Titre: Graymalkin College ou les Errances de Charles Francis Xavier

Disclaimer : X-Men et ses personnages ne m'appartiennent pas!(heureusement sans doute). Le concept des dæmons est une invention de Philip Pullman dans ses excellents romans que sont His Dark Materials

Notes: Ce petit texte est ma participation au challenge de Février 2018 du Collectif NoName. La suite sera postée dans la semaine. J'ai décidé de retenir les deux thèmes et de les mêler à ma façon. Le premier consistait à se concentrer en particulier sur l'ambiance et le second que le personnage possède un dæmon.

Le défi de l'auteure avec les questions de Sanashiya :
Les livres qui m'ont particulièrement marquée ; c'est un vaste, ô combien vaste sujet mais j'ai une pensée particulière pour Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde, le roman qui m'a appris ce que c'était que le style et comment on pouvait en jouer pour atteindre ses effets avec succès. Vient aussi A la recherche du temps perdu de Marcel Proust, parce que c'est toujours brillant d'actualité et c'est particulièrement truculent. Mention aussi donc aux Royaumes du Nord de Philip Pullman qui m'ont beaucoup fait réfléchir en leur temps et qui continuent de le faire aujourd'hui. Et puis finalement, il y a quand même Harry Potter, parce que c'est l'univers qui m'a ouvert les portes de la fanfiction et ça, ça n'a pas de prix. Si j'avais un dæmon, il s'agirait certainement d'un chat ni tout à fait gris ni tout à fait blanc comme celui qui me possède et qui s'appelle sobrement Sherlock.


Prologue

Il n'avait toujours connu que Graymalkin College comme maison, les murs blanchis à la chaux de sa petite chambre sous les toits, son nécessaire de toilette en porcelaine blanche, son petit bureau de bois brut sous le vasistas et sa précieuse étagère où il rangeait soigneusement les ouvrages de cuir reliés que lui offrait le Maître une fois par an pour la fête du Solstice étaient son chez-lui. N'ayant connu mieux, il n'aurait souhaité plus. Mais parfois, il lui revenait en mémoire une demeure perdue dans la campagne et la brume du souvenir, un grand manoir.

Le matin, la bonne venait le réveiller et dans ses premières années, l'aidait à se préparer, utilisant une grosse éponge et un savon au parfum entêtant de lavande et le frottant jusqu'à ce que sa peau pâle rougisse derrière ses oreilles. Mais à présent, Charles était grand, et il se servait seul du broc et du bassin. Ensuite, il déjeunait dans le grand hall orné de tableaux si réalistes qu'ils lui semblaient parfois, quand il n'était pas bien réveillé, vivants au point de le suivre du regard. Le matin se poursuivait en la compagnie d'un tuteur qui lui enseignait les rudiments de ce qu'un jeune homme bien né se devait de savoir. Plus d'une fois, le jeune garçon se faisait tancer par l'austère enseignant ou son dæmon parce qu'il regardait plus volontiers par la fenêtre que les lignes de son cahier.