amis ne savent rien. Ce n'est pas une raison pour arrêter de vivre. Ça fait un mois que ça dure, ça va maintenant ! Tu n'as pas été le seul à souffrir, ressaisis-toi !

- Et si je n'en ai plus envie, hein ? Si je n'avais plus envie de me sentir à part au milieu de tous ces gens. Tu te rends compte que je me sens plus seul au milieu de mes amis que lorsque je le suis réellement, dit Harry en éclatant d'un rire cynique. J'en ai marre de tout cela, je ne sais plus si j'ai envie de continuer, ajouta-t-il en redevenant sérieux. Et puis, je sers à quoi maintenant ? Tout le monde se fout de ce que je peux devenir, maintenant que je les ai débarrassé de Voldemort. Je ne sais même plus pourquoi je dois vivre, avant j'avais un but, une mission, une chose pour laquelle me battre. Aujourd'hui, je n'ai plus rien.

- Ne dis pas des choses comme ça, Potter, s'écria le blond, une trace d'angoisse présente dans sa voix pourtant neutre, ayant peur de comprendre ce qu'Harry entendait par là. Tu n'as pas le droit d'abandonner. Si tu t'es battu jusque là, c'est pour avoir une vie à toi, une vie normale, n'est-ce pas ce que tu répétais sans cesse. Hé bien, les gens normaux n'ont pas de mission, la plupart n'ont pas de but, ils se contentent d'être là et de vivre leur vie. C'est ce que tu dois faire aussi maintenant. Tu vas vivre tranquillement avec tes amis qui se font un sang d'encre à l'étage en dessous, tu vas sortir, t'amuser, rencontrer de nouveaux gens, peut-être tomber amoureux, et vivre tout pleins de choses encore. Tu as maintenant ta vie devant toi et tout ce que tu trouves à faire, c'est te terrer dans ton lit parce que tu as peur de vivre !

- Tu crois que c'est aussi simple, qu'il suffit que je le veuille pour que tout soit normal tout à coup ! Mais je vais t'apprendre un truc, je ne suis pas normal ! Rien dans ma vie ne l'a jamais été. Il ne suffit pas que je le veuille pour que les journalistes arrêtent de calomnier sur ma vie, faisant du mal autour de moi, il ne suffit pas que je le veuille pour que des gens qui se disent mes fans, ou autre que sais-je, arrêtent de me harceler en prétendant me connaître alors qu'ils ne m'ont jamais parlé ! Il ne suffit pas que je le veuille pour que des gens que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam, arrêtent d'essayer de se rapprocher de moi parce que je suis le Survivant, parce que je suis riche, parce que je suis célèbre… Et moi dans tout ça, je ne sais même plus qui je suis.

Alors qu'il avait commencé son monologue en hurlant, la fin n'avait été qu'un murmure désespéré.

- Il ne suffit pas que je le veuille, reprit-t-il doucement en levant la tête pour fixer le blond, pour oublier que la plupart de ceux qui étaient ma famille et beaucoup de mes amis sont morts, ni que je suis un assassin et que j'ai le sang de beaucoup de personnes sur les mains.

- Qui n'a pas de sang sur les mains, en ces temps d'après-guerre Potter, rétorqua Draco mais sans méchanceté. Et qui n'a pas perdu quelqu'un ? Mais je ne suis pas là pour extérioriser tes démons, seulement pour te faire comprendre que tu ne peux pas rester cloîtré dans ta chambre toute ta vie.

- Je sais… soupira Harry. Mais j'ai besoin d'être seul, je ne me sens pas bien quand il y a du monde autour de moi, ils sont tous là à me féliciter, me remercier, à faire la fête et je ne le supporte pas. Même mes amis ne savent pas comment se comporter quand je suis là. Ils me regardent avec un air tellement condescendant… et moi, je suis tellement perdu.

- Tout le monde l'est, Potter, on a tous besoin de retrouver nos repères. Mais la vie continue et tu dois vivre pour rendre hommage à tous ceux qui sont morts. Et puis ce n'est pas en t'enfermant ici que tu sauras où tu en es, au contraire ! Plus tu te couperas du monde, plus tu auras peur de l'affronter et plus ce sera difficile.

Harry lui jeta un regard en biais.

- Depuis quand tu es aussi fin psychologue, toi ?

Draco éclata de rire.

- Je ne le suis pas, dit-il en riant toujours, la preuve je ne sais même pas ce que c'est ! Je te rapporte juste les conclusions auxquelles je suis arrivé. Allez viens maintenant, tes amis t'attendent.

- Non ! S'il te plaît… je ne suis pas encore prêt, bientôt, de toute façon, je n'ai pas le choix, mais pas maintenant, s'il te plaît !

- Très bien, Potter, souffla Draco. Mais t'as intérêt à te décider rapidement.

- Oui, oui, acquiesça le brun. Seulement, là, je n'en ai vraiment pas la force.

Draco soupira puis se dirigeât vers le lit, où il s'étendit nonchalamment aux côtés d'Harry. Il en avait marre de faire le pied de grue devant le lit du survivant et comme il ne semblait pas décidé à bouger... Il fixa le plafond et laissa ses pensées dériver, réfléchissant à sa propre vie.

Harry se tourna vers lui et le contempla. C'est vrai qu'il était beau avec sa peau diaphane et ses cheveux blonds. Son allure androgyne lui donnait l'air d'un ange. Cette pensée le fit rigoler.

Draco détourna son regard de ce plafond si passionnant pour regarder le survivant qui gloussait à ses côtés, un sourcil aristocratiquement levé en guise d'interrogation.

- On peut savoir ce qu'il te prend Potter ?

- C'est, commença-t-il péniblement en haletant, c'est que j'étais en train de me dire que tu avais l'air d'un ange. Le contraste avec ton caractère est tordant ! De ce côté là, t'as rien d'un ange, je te verrais plutôt en suppôt de Satan !

- T'as raison Potter, je n'ai rien d'un ange alors arrête de te foutre de ma gueule ou tu me le paieras !

Cette remarque fit redoubler le rire d'Harry. Draco soupira, agacé. Puis un sourire machiavélique apparut sur son visage. Si Harry n'avait pas été aussi occupé à rire, il se serait enfuit en courant.

Aussi eut-il brusquement la respiration coupée lorsque Draco lui sauta dessus.

- Alors, Potter, toujours envie de rire ? Lui demanda le blond, son sourire toujours accroché au visage.

Et il se mit à le chatouiller encore et encore. Harry se tortillait sous lui, littéralement mort de rire à présent à cause des mains qui passaient et repassaient sur ses côtes sensibles. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas ri, il ne savait même plus qu'il pouvait encore le faire.

Au bout de cinq minutes, Draco s'arrêta, épuisé. Il se trouvait toujours au dessus de Harry et lorsqu'il voulut se dégager, deux mains se posant soudainement sur ses hanches l'en empêchèrent. Draco regarda Harry, les sourcils froncés, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

Harry lui fit un sourire malicieux, ancrant ses yeux verts dans ceux orageux de son vis-à-vis. Il leva une main vers le visage de Draco, caressant doucement les contours puis passa dans ses cheveux pour se poser finalement sur sa nuque.

- Qu'est-ce que tu fais Potter ? Souffla doucement Draco en rouvrant les yeux qu'il ne se rappelait plus avoir fermés.

- Je prends des forces, murmura-t-il avant de s'emparer des lèvres du blond.

Le baiser fut d'abord doux, mais petit à petit, il devint plus intense, sauvage, chacun y mettant toutes ses peines, ses colères, ses peurs... Draco s'était laissé submerger dès les premiers instants. Même s'il ne l'avouerait jamais, comme beaucoup d'autres choses, lui aussi avait besoin de forces, pour lui aussi les choses étaient difficiles et il n'y avait pas plus grande force que celle que Potter lui procurait en ce moment même.

Harry prit les commandes et pour la première fois de sa vie, Draco se laissa faire, totalement abandonné. Le brun renversa leur position et se retrouva assis sur Draco, tout en ne cessant pas de l'embrasser. Ses mains commencèrent à parcourir le torse du blond alors que celui-ci agrippait simplement les hanches de son vis-à-vis. Il se laissait complètement dominer, sans même savoir pourquoi - mais il ne cherchait pas trop à comprendre, il n'était pas vraiment en état là - la seule chose qu'il savait c'est qu'il en avait besoin et que ces mains et cette bouche qui se baladaient sur lui étaient délicieuses.

Harry le déshabilla rapidement et en fit de même en se levant. Debout à côté de lui, il quitta ses vêtements avec lenteur et sensualité, les uns après les autres sans lâcher les yeux gris qui lui faisaient face. Ses yeux à lui brillaient d'une lueur sauvage, animale, alors que ceux de Draco reflétaient seulement le désir et l'abandon.

Harry remonta sur le lit, à quatre pattes tel un félin et avança vers Draco. Il déposa des baisers papillons sur chaque parcelle de peau qui se trouvait à portée de mains, sauf celle tendue par le plaisir. Cuisses, ventre, torse, cou puis lèvres, tout y passa. En même temps que sa bouche, ses mains découvraient le corps sous lui.

Après avoir longuement dévoré les lèvres rouges qui l'appelaient, il fit le chemin inverse. Cette fois, il glissa sa langue dans le nombril mimant le coït, puis fit découvrir la chaude moiteur de sa bouche à la verge tendue de désir. Draco ne retenait plus ses cris et ses gémissements décuplant la bestialité d'Harry.

Mais bientôt la bouche chaude qui entourait Draco le quitta, le faisant pousser un grognement de frustration. Harry se rassit sur ses hanches et reprit sa bouche, plus doucement cependant. Au même moment, Draco sentit une main attraper son sexe et à son grand étonnement, Harry se souleva et s'empala brutalement sur lui.

Harry n'avait pas été préparé, ce qui fut donc douloureux pour lui et il ne put empêcher un grognement de lui échapper. Mais à cet instant, la douleur faisait partie de son plaisir. Il ne se laissa donc pas le temps de s'habituer et commença de rapide va et viens sur Draco. Celui-ci avait depuis longtemps arrêté de penser et n'avait conscience que du plaisir qu'il ressentait et de l'homme assit sur lui. Jamais il n'avait vu de spectacle plus beau que celui d'un Harry Potter débarrassé de tout contrôle. C'était brutal, primitif, jouissif.

Trop tôt à leur goût, le plaisir les rattrapa et Harry s'affala sur lui, la tête dans son cou. Ils avaient fait l'amour - même si Draco doutait que ce terme soit le plus approprié - de manière totalement désespérée, il s'en rendait compte maintenant qu'Harry était blotti contre lui, endormi. Il avait eu l'impression, à ce moment là, que c'était le seul moyen de rester en vie. Il remarqua alors les morceaux de verre qui ornaient le plancher.

A Suivre…