Bonsoir / bonjour à tous! Je suis heureuse de vous retrouver pour (encore) un IchiHitsu. Cependant, cette fois-ci, il s'agit d'une traduction de la fanfiction Période de transition écrite par avtorSola (n'hésitez pas à lire ces autres œuvres, elle écrit vraiment bien). Donc, je ne suis en aucun cas propriétaire et auteur de cette fanfiction. Par ailleurs, c'est ma première traduction donc s'il y a le peu de soucis, n'hésitez pas à me rectifier! Je souhaite faire au mieux être donné que j'ai adoré lire cette fanfiction et que je souhaite partager les autres personnes parlant français! Bonne lecture à tous ~


Chapitre 1: Accident

Toshiro marchait d'un pas furieux, un paquet de rapports soigneusement rangé sous son bras alors qu'il s'imaginait différentes manières de mettre fin à la vie de sa lieutenante feignante. Malgré cela, la légère brise accompagnant le beau temps rendait sa promenade plutôt agréable. L'été laissait peu à peu place à l'automne et dans quelques mois l'hiver s'installerait. Il serait alors le plus heureux car il avait toujours préféré le froid. Cela lui donnait l'occasion de porter des écharpes même s'il n'en avait pas vraiment besoin. En effet, il avait toujours apprécié l'aspect d'une épaisse écharpe joliment enroulée autour de son cou, surtout si sa couleur contrastait avec ses cheveux blancs.

Un petit sourire apparu sur le visage du jeune adolescent à cette pensée. Il réajusta les papiers sous son bras en continuant son chemin vers la douzième division en sautillant. Par ailleurs, Matsumoto et Hinamori le questionnaient depuis quelque temps, intriguées par son penchant pour les écharpes et les promenades, avec une certaine retenue, bien sûr. Ce n'était pas vraiment de sa faute. Effectivement, les écharpes étaient l'un des rares accessoires que les hommes pouvaient se permettre de porter. A cause des conservateurs qui lançaient de drôle de regard si certains hommes s'amusaient à porter autre chose. Alors il se retenait malgré son agacement.

Cela lui rappelait l'incident embrassant datant de même pas deux jours. Ce même incident que Matsumoto avait menacé de révéler à Momo s'il ne ramenait pas les papiers à la douzième division, même si cela était habituellement son travail. Avec un clin d'œil, elle lui avait alors proposé de mettre un foulard compte tenu du vent. Son visage s'illumina à ce souvenir, avec une sorte d'exaspération impuissante, mais tout de même affectueuse. Il aimait ce sentiment et même s'il savait que Matsumoto le taquinait simplement, il ne pouvait s'empêcher de paniquer à cette pensée.

En soi, l'incident était tout à fait innocent, le rendant encore plus douloureux lorsqu'il était sujet à plaisanterie. Bien que Matsumoto ne l'eût fait qu'une seule fois puis, voyant sa colère, avait curieusement arrêté ses taquineries en s'excusant doucement. Ce fut le jour-même d'ailleurs… Pour l'anniversaire de sa lieutenante, il avait décidé de lui offrir des petites brioches avec un petit paquet de kakis. Il s'était donc rendu chez elle, cependant, celle-ci était absente. Toshiro avait donc décidé de laisser son cadeau dans la cuisine de la jeune femme grâce au double des clés qu'elle lui avait confié.

Une fois le paquet déposé sur le comptoir, le jeune capitaine s'apprêtait à faire demi-tour, lorsqu'il aperçut la porte ouverte menant à la chambre chaotique de Matsumoto. En regardant de plus près, il vit contre le mur un placard ouvert remplit de cométiques. A cela, Hitsugaya balaya la pièce à l'aide de ses sens et cacha son reiatsu avant de pénétrer à l'intérieur de la pièce. Bien entendu, Matsumoto l'attrapa à ce moment-là. Il pensait presque qu'elle avait été à l'affût et qu'elle soupçonnait réellement qu'il finirait par jeter un coup d'œil aux différentes nuances de rouge à lèvres et de fard à paupières cachés. Il avait été complètement paralysé alors qu'elle paraissait plutôt calme.

« Vous aimez ma collection ? demanda-t-elle avec amusement. »

Elle souriait alors qu'il avait sursauté brutalement en s'éloignant des tiroirs de maquillage de sa lieutenante. Il rougissait tout en bégayant des excuses hâtives.

« Oh, Taicho, vous êtes si mignon lorsque vous êtes gêné comme ça, rigolait-elle en prenant fermement sa main pour l'emmener dans le salon. Néanmoins, wow… Je ne savais pas que vous aimiez le maquillage… Peut-être que nous pourrons inviter Hinamori-chan et-.

— NON ! cria-t-il en se dégageant de sa prise. »

Matsumoto n'avait pas bougé en le regardant fixement. Sa respiration était lourde avec un soupçon de panique. Presque immédiatement, son visage avait exprimé une sorte de compréhension mystérieuse.

« Ne vous inquiétez pas, Taicho. Je ne le dirai à personne, si vous ne voulez pas. Je suis désolée, rassura-t-elle calmement. »

Il s'était détendu instantanément suite à ces mots. Il savait que ses intérêts étaient atypiques pour un homme, peu importe l'endroit. Cependant, au Seireitei, c'était presque inconnu. Ayasagewa Yumichika était le seul capable de s'exprimer ouvertement sur ce sujet. Puis, son second, étonnement sérieuse et calme, lui avait posé une question :

« Taicho… Je me demandais depuis un moment maintenant… Vous vous posez des questions ? »

Il avait cligné les yeux, surpris.

« Des questions ? répliqua-t-il timidement, tentant de satisfaire la curiosité de Matsumoto alors que son esprit se troublait.

— Des questions sur le genre, clarifia-t-elle avec un sourire. Vous n'avez pas à me le dire si vous ne le voulez pas, mais je vous promets que cela restera entre nous deux. »

Il la regarda longuement, se rappelant combien il avait confiance en sa vice-capitaine. Elle était presque comme sa sœur ainée depuis les dernières décennies. Grâce à la calme insistance d'Hyourinmaru, il avait hoché la tête en tremblant. L'expression de Matsumoto s'adoucit et tendit la main vers lui afin de l'attirer contre elle dans une étreinte inattendue et chaleureuse.

« Oh, Taicho… réprimanda-t-elle gentiment. A partir de maintenant, vous pouvez venir et regardez autant que vous le voulez sans me le demander. Et si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit ou bien si vous êtes confus, vous pouvez venir m'en parler, d'accord ? »

Il avait été tellement surpris de sa réponse et mal à l'aise qu'il avait accepté sans savoir exactement ce qu'il faisait. Lorsqu'il sortit de ses pensées, Toshiro leva les yeux et constata qu'il était devant le baraquement de la douzième division. Il soupira. Matsumoto connaissait son secret désormais et il n'avait aucun moyen d'y échapper. Au moins, elle le voyait toujours de la même façon malgré qu'il n'était pas sûr d'être à l'aise dans son sexe actuel.

Quelques scientifiques shinigamis l'accueillirent devant la porte de la douzième division en s'inclinant respectueusement pendant qu'il traversait le seuil de la grande porte. Il se dirigeait directement vers le laboratoire où travaillaient Kurotsuchi-taicho et sa subordonnée pour apporter les rapports remplis soigneusement le jour précédent. Il traversa les innombrables couloirs avec un regard froid et un air renfrogné. Intimidés, les membres de la douzième division s'inclinèrent devant lui tout en restant à l'écart afin de le laisser passer. Finalement, il atteignit le bureau de Kurotsuchi.

Il frappa une fois, annonçant sa présence, et après avoir reçu un grognement reconnaissable, il entra dans le bureau. Il remit alors la paperasse au capitaine fou. Celui-ci prit les dossiers de son jeune collègue avec un reniflement désobligeant.

« Tu ne peux pas trouver quelqu'un pour le faire à ta place ? ricana-t-il. »

Hitsugaya leva un mince sourcil blanc en jouant distraitement avec un des bouts de son écharpe rouge. Décidément, non, cette couleur n'allait vraiment pas avec son teint.

« Je voulais me promener donc j'ai pensé à m'en servir comme excuse, répondit-il froidement. Même si le paysage est atroce, ici. »

Mayuri se leva d'un bond, secouant son doigt devant le visage de son jeune collègue. Cependant, il ne semblait pas contrarié et Hitsugaya savait, instinctivement, que l'autre homme était dans une de ses humeurs idiotes et prétentieuses.

« Tu ne dirais pas cela si tu avais vu mon laboratoire, Hitsugaya-taicho, répliqua-t-il avec une voix grinçante. C'est un beau paysage, à condition d'être assez intelligent, ce que je doute fortement.

— Et je n'en veux pas, répliqua sèchement Hitsugaya. »

Les vieux se chamaillant étaient si ennuyeux. Honnêtement, qui pouvait supporter ces idiots ?

« C'est toi le scientifique fou, de plus, tu me laisses un goût plutôt amer. Si jamais j'appréciais ton laboratoire, je crains de devenir comme toi. »

A ce moment-là, Kurotsuchi se pencha sur son bureau, le visage tordu d'une espèce de colère.

« Comment oses-tu venir dans ma division et m'insulter ?! s'écria-t-il. »

Hitsugaya regarda l'homme, ennuyé.

« Ce n'était pas une insulte, simplement une opinion personnelle, intervint brusquement Toshiro. »

Néanmoins, Kurotsuchi continua de lui lancer des regards noirs en se plaignant.

« Oh, ferme la d'abord, marmonna Toshiro en se retournant pour partir. »

Cependant, juste au moment où il tendit la main vers la poignée de la porte et s'apprêtait à sortir du bureau, Kurotsuchi Nemu franchit l'encadrement de la porte avec dans les mains un grand flacon. Elle entra en collision avec le plus petit capitaine, lâchant l'erlenmeyer et renversa son contenu sur le pauvre génie. Pendant un long moment, les trois occupants de la pièce se figèrent, regardant l'étrange liquide violet s'écouler. Le contenu pourpre éclaboussa le visage et la poitrine du jeune shinigami.

Nemu laissa échapper un halètement, choquée et parvint à éviter les quelques gouttelettes pourpres restantes tandis que le flacon se fracassait contre le sol. Hitsugaya toussa légèrement, essayant le liquide violet sur son visage, irrité. Pendant ce temps, Kurotsuchi et sa fille le fixaient tous deux avec un curieux mélange d'horreur et de fascination.

« C'est quoi ça ? cracha le capitaine des glaces. »

Il réalisa que sa peau absorbait rapidement le liquide violet. D'une étrange manière car cela devrait être impossible. Kurotsuchi Mayuri se lécha les lèvres d'anticipation.

« Une invention inachevée de Nemu, je crois, répondit le scientifique fou avec fascination. Nemu, qu'est censée faire cette solution ? »

Le visage de Nemu devenait lentement blanc et elle se couvrit la bouche à l'aide sa main.

« C'est un médicament qui permet de changer de genre, monsieur, chuchota-t-elle. C'est censé être temporaire, mais je n'ai pas encore réussi à limiter les effets, donc, pour le moment, les effets sont… permanents. »

Les yeux verts de Toshiro s'écarquillèrent et sa bouche s'entrouvrit.

« Arrange ça ! ordonna-t-il. »

Un petit grognement paniqué sortit de sa bouche. La lieutenante de la douzième division, bien consciente du potentiel danger, recula d'un pas avant de secouer la tête.

« Je suis désolée, monsieur, mais j'ai renversé mon seul flacon sur vous. Il me faudra un certain temps, peut-être, pour préparer le médicament inverse, s'excusa-t-elle en regardant un peu partout. Il serait préférable de vous rendre à la quatrième division, conseilla-t-elle ensuite.

— Bon sang ! jura Hitsugaya en fixant Kurotsuchi et sa fille. Kurotsuchi-fukotaicho, veillez à informer Unohana-taicho pour moi afin d'éviter de la laisser perplexe. »

Le lieutenant inclina respectueusement la tête en fixant ses pieds. Même Mayuri semblait mal à l'aise à la mention du capitaine de la quatrième division. Oh, Unohana allait être si énervée…

« Je vous accompagne, Hitsugaya-taicho, annonça Nemu. »

Avec un dernier regard noir vers le président du Bureau de Développement Technique, Hitsugaya sortit.


J'espère qu'elle vous plaira autant qu'elle me plait, franchement! Et que ma traduction ne gâche pas tout. Le prochain chapitre est déjà en cours de traduction, devrait pouvoir publier tous les samedis ou dimanches, quelque chose de régulier. C'est à voir. Encore une fois, n'hésitez pas à commenter cette merveilleuse auteur. Bonne soirée / journée à tous! Merci d'avoir lu!