Note : Les personnages ne m'appartiennent pas, loué soit Tite Kubo leur créateur.
Coucou de retour avec une nouvelle fiction et avec un sujet qui j'espère vous intéressera.
personnages Grimmjow/ Ichigo
Version corrigée par Gaya972, un grand merci à ma super bêta ^^
Bonne lecture ^^
Si on lui avait demandé son avis, Ichigo Kurosaki aurait dis que son travail n'en était qu'un comme tant d'autres.
D'un point de vue extérieur, la personne interrogée dans la rue, aurait répondu qu'il n'y avait qu'un pas le séparant de la prostitution. Même si ces dires sonnaient vrais aux oreilles, il y avait cependant beaucoup de faux. Incompris par l'ensemble de la population qui ne voyait dedans, qu'un service à la personne. Vendre ou plutôt louer son physique pour quelques heures, à de riches clients et récolter quelques milliers de yen. Il est vrai qu'Ichigo avait un travail bien singulier pour un jeune étudiant mais, le prix des loyers grimpait à toute vitesse et celui de ses cours également.
Vivant seul, sa famille restée dans sa ville natale. Son père avait élevé ses trois enfants après la mort de sa femme survenue dans un terrible accident de circulation. Un seul salaire survenait à peine aux besoins de la fratrie, Ichigo avait dû se débrouiller dans sa nouvelle ville. Demander de l'aide à son paternel ne lui était jamais venu à l'esprit. Prendre un job étudiant aurait pu être une solution mais, ne suffisait pas à tenir jusqu'à la fin du mois. C'est dans son école de médecine que celle-ci lui était apparue, en la personne d'Ishida Uryuu. Comme le jeune homme, il était inscrit dans le même cursus. Rapidement, ils avaient sympathisé bien que venant d'un milieu et d'une classe sociale différente, les deux amis passaient tout leur temps libre ensemble. Après une soirée bien arrosée et un Ishida plus qu'éméché, il s'était approché de l'orangé, le pas incertain.
- Tu sais comment tu pourrais gagner un tas de fric ? Lui avait-il murmuré à l'oreille.
Ichigo le regarda, cherchant au fond des yeux noirs de son ami, un début de réponse. Il pencha la tête, interrogateur.
- Deviens Escort-boy ! Avait lâché Ishida, dans un souffle alcoolisé.
Regardant perplexe le futur médecin, Ichigo avait ensuite éclaté de rire, croyant à une bonne blague de sa part.
- Qu'est-ce que tu racontes, vieux ?
Les larmes aux yeux, il posa une main sur sa poitrine tentant de calmer les battements fous de son cœur.
- Je suis sérieux, Ichi. Je me fais 32 000 Yens pour deux heures. Comment crois-tu que je puisse me payer des fringues hors de prix et un appartement situé près de Ginza ?
- Héritage ? avait proposé le roux.
- Très drôle ! Tu sais bien que mon père m'a coupé les vivres. Sérieusement Ichi, je suis payé à tenir la conversation avec des femmes et des hommes esseulés. Bavarder quelques heures ! Répéta-t-il surexcité. J'escorte ces personnes à des galas ou durant des sorties culturelles. Bien sûr, je peux aller plus loin si la personne me plaît.
- Aller plus loin ?
Souriant Uryuu hocha la tête.
- T'as très bien compris, Kurosaki.
Ichigo grogna, Ishida n'utilisait son nom de famille que lorsqu'il se moquait de lui ou le prenait pour un imbécile.
- Cela ressemble à de la prostitution, avait-il lâché pour contrarier le brun.
- C'est différent ! Je suis payé pour mon physique, c'est vrai mais, coucher avec les clients n'est pas compris dans le forfait. C'est un bonus que j'octroie à quelques personnes qui me plaisent.
Ichigo savait que le brun n'était pas très contrariant au niveau du sexe. Ishida lui avait avoué dès le début sa bisexualité. Pour le rouquin, le plaisir que l'on pouvait ressentir en couchant avec un homme, était encore un mystère. La chose lui paraissait inimaginable et douloureuse au possible. Pouvait-on vraiment ressentir du plaisir en se faisant sodomiser ?
- La plupart de nos clients, poursuivit Uryuu, sont des personnes de la haute société aux manières respectables. Il n'y a donc aucun problème, ni harcèlement. Les demandeurs des services d'Escort boy sont vérifiés par mon patron. Si l'un d'eux lui parait louche ou non fiable, il lui refuse l'Escort. C'est un travail sérieux, Ichi !
Comme pour clore le débat, il avait vidé sa canette de bière, hydratant sa gorge desséchée après une telle élocution.
Son petit discours avait inspiré le rouquin et le lendemain, il attendait dans le bureau d'Ayasegawa Yumichika patron du " Paon " un entretien avec ce dernier. L'établissement était situé en plein cœur de Tokyo et jouissait d'une bonne réputation.
- La beauté…, avait commencé Yumichika,… est primordiale. Fit-il en évaluant d'un œil critique Ichigo.
Ses yeux aux longs cils balayèrent le visage ovale de la jeune personne, s'arrêtant un instant sur la chevelure d'un roux flamboyant. S'en était suivi une véritable séance digne d'un défilé de mode. L'homme à la coupe carré avait demandé au futur Escort boy de faire plusieurs fois, l'aller-retour, jusqu'à la porte de son bureau. Regardant la démarche et le pore de tête du rouquin, il aborda un sourire appréciateur devant le roulement des hanches de ce dernier.
- Excellent ! S'était-il exclamé.
Ichigo venait de passer la première épreuve avec succès. S'asseyant maintenant face au patron de Paon, ils avaient commencé un petit jeu de rôle. Yumichika dans celui d'une personne célibataire et Ichigo dans l'Escort boy venu l'accompagner diner.
Si pour le rouquin engager un sujet de discussion n'était pas un problème, Ayasegawa l'avait d'ailleurs félicité sur ce point, apprendre à manger dans un restaurant luxueux et choisir les bons couverts étaient une toute autre affaire.
- On t'enseignera cela avant de te lancer dans le catalogue, avait annoncé Yumichika à la fin de leur entretien.
Cette brochure recensait les Escort, garçons et filles confondus. Les photos des différents membres ainsi que leurs fiches personnelles, âge, poids, taille, couleurs des yeux et cheveux étaient mises à la disposition des demandeurs.
Le client choisissait son Escort puis, le rencontrait un bref moment en compagnie du patron des lieux. Si le "couple" était en osmose, le rendez-vous était fixé par le client le jour-même.
Les endroits où ils pouvaient se retrouver étaient variés. Les plus prisés par la gente féminine étant les centres commerciaux pour un après-midi shopping. Il était, dans ce cas, important que l'Escort soit au courant des dernières tendances à la mode. Les jeunes hommes tenaient aussi le rôle de confident ou en de rares occasions, d'entremetteur.
Il arrivait qu'une femme fasse appel, ce n'était pas rare, aux "Boys" dans leur relation amoureuse ou flirt. Généralement la présence du garçon incitait l'homme à sortir sa carte de séducteur. Une dame digne de ce nom sait toujours qu'elle attirera davantage les regards, en étant en "couple" avec un jeune éphèbe.
Le rouquin préférait les escortes dites de promenade, rester deux heures dans un restaurant, était pour lui un supplice. Il n'était pas hyperactif, loin de là, mais le temps était si long quand on le passait les fesses sur une chaise. La nourriture raffinée était dans ces moments-là, une large compensation même si jongler avec les couverts pouvaient parfois être laborieux. Et il n'avait pas le droit à la moindre erreur car, la réputation de l'établissement et du client était en jeu.
Heureusement, les leçons prodiguées par Ayasegawa avaient fais des merveilles et en à peine quelques mois, Ichigo était devenu un véritable gentleman. Son carnet de contact s'était rempli et une clientèle régulière venait louer ses services. Une telle demande avait un prix, celui de ses week-ends et le jeune homme s'était progressivement éloigné de son cercle d'ami en médecine. Seul, Ishida qui faisait partit de la même agence, lui restait. Comme le rouquin, il avait dû faire des sacrifices mais, était relativement heureux de la vie qu'il menait.
Avoir comme clients fidèles des familles bourgeoises, avait certains avantages. Cela passait par un billet de 10 000 Yens glissé dans une poche à un magnifique pendentif d'un créateur très connu, accroché autour du cou. Ces présents étaient ressortis fréquemment durant les rendez-vous avec les clients, au plus grand bonheur de ceux-ci. Ne vous y trompez pas, ces cadeaux ne témoignaient en rien une quelconque attirance mais, seulement l'échange d'un moment complice, d'une parfaite amitié louée. Du moins, il aurait dû en rester ainsi !
Car par moment, le destin capricieux met sur votre route, un être qui bouleversera ces codes !
- Ichigo-kun, peux-tu me donner ton emploi du temps pour le week-end ?
La voix de Yumichika arrêta le rouquin dans sa marche. Il venait de finir deux heures de shopping avec sa cliente, Madame Matsumoto Rangiku et n'aspirait qu'à rentrer chez lui. Fouillant dans son sac posé à la va-vite sur son épaule, il en sortit une feuille qu'il tendit à son patron. Il dépendait encore de l'agence, même si un an s'était écoulé depuis ses débuts. Son carnet d'adresse se remplissait mais ne lui permettait pas, pour le moment, de se lancer en free-lance. Cela demandait du temps et une organisation, répondre pour un rendez-vous en cours n'était pas bien vu. Les heures posées par le directeur du Paon lui évitaient une surcharge inutile de travail. Calculant le nombre d'heures qu'il devait faire et les clients à rencontrer, Yumichika hocha la tête, satisfait.
- Je te laisse ton dimanche de libre. Madame Matsumoto a appelé, elle souhaiterait que tu la retrouves à Ginza à dix heures. Elle n'a pas donné de restriction concernant la tenue donc, fait selon tes préférences. Mais, n'oublie pas ...
- ... pas de vêtements non assortis, ni un grain de peau non nettoyé ! Compléta Ichigo, souriant. Patron, depuis un an que je travaille pour vous, je commence à le savoir.
- Il est toujours bon de vous le répéter, croisant les bras, il ferma les yeux. Quand je pense à la tenue de Keigo, la fois dernière. Mélanger de l'orangé et du rouge, quel manque de goût ! C'est briser les valeurs même de l'esthétisme. Comment Mademoiselle Ryo a-t-elle pu supporter ça ?
Se tenant entre ses doigts fins, l'arête de son nez, il tourna doucement la tête de gauche à droite, ses longs cheveux suivant le mouvement se balancèrent avec grâce, autour de son visage.
- Asano-san a des qualités qui plaisent aux femmes, patron.
- Ses qualités, comme tu dis, ne sont pas mises en valeur par cette tenue ! Trancha Ayasegawa.
Ichigo haussa les épaules, il n'avait pas spécialement envie de commencer un débat sur les goûts et les couleurs. Son lit l'attendait et c'est tout ce dont à quoi, il aspirait pour l'heure. Reprenant la feuille que lui tendait d'une main Yumichika, il l'engouffra dans une poche et repositionnant son sac, il adressa un bref salut de la tête à son interlocuteur avant de franchir les portes du Paon. Arrivé au coin de la rue, il descendit dans la bouche de métro indifférent aux regards qu'il récoltait sur son passage. Dépassant un groupe de filles qui se retournèrent vivement et le dévorèrent des yeux, gloussant sur le beau et combien sexy jeune homme.
Lunettes fumées vissées sur les yeux et ensemble noir moulant, il incarnait le bad boy dans toute sa splendeur. Sa cliente, Madame Rangiku raffolait de ce genre de tenue et Ichigo en Escort respectable, se devait de la satisfaire.
Avant de le quitter, elle lui avait glissée que cela mettait ses formes en valeurs. Cela devait être véridique car, le regard des filles louchait dangereusement sur une partie arrière de son anatomie. Indifférent à l'état dans lequel il venait de mettre une dizaine de personnes, il monta dans le métro, s'installa sur un siège, prêt à effectuer les vingt minutes le séparant de son domicile. Il s'endormit instantanément, aidé par les ballottements du train. La journée de cours et les deux heures de shopping imposées par Matsumoto, l'avaient épuisé !
Bien qu'allant sur ses quarante ans, madame Rangiku tenait une forme olympique lorsqu'il s'agissait de pratiquer son sport préféré. Le marathon des boutiques suivit du moment d'autocongratulation sur les affaires qu'elle venait de faire. Et dire que demain, ça recommençait !
Ichigo n'allait pas s'en plaindre, cette séduisante femme aux yeux bleus faisait partie de ses meilleures clientes et le payait gracieusement de surcroît.
Les hauts parleurs disséminés dans le wagon, annoncèrent de concert sa station. Quelques mètres à effectuer et il franchirait les portes de son studio. Il remonta plus haut sur son cou, le col de sa veste, les nuits étaient fraîches en cette période de l'année et tomber malade n'était pas permis. Montant rapidement les deux étages du bâtiment, il glissa la clé dans la serrure faisant tourner bruyamment le verrou. L'appartement plongé dans les ténèbres ne dérangea en rien l'avancée de Kurosaki. Jetant le surplus d'affaires dans un coin de la chambre, il tituba jusqu'à son lit et s'effondra sur l'oreiller, dans un sommeil sans rêve.
La sonnerie bruyante d'un portable le réveilla. Émergeant de sous la couette, il plissa les yeux à la lumière trop vive traversant les volets. Rampant jusqu'à l'extrémité du lit, il s'empara de l'objet bruyant.
08:00.
Frottant ses paupières, il poussa un profond soupir et posa un pied sur le sol. Le contact du parquet froid lui envoya un frisson à travers le dos, quitter un doux cocon était toujours un supplice. Se dirigeant jusqu'à sa salle de bain, il mit en marche le robinet d'eau chaude et se glissa dans la cabine, sous le jet brûlant. Une serviette nouée autour des hanches, il choisit avec soin les vêtements de la journée. Slim noir et pull gris clair au col échancré, il compléta l'ensemble par une écharpe blanche et une veste de cuir noir. Avalant rapidement une tasse de café, il quitta son appartement, direction le quartier chic de Ginza. Une heure plus tard, il retrouva une Rangiku surexcitée.
- Ichigo ! Levant ses bras, elle les agita à l'arrivée du jeune homme.
Elle était bien la seule femme appartenant à la bourgeoisie, à ne pas tenir compte de son rang et se comporter comme une simple prolétaire. Ce qui plaisait fort au rouquin. Elle était rafraîchissante.
- Matsumoto-san, vous êtes magnifique aujourd'hui ! Ces vêtements vous vont à ravir.
Souriant de plaisir, elle empoigna les pans de sa robe et tourna sur elle-même, dévoilant à la foule des jambes fines logées dans des escarpins d'un blanc satiné.
- Les vêtements que tu m'as conseillés ont fais l'unanimité et mon époux ne m'en a fait que des compliments. J'ai encore besoin de tes yeux experts, pour aujourd'hui. L'anniversaire des vingt ans de mariage avec Gin, se rapproche et je lui aie organisé une soirée, dans un grand restaurant français.
Gin Ichimaru était à la tête d'une grande société de logistique et possédait plusieurs magasins dans le monde. Il avait rencontré sa femme alors qu'ils n'étaient encore que des enfants et huit ans plus tard, le jour de leur vingt-et-un an, ils s'étaient mariés. La jeune femme avait débuté une carrière dans le cinéma et Gin avait monté son entreprise. Quelques années plus tard, naissait leur premier enfant. Pour Ichigo, il ressemblait le plus à son image du couple modèle.
- Dans ce cas, Rangiku-san, trouvons le vêtement de rêve !
Offrant son bras à la quadragénaire, ils se dirigèrent dans le centre commercial, direction les boutiques de luxe.
- Que penses-tu de ça, Ichigo ?
Examinant la robe cocktail blanche que Matsumoto venait d'enfiler, il prit une moue sceptique. Se faufilant à travers les rayons, il fureta parmi les articles et repéra au fond de la boutique une robe qui siérait parfaitement au teint de sa cliente.
« Parfait ! »
Saisissant la robe d'un bleu chatoyant, il retourna avec sa trouvaille vers Rangiku.
- Cela s'accorderait parfaitement à vos yeux.
Il déploya la robe devant elle, faisant voltiger l'étoffe.
- Ichigo, c'est magnifique ! Elle tapota dans ses mains comme une enfant.
Le rouquin sourit et, comme tout bon jeune homme, se retourna lorsque le rideau de la cabine se referma.
C'est une femme heureuse qui ressortit du magasin, tenant entre ses doigts un paquet valant plusieurs milliers de yens. Au bras de son Escort boy, elle sortit de la galerie avec un sourire éclatant.
- Gin va retomber amoureux.
- Matsumoto, il est déjà fou amoureux de vous ! Comment peut-on retomber amoureux d'une personne que l'on aime déjà que trop ?
Complimenter toujours.
Raccompagnant sa cliente devant la limousine blanche stationnée au coin de l'avenue, il pensait aller voir Uryuu une fois son travail terminé, son appartement n'était pas très loin d'ici. Tendant son paquet au chauffeur, Matsumoto s'avança vers Ichigo et ouvrant sa veste lui glissa dans une poche intérieur un petit paquet.
- Pour ton aide précieuse, murmura-t-elle.
Grimpant dans le véhicule, elle adressa un bref signe de main au jeune homme, avant que celui-ci ne démarre.
Ichigo suivit sa progression du regard, tâtonnant sa poche, il en sortit cinq billets de 10 000 Yens.
« Jackpot ! »
Il venait de faire sa semaine et pourrait même payer un petit cadeau pour ses sœurs.
Une sonnerie familière s'éleva de la poche de son pantalon. Saisissant son portable d'une main, il regarda le numéro entrant.
« Yumichika. »
Décrochant, c'est un Ayasegawa implorant qu'il entendit à l'autre bout du fil.
Ichigo dis-moi que ça ne te dérange pas de bosser cet aprèm' ?
- J'avais prévu de travailler mes cours et...
- Laisse tomber tes révisions pour aujourd'hui, j'ai un client qui vient de me faire une grosse offre pour passer l'après-midi avec toi.
- Un client ? répéta Ichigo
- Oui, je peux te dire qu'il a le bras long et généreux. Je viens de lui faire passer les tests et il est clean.
- Ce serait pour quoi ?
- Promenade, dîner.
- Qu'aime-t-il ?
- Les baisers sur la plage et les coucher de soleil ! BORDEL Ichigo, j'en sais rien ! En tout cas, il veut te rencontrer aujourd'hui. Il a insisté pour que ce soit toi et pas un autre !
Après tout, qu'avait-il à perdre ?
- Entendu, dites-lui que je suis d'accord pour le rencontrer.
- Merci Ichi. Tu es en tenue ?
- Oui, une qui plaît particulièrement à madame Matsumoto.
- Parfait, tu peux venir.
Et il raccrocha.
Alors qu'il venait d'ouvrir les portes de l'agence, Yumichika se précipita sur lui. Vérifiant le jeune home avant de le présenter à l'homme en question, il replaça l'écharpe et lissa les cheveux du rouquin d'une main experte. Prenant le visage du jeune homme entre ses mains, il regarda la peau, ne trouvant rien à dire, il le relâcha.
- Le client t'attend dans le salon numéro 3.
Laissant Ayasegawa dans le hall, il emprunta le couloir menant aux pièces de rencontre. Celles-ci étaient aménagées de canapés et fauteuils, ainsi que d'une petite table permettant aux clients et Escort de discuter autour d'un thé ou d'un café. Le patron du Paon ne faisait pas les choses à moitié, lorsqu'il s'agissait du confort du client. L'ambiance intime permettait de suite un échange.
Toquant à la porte du salon, Ichigo attendit une réponse.
- Entre.
Posant un pied sur le sol moquetté, il entra dans le lieu clos de toutes fenêtres. La sensation d'être seul au monde avec un confident, voilà l'ambiance que reproduisait Yumichika à la perfection.
Assis dans un fauteuil, le coude appuyé sur l'un des accoudoirs et la tête posée dans une main. L'homme aux yeux bleus regarda arriver Ichigo. Dans un costard impeccable, tiré à quatre épingles, il arrivait à sortir un côté sauvage et animal de sa personne. Ses cheveux bleus, peignés vers l'arrière, mettait en avant son visage carré. Seule fantaisie, il avait détaché un bouton de sa chemise laissant apparaître le bout d'un cou bronzé. Un anneau épais argenté habillait son majeur droit et il étira doucement les lèvres en détaillant le rouquin.
« Un véritable mannequin », pensa Ichigo.
Se levant de son poste, il montra d'un geste de la main, la petite table où trônait un service à thé. Comprenant le message, l'orangé tira la chaise pour son invité, l'invitant à s'y asseoir. Celui-ci le regarda surprit.
- Je ne suis pas une femme, t'sais.
Son ton cassant et familier prit Ichigo au dépourvu, ça commençait mal. Il était urgent de rectifier le tir sinon, Yumichika allait lui en vouloir. Perdre un client pareil.
- Je voulais juste me montrer courtois envers vous, pardonnez-moi si je vous ai blessé dans mon attitude et mes gestes.
Satisfait, l'homme hocha la tête. Ses traits se détendirent.
- Inutile d'me sortir le code complet du parfait Escort. J'ne recherche pas auprès d'toi la flatterie. J'recherche juste un physique pour me sortir d'une situation cocasse. Tu corresponds aux critères.
De plus en plus interloqué par l'homme en face de lui, Ichigo resta muet.
- Je m'appelle Grimmjow Jaggerjack. Comme j'ai dit, j'ai fais appel à toi pour une certaine raison, Ichigo Kurosaki.
Nouvelle erreur pour le rouquin, il avait oublié de se présenter, le b.a.-ba pour commencer toute discussion. Apercevant le trouble du jeune homme, Grimmjow prit les devants.
- J't'ai dis de laisser tomber les formules de politesses. J't'explique mon cas, si tu es d'accord on conclut l'accord, si c'est non, je demanderai à un autre de tes collègues. C'est aussi simple que ça.
- Quel est votre problème, Grimmjow ?
Celui-ci sourit, le gamin avait enfin adopté l'attitude qu'il espérait.
- J'ai besoin que tu t'fasses passer pour mon petit-ami pour la journée.
Ichigo faillit recracher la gorgé de thé qu'il venait d'avaler. Son petit-ami ? C'était quoi encore cette histoire ?
- Que devrais-je faire ?
- Rien à part, apparaître et rester à mes cotés pour la journée et la nuit. Va de soi que je te verserai une large compensation.
Ichigo se repositionna dans son fauteuil. Voilà une demande très particulière. Posant sa tasse sur la table en marbre, il plongea ses yeux ambrés dans les azurs de son vis-à-vis.
- Disons que j'accepte…, commença-t-il,… il me faudrait plus de détail concernant cette journée. Si je dois me faire passer pour votre petit-ami et jouer les amoureux transis jusqu'au lendemain, il me faudrait plus de détails que "apparaître et rester à vos cotés".
Grimmjow bougea nerveusement sur son siège, pianotant des doigts sur le bord de table, il semblait chercher ses mots.
- Un ex casse-couille qui me colle aux pieds. J'ai beau avoir tout tenté pour le dégoûter, il n'en démord pas pour autant. Lui dire que j'avais une nouvelle personne dans ma vie, l'a calmé pour un temps mais maintenant, il s'est mis en tête d'après mes contacts, de le trouver. C'est là que tu entres en scène ! Finit-il, fixant le visage d'Ichigo.
- J'agirai comme repoussoir ?
- Tu peux voir ça comme ça.
- Pourquoi avoir fais cette demande dans une agence d'Escort ?
- Pourquoi je n'ai pas demandé à un gars dans la rue, hein ?
Ichigo hocha doucement la tête.
- Oui, ce que vous demandez, va plutôt à l'encontre des principes de la maison.
- J't'ai dit d'oublier ces p'tains de codes. Il me faut un gars ayant une culture et ayant déjà évolué dans le milieu de la haute. C'est pas un gars ramassé dans la rue, qui pourrait le faire. La supercherie serait tout de suite mise à jour et mon problème serait toujours là. Alors, t'acceptes le deal ?
Vidant sa tasse à son tour, il attendit la réponse du rouquin.
- J'accepte.
Voilà pour ce chapitre. Je me suis permise de le couper étant beaucoup trop long.
32 000 Yens équivaut à 300 euros ( ces tarifs sont ceux des Escort boy français ).
N'hésitez pas à me signaler les fautes et à donner vos impressions, ça permet de me corriger dans mes écrits même si c'est négatif ( mais construit dans les remarques).
Une petite review fait toujours chaud au cœur et ne coute rien ^^.
Airales
