Note : ... Je crois que mon moral influe sur mes idées. Sur mon écriture. Et doooonc... Je reviens une nouvelle fois sur le fandom HP. Je crois qu'on ne m'en fera plus sortir...

J'espère juste que ce petit OS vous fera un peu plaisir... J'avoue ne pas avoir su comment le terminer alors... J'espère que ça ira comme ça!

Disclaimer : Aucun des personnages ne m'appartient. Même si je ne dis pas non pour Dray. Ou Fenrir, si personne ne sait quoi en faire!

Rating : M

Warnings : Pas grand chose... Persos un peu OOC... M'enfin, que voulez-vous hein, ils sont pas gays à la base, les chouchous.

Tome : Prend en compte tous les tomes, excepté l'épilogue.

Playlist : « Immortals » (Fall Out Boy) [BO – Big Hero 6]

« Five Night's at Freddy Song » (The Living Tombstone)

Histoire du titre : War Machine est un super-héros appartenant à l'univers Marvel, affilié à Iron Man. Je regardais IM3 au début de cet OS et j'ai pensé que ce titre conviendrait comme un gant à cette petite idée :D


War machines

Ses pleurs.

Ses larmes.

Ses sanglots.

Il n'arrivait plus à les retenir. Plus maintenant. Pas alors qu'il était seul. Pas alors que personne n'entrevoyait un instant ses appels au secours.

Était-il invisible ?

Sa peine et sa douleur étaient-elles quelque chose de si vil que personne ne prenait la peine de le rassurer ? De le prendre dans ses bras ? De le consoler, d'apaiser son cœur et ses cris intérieurs ? Ses cris qui résonnaient tellement fort dans son crâne qu'il en avait des maux de tête insurmontables ?

Alors qu'il suffoquait, qu'il se noyait dans sa propre panique, dans sa propre angoisse, deux bras vinrent l'enserrer, le coller contre un torse puissant. Un torse dont il connaissait chaque courbe, chaque zone de peau basanée, chaque muscle tendu par un plaisir furtif.

Un torse marqué par la guerre, tout comme son âme l'avait été. Déchiré. Lacéré. Puis recousu pour mieux être, une nouvelle fois, marqué par les stigmates d'un combat factice, où personne n'était gagnant.

Un combat où tout le monde tombait .

Un combat où chacun avait perdu quelque chose.

Lui ?

C'était sa famille.

C'était ses amis.

C'était sa magie.

C'était son âme.

Il avait l'impression de n'être plus que l'ombre de lui-même. Il avait la sensation de pouvoir fondre au soleil, comme s'il était construit de cire. Comme si son corps n'était plus ce qu'il avait été par le passé.

Il s'enfonçait encore et encore dans ses ténèbres personnelles, qu'il avait fabriqué avec le temps, de ses propres mains. Comme pour se punir.

Se punir de quelque chose qu'il avait été obligé de faire.

Mais cela l'excusait-il ?

Non.

Il aurait dû se battre.

Se lever face à l'oppression de sa famille. Crier. Hurler son désaccord.

Il aurait dû les protéger.

Plus encore que sa propre personne.

Mais il n'avait pas pu.

Il était si lâche ! Si lâche que personne ne le pensait capable d'une quelconque réussite. Et ils avaient eu raison. Il avait lamentablement échoué et ne devait sa survie qu'à la bonté de son parrain. Puis il avait été emmené. Coulé. Il avait subi. Il avait obéi. Sans jamais se soulever. En courbant l'échine comme un Malfoy devait le faire devant son Maître.

Et ce, même s'il se dégoûtait un peu plus chaque jour. Même si sa propre vue dans un miroir lui soulevait profondément le cœur.

- Draco...

Un souffle. Son souffle se perdit dans ses cheveux blonds, faisant voleter quelques mèches alors qu'il rouvrait ses yeux gris. Des prunelles qui avaient perdu tout leur mordant et leur aigreur presque douce d'antan. Des prunelles désormais envahies par une peur. Une frayeur froide et implacable, qui fit frissonner son vis-à-vis.

- Draco...

Ce dernier ne prit pas la peine de répondre, se laissant seulement couler dans la légère mais musclée, dominante étreinte que son amant exerçait sur son corps désormais dégingandé et frêle.

Lui aussi avait perdu de sa beauté antérieure.

Draco avait tellement maigri. Ses os étaient saillants, cherchant comme à s'échapper de leur prison de chair. Et pourtant, Harry faisait tout ce qu'il pouvait pour forcer Malfoy à manger un peu plus chaque jour. Pourtant, le Serpentard avait apparemment perdu tout appétit. Perdu toute envie de se nourrir.

Le Gryffondor soupira, se contentant de ne pas lâcher son emprise physique sur le corps de son petit-ami.

Ils allaient y arriver.

Il allait tout tenter.

Il avait tout tenté.

Mais il réessayerait encore et encore.

Jusqu'à ce que les peurs les plus infimes de Draco se fussent étouffées sous une tonne d'attention.

Sous une tonne d'amour.

D'amitié.

Alors qu'il allait essayer une nouvelle fois d'allonger Malfoy pour continuer sa nuit, les rideaux de son lit s'ouvrirent légèrement, sans brusquerie, pour laisser place à la tête ébouriffée de Ron.

- Ah... Je me disais aussi, sourit le roux, tout en fronçant les sourcils.

- Quoi ? Chuchota Harry, alors que Draco poussait un gémissement et enfouissait sa tête dans le creux du cou et de l'épaule, toujours perdu dans de sombres et amères pensées.

- J'entendais des geignements. Tu sais qu'il n'a pas le droit d'être là, s'inquiéta le roux, baissant d'un ton pour ne réveiller personne.

Potter soupira, alors que le souffle chaud de Draco tapait à intervalle régulier mais trop rapide contre son cou découvert par le pyjama rouge et or.

- Je sais. Mais tu sais aussi bien que moi qu'il n'arrive pas à dormir tout seul...

- C'est un Serpentard, Harry...

- C'est mon petit-ami, gronda le Survivant, rapprochant le corps de Draco. Peu importe le passé, le Ministère a décidé qu'il avait le droit d'être libre. Sans pouvoir, pour le moment, certes. Mais libre. Alors on ne va pas revenir sur cette discussion !

Ron baissa les yeux pour scanner le corps tremblotant du Serpentard. Malfoy n'était plus celui qu'ils avaient connu, alors peut-être méritait-il vraiment une seconde chance. Même de sa part, alors que le blondin avait été horrible avec lui, sa famille et ses amis durant toutes leurs premières années à Poudlard.

Après tout, sa mère ne lui avait-elle jamais appris que chacun avait une part de lumière en lui ? Même si cette dernière était bien cachée, elle était cependant toujours existante.

- Tu me diras, ce n'était pas réellement un Mangemort, abdiqua Ron, devant le regard doux que lançait Harry à son petit blond.

Ce dernier frissonna au mot qu'il avait toujours détesté et ne prit même pas la peine de tourner la tête pour fusiller Weasley du regard. Il aurait bien le temps de se venger plus tard.

- Merci Ron, murmura Potter, alors que son meilleur ami lui faisait un clin d'œil.

- Pas de bruit, cette nuit, les enfants, pouffa le roux, avant de retourner se coucher, laissant les deux garçons seuls, seulement coupés du monde par les lourdes tentures du lit.

Harry laissa passer quelques minutes, s'assurant que le dortoir était silencieux, avant d'emporter le corps de Draco avec lui pour le coucher à ses côtés. Il caressa ses cheveux blonds, ses tempes, puis ses joues, avant d'ouvrir la bouche et de briser le silence :

- Ça va mieux ? Demanda-t-il, mordillant un lobe d'oreilles, essayant de détendre les muscles crispés en les massant doucement.

- Désolé.

- Pas besoin d'être désolé, ça arrive, chuchota le Gryffondor, tout en léchant le cou, de l'arrière de l'oreille au creux de l'épaule, tout en suivant la carotide.

- J'ai perdu, souffla Draco, se rencognant un peu plus dans l'étreinte de son petit-ami.

Ce dernier pinça ses lèvres, ayant peur de comprendre ce qu'insinuait Malfoy. Il savait à quel point la guerre avait été quelque chose de douloureux pour tous. Pour lui, pour ses amis. Mais aussi pour ceux ayant participé activement en espérant sa réussite.

Tels les parents de Draco et par extension, Draco lui-même.

- Perdu quoi, Drake ?

- Tout, souffla ce dernier.

Mon droit de vivre. De sourire. De te regarder. J'ai perdu tout droit d'exister dans ton cœur...

Harry ne sut quoi répondre. Il préféra ne rien dire et serrer son amant dans ses bras, fourrageant dans ses cheveux.

- Tu n'as pas tout perdu.

Les sanglots prirent Malfoy à la gorge, l'empêchant de répondre. Il gémit seulement, posant ses lèvres sur celles d'Harry, réclamant son dû. Le Survivant répondit rapidement, intimant à son amant d'ouvrir les lèvres. Le blond accepta avec bonheur, la langue de son vis-à-vis pénétrant rapidement dans sa bouche, afin de caresser légèrement sa consœur. Le baiser était doux, mais bientôt le Serpentard quémanda plus, bien plus, à Harry qui assura une domination sur le corps dégingandé, dans un sursaut de possessivité.

Sa bouche finit par s'éloigner, laissant Draco sans souffle, le dos légèrement cambré, les poings serrés sur les draps.

- Tu n'as pas tout perdu, répéta le balafré. Tu ne m'as pas perdu moi. Jamais. Peu importe ce que tu penses, peu importe que tu crois le contraire. S'il le faut, je te le prouverais chaque jour. Chaque heure. Chaque minute. Cha-

Il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il fût renversé par Draco, qui monta sur son bassin, passant rapidement ses mains froides sur le torse de son amant. Il se pencha, pour poser ses lèvres pourprines sur celles de Harry, avant que ce dernier ne posât ses mains sur les hanches étroites, caressant la peau de la pulpe de ses doigts.

Puis, tout se passa très vite, sans douceur. Malfoy avait juste besoin de se sentir vivant. De se sentir aimé, choyé, chouchouté. Et ça, Potter l'avait bien compris.

Descendant rapidement le pantalon et le boxer de son petit-ami, ainsi que ses propres vêtements, il le retourna, ses lèvres toujours collées à celles de Draco, les suçotant avec bonheur.

Se décalant pour embrasser le front de son petit-ami, il porta ses doigts à la bouche de ce dernier, qui les lécha avec plaisir, laissant des geignements légers – ils n'étaient pas seuls – passer la barrière de ses lèvres.

- Har-Harry, haleta-t-il, finalement, alors que les petits membres de la main de son amant, dévalait son torse, encore recouvert d'un vieux tee-shirt, chatouillant son ventre plat, contournant les hanches, puis les cuisses, pour s'enfouir doucement au creux des reins du blond.

Il gémit, vite arrêté par le Gryffondor.

Oui. Il avait seulement besoin de se sentir en vie. De se sentir respirer.

Il avait besoin de lui.

Pour toujours.

La suite se perdit dans son esprit brumeux. La douleur presque bienfaitrice laissa place au plaisir et il ne put s'arrêter de gigoter, de pousser ses hanches.

Il lui fallait plus.

Et Harry était bien parti pour le lui offrir.

Sur un plateau d'argent.

-HPDMHPDM-

Deux corps entrelacés.

Deux corps apaisés.

Deux sourires se répondant alors que les prunelles brûlantes se rencontraient, encore brumeuse d'un sommeil trop court.

Ils ne se jugeaient pas.

Ils ne se jaugeaient pas.

Ils étaient bien ici, tout simplement.

Et ils auraient pu y rester plus longtemps si une masse inconnue ne s'était pas jetée sur eux, faisant crier Draco alors qu'il était quasiment écrasé par un poids deux fois supérieur au sien.

Harry, lui, se contenta de soupirer, serrant possessivement son amant.

- Debout les tourtereaux ! On va pas passer la journée ici. Les cours vont commencer !

- Dans une heure et demi, Weaslaid, grogna le Serpentard, enfouissant son visage dans le cou de Harry.

- Je crois que je le préférais quand il pleurait, geignit le roux, alors que le Survivant passait une main dans la chevelure à peine ébouriffée de Malfoy.

Lui, était heureux de retrouver un peu de la verve du Serpent, même s'il savait que ça ne durerait pas et qu'il retomberait encore dans une spirale destructrice de peurs et de terreurs.

Mais pour le moment, il savourait l'instant.

Ils n'étaient plus des machines.

Des machines de Guerre.

Ils étaient seulement des adolescents, comme les autres.

Presque comme les autres.

Ils avaient subi.

Ils avaient participé.

Ils avaient tué.

Ils avaient vu la mort.

Mais pour le moment, ils ne désiraient que rire. Effaçant un peu les stigmates d'une guerre qui n'aurait pas dû être la leur.

Ils voulaient sourire. Se battre avec humour. Se chicaner. Se lancer des piques. Comme des ados.

Ils ne désiraient plus qu'une chose.

Vivre.

Comme ils auraient dû vivre depuis le début.

Sans penser chaque jour à un lendemain incertain. Sans devoir se battre pour des adultes dépassés. Sans s'effrayer à l'idée de perdre des proches ou de mourir.

Non.

Ils vivaient.

Comme ils ne l'avaient jamais fait.

Et tant pis pour le reste.

- Nous ne sommes plus des machines. Et nous ne le serons plus jamais, chuchota Harry, au creux de l'oreille d'un Draco, qui lui sourit, presque naturellement.

Ils étaient libres.

Je vous rassure, je ne suis pas sur le point de me jeter d'une fenêtre, si vous vous posiez cette malheureuse question.

J'espère que cela vous aura plu, au moins un minimum... N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé!