Bonjour ! Aujourd'hui je poste un OS, le tout premier OS Infinite (avec un pairing) que j'ai écris (avec quelques rectifications et une fin réécrite, celle de base ne me convenant pas xD) ~ :D
Bonne lecture ^3^
J'ai toujours été un solitaire.
Pas que je n'aime pas être accompagné, mais je me débrouille mieux seul. Je me suis toujours débrouillé par mes propres moyens, depuis mon plus jeune âge. Pas facile en effet de grandir comme les autres enfants quand on a une mère alcoolique et un père derrière les barreaux pour meurtre. Résultat, j'ai grandi en ne me fiant à personne qu'à moi-même.
J'ai voyagé de famille d'accueil en famille d'accueil. Je n'étais pas forcément difficile à vivre. Mon seul problème est que je n'acceptais aucun contact, que ce soit de n'importe qui. Je restai dans mon coin, avec mes jouets. Les familles finissaient toutes par me remettre à l'orphelinat parce que je n'étais pas « le type de fils qu'ils recherchaient » ou qu'ils « n'arrivaient pas à me comprendre ». Je fus promené tel un vulgaire animal durant 2-3 ans.
Vain alors une énième famille qui m'accueilli à bras ouvert. Le père était professeur dans un collège, la mère était femme au foyer. Ils avaient déjà un garçon d'un an mon aîné. J'appris plus tard que la mère était devenue stérile suite à un accident, et voulant absolument un deuxième enfant, ils étaient venus à l'orphelinat.
Je me souviens encore de ce jour. La directrice de l'orphelinat nous avait tous réunis dans la grande salle de jeu. Devenu un habitué, je savais très bien ce qui allait se passer. Les parents essayaient d'avoir un contact avec le maximum d'enfants. Celui avec lequel ça collait le mieux était adopté. C'est ainsi que je le voyais du haut de mes 8 ans.
J'étais donc resté dans mon coin comme à mon habitude, à observer de loin, quand le garçon qui les accompagnait était venu vers moi. La première chose qui m'avait marqué en lui était son sourire. Un sourire sincère, dénué de toute moquerie. Car oui, si je restai toujours dans mon coin, cela n'empêchait pas les autres enfants de me persécuter. Ma personnalité solitaire était d'ailleurs une des principales raisons de ces persécutions. Alors quand ce garçon légèrement plus âgé était venu à moi, une aura d'innocence l'entourant, je n'avais pu en détacher mon regard.
Il était resté à côté de moi bien une heure. Il ne faisait rien, il m'observait seulement. Puis il m'avait pris la main et sans que j'eus pu résister, il m'avait traîné devant ses parents.
Il voulait m'adopter.
Sous le choc, je m'étais écarté violemment et avait commencé à pleurer à chaude larme. Parce que je ne voulais plus de famille. Je ne voulais plus avoir à subir quelconque séparation. Alors le garçon s'était approché de moi, et m'avait pris dans ses bras. Je n'aimais pas les contacts, mais je n'avais pas eu la force de le repousser. Je m'étais à la place accroché le plus fort possible à lui, comme on s'accroche à sa bouée de secours.
Ses parents m'avaient adopté sans plus d'hésitation, et j'avais commencé à vivre dans ma nouvelle famille. Ce fut les moments de ma vie les plus agréables, mes plus beaux souvenirs.
Bien sûr ce ne fut pas facile au début. J'avais gardé l'habitude de rester dans mon coin et de n'accepter aucun contact. Seul celui qui était maintenant mon « grand frère » pouvait m'approcher, me toucher.
Ils avaient été d'une patience comme je n'avais jamais vu. Ils nous regardaient jouer de loin, un regard plein de tendresse. Grâce à cela j'avais été capable de sortir de mon cocon, à mon rythme. Ils me laissaient prendre le temps de m'adapter, d'affronter mes peurs. Je ne lâchais plus mon hyung d'une semelle. On faisait tout ensemble, jouer comme dormir. Il m'emmenait partout où il pouvait, me faisait découvrir un tas de chose. Tout cela m'émerveillait, et je me demandais comment j'avais pu rater tant de belle chose.
Il avait réussi à me faire aimer ce monde que je détestais tant.
Mais tout ceci fut de bien courte durée.
4 ans plus tard un accident survint, qui fit basculait la vie paisible que j'avais eu tant de mal à trouver.
Mon hyung devait rejoindre ses amis dans la nuit, même si nos parents nous avait interdis de sortir une fois celle-ci tombée. J'avais alors insisté pour venir avec lui. Je ne voulais pas dormir seul. Après une longue insistance, il avait fini par accepter. Quelle erreur. Nous étions installé autour d'un lac quand on avait entendu au loin la sirène des policiers, peu après suivis des pompiers. Inquiets, mais surtout curieux nous étions allés voir ce qu'il se passait. Un accident de voiture était survenu dans un tournant serré. Un des conducteurs avait largement dépassé la limite de vitesse, et au tournant, n'avait pu éviter le camion qui arrivait en face. Le conducteur du camion n'avait eu que de légères blessures alors que l'autre était mort sur le coup.
Ce dernier était notre père.
Réveillé dans la nuit, il était monté à l'étage voir si l'on dormait bien et avait découvert la chambre vide. Pris de panique, il était parti en furie prendre la voiture pour faire le tour de la ville. La peur avait pris le dessus sur sa conduite, et il ne s'était pas rendu compte de la vitesse anormale à laquelle il roulait, jusqu'à qu'il rencontre le camion. Hélas il était trop tard.
A partir de ce soir là, tout changea. Notre mère n'avait plus ce sourire qu'elle avait l'habitude d'arborer H24. Elle avait perdu le goût à la vie, elle ne sortait plus, ne parlait plus à personne. Hyung et moi ne savions pas quoi faire. Puis elle a commencé à devenir violente. Il ne m'avait pas fallu longtemps avant de comprendre qu'elle s'était mise à boire tous les soirs et que sa violence venait de l'effet de l'alcool. Elle s'en prenait particulièrement à mon hyung, l'accusant de la mort de notre père, de son irresponsabilité. Elle l'accusait de m'avoir embarqué là dedans ce soir là, car il aurait pu m'arriver quelque chose. Je voulais faire quelque chose pour l'aidait, mais il me repoussait toujours, avec ce même sourire que le premier jour où on s'était rencontré, me disant qu'il gérait la situation, qu'il fallait que j'aille dormir pour être en forme pendant les cours. Cela me faisait mal de le voir endurer toute la souffrance tout seul, mais il ne montrait rien. Je me sentais terriblement coupable.
Puis un jour notre mère craqua.
Ce jour là, il pleuvait à verse, l'orage n'était pas loin, hyung et moi nous nous dépêchions de rentrer à la maison pour ne pas être complètement trempés. Il avait été le premier à voir que quelque chose n'allait pas. La maison était beaucoup trop calme n'ayant même qu'une personne à l'intérieur. On avait pris l'habitude d'entendre soit la télé soit la radio d'allumée car notre mère ne supportait pas le silence depuis la mort de son mari. M'en rendant compte à mon tour, j'avais été pris d'un terrible pressentiment. Hyung s'était avancé dans la cuisine, appelant notre mère. Je me souviens l'avoir vu s'arrêter, son visage pétrifié de terreur. J'avais alors voulu m'avancer à mon tour, ce mauvais pressentiment de plus en plus présent au fond de moi, et j'avais pu voir la terrible scène pendant 5 secondes avant qu'il ne me cache les yeux avec sa main.
Notre mère s'était pendue au lustre de la cuisine à l'aide d'une ceinture.
Alerté par nos cris, les voisins avaient de suite accouru et appelé les secours.
Nous avions par la suite été accueillis par un oncle qui vivait à l'autre bout du pays.
Ma relation avec hyung commença alors à se dégrader. Il avait à son tour perdu sa joie de vivre, son enthousiasme qui me faisait autant l'apprécier. Persécuté au collège, il avait fini par me mépriser, m'accusant coupable de tous les maux. S'il ne me frappait pas ou très rarement –cela lui arrivait quand il rentrait de soirée un peu trop alcoolisés-, ses mots étaient tout aussi violents.
« C'est à cause de toi que Papa et Maman sont morts ! »
« On aurait jamais dû t'adopter ! »
« Je t'interdis de m'appeler « frère » ! Tu n'es qu'un étranger que j'aurai aimé ne jamais rencontrer ! »
« Tu peux aller crever ! »
Mais je ne pouvais lui en vouloir, car au fond je savais qu'il avait raison.
Cela continua jusqu'au lycée. Au fil du temps, nous arrêtâmes simplement de nous parler, ni même de nous regarder. Nous nous étions assez éloignés pour devenir comme des étrangers, seulement obligés de partager la même chambre.
Mais je l'observais toujours, de loin. Je le voyais commencer à fréquenter des délinquants, fricoter avec des filles, sortir avec une alors qu'une autre lui avez donné rendez-vous. Je le voyais persécuter les autres élèves, devenir insolent avec quiconque se mettait à travers son chemin. Je le regardais changer, impuissant.
De mon côté, je me rendais doucement compte de quelque chose. Quelque chose qui ne me plaisait pas, mais que je ne pouvais malheureusement pas contrôler.
Mes sentiments avaient évolués.
Je savais que nous étions frères d'adoption, mais je ne pouvais m'en empêcher. Je n'avais pas qu'un sentiment fraternel à son égard.
Quand je l'observais avec une fille, un sentiment de jalousie intense m'envahissait, et je devais me faire violence pour ne pas intervenir. Quand à la maison, je le voyais se balader torse nu, je me sentais obligé de détourner le regard, pris d'une gène soudaine alors que nous avions l'habitude de prendre notre bain ensemble en primaire. Je ne voulais pas croire à ces sentiments, mais j'y fus obligé lorsqu'un soir ce dernier était rentré à la maison à pas d'heure, complètement ivre. Il s'était allongé dans mon lit alors que j'étais dedans et s'était collé à moi. Il m'avait pris dans ses bras et m'avait serré aussi fort qu'il le pouvait. J'avais bien sûr essayé de m'écarter, mais il m'avait retenu, avait plongé son regard dans le mien… et m'avait embrassé avant de poser sa tête dans mon cou et s'endormir. Incapable de faire quoi que ce soit, je l'avais laissé faire. Et le pire dans tout ça, chose pour laquelle je m'étais détesté… J'avais aimé. Malgré l'odeur infecte de l'alcool sur ses lèvres, j'avais adoré la sensation de ses dernières sur les miennes.
Depuis ce jour j'avais tout fait pour l'éviter. Encore plus que d'habitude. Lui n'avait pas l'air de se souvenir des événements de la veille. J'avais fais en sorte de me lever bien avant lui et je l'avais porté jusqu'à son lit, avant de partir. Mais je ne pouvais plus le regardais de la même façon.
Je me prenais à l'observais du coin de l'œil lorsqu'il sortait de la douche, rougissant dès qu'il se retournait en sentant mon regard sur lui. Ma jalousie s'intensifiait quand je le voyais ramener des filles et me demandait « gentiment » d'aller dans le salon pour une nuit. Une nuit qui devint plusieurs à n'en plus pouvoir compter. Et à chaque fois c'était une fille différente, ou presque. « Et on est qu'en terminal… » Me disais-je. Il ne venait pratiquement plus en cours, passer ses journée dehors ou devant la télé, quand il n'était pas chez une de ses conquêtes.
Je me demandais même comment je pouvais avoir des sentiments pour lui alors qu'il me détestait et qu'il était lui-même détestable.
Puis un jour ça péta. Je n'en pouvais plus de le voir se détruire ainsi, il fallait que je fasse quelque chose. J'avais alors décidé de tout lui balancer à la figure. Qu'il fallait qu'il arrête ses conneries. Qu'il foutait en l'air sa vie alors que tout était de ma faute. Que nos parents –que je détestais dire ça car cela me rappelait qu'on était frère- seraient tristes de le voir ainsi. Je voulais le faire bouger.
Sauf que mes mots dépassèrent mes pensées.
Je lui révélai mes véritables sentiments sans m'en apercevoir. Je m'en rendis compte à l'expression de son visage qui affichait un grand choc et… du dégoût. A ce moment là je savais ce qu'il me restait à faire. Sans plus de cérémonie, je m'étais excusé et étais monté faire ma valise. Sans que ni lui ni personne n'ai pu faire quelque chose, j'étais parti le soir même. Mes économies me permettaient de me payer un billet d'avion et j'étais retourné à mon point de départ.
L'orphelinat, que je n'avais pas vu depuis 10 ans.
La directrice –toujours la même depuis toutes ces années, avait accepté de m'héberger le temps que j'obtienne mon diplôme si j'acceptais de faire du bénévolat, ce que j'avais accepté volontiers.
Voilà où je me trouve aujourd'hui, 5 ans plus tard.
J'ai obtenu mon diplôme haut la main et ai réussi après plusieurs tentatives à rentrer dans une école d'art de la photographie. Bénévole à l'orphelinat durant mon temps libre, je travaille maintenant à mi-temps pour le journal de la ville en tant que photographe.
J'ai pu emménager dans un studio, petit mais raisonnable et largement suffisant pour quelqu'un comme moi.
Je n'ai pas cherché une seule fois à recontacter SungYeol. J'ai au contraire, fait en sorte que plus aucun lien de nous unit. Nous étions désormais de véritable étranger à tous les niveaux. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire, car ainsi je pouvais avancer et l'oublier, et il pourrait faire de même de son côté.
Je n'ai pas non plus cherché à nouer des liens à mon retour. La personne que je pourrai qualifié de plus proche serait la directrice de l'orphelinat, qui est comme la « grand-mère » de l'établissement que tout le monde apprécie. Et je me contente parfaitement de cette situation. Enfin, « parfaitement » est un bien grand mot, mais je fais avec. Les enfants dont je m'occupe quand je viens à l'orphelinat et ma récente passion de la photo, me permettent de penser à autre chose.
- Tu m'écoutes, petit ? M'interpella la directrice.
- Oui, désolé. J'étais dans mes pensées.
- J'ai bien vu ! Bon, je ne vais pas te retenir plus longtemps, en plus je dois recevoir un visiteur. Tu peux aller t'occuper des enfants ?
- Bien sûr. J'y vais.
Je sorti du bureau après l'avoir salué et me dirigeai vers la salle de jeu. Sur le chemin je croisai un jeune homme –sûrement le visiteur que la directrice avait mentionné plus tôt. Il portait une casquette et des lunettes de soleil qui empêchait de bien discerner son visage. Mais il dégageait un certain charisme qui m'empêcha de le quitter des yeux jusqu'à qu'il entre dans le bureau de la directrice. Je me détournai ensuite pour rejoindre les enfants.
A mon arrivé, tous se levèrent pour m'accueillir et quémander mes bras. J'avais très vite gagné en popularité dans l'établissement, mon passé m'ayant très certainement aidé à me sentir proche d'eux. Avec quelques difficultés, je réussi à les faire asseoir en face de moi. Je pris l'étui de guitare qui était poser contre le mur et m'assit en face des petits avant d'en sortir la guitare. Je commençai un air simple, étant encore un amateur. Mais tant que ça plaisait aux enfants, c'était le principal. Si je pouvais leur apporter ne serait-ce qu'un peu de joie dans leur vie, ce serait déjà ça.
Je terminai mon morceau quand je m'aperçu que la plupart des regards en face de moi regardaient quelque chose –ou quelqu'un, derrière. Je me retournai, et mon regard plongea dans celui du jeune homme de tout à l'heure. Il avait enlevé ses lunettes, et mes yeux s'étaient directement fondu dans les siens. Ses yeux pétillants plein de malices que je n'avais pas vu depuis des années.
Plusieurs minutes passèrent avant qu'il ne prenne la parole.
- Ça faisait longtemps… MyungSoo.
- … S…SungYeol… ?
- Haha, tu verrais ta tête… J'ai changé, hein ?
Son regard évitait le mien.
- Ah, je vois que tu t'es mis à la guitare ? T'es devenu plus sociable dis donc. Je ne pensais pas que tu t'entendrais aussi bien avec les enfants !
J'étais sans voix. Il continuait de parler avec le sourire, comme si rien ne s'était passé. Ce sourire qui me hantait chaque nuit depuis cinq ans. Cinq fichues années que j'essayais de l'oublier en vain, et il débarquait comme une fleur arborant son plus beau sourire !
Je fulminai intérieurement en le voyant commencer à jouer avec les enfants.
- Tu te moque de moi là… Murmurai-je.
Il se releva, se tourna vers moi, une expression interrogative sur le visage.
- Hm ?
Je senti ma colère exploser. Mon poing parti tout seul vers son visage sans que je puisse l'arrêter. Celui que j'avais pour habitude d'appeler « Hyung » tomba au sol, sur les fesses, au milieu des enfants qui s'était écarté de frayeur. Me rendant compte de ce que j'avais fait en face de regards innocents, je parti me calmer dans la cours extérieur.
En vérité, toute cette colère venait de ces sentiments que j'avais enfouis au plus profond de moi, jusqu'à les avoir oublié… et qui étaient revenus à la surface tel un tsunami dès que nos regards s'étaient croisés.
Je sentis qu'on me suivait et m'arrêtai quand je fus sûre que personne ne nous épiait.
- Qu'est-ce que tu fais là ?
Il répliqua.
- Pourquoi tu m'as frappé ?
Je fulminais.
- Tu te fous de moi.
- Pas du tout. S'il y a bien quelqu'un qui devrait frapper l'autre, ce serait moi.
- Et pourquoi ça ?
- Je te rappelle que c'est toi qui es parti sans explications…
- Etait-ce réellement nécessaire d'en donner… ?
Il s'avança vers moi. Je reculai par instinct.
- Tu aurais peut-être pu me laisser répondre avant de t'enfuir…
- La réponse ne m'aurait sûrement pas plu.
- Ça, on ne le saura jamais.
Mon cerveau fonctionnait à mille à l'heure. Pourquoi était-il ici maintenant ? Après cinq ans ? Que cherchait-il à faire ?
- Alors pourquoi as-tu attendu quatre ans ?
Son regard changea. Il semblait d'un coup beaucoup moins sûr de lui. Je ne l'avais honnêtement jamais vu comme ça.
- Je… devais me préparer.
- Te préparer ? Pour quoi, me rejeter ? Je crois que tu as fais le chemin pour rien, je l'avais déjà compris à ce moment là.
- Tu veux bien me laisser parler ?
Son ton avait changé. Je le laissai continuer.
- Tu crois vraiment que je serai venu, cinq ans plus tard, seulement pour te dire d'aller te faire voir par quelqu'un d'autre ?
Il s'avançait vers moi. A chaque pas je continuais de reculer. Cependant, le mur de l'orphelinat me barra la route.
- Tu penses que tout ce que tu m'as dis ce soir là ne m'a pas atteint ? Que j'ai juste oublié et ai continué ma vie sans toi, sans me soucier de ce que tu devenais ?
Je ne pouvais plus reculer. SungYeol s'approcha encore, posa une main sur le mur, juste à côté de ma tête. Je pouvais sentir son parfum, et son souffle sur ma peau.
- Je n'ai pas cesser de réfléchir à ce que tu m'as dis ce soir là. Pendant ces cinq ans, pas un jour ne passait sans que je me demande où tu étais, ce que tu faisais. Est-ce que tu t'étais bien intégré là où tu vivais, est-ce que tu t'étais fait des amis…
Il plongea son regard dans le mien.
- Est-ce que tu avais trouvé quelqu'un…
Des frissons me parcoururent tout le long de la colonne vertébrale. Ma respiration se faisait saccader, j'avais du mal à déglutir.
- Que crois-tu que j'ai pensé quand j'ai reçu cette lettre qui te libérait de tout lien de parenté avec moi ?
Aucun mot n'arrivait à sortir de ma bouche. Mes yeux étaient comme hypnotisés par les siens, j'étais paralysé.
- « Ah… Il veut définitivement m'oublier. ». Voilà ce que j'ai pensé. Toutes ces années qu'on avait passés gamins, toutes les bêtises qu'on avait bien pu faire, ces rires, tous ces souvenirs que je chérissais et qui me permettaient de continuer à vivre après ce que l'on avait vécu, s'écroulaient.
Des larmes me piquèrent les yeux. J'arrivai quand même à articuler :
- Tous ces moments s'étaient déjà écroulé quand Papa est mort par ma faute, et quand Maman s'est…
Il posa un doigt sur mes lèvres me faisant taire. Mes yeux étaient embués de larmes, dont une coula sur ma joue. Il enleva son doigt, prit une grande inspiration et replongea son regard dans le mien. Il brillait.
- Ecoute… Pour tout ce que je t'ai fais traverser... pour tout ce que je t'ai dis, tout ce que je t'ai fais subir, pour t'avoir accusé alors que c'était de ma faute et non de la tienne… Je sais que de simple mot ne suffiront pas pour ça mais… Je suis désolé. Pour tout.
Je pouvais lire dans son regard toute la sincérité qu'il avait mit dans ses mots. Une tristesse infinie envahissait ses pupilles et j'aperçu des larmes aux coins de ses yeux.
Il baissa la tête quand l'une d'entre elles coula sur sa joue.
C'est alors que mes barrières cédèrent.
Je lui soulevai le menton et plongeai mon regard dans le sien. Je ne pouvais plus résister. Tant pis si je me faisais jeter, je ne regretterai rien. Au fond, je venais d'avoir ce que j'attendais. Des excuses.
Je l'attrapai alors par la nuque et fondit sur ses lèvres. Les souvenirs du soir où lui m'avait embrassé revinrent aussitôt que je sentis ses lèvres bouger et me répondre. Je sentis les larmes couler sur ses joues, je les essuyai à l'aide de mon pouce tandis qu'il passait une main dans mes cheveux.
Je ne sais pas où cela allait nous mener et il nous faudrait du temps, beaucoup de temps pour panser tous les maux causés. Mais là, à cet instant précis, je m'en moquais éperdument.
Le baiser devint plus passionné et je me pris à penser avec ironie que toutes ses expériences avec les filles avaient finalement eu du bon.
A bout de souffle, nous nous séparâmes. Ma respiration était saccadée, mes joues étaient en feu.
Il posa son front contre le mien et ferma les yeux. J'en profitai pour passer ma main à l'endroit où je l'avais frappé plutôt. Sa joue était légèrement endolorie.
- Hyung… Commençai-je.
- Je ne suis plus ton hyung, Myunggie.
Il ouvrit les yeux et les plongea à nouveau dans les miens.
- Du moins, plus de la même manière.
Il me fit le sourire dont il avait le secret.
Ce sourire qui avait changé ma vie.
FIN
J'espère qu'il vous aura plu ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé. :3
Bye-bee ~
