Hello tout le monde !

Voici un petit texte, improvisé de A à Z, qui, à mesure que je l'écrivais, me faisait penser à la relation que Thor et Loki pourraient partager de retour sur Asgard après les évènements d'Avengers.

Il n'y a pas de réel scénario et chacun est libre d'y voir ce qu'il veut. Ce texte est comme un de ces espèces de tableaux ridicules dans les galeries d'art, catégorie « abstrait ». C'est juste un recueil de phrases qui sonnent bien ensembles, qui riment parfois, qui semblent cacher trente-six mille sens alors qu'elles n'en n'ont peut-être tout simplement pas.
Ah et pour la POV... à vous de deviner ;) (je rigole bien sûr, c'est tout simple)

L'univers Marvel ne m'appartient aucunement, pas plus que ces personnages (mais j'y travaille, j'y travaille !).

Note : J'ai quelques projets pour Thor et Loki et si l'inspiration me le permet, quelques ficlettes devraient pointer le bout de leur nez d'ici quelques temps (mais je ne vous promets rien, ma cervelle, Andy, est extrêmement capricieuse).

Sur ces bonnes paroles, je vous souhaite une bonne lecture à toutes à et à tous (et n'oubliez pas qu'un auteur vit de reviews et d'eau fraiche !)


LES LANGUES QUI FOURCHENT

On se croise du regard, on s'observe mutuellement
On fait comme si de rien n'était, comme si rien n'était jamais arrivé
Comme si ça n'avait pas existé du tout

On se dit la vérité, parfois
Histoire de faire bonne mesure, d'éviter les scandales qui partent en déconfiture
Une sincérité, de temps en temps
Prononcée du bout des lèvres à la va-vite, comme si on avait peur
Ainsi projeté en terrain inconnu

Et on se ment, souvent
Un peu trop, beaucoup
Comme pour ne rien changer à l'habituel
Un élan de familiarité

On se ment plus qu'avant, presque par charité
On s'évite la gêne, on prétend
On ment pour se rassurer car on final, c'est ce que l'on a toujours fait

Chacun ses vices, dit-on
Certains boivent, d'autres couchent... moi je mens
De jour, de nuit, de tout temps
Pour une broutille, un trois fois rien, un important
Je mens sans honte, avec facilité, comme certains respirent, finalement
Il fait de même, avec moins d'assurance
Il est peut-être le plus aimé, mais je reste le meilleur
Comme quoi...

Ça passe aux yeux de tous, aux yeux de personne
Ça coule tout seul, comme l'alcool dans les banquets, comme l'eau dans les fleuves
Peut-être qu'ils savent après tout, ces autres
Mais ils n'en montrent rien, jamais
Au final, tout le monde ment
Pas seulement moi pour une fois

Juste tout le monde, réunit dans ce petit vice
Pas plus large que le pouce, pas plus long que l'index
Je mens, tu mens, il ment...
C'est un joyeux bazar d'hypocrisie ou le ridicule se mêle à l'élégant

On évite les questions, multiplie les non-dits
Les langues fourchent
Même si chacun sait que tout le monde est au courant ici
Peut-être se disent-ils que s'ils l'ignorent suffisamment
Tout disparaîtra
Alors les langues qui fourchent continuent de fourcher
De mentir, de dire des semi vérités

Quelque part ça me convient, mon frère
On se ment, histoire d'éluder le passé
Comme cherchant à l'effacer
Mais sans y parvenir complètement.