Préface

"Harry... Essayer de franchir son cocon, sa bulle de confort, quitter cet endroit familier et rassurant, est presque aussi effrayant que d'affronter à l'âge de cinq ans, le monstre caché sous son lit. Ne pleure pas. Car si eux t'abandonnent, nous on sera toujours là. Si eux t'accusent, nous on te défendra. Si eux te frappent et qu'ils décident de te faire du mal, nous on les éclateras !"

Valérie Dravis, 5 juin

"Bonjour maman.

Tu sais depuis quelque temps, Harry Potter essayait de fuir les regards gênant et rancunier des élèves de notre classe. Au début celà ne le dérengeait pas d'être au centre des regards de tout le monde. Que ce soit du mépris, de la jalousie, de l'admiration, de la pitié ... Il devait sûrement songer, à chaque fois, qu'il n'avait rien à craindre si Ron et Hermione seraient toujours ses amis, toujours ses confidents.

Pourtant cette fois ... Il n'y avait plus personne pour le soutenir. Plus de Ron. Plus d'Hermione. Disparue. Evaporé. Je pense qu'il se sentait seul, lâchement abandonné par ses amis. Il a dû comprendre alors que tout était éphémère, même l'amitié la plus chère. Il se retrouvait seul tout le temps. Avant cela ne l'aurait jamais dérangée, mais il avait l'air de s'ennuyer. Et les regards noirs, les rumeurs pesantes, devaient être, au fond de lui, un enfer difficile à affronter. C'était aussi quelque chose qu'il essayait de cacher tant bien que mal par de la soi-disant ignorance. Parfois celà se voyait qu'il en souffrait.

Et c'était quelque chose que "Malfoy et sa petite bande" aimaient malicieusement bien, le taquiner et le pousser à bout.

En parlant d'eux ... C'est ma bande.

Mais c'est pas grave tout ça. Je sais que ça amuse Drago de l'embêter, mais tu sais ... hier je lui ai confié que j'aimerais énormément qu'Harry fasse partie de "la bande à Malfoy". Et je pense que bientôt ... les chose vont peut-être changer. Je ne leur ai pas dit que je t'écris encore. Pardon, maman. Je dois accepter la réalité. C'est pour ça que je t'envoie ma dernière lettre.

Je ne sais pas si tu les lis. Je ne pense pas.

Ah... Je pleure... Mon écriture bave un peu. C'est pas grave hein ?

Ce n'est plus grave désormais.

Aurevoir maman."

Toujours avec cette même douce nostalgie, Valérie déposa une dernière fois sa lettre sur la tombe de sa mère.