p class="MsoNormal"On ne choisit pas de prendre la route./p
p class="MsoNormal"C'est la route qui nous choisit./p
p class="MsoNormal"Ce qu'il faut savoir quand, un beau jour, dans notre vie insipide viens se glisser discrètement notre gout du voyage, notre envie de liberté qui en réalité germe dans le fond de notre encéphale depuis des lustres, c'est que c'est comme une drogue./p
p class="MsoNormal"Je m'explique: Si vous décidez de la laisser disparaitre de votre vie, d'oublier qu'une fureur de vivre naquit un soir dans votre esprit, elle reviendra à vous. Elle vous rappellera chaque soir que vous devez partir, que vous serez libre, libre, libre jusqu'à gratter le dos des astres. Alors ça vous brulera de l'intérieur comme si une boule de feu voulait jaillir hors de vous mais que vous l'enfermiez avec entêtement./p
p class="MsoNormal"Vous ne pouvez rien contre la route. /p
p class="MsoNormal"Je m'appelle Naomi Campbell. Oui comme le mannequin. Je le vis plutôt bien étant donné que le monde du show-bizz ne m'intéresse que très peu. A vrai dire, je ne regarde pas la télé. Je suis anglaise. Enfin, pas une anglaise pure et dure, ma mère est polonaise, ce qui explique mon visage pâle surplombé par me grands yeux bleus foncé et mes cheveux platine. La couleur de mes yeux n'est pas très répendu. On dirait un peu l'océan vu d'en haut. /p
p class="MsoNormal"Est-ce que vous aimez l'océan? Moi je suis amoureuse de l'océan. C'est le seule endroit où l'humain retrouve l'humilité de se sentir petit face à la nature. Le seule endroit ou il fléchis en silence devant l'ultime. /p
p class="MsoNormal"Mon unique philosophie est la mise à nu intégrale devant les étoiles. Je m'incline jusqu'au sol devant Dame nature, devant les astres qui d'un commun accord se sont mis à effectuer les parfaites circonvolutions autour du soleil pour donner naissance à la Terre, mère porteuse des êtres vivants. Je me prosterne devant cette immaculée conception./p
p class="MsoNormal"Je maudis les Hommes qui, dans leur barbarie infecte, ont réduit à néant le dur labeur des constellations. Je maudis leurs dieux, leurs drapeaux, prétextes infâmes de l'exercice médiocre de leur violence abjecte. Triste traduction de la haine viscérale qui ronge de l'intérieur le genre humain qui lui pourrit les organes un par un, faisant l'apologie du mal et de l'abnégation./p
p class="MsoNormal"Je pleure, souvent. Je pleure ma génération, tragique addition de la douleur et du mépris. Mon an 2000 sent l'Amsterdamer qui m'entaille les narines par la douceur tranchante de son parfum exotique. Ma jeunesse reste solide mais se perd dans l'ondoiement des effluves de Marie-jeanne qui la conduisent dans les cratères de la lune./p
p class="MsoNormal"Je bénis ces jouissances inexorables que m'offre la jouvence. Le vent dans le dos, je gravis la terre et le ciel. Je cherche dans le reflet de la lune l'intransigeante Liberté. /p
p class="MsoNormal"Souvent les gens pensent que je suis instable. Quelque chose chez moi les dérange. Probablement le fait que mon regard soit tourné vers le bas en permanence, que j'ai constamment l'air de souffrir silence. /p
p class="MsoNormal"Pourtant c'est faux. Je suis heureuse parfois. Mais je suis rattrapé par mon ombre qui engloutis mes sens et ne laisse de moi que la carcasse blondâtre de mon crâne perdu dans les nuages. /p
p class="MsoNormal"emSouvent j'ai envie de partir. Je partirais un jour. /em/p