Et bien bonjour chère lecteur, voila la première fiction que je post. C'est un one-shoot sur Alice/Jasper qui à été inventé grâce à ma beta-lectrice(BobDaisy) qui ne me croyait pas capable de faire une histoire ou il aucun des deux ne mourraient. XD

Enfin, c'est écrit sur le point de vue d'Alice et il y aura sans aucun doute le point de vue de Jasper par la suite, enfin bonne lecture


Point de vue Alice :

Alice marchait seule dans cette rue bien éclairée par le soleil éclatant de New York. Bien qu'elle n'aime les grandes villes cela faisait longtemps qu'elle restait là. Habillé avec un goût certain qui prouvait clairement que ses longues virées dans les magasins servaient à quelque chose. La jeune femme s'arrêta finalement à l'angle d'une rue. Les voitures continuaient leur course folle s'arrêtant au feu rouge pour rouler tout aussi vite par la suite. Les passants toujours aussi peu éduqués, se bousculaient de temps à autre. Pressés d'aller quelque part. Où ? On ne sait pas. Pourquoi ? Ils ne le savent pas eux même. Regardant les hauts buildings qui s'étalaient face à elle, elle ne bougeait pas. Légèrement mélancolique elle pensait à son père. Enfin, son père adoptif. Il était gérant d'une grande entreprise de multimédia. Sa mère adoptive quant à elle était une femme au foyer parfaite. La bienveillance incarnée et celle-ci était toujours rayonnante. Pourtant, Alice s'était toujours sentie seule. Comment aurait-il pu en être autrement alors que personne ne veut vous adresser la parole ?

Tout ça pour une chose qu'elle ne contrôlait pas ! Parfois lorsqu'elle était seule chez elle, une colère inhabituelle s'emparait d'elle et elle hurlait. Elle criait à plein poumon : "Pourquoi !!!??? J'y suis pour rien !!! Alors pourquoi moi !!!?" Ca la rongeait de l'intérieur. Pourquoi devait-elle subir cette solitude alors qu'elle n'y était pour rien et qu'elle ne faisait que subir ? Oui, elle détestait être née avec ce don, ce don de voyance, ou encore prémonitions, il y a tellement de mot pour le définir. Elle, elle n'en trouvait qu'un seul capable de correctement le décrire: "Douleur". Elle en souffrait, elle en avait toujours souffert.

Même à l'orphelinat, elle était seule. Si seule. Toujours seule. Parfois il lui arrivait de pleurer en se cachant dans un coin. Elle avait voulu plus d'une fois attenter à ses jours, mais aucune vision ne disait qu'elle ne mourrait, donc elle savait que c'était voué à l'échec. Même si elle le voulait et qu'elle l'avait décidé. La question que l'on peut se poser c'est comment les gens de l'orphelinat avait su qu'elle avait ce don. En fait, c'est arrivé très dramatiquement. Un jour, la jeune enfant s'était mise à pleurer, elle regardait sa voisine de chambre, sa sœur Cynthia et pleurait à chaudes larmes. Lui demandant pourquoi elle voulait faire ça, pourquoi est-ce qu'elle allait les laisser. Tout d'abord, les adultes étaient venus la consoler. Tentant en vain de lui rendre le sourire. De lui dire que même si sa sœur partait dans une famille d'accueil elles pourraient toujours se voir. La réponse qu'Alice eu, toute droite dans ses vieux habits usées, ses cheveux partant dans tous les sens, de longues traînées de larmes sur ses joues, faisait froid dans le dos. La voix sûre et froide, elle leur répondit comme si elle en savait bien plus qu'ils n'en sauront jamais :" Elle part au paradis, elle ne veut même pas m'emmener avec elle !". Deux jours plus tard, on retrouva le corps de sa sœur à peine âgée de 13 ans qui avait sauté du toit. Elle s'occupait beaucoup de sa petite sœur et rien ne laissait présager un tel désastre. Toutes les deux s'adoraient et personnes ne comprit pourquoi Cynthia avait fait cela. Puis, le choc passé, tout le monde se demanda comment Alice l'avait su. Au début, ils crurent que la jeune fille c'était confié à sa sœur, qu'elle lui avait dit, mais cette explication était étrange. Si elle l'avait fait, elle n'aurait pas eu l'air si désemparé face à la petite Alice en train de pleurer. Finalement tout le monde dans l'orphelinat la bannit. Lorsqu'elle s'asseyait à une table, toutes les autres personnes partaient de celle-ci. Elle vécut une année très difficile, elle crut devenir folle. Au début, lorsque personne ne savait, elle croyait que c'était des rêves étranges qui lui venaient en pleine journée. Mais maintenant, elle avait compris. Elle avait compris qu'une malédiction venait de lui tomber dessus.

Heureusement pour la petite Alice, un jeune couple fut attiré par cette petite fille. La tristesse qu'ils voyaient en elle les rendait eux aussi malheureux. La fillette ne fit aucun effort pour leur donner envie de la choisir elle face à des centaines d'autres orphelins. Elle n'était pas toute souriant comme les autres, elle ne se coiffait pas exprès pour les impressionner. Non, elle avait ses cheveux en bataille, son vieux t-shirt noir bien trop grand pour elle et son pantalon qu'on avait coupé pour qu'elle puisse le porter sans marcher dessus. Malgré tout cela, ils la choisirent. Une semaine plus tard elle emménageait dans une grande maison et devint la fille de ces deux personnes qui lui étaient encore inconnues. Pour ne pas lui enlever le dernier souvenir de ses parents ils décidèrent de lui laisser son nom de famille "Brandon". La maison n'était pas encore très luxueuse, mais c'était déjà mieux que l'orphelinat. Une année entière, la mère adoptive de la petite fille tenta de la rendre plus sociable. De lui donner tout l'amour qu'elle avait. Mais elle était aussi très inquiète. Les paroles d'Alice étaient étranges. De nombreuses fois, elle lui disait de ne pas faire la vaisselle, ou d'éviter de monter les escaliers. Au début cette femme ne l'écoutait pas, mais après plusieurs accidents, des chutes prévues par la petite fille dans les escaliers, de la vaisselle cassée et des coupures sur les mains, elle se mit à écouter sa fille. Bien entendu elle en parla avec son mari qui ne la cru pas. Il était trop terre à terre, gérant une petite entreprise qui ne marchait pas très bien. Puis il le remarqua aussi. Alice le mettait souvent en garde. Contre telle ou telle chose. Et à chaque fois qu'il ne l'écoutait pas, il lui arrivait malheur. Au fil du temps il apprit à la croire. Alors, lorsqu'un jour, elle lui dit de ne pas investir sur un nouveau multimédia qu'on considérait comme prometteur, lui conseillant au contraire d'investir sur le concurrent de celui-ci, il décida de suivre son conseil. Il retira donc ses commandes et en fit de nouvelles.
Un an plus tard, ils étaient riches avec une société de multimédia en pleine croissance.

Alice était étonnée que, malgré ce fardeau, ses parents adoptifs l'aimaient toujours, elle commença à sourire. Entourée de luxe, elle commença à prendre goût à la mode. Toute jeune déjà elle décidait de ce qu'elle voulait comme vêtements et de sa coupe de cheveux. Déjà à l'époque c'était un petit bout de femme sûre de ce qu'elle voulait. Mais malgré l'amour que ses parents lui donnaient à volonté, elle se sentait toujours aussi seule. A l'école tout le monde la trouvait bizarre, même s'ils ne savaient pas vraiment pourquoi. Quelques fois, elle prévenait les professeurs d'un ou l'autre petit problème qui allait leur arriver. Mais personne d'autre que ses parents ne savait plus pour son don. Et pourtant, tout le monde la fuyait.
La jeune femme avait aujourd'hui 18 ans, c'était suite à une vision le jour de son anniversaire qu'elle s'était rendue à New York. La neige tombait sur la big apple. Elle l'avait vu, ce serait un jour de neige qu'elle le rencontrera. Ce garçon, si beau, si envoûtant, si seul et si triste. Elle l'avait vu dans ses yeux, il était aussi seul qu'elle. Ils se comprendraient. Elle avait vu sa solitude, sa tristesse, son regard plein de douleur et de peine, son sourire qui laissait pourtant paraitre la joie. Elle le savait, comme si elle l'avait toujours su. Elle lui appartenait, il lui appartenait. Rien ne pouvait changer cela, elle en était certaine. Elle avait lu dans les yeux de ce jeune homme quelque chose d'incompréhensible. Il avait l'air serein et torturé à la fois. Comme s'il ressentait la joie et la peine. Il était différent, ça elle l'avait compris. Elle se demandait parfois avant d'aller dormir s'il était comme elle. Ou alors s'il était autre chose. Dans les yeux de ce garçon elle avait su lire quelque chose d'incompréhensible. La solitude qu'il ressentait était palpable et elle pouvait même mettre des mots dessus. Elle rêvait la nuit de ses traits forts et à la fois si fins. Son sourire qui pouvait réchauffer le monde et ses larmes qui au contraire le noieraient. Elle avait vu à quel point elle se sentait bien dans les bras fort du jeune homme. Pourtant...
Pourtant, ça faisait une semaine qu'elle venait inlassablement à ce coin de rue. Elle avait vu le soleil à son zénith dans le ciel. Elle en avait donc déduit que c'était aux alentours de midi. Elle ne pouvait pas en être certaine, mais Alice voulait y croire. Ses parents l'avaient laissé partir car elle l'avait absolument voulu, mais il lui avait imposé de revenir à la fin des vacances de noël. Ca faisait deux semaines qu'elle était à New York. Elle avait dévalisé les magasins en attendant les premières chutes de neige de cette année-là. Il avait neigé, oh ça oui, mais pendant la nuit. En une nuit la big apple était devenu immaculée, purifiée par cette neige tellement glaciale. Mais jamais il n'avait neigé en plein jour. Pourtant dans sa vision il neigeait ! Ne voulant pas le rater, depuis qu'il avait neigé elle venait toujours à ce même endroit. Elle l'attendait, suppliant le bon Dieu, ou la chose qui gouvernait le monde de ne pas lui enlever ce dernier espoir. Une fois encore, elle était au milieu de la foule. Se faisant de temps à autres bousculer par des personnes sans gêne. Elle s'en fichait dans le fond, elle attendait de le voir. Alice ne voulait pas abandonner ! Elle avait trouvé une personne avec qui elle pourrait vivre, elle ne voulait pas la voir se volatiliser comme si elle était une chimère ! Si ça arrivait, la petite Alice pleine d'énergie, joyeuse en tout temps malgré l'extrême solitude qu'elle traînait, cette jeune femme toujours là, à faire sourire tous les gens qui l'aimaient, celle-ci même disparaîtrait pour de bon.
Soupirant un bon coup, elle décida de rester encore dix minutes. Après elle serait certaine que pour aujourd'hui encore, elle n'avait plus aucune chance. Alors qu'elle relevait les yeux, le spectacle l'éblouit.

Sur le moment Alice avait l'impression que le temps s'était arrêté. Les yeux légèrement écarquillé elle regardait face à elle le passage pour piéton noir de monde. Elle ne voyait même plus les inconnus. Une seule silhouette l'interpellait. Habillé avec une veste en cuir brune et un léger pull noir, ses cheveux assez bien coiffé et le même air triste, ses yeux pleins d'une solitude qui paraissait au commun des mortels incompréhensible. L'exaltation était palpable autour d'Alice. Même les personnes qui l'entouraient remarquaient à quel point elle semblait heureuse. Son sourire était éblouissant et elle était tellement contente qu'elle aurait bien sauté de joie. Pourtant un détail clochait, un léger détail, il ne neigeait pas.

Ca étonnait Alice, elle avait toujours raison, ses visions étaient toujours exactes. Depuis qu'elle était toute petite elle n'avait jamais eu tort. Ca ne pouvait pas commencer aujourd'hui ! Le jeune homme qui lui était toujours inconnu avançait à grand pas sur le passage pour piéton. Qu'allait-il se passer s'il ne neigeait pas ? Est-ce qu'il allait passer à côté d'elle sans même la remarquer ? Elle le regardait avancer inlassablement. Bien sûr elle voulait le voir, elle voulait qu'il s'approche plus d'elle, mais s'il ne neigeait pas elle ne pouvait pas savoir ce qu'il allait se passer. Deux pas et il allait être à sa hauteur. Plus qu'une dizaine de seconde pour qu'il neige. Pourquoi est-ce que la peur lui empêchait de faire un geste ? Elle ne savait même pas comment attirer son attention. Il ne l'avait même pas encore regardé. Comment allait-elle faire ? Elle ne voulait pas le laisser filer comme cela ! Elle ne voulait pas voir une comète éclairé son ciel pour ensuite rendre tout noir, encore plus noir qu'avant. Il fit encore un pas, c'était trop tard, il allait passer devant elle sans la voir. Sans lui lancer un regard.

Les épaules d'Alice se mirent à doucement être secouer de soubresaut. Elle ne pouvait pas croire qu'elle allait encore être seule. Elle posa une main devant sa bouche, voulant réprimer un sanglot. Elle avait attendu si longtemps, et c'était la neige qui brisait ses espoirs fous. Elle baissa les yeux, regardant le sol gelé en serrant les dents. Comment est-ce que la nature, la chose qui gouvernait le monde là haut, pouvait lui faire ça ? N'avait elle pas déjà assez souffert ? Alors qu'elle allait entreprendre de rentrer à l'hôtel une chose attira son regard. Elle levait les yeux au ciel et voyait de la neige tombé. Des flocons d'une beauté parfaite s'abattaient une fois encore sur New York. Alice ne put retenir une larme qui gâcha son maquillage, qu'elle avait prit tellement de soin à préparer. Comment pouvait-on lui faire cela !? Le faire passer devant elle et une fois qu'il était partit laisser les éléments de sa vision se réaliser ? Le cœur serré elle restait là, incapable de bouger, se laissant dévisager par tous ces inconnus. Petit à petit elle reprenait pieds, elle ne devait pas être triste, elle n'aurait qu'à le chercher. Alors qu'elle allait partir, une main se posa sur son épaule frêle.

Alice se sentait à nouveau bien, elle se retourna vers l'inconnu, bien décidée à le renvoyer poliment. Mais en voyant les doigts fins de cette personne elle comprit. Ses lèvres s'étirèrent un énorme sourire elle se retourna vers le garçon. Il la regardait, l'air légèrement distant, mais toujours avec cette tristesse en sentiments de fond. L'inconnu retira sa main avant de lui parler.

-Je m'excuse de vous aborder comme cela, mais que vous arrive-t-il ?
-J'ai cru que j'allais te rater...

Le jeune homme ne comprenait pas ce qu'elle voulait dire. Il la regardait légèrement étonné. Ses yeux laissait lire tellement de sentiments alors que le reste de son visage semblait si fermer. Il aurait pu la prendre pour une folle. Se retourner et la laisser là. Pourtant quelque chose au fond de lui lui disait de rester. Alors il regardait Alice, se demandant ce qu'elle entendait par là. Il la regardait et allait répondre quelque chose alors qu'un flot d'amour le submergea. Un étonnement encore plus fort se fit ressentir de la part du garçon. Ses yeux le trahissaient contrairement à l'entièreté de son visage. Comment pouvait-elle savoir qu'il avait ce don là ? Comment pouvait-elle se douter qu'il était différent des autres ?

-Nous sommes pareils, je sais que tu espérais que quelqu'un t'attende quelque part, je t'ai attendu moi. J'ai vu que je serais là, ça fait longtemps que je t'attends... mais dis-moi comment t'appelles-tu ?
-Je m'appelle Jasper... Jasper Whitlock et...
-Tu ne comprends pas, je vais tout t'expliquer.

Alice se souvenait de chaque détail de sa vision. Elle venait de se matérialiser devant elle. Elle comprenait maintenant qu'elle n'avait vu qu'une partie de leur rencontre. Elle avait eu peur alors qu'elle n'aurait pas dû. Quoique si elle n'avait pas eu peur, si elle n'avait pas eu mal, peut-être que Jasper ne se serait pas arrêté. Lui souriant comme elle savait si bien le faire elle posa sa main sur la joue du jeune homme. Elle le regardait intensément, comme si elle avait peur qu'il disparaisse. Et lui en fit de même une fois qu'elle eut posé sa main sur sa joue.

-Je m'appelle Alice, j'ai un don, comme toi, je nous ai vu, maintenant on va aller à mon hôtel. Jasper... on ne sera plus jamais seul.
-...plus jamais.

Jasper lui souriait et Alice comprit qu'il la croyait. Elle le lisait dans ses yeux, elle y lisait la confiance qu'il lui portait. Désormais elle en était certaine. Elle avait trouvé le bon, celui de sa vision. L'homme sur qui elle pourra compter quoiqu'il arrive. Celui dont elle ne pourra jamais se passer. Alice en était sûre, comme lorsqu'elle avait eu cette vision. Ce qu'elle ressentait était oppressant et libérateur. Sachant comment reprendre pied elle posa sa main sur la joue de Jasper. Le contact de la joue du jeune homme la revigora. Elle sentait la peau chaude de celui-ci sous ses doigts froid. Elle se sentait pleine, comblé. Comme si elle venait de trouvé la seule chose pour laquelle elle vivait. Sa moitié, ce morceau d'éternité enfermé dans un corps charnelle qui allait la faire vivre pour de bon. Alice le sentait, elle le savait. Elle en avait été certaine en le voyant dans sa vision. Elle l'était encore plus en le voyant en chair et en os face à elle : Elle ne sera plus jamais seule.