Bonjour à tous ! Je reviens avec une petite fanfiction de trois chapitres sur TeenWolf. Il faut préciser que je ne possède pas les personnages, ni le film cité dans un prochain chapitre.
Il y a des spoiler des trois premières saisons entières !
Sur ce, je vous laisse débuter votre lecture !
Ils s'étaient rencontrés à la maternelle. Ils avaient respectivement 3 ans et 3 ans et demi. La première fois que Scott avait vu Stiles, c'était le jour de la rentré. Tout en serrant la main de sa maman pour ne pas qu'elle parte, il avait dévisagé les autres enfants. Ils étaient pour la plus part collé à leurs parents aussi. Sauf un. C'était, au contraire, sa maman qui le retenait par la main en souriant tendrement pour l'empêcher d'aller toucher à tout.
Puis la maîtresse tapa dans ses mains et invita les parents à ressortirent pour laisser les petits faire connaissance. Sa maman s'agenouilla en face de lui et Scott passa ses petit bras autour de son cou. Il ne voulait pas rester tout seul avec tous ces gens qu'il ne connaissait pas.
- Ne t'en fait pas cette tête mon chéri, dit Mélissa en souriant, je suis sûre que ce soir tu ne voudras plus repartir. Et si tu es sage, pour le goûter, on fera des gaufres.
Il sourit, embrassa sa joue et alla s'asseoir avec les autres sur le tapis en face du tableau. Le petit garçon qu'il avait remarqué tout à l'heure, se laissa tomber à côté de lui et lui fit un grand sourire. Scott le lui rendit timidement avant de se tourner vers la maîtresse qui faisait l'appel.
Quand la cloche annonçant la récréation sonna, tous les enfants se précipitèrent dans la cours. Scott suivait le reste de la classe quand il vit l'autre garçon tomber. Il s'arrêta pour voir s'il s'était fait mal et fut surpris de voir qu'il était au bord des larmes. Il ne voulait pas voir quelqu'un triste… Un peu hésitant, il lui tendit la main pour l'aider à se relever. Aussitôt, il la prit et lui dit avec un grand sourire :
- Je m'appelle Stiles et toi ?
- Scott.
Il n'en avait pas fallu plus pour que les deux garçons ne se lâchent plus de la journée. Et comme Mélissa l'avait dit, à la fin de la journée, Scott ne voulait plus quitter son nouveau copain. Au point que Madame McCall proposa à Stiles de venir goûter chez eux. Puis, elle fini par inviter la mère de ce dernier qui ne voulait pas le laisser seul chez une inconnue.
Cela devint rapidement une habitude pour les deux femmes de se retrouver pendant que leurs enfants jouaient dans la chambre de l'un ou de l'autre. Il était presque devenu impossible de les décoller.
Quelques années plus tard, ils eurent la chance d'être dans la même classe de CP. Stiles avait été tellement heureux de pouvoir enfin apprendre à lire, que le jour de la rentré la maîtresse avait cru qu'il avait le syndrome tdah* et s'en était ouvert à sa mère. Celle-ci lui avait expliqué qu'elle aimait beaucoup lire et qu'elle tâchait de communiquer cette passion à son fils. Et elle avait réussi vu son impatience à pouvoir déchiffrer seul les mêmes ouvrages qu'elle. L'explication avait convaincu la maîtresse quelques jours avant qu'elle remarque que le petit garçon était constamment surexcité.
Elle avait tout essayé pour le calmer, allant des punitions à l'obligation d'être toujours en mouvement pendant la récréation. Puis elle avait remarqué quelque chose d'étrange. Stiles était tout le temps fourré avec Scott qui participait à la plus part de ses bêtises, mais il était également à pouvoir le faire taire quand il en avait marre de ses bavardages incessants. Elle les avait donc mit en binôme aussi souvent que possible.
Finalement, elle avait été heureuse d'avoir eut ces deux enfants turbulents dans sa classe. Ils étaient adorables quand ils se chamaillaient pour se réconcilier une heure après. On aurait presque pu les croire jumeaux tant on n'arrivait pas à les séparer.
Ils tenaient tant l'un à l'autre que l'année suivant ce fut une succession de cris et de pleurs pour les deux garçons de sept ans quand ils se rendirent compte qu'ils n'étaient pas dans la même classe. L'année fut un calvaire à la fois pour les mamans qui devaient les amener à l'école et pour les maîtresses qui devaient les chercher à la fin de chaque récréation pour les faire venir en classe.
Cette même année, la mère de Stiles, Claudia, tomba malade. L'enfant, sans vraiment comprendre ce qu'il se passait, était dévasté de voir sa maman souffrante et restait aussi souvent que possible auprès d'elle. Il ratait souvent plusieurs jours d'écoles et s'était son père qui devait l'arracher au lit de Claudia pour qu'il sorte un peu. Pendant cette période, Scott et Melissa étaient les seuls à pouvoir le distraire un peu de son chagrin.
Malgré cela, Stiles était tout de même passé en CE2. Cette fois-ci, à la demande de Mélissa et du shérif Stilinski, les deux enfants se retrouvèrent dans la même classe.
Quelques mois plus tard, Claudia mourut. Son fils fut inconsolable. Pendant plusieurs mois, il fit des cauchemars où il se réveillait en hurlant et en appelant sa maman. Il lui arrivait également de faire des crises de panique quand il se rendait compte qu'il était seul. Il passa le plus clair de cette période avec Scott qui faisait son possible pour le consoler.
C'est aussi pendant cette période qu'il tomba amoureux de Lydia. La petite fille était venue vers lui pendant la récréation et lui avait tendu quelques pâquerettes en souriant.
- Maman dit que les fleurs rendent les gens heureux. Tu les veux ?
Les yeux écarquillés, Stiles les avaient acceptées avant qu'elle ne reparte en courant voir ses copines. Le soir même, avec son père, il les avait mit entre les pages d'un livre pour les faires sécher. Puis deux semaines plus tard, quand elles furent bien sèches, il les rassembla en un petit bouquet et les posa sur sa table de nuit. Tous les soirs avant de s'endormir, il les regardait, pensait à Lydia et cela le faisait sourire.
Scott avait essayé de le pousser vers elle jusqu'au collège. Mais quand il avait vu qu'elle devenait de plus en plus belle et de plus en plus populaire il avait arrêté. Ça ferait trop de mal à son ami de se faire repousser comme ça. Encore s'ils avaient été populaires aussi, Lydia aurait pu s'intéresser à lui, mais ce n'était pas le cas, bien au contraire
Le plus gros problème qu'ils avaient au collège, s'était que Stiles ne savait pas tenir sa langue. Dès que quelqu'un lui faisait une réflexion, que ce soit un professeur où un élève, il ne pouvait pas s'empêcher de répliquer. Ils s'étaient attirés pas mal d'ennuis comme ça, surtout parce qu'il visait juste et touchait là où ça faisait mal du premier coup. Ils n'étaient donc pas très appréciés et au fils des années avaient préféré rester entre eux pour éviter les commentaires désobligeants. De toute façon, ils étaient assez complices pour ne pas avoir besoin de quelqu'un d'autre.
Puis, ils étaient entrés au lycée. C'était là que ça avait commencé à devenir compliquer.
D'abord, ils avaient voulu entrer dans l'équipe de lacrosse. Heureusement, ils avaient été tous les deux pris. Bon, ils n'étaient sur le terrain que les dix premières minutes de l'entrainement, mais c'était déjà ça ! Ils feraient mieux la prochaine fois et puis voilà. L'important, c'était qu'ils étaient ensemble.
Mais visiblement, cette vision des choses avait changé pour Scott au cours de l'année. C'est vrai qu'on pouvait dire que c'était de la faute de Stiles, c'était lui qui l'avait entraîné dans la forêt la nuit où il avait été transformé en loup-garou. Au début, ça l'avait choqué. Il ne s'attendait pas du tout à ce que toutes les histoires surnaturelles que lisait sa mère puissent devenir réelles. Mais les premiers jours, il ne l'avait absolument pas regretté parce que Scott avait besoin de lui. Pas juste d'une personne quelconque mais de lui, son ami de toujours.
Il l'avait aidé de son mieux et le jeune homme avait eut l'impression que cela avait encore resserré leurs liens. Ils étaient liés par un secret et c'était encore plus important que le doigt qu'ils s'étaient coupés étant enfants avant de les presser ensemble pour devenir « frères de sang ».
Et puis… il y avait eut Allison. Il n'avait jamais réussis à conclure avec la personne qu'il aimait donc il ne savait pas ce que ça faisait, mais là Scott l'oubliait complètement pour passer plus de temps avec elle ! Et toutes les autres histoires avec Derek Hale et l'alpha qu'il fallait débusqué ne les avaient pas aidés à retrouver leur lien d'avant. Mais tout ça n'avait pas eut d'importance parce qu'il s'était sentit utile aux yeux de Scott. Et puis il y avait encore mieux ! Il avait enfin réussi à se rapprocher de Lydia, enfin elle lui parlait et le regardait autrement qu'un ver de terre écrasé sur la route.
C'était toujours vers lui que Scott se tournait quand il avait un problème ou quelque chose à comprendre. Et même les autres avaient commencés à le faire. Mais le temps qu'ils passaient ensemble avant lui manquait énormément.
Une fois qu'ils en eurent fini avec Peter, Stiles avait recommencé à faire des cauchemars. Il n'avait rien dit à personnes, les autres avaient l'air de très bien vivre ça, il n'y avait pas de raison que lui n'en soit pas capable. Et pourtant, un soir, Scott était entré par la fenêtre de sa chambre.
- Il faut que tu arrêtes ça Scott ! s'écria-t-il en essayant de calmer les battements affolés de son cœur.
- Pourquoi ? C'est plus pratique que de passer par la porte d'entrée et que ton père me demande ce que je fais là à cette heure-ci.
Le pire, s'était qu'il le pensait sincèrement. Stiles fit un petit geste de la main pour lui indiquer de laisser tomber l'affaire et ramassa le livre qu'il tenait précédemment.
Scott s'installa tranquillement au bout de son lit pendant qu'il reprenait sa lecture.
- Vu l'heure tu ne devrais pas te coucher ? demanda le loup-garou en regardant le réveil.
Le garçon regarda l'heure à son tour avant de secouer la tête en disant qu'il n'avait pas sommeil. S'il se mettait au lit maintenant, il se réveillerait bien trop tôt et aurait trop de temps libre pour penser à des choses auxquelles il n'avait absolument pas envie de réfléchir. Scott fit la moue.
- Je te connais comme si je t'avais fait Stiles, je sais que tu fais des cauchemars, ça se voit.
Ah, finalement, son meilleur ami faisait encore un peu attention à lui. Pourtant, il lui fit son plus grand sourire pour lui répondre :
- C'est rien t'inquiète pas. De toute façon j'ai toujours eut du mal à dormir et tu le sais. Un peu plus, un peu moins, ce n'est pas un problème. Au contraire ça me laisse plus de temps pour vous aider !
Et s'était la stricte vérité, il mettait ses nuits blanches à profil comme ça et il savait que Lydia faisait comme lui.
- Mais… on n'a pas de problème pour l'instant… Il n'y a rien à chercher… releva Scott.
L'humain lui jeta un regard agacé. Il était assez grand pour savoir ce qu'il voulait faire ou ne pas faire.
- Aller, continua le loup, je vais chercher le matelas et on dort !
Sans laisser à Stiles le temps de répondre quoi que ce soit, il sortit de son armoire le matelas gonflable qu'il utilisait à chaque fois qu'il venait dormir chez lui et brancha la prise pour le gonfler. Malgré le bruit, le shérif ne monta pas voir ce qu'il se passait. Il devait croire à une nouvelle lubie de son fils.
Une fois le matelas correctement remplit d'air, il le débrancha et le poussa à côté du lit de Stiles. Puis il sortit et installa le drap et la couette qu'il utiliserait pour la nuit.
- Va-y, fait comme chez toi, bougonna Stiles quand Scott éteint la lumière de sa chambre sans lui laisser le temps de marquer la page de son livre.
- J'y compte bien, répliqua ce dernier.
Pendant un long moment, Stiles se tourna et se retourna dans son lit en essayant de ne pas s'endormir. Il ne voulait pas avoir de mauvais rêves en présence de son ami, il voulait se montrer fort face à lui.
Il faillit hurler quand il sentit le loup-garou lui prendre la main.
- Scott arrête de me faire peur ou un jour tu vas me tuer !
Seul un petit rire lui répondit sans que le brun ne lâche sa main. « Comme quand on était petits » songea Stiles en souriant. Pour la première fois depuis longtemps, il se moquait de ce qui pourrait bien se passer avec les Argents. Son meilleur ami était là, il était venu pour l'aider et lui tenait la main. Sans s'en apercevoir, il s'endormit main dans la main avec Scott.
Finalement, il ne s'était rien passé avec la famille d'Allison. Enfin, rien de trop grave, puisque le kanima était arrivé et ils avaient tous changé de priorité pour l'éliminer avant qu'il ne tue trop de monde. Et avec cela étaient arrivés d'autres membres dans la meute.
Au début, il avait eut du mal à les accepter, parce qu'ils étaient encore des obstacles entre lui et Scott. Mais il s'était habitué et le loup avait fini par revenir vers lui quand Allison l'avait quitté. Au font de lui, Stiles savait que c'était mal d'être heureux qu'elle soit partie alors que cela faisait tant souffrir son meilleur ami. Mais à force d'entendre parler d'elle, il en avait mare, il voulait un autre sujet de conversation.
Mais maintenant qu'elle n'était plus là pour monopoliser les pensées de Scott, c'était à lui qu'était revenu le rôle de le distraire à coup de jeux vidéo et d'histoires loufoques. Quand il avait vu ses yeux redevenir brillant, il avait su qu'il avait réussis. Son meilleur ami était de nouveau tout à lui.
Au début il avait trouvé ça un peu bizarre de vouloir être le seul dans sa vie et ses pensées, et puis il s'était habitué et avait fini par trouver ça rassurant. Scott était quelqu'un qu'il connaissait depuis toujours et qui savait tout de lui. Il pouvait lui faire confiance pour n'importe quoi, il était donc normal de vouloir conserver cette complicité.
Surtout que pendant cette période là, Scott était réellement devenu un alpha. Quand il en avait discuté avec Derek, ce dernier lui avait dit que dans une meute, tout le monde ressentait des sentiments très forts pour l'alpha. Stiles aurait sincèrement aimé en savoir plus mais comme d'habitude, sa langue avait dérapée et il avait demandé quel genre de sentiments un ténébreux loup-garou pouvait ressentir à l'égard de Scott. Derek avait commencé à grogner en le regardant et il s'était courageusement enfuit avant d'avoir eu sa réponse.
Puis, Stiles avait été possédé par le nogitsune et tout avait dérapé. Il n'en avait pas conscience au début mais ses cauchemars étaient revenus avec plus de force, ils étaient devenus plus noirs, plus sanglants. Puis il avait commencé à ne plus avoir de souvenirs de ce qu'il faisait certaines nuits, et il avait vraiment commencé à avoir peur. Il en aurait bien parlé à Scott, mais ne voulait pas l'inquiéter d'avantage avec ce qui lui arrivait alors que le loup commençait à se rapprocher de Kira.
Finalement, il s'était avéré que c'était lui, un simple humain qui était le nogitsune. Par extension, on pouvait dire que c'était à cause de lui qu'Allison et Aiden étaient morts… Tous les autres se sentaient mal depuis ce qui était arrivé et lui se sentait coupable. Personne n'avait envie de rire et de s'amuser comme des jeunes de 18 ans devraient le faire. Ils restaient tous dans leur coin, à deux doigts de se faire diagnostiquer une dépression. D'après Scott, il leur manquait un peu d'action pour éviter de penser à tout ça.
Pourtant, s'il y avait bien une chose qu'il savait, c'était que Stiles était incapable de s'arrêter de penser. Depuis qu'il avait découvert les kitsunes, il ne se décollait plus d'internet pour chercher toujours plus de choses sur cette espèce. Sa vie se résumait à : ordinateur, lycée, ordinateur. Avec parfois une pause pour manger au milieu. Scott s'inquiétait pour lui. Il avait essayé plusieurs fois de lui dire d'y aller plus doucement et de penser à manger un peu plus souvent, mais ses paroles n'avaient eut aucun effet.
Il avait laissé tomber l'affaire en se disant que le garçon finirait bien par s'écrouler de fatigue un jour ou l'autre et que cela lui passerait.
Puis un soir Lydia l'avait appelé, l'air particulièrement énervée :
- Je peux savoir ce que tu fous ?
Scott se raidit devant ses devoirs. Quand la jeune femme commençait à être vulgaire c'était de mauvaise augure pour celui qui était en face d'elle.
- Je fais mes devoirs… pourquoi ?
- Tu fais le con surtout ! Je comprends même pas comment tu peux être chez toi quand celui qui est censé être ton meilleur ami ou plus est en train de se détruire la santé !
- Tu es passé chez lui, c'est ça ?
- Oui.
- J'ai essayé de lui dire tu sais, mais il a rien voulu savoir. D'après lui il est assez grand pour savoir ce qu'il peut faire et ne pas faire.
- Et tu as fais l'erreur de l'écouter ?
- … oui ?
- Scott McCall tu es un idiot, soupira-t-elle. Va le voir et fait en sorte qu'il change de tête. On a déjà vu des morts qui avaient meilleure mine. Salut.
Sans lui laisser le temps de répondre, elle raccrocha. Avec un soupir, Scott rangea ses affaires et se prépara à aller chez Stiles. Il savait d'avance qu'il était inutile de discuter avec Lydia et que s'il n'y allait pas elle se vengerait avec subtilité. Et il ne voulait surtout pas subir ça. Et puis, il s'inquiétait.
Il décida d'aller chez son ami à pied, il ne voulait pas sortir sa moto et encore moins que quelqu'un l'entende et que le shérif Stilinski lui pose des questions. Une fois devant chez lui, il se rappela vaguement que son ami n'aimait pas quand il venait à l'improviste avant de hausser les épaules. Lui envoyer un message ne changerait rien au fait qu'il était sous sa fenêtre.
Il grimpa rapidement à l'arbre en face de la fenêtre de Stiles et l'ouvrit sans difficulté. Le jeune homme ne l'avait même pas entendu entrer tant il était concentré sur ce qu'il lisait à l'écran de son ordinateur. Assis sur le bord de la fenêtre Scott fixa son dos un instant avant de décider ce qu'il allait faire.
- Stiles ? appela-t-il doucement pour ne pas lui faire trop peur.
Le jeune homme se raidit, mais ne bondit pas de sa chaise.
- Qu'est-ce que tu fais là ? demanda-t-il en se retournant.
Le loup-garou écarquilla les yeux en le voyant. Lydia l'avait parfaitement décrit. Stiles était déjà pâle naturellement, mais avec la fatigue, il était d'une blancheur presque maladive. La seule touche de couleur venait des cernes violettes qui entouraient ses yeux.
- Je m'occupe de toi.
Il referma la fenêtre et s'approcha de Stiles pour regarder ce qu'il lisait. Comme il le pensait, c'était une page sur les kitsunes. Il cherchait dans les anciennes légendes du japon pour savoir ce que Kira serait capable de faire quand elle maîtriserait ses pouvoirs. Il essayait de comparer les informations d'internet et celles données par la maman de la jeune femme.
- Je peux très bien m'occuper de moi tout seul, merci, répondit Stiles en fixant de nouveau son écran.
- Ça se voit… Bon, tu t'occupes tellement bien de toi que je vais aller te chercher quelque chose à manger et que pendant ce temps là tu vas éteindre cet ordinateur.
- Mais je… commença-t-il, vexé qu'on lui donne des ordres de cette façon là.
- Pas de « mais », l'interrompit Scott aussitôt. Tu obéis et c'est tout.
Sur ces mots, le loup sortit de la chambre pour aller dans la cuisine. Il sentait que le shérif n'était pas présent ce soir là et qu'il pouvait faire tout le bruit qu'il voulait. Il fouilla un peu dans les placards et dans le frigidaire et décida de faire des spaghettis bolognaise. Ce serait assez consistant pour son ami qui ne mangeait presque plus.
Il fit rapidement chauffer de l'eau pour les pâtes avant de s'occuper des boulettes de viandes. Ce n'était pas un plat compliqué, même lui était capable de le faire.
Une demi-heure plus tard tout était près, dans des assiettes et sur la table. Il ne manquait que Stiles pour que tout soit parfait.
Il l'appela plusieurs fois et face au manque de réponse, il remonta pour aller le chercher. Scott le trouva dans sa chambre, encore face à son ordinateur, très concentré.
- Stiles… grogna-t-il, j'avais dit quoi ?
Le jeune homme se sentit coupable en entendant son ami lui parler comme ça. Il était mal à l'aise de ne pas avoir éteint son ordinateur assez vite et pourtant savait qu'il ne faisait rien de mal.
- Je sauvegardais les pages…
Il se dépêcha de finir sous l'œil vigilant de Scott avant de le suivre jusqu'à la cuisine. Il s'assit en face d'une assiette et la regarda d'un air morose.
- Cette assiette ne t'a rien fait, fit remarquer le loup-garou. Par contre elle attend avec impatience que tu la manges.
- J'ai pas faim.
- Tu ne veux pas goûter ma cuisine ? demanda-t-il en essayant de l'attendrir.
Comme toujours, cela marcha à la perfection et malgré sa mauvaise volonté évidente, Stiles prit une bouchée de spaghetti. Puis une deuxième… au fur et à mesure, il sentait la faim revenir et il mangea tout ce que Scott avait mit dans son assiette. Ce dernier, qui avait finit sa propre part, amena un paquet de cookies pour le dessert qu'ils se partagèrent à deux. Puis il débarrassa et fit la vaisselle.
Quand il se retourna, Stiles dodelinait de la tête en essayant de ne pas s'endormir. Quand il essaya de le porter jusqu'à sa chambre, le garçon se releva en titubant et marmonna qu'il n'avait pas besoin d'aide. Puis il remonta l'escalier en direction de son lit et Scott l'aida à éviter tous les obstacles qui pouvaient se dresser sur son chemin tel que les portes où les chaussures qui traînaient.
Il le fit asseoir sur son lit et se mit à la recherche d'un pantalon de pyjama dans son armoire. Habituellement et dans leur lit respectif, l'un et l'autre dormaient en boxer mais comme ils étaient ensemble, un pantalon s'imposait. Quand Scott en trouva enfin un, il l'apporta à Stiles et lui intima de se changer.
- J'ai pas sommeil… marmonna-t-il en repoussant le vêtement.
- Si je dois te mettre en pyjama, je le ferais.
Stiles le fixa d'un œil torve avant de lui faire signe de se retourner et de se mettre en pyjama comme il lui avait demandé. Puis il se glissa sous la couette.
- Fais pas la tête… je suis sûre que demain matin tu me remercieras. Aller, allonge-toi et ferme les yeux, demanda-t-il en allant éteindre la lumière.
Il s'assit au bord du lit pour attendre que Stiles s'endorme avant de rentrer chez lui. Mais ce denier ne cessait de se tourner et de se retourner. Scott finit par s'allonger à côté de lui, se glissa sous les couvertures et l'attrapa en le collant à lui pour ne pas qu'il bouge. Il se sentir rougir en réalisant dans quelle position il les mettait et entendit le cœur de l'humain se mettre a batte plus fort.
Pour se mettre plus à l'aise, Stiles posa sa tête sur le torse du loup. Mais il ne voulait pas pour autant dormir, au contraire, il avait commencé à détester cette activité. Dans ses rêves il ne contrôlait plus rien et avait horreur de ça. Certes, Scott était là et ça lui semblait beaucoup moins terrifiant, mais quand même…
- Si tu n'arrêtes pas de te pincer maintenant, je te donne une fessée, l'informa Scott en attrapant sa main.
De nouveau le feu envahit leurs joues face au sous-entendu. Il ne savait pas s'il plaisantait où pas, mais Stiles, qui pinçait son avant bras pour éviter de s'endormir, préféra arrêter plutôt que de tenter le diable. Ses yeux commençaient à devenir lourds et il ne parvenait pas à les garder ouverts. Il les sentit se fermer et ne trouva pas la force de bouger ses paupières.
Il ne fallu que quelques minutes avant que Scott n'entende le rythme cardiaque de son ami se calmer et se mettre à battre régulièrement, montrant qu'il dormait. Le loup le serra un peu plus contre lui et Stiles grogna un peu en frottant son nez contre son torse. Cela lui tira un sourire heureux. Il avait totalement oublié son idée de partir. Maintenant, il était certain de rester toute la nuit à ses côté.
Le lendemain matin, quand Stiles se réveilla, Scott était toujours là, dans son dos, pour le réchauffer. Il jeta un coup d'œil à son réveil et s'aperçu qu'il déjà six heure. Il avait dormi toute la nuit pour la première fois depuis des semaines. Il avait vraiment de la chance d'avoir quelqu'un comme Scott qui faisait de son mieux pour prendre soin de lui. D'ailleurs, est-ce que tout le monde faisait ça ? Il n'avait jamais entendu qui que ce soit raconter qu'il avait dormi dans les bras de son meilleur ami. Après ça, pouvait-on encore dire qu'ils étaient simplement amis ? Ou commençaient-ils à être plus que ça ?
Pour lui, Scott était la personne la plus importante de sa vie, il avait besoin de lui. Il n'imaginait pas la vie autrement qu'à ses côtés. Mais il ne voulait pas qu'il parte s'il lui avouait. Et il ne savait pas non plus si ce qu'il ressentait commençait à passer de l'amour fraternel à quelque chose de plus fort que ça. Il soupira, désespéré de se poser autant de questions. Autant profiter du moment présent.
Il se retourna pour faire face à Scott et le regarda dormir. Il aimait bien cette vision du matin. Il avait l'air détendu comme ça et ressemblait de nouveau à l'enfant sans soucis qu'il avait connu. Voyant que le loup n'avait pas l'intension de se réveiller de si bon matin malgré ses mouvements désordonnés, il tendit le bras pour attraper son livre sur la table de nuit et remercia mentalement le soleil de se montrer ses rayons aussi tôt au printemps.
Stiles lu pendant presque une heure avant de s'ennuyer fermement. Et Scott n'était toujours pas décider à ouvrir les yeux. Elle était belle la vigilance animale, une bombe pourrait exploser qu'il se contenterait de sourire comme un bien heureux. Avec une moue boudeuse, le jeune homme se retourna pour faire face au loup qui s'était retourné sur le dos et le fixa. Il était grand temps qu'il le réveille. L'air concentré, il approcha sa main de son visage et tira fermement un de ses cheveux qui s'arracha aussitôt. Scott grogna et secoua la tête, mais n'ouvrit pas les yeux.
Déçu, Stiles ne se démonta pour autant et glissa sa main sous le T-shirt de son ami. Le loup était vraiment chaud, surtout ici, pensa-t-il en rougissant. Il sentit quelques poils sur ses pectoraux et eut un sourire mauvais. Il allait se réveiller là. Il en attrapa un entre ses deux doigts et tira d'un coup sec.
Scott se réveilla en sursaut et se redressa violement, cognant la tête de Stiles avec la sienne dans le mouvement. Ils gémirent tous les deux de douleur et le loup tacha de reprendre ses esprits de comprendre ce qui l'avait tiré de son sommeil si paisible. Rapidement ses soupçons se portèrent sur Stiles qui le regardait avec un ait innocent tout en se frottant le front.
- Stiles, grogna-t-il, pourquoi tu as fais ça ?
- Je m'ennuyais tout seul, gémit-il.
- Et tu as décidé de me réveiller en me tirant les poils ?
- Oui ?
Scott poussa un long soupir en se laissant retomber sur l'oreiller. En plus il n'était même pas désolé. Quand il rouvrit les yeux, la tête du jeune homme était juste au dessus de la sienne. Ses yeux tombèrent sur ses lèvres et il rougit en les trouvant particulièrement attirantes. Puis Stiles entre-ouvrit la bouche :
- Tu me fais un petit-déjeuner ? demanda-t-il tout sourire.
Scott le regarda un instant pour voir s'il plaisantait avant de hocher la tête. Si ça lui permettait de manger, il ferait n'importe quoi.
- J'ai envie de crêpes, continua Stiles, tu me les amènes au lit ?
- Ça va pas non, tu descends avec moi.
Tout en protestant, le jeune homme enfila un pull pour en pas avoir froid et suivit Scott dans la cuisine. Avant que celui-ci ne le lui demande, il sortit triomphalement une recette de crêpes d'un tiroir. Sous les directives du brun, il lui donna de la farine, du sucre, des œufs et du lait. Puis ils firent la pâte en tâchant de ne pas trop salir la cuisine. Stiles sortit un crêpier qui avait six petits moules pour faire six mini-crêpes par tournées.
Quand les premières furent cuitent, le jeune homme se rappela brusquement de quelque chose et disparu dans le garde-manger en laissant son ami seul. Cinq minutes après, il revint avec un pot de Nutella qu'il posa sur la table. Puis il attrapa une crêpe et la tartina généreusement avant de l'avaler.
- Le problème avec ces crêpes, marmonna-t-il la bouche pleine, c'est que ça se mange trop vite.
Scott ne put qu'acquiescer et ils avalèrent chacun une dizaine de crêpes avant d'être rassasiés. Puis, voyant que le temps passait, Scott ne tarda pas à déclarer qu'il fallait qu'il rentre s'il ne voulait pas que sa mère s'aperçoive qu'il avait découché sans la prévenir.
- Mais elle a l'habitude que tu sois chez moi…
- Tu veux que je revienne ce soir ? demanda-t-il sans oser le regarder dans les yeux.
S'il avait pu, Stiles en aurait dansé de joie. Pourtant il se contenta de murmurer un petit « oui » en rougissant.
- Bon… du coup j'y vais… on se revoit au lycée…
Le loup se dépêcha de s'en aller, affreusement gêné par sa proposition et pourtant incapable de la regretter. Il ne voulait plus le voir avec des cernes comme la veille, ça ne ressemblait tellement pas au Stiles qu'il connaissait que s'en était presque une torture de le voir comme ça.
tdah : troubles de l'apprentissage avec ou sans hyperactivité. En gros c'est une incapacité à ce concentrer plus de quelques minutes ce qui nuit à l'apprentissage.
La suite dimanche prochain ^^
