Carry you home
As strong as you were
Tender you go
I'm watching you breathing
J. Blunt
Auteur : Margot57
Spoiler : 3x22, To love and die in LA
Genre : Hurt/Comfort, Romance, et parce qu'on se refait pas, un peu d'Humour quand même !
Disclamers : Je ne possède rien, mais je suis prête à adopter un écrivain esseulé en cas de besoin !...
Raiting : K+
N/A : Et voilà ma première multi-chap sur Castle ! Le premier chapitre se déroule quelques minutes après la fin du 3x22, il est assez court mais les autres seront sûrement un peu plus longs. J'ai bien aimé cet épisode, malgré la déception de voir que la presque totalité des spoilers était en fait une grosse arnaque… Ralalala, les risques du métier ! Le titre de la fic est celui d'une chanson de James Blunt, et les titres des chapitres sont des extraits de paroles. (Ouip, je suis fan xD)
Chapitre I
No tears for me
Kate se leva avec précaution, faisant son possible pour rester debout malgré les secousses de l'avion. Les toilettes étaient libres et elle entra dans l'habitacle pour le moins exigu, se retrouvant face au miroir accroché au-dessus du lavabo. Elle était fatiguée à cause du voyage, du décalage horaire et des événements des derniers jours. La perte d'un être aussi cher que l'avait été Royce l'avait anéantie. Secouant la tête, elle se passa de l'eau sur le visage et regarda un instant son reflet dont la pâleur la fit soupirer.
« Mike… Tu méritais tellement mieux que ça. » murmura-t-elle. Les larmes se mirent à couler le long de ses joues, de la même manière que la veille au soir. Après avoir constaté que Castle avait quitté le salon, elle avait regagné sa chambre et s'était mise à pleurer pendant si longtemps que son oreiller avait été littéralement trempé. Elle aurait voulu que son coéquipier franchisse cette foutue porte pour la prendre dans ses bras, pour lui dire que tout irait bien, même s'ils savaient tous deux que ce n'était pas le cas. Un mensonge lui aurait fait du bien. Une étreinte aussi. Et une étreinte de Castle… Les derniers mots de la missive de Royce résonnèrent dans sa tête ; ils avaient occupé ses pensées depuis que l'avion avait décollé.
La dernière chose que tu veuilles, c'est regarder en arrière et te dire : si seulement…
Séchant ses larmes, Kate réalisa à quel point son ancien formateur avait raison. Lorsque sa mère était morte, elle avait passé des années en tête à tête avec les « si seulement », à regretter de ne pas avoir été là au bon moment. Elle ne voulait pas se réveiller un matin et se dire qu'elle était passée à côté de sa vie. Elle quitta la cabine et constata que Castle s'était réveillé et qu'il était maintenant en train de lire un magazine que l'hôtesse avait distribué. Plongé dans sa lecture, il ne remarqua pas immédiatement que Beckett était revenue et sursauta quand celle-ci lui demanda s'il avait bien dormi.
« Je ne me serais pas endormi si vous m'aviez laissé la place à côté du hublot ! » ronchonna-t-il en posant sa revue sur la petite tablette qui était devant lui.
« Pour vous entendre piailler de joie dès que vous auriez vu un nuage ayant la forme d'un ours en peluche ? Non merci Castle. »
Il sourit à sa remarque, heureux qu'elle n'ait pas perdu son sens de l'humour malgré les circonstances. Kate se laissa tomber sur son siège en soupirant, souhaitant être déjà arrivée pour rentrer chez elle et se faire couler un bon bain. La main de Castle se posa sur la sienne et elle eut soudain envie de pleurer à nouveau.
« Est-ce que Josh vient vous chercher à l'aéroport ? »
Elle ouvrit la bouche pour répondre mais se rendit compte qu'elle n'en savait tout simplement rien. Josh avait essayé de la joindre mais elle n'avait pas décroché et elle s'était contentée de lui envoyer un message pour lui dire qu'elle serait absente quelques jours. Il n'avait pas posé de questions. C'était ce qu'elle avait aimé dans leur couple : ils ne se posaient pas de questions. Ils se parlaient mais ils évitaient les sujets qui fâchent, comme si ne pas les évoquer suffisait à les oublier. Seulement maintenant, elle voulait pouvoir avoir une conversation avec un adulte compatissant, avec quelqu'un qui serait en mesure de la comprendre. Elle n'était pas du genre à se reposer sur les autres, à vouloir d'un homme pour la protéger ; il lui fallait simplement un peu de soutien et un minimum d'attention. Un regard bleu teinté d'inquiétude se posa sur elle.
« Je ne crois pas Castle. J'appellerai un taxi pendant que nous irons récupérer nos bagages. »
« Je suis venu en voiture. On pourrait aller boire un verre et je pourrais vous raccompagner… »
Kate se mordit la lèvre, hésitante. Elle en avait envie, mais elle avait aussi envie de s'effondrer sur son matelas et de dormir pendant 24 heures d'affilée… Son estomac lui fit savoir qu'il serait définitivement pour un Burger de chez Remy's, sachant qu'elle n'avait pas touché à son plateau repas.
« Vous êtes fatiguée, je comprends. J'attendrais le taxi avec vous, et je partirais après. » lui sourit Castle.
« En fait… Je crois que je pourrais encore vous supporter le temps d'un repas. »
« Vous ne le regretterez pas Lieutenant ! »
Il appuya sa déclaration d'un clin d'œil faussement aguicheur et elle se surprit à rire doucement.
Il est clair qu'il y a quelque chose entre Castle et toi. Et tu refuses de l'admettre.
« Voilà votre sac ! »
L'écrivain saisit le bagage de sa coéquipière et le lui tendit il lui aurait bien proposé de lui porter, mais il savait pertinemment qu'elle aurait refusé. L'aéroport était bondé –d'aussi loin qu'il se souvienne, Castle n'avait jamais vu le JFK désert- et la foule de touristes gravitait autour d'eux comme une planète en orbite. L'excitation liée au départ ou à l'arrivée était palpable et, comme toujours, il se sentit soulagé d'être de retour à la Grosse Pomme.
« Castle, on y va ou vous avez simplement décidé de prendre racine au milieu du hall ? »
Se retenant de répondre que cela pourrait être amusant, l'écrivain se dépêcha de rejoindre sa muse, sa valise à roulettes dans son sillage.
« Je suis garé au parking sous-terrain. » précisa-t-il en désignant le panneau indiquant le lieu de stationnement. Ils marchèrent pendant quelques minutes – le temps que Castle se souvienne du numéro de sa place de parking- et arrivèrent finalement devant le 4x4 que l'écrivain avait acheté (Kate en était sûre), suite à leur affaire avec l'agent Jordan Shaw du FBI.
« Les vitres teintées n'étaient pas proposées avec le GPS et la clim ? » se moqua-t-elle en ouvrant la portière du côté passager.
« Attention Lieutenant, le coffre est spacieux et ne demande qu'à être occupé ! »
Elle sourit et boucla sa ceinture, appréciant immédiatement le confort des sièges en cuir.
« Castle ? »
Sa voix lui parut presque timide, et le concerné tourna la tête vers elle, son regard plus éloquent que n'importe quel autre discours.
« Je serais toujours là Kate. »
Sur ce, il démarra et se mit en route vers leur fastfood préféré.
TBC…
Voilà la bête ! Alors, qu'en pensez-vous ? Je ne sais pas si cette fic va être très longue, mais ma foi, si elle vous plaît, je vais faire en sorte qu'elle dure un peu
La sensibilité de Kate vous semble peut-être exagérée –et j'avoue qu'elle l'est un peu- mais j'ai trouvé qu'elle manquait un peu de « faiblesse » dans l'épisode. Bon d'accord, elle a dû faire le deuil de son amour pour Royce il y a un certain temps, mais tout de même ! Il était un des grands amours de sa vie et sa mort l'a forcément remuée plus qu'elle ne l'a laissé paraître. Sinon, je m'excuse pour la traduction approximative des extraits de la lettre de Royce, et celle du "Always" par « Je serais toujours là » (c'quand même moins classe dans la langue de Molière !), mais je trouve très bizarre le fait d'intégrer des mots anglais autres que week-end ou brunch à un dialogue en français. Si vous avez eu le courage de lire mon baratin, bravo à vous et bon dimanche !
