Sainte-Mangouste
Un sentiment d'angoisse l'envahit, elle ne savait plus trop où elle se trouvait, mais elle savait qu'elle devait courir pour sauver sa vie… Enfin, pas vraiment courir, mais se battre pour survivre. Elle n'était pas bien vieille, ce n'était pas une Auror non plus! Ceci dit, elle devait quand même se battre contre une dizaine de mangemorts, et même plus. Elle était ici dans un but précis, sauvé la prophétie! Harry avait eut un pressentiment et ils les avaient tous emmené ici pour la sauver. Cependant, ils ne s'étaient pas attendus à trouver sur les lieux autant de mangemorts. Ce qui les plaçait dans une bien mauvaise situation. Cependant, l'ordre du phénix était venu à leur secours et c'était là que tout avait commencé à désordonner. Des blessés tout partout, en plus de quelques morts étendus çà et là dans la foule qui se battait au département des mystères. Harry combattait fièrement ainsi qu'Hermione et Ron. Du moins, c'était ce qu'Alicia avait pu remarquer, car elle aussi était prise avec des opposants plutôt féroces. Jusqu'à maintenant, il y avait une lueur d'espoir, pour eux. Ils espéraient sincèrement que tous s'en sortirait indemne, mais voilà que Bellatrix envoya Sirius paître derrière un rideau noir. À ce moment précis, on pu entendre, dans le silence qui s'était formé, deux enfant crier. L'un deux criait :
-Sirius!
Et l'autre :
-Papa!
Alicia ouvrit les yeux subitement, elle avait chaud et elle était prise dans un sentiment de tristesse intense. Elle venait encore de revivre la mort de son père. La seule fois où elle s'était vraiment mit les pieds dans les plats, avait causé la mort de son père… Alicia était triste et elle culpabilisait beaucoup par rapport à cette nuit. De plus, ce cauchemar lui rappelait toujours que celle-ci n'était maintenant qu'une simple orpheline, ce qui la rendait encore plus triste.
Pendant qu'elle se remettait de l'horrible fin de son cauchemar et qu'elle reprenait un souffle normal, elle entendit :
-Alicia, descend tout de suite!
En entendant son nom, elle sursauta, se leva, s'habilla pour ainsi être une peu convenable, et s'empressa de descendre au salon. Pour elle, il n'était pas question de faire attendre son « père » adoptif une seule seconde. Une fois dans les escaliers, elle reprit une allure qui semblait normale, mais si on portait bien attention, on pouvait bien voir qu'elle était anxieuse, très anxieuse. Son soit disant père de remplacement lui avait toujours fait cet effet. Il est vrai qu'elle devait, par force de cause, passer ses vacances d'été et de noël ici, mais ce n'était pas de gaieté de cœur qu'elle le faisait! Lorsqu'elle fut enfin arriver au salon, elle put constater que pour une fois, Il semblait heureux. Alicia esquissa donc un sourire et lui demanda poliment :
-Je suis là, que me vouliez-vous?
- Ah enfin ce n'est pas trop tôt! Je voulais simplement te rappeler que tu avais une visite à Ste-Mangouste aujourd'hui et que ce n'était pas moi qui allais t'y conduire, mais ma femme. Tâche d'avoir l'air civiliser, car sinon tu y goûteras!
Alicia blêmit à l'entendre. Lucius n'avait jamais été chaleureux avec elle. En fait, depuis le temps qu'elle les côtoyait, elle n'avait jamais vu Lucius avoir une autre expression que du réel dégoût. Ce qui la mettait très mal à l'aise, car elle savait très bien qu'elle n'était pas accepté ni même aimé dans cette maison. La seule satisfaction qu'elle put tirer de se court entretien, c'était que Narcissa la conduirait à l'hôpital des sorciers. Alicia aimait quand même mieux cette idée que le fait d'être accompagné par Lucius. Lorsque celui-ci lui fit signe qu'elle pouvait s'en aller, elle ne se fit pas prier et elle sortit du salon pour se diriger vers la cuisine. Elle y trouva Narcissa en train de déjeuner. Alicia s'assit timidement à la table et commença à manger lorsque sa tante lui dit :
-Soit prête à dix heures, je te laisserai là pour la journée et je viendrai te chercher vers 4h30.
-D'accord.
Dans cette maison, l'avis d'Alicia ne comptait pas beaucoup. Elle devait se plier aux règles et subir, quelques fois seulement, la colère de Malefoy Sénior. Dans ces cas là, elle maudissait le nom de Voldemort et tous ses pantins qu'il tenait d'une main si facile. Alicia le détestait, ce n'était pas pour rien qu'elle était amie avec Harry Potter le survivant, car d'une certaine manière, c'était la faute du plus grand mage noir du siècle si sa vie n'était que tristesse et rancœur.
Elle balaya ces mauvais souvenirs pour se concentrer sur son déjeuner. Tout d'un coup, elle n'avait plus très faim. Elle monta donc dans sa chambre, attendant avec impatience sa journée à Ste-Mangouste. Lorsque le temps fut venu, elle masqua tant bien que mal sa hâte. Elle savait très bien que si elle montrait trop de plaisir dans cette activité, qui lui permettait d'avoir un certain équilibre, elle se verrait privée de se qui était pour elle un privilège.
Une fois rendue et qu'elle fut certaine que Narcissa était partie, elle se dirigea vers la chambre de sa mère. Toutefois, Alicia arriva devant une chambre vide, aux murs blancs déprimants. Elle craint le pire et se précipita vers le bureau de l'infirmière en chef. Celle-ci lorsqu'elle la vit arriver en trombe lui demanda inquiète :
-Que ce passe-t-il ma chère petite?
-La chambre de ma mère est vide, répondit Alicia.
-Et tu es? demanda encore l'infirmière
-Alicia Black…
-Oh, je vois… dit-elle avant de se lever et de la prendre par la main pour l'entraîner dans le corridor, tout ceci en continuant de parler, Votre mère, ma toute petite, a simplement été changé de chambre. Il y a eut, comment dire, certain contretemps cette nuit et toutes les chambres ont été prises par de nombreux blessés graves…
Elle prit une pause ce qui permit à Alicia de comprendre pourquoi Lucius avait l'air si heureux. Voldemort avait frappé, et comme elle pouvait l'entre, il avait frappé fort. Alicia retourna sa concentration sur l'infirmière qui continuait :
-Elizabeth, votre mère, ne sera plus seule dans sa chambre jusqu'à ce que l'hôpital retrouve une ambiance plus calme. Elle partagera sa chambre avec deux autres personnes. Je dois aussi vous mettre en garde sur la santé d'Elizabeth, car depuis la mort de votre père, elle semble avoir sombré encore plus profondément dans la dépression. Je suis désolée de devoir vous avertir ainsi Alicia, mais votre mère ne semble plus avoir conscience que le monde réel existe. Toutefois, je suis certaine qu'elle nous comprend lorsqu'on lui parle.
-Oh!
Ce fut la seule réponse qu'Alicia fut capable de prononcer. Elle était anéantit par la nouvelle! Déjà que sa mère ne semblait pas en pleine forme lorsqu'elle était venue la voir à noël. La jeune fille se demandait bien comment sa mère avait bien pu tomber plus bas. Il est vrai qu'apprendre la mort de son seul amour pouvait donner un choc, mais Alicia croyait sincèrement que sa mère avait touché le fond lorsque l'évasion de Sirius avait été prononcée. L'infirmière la laissa à la porte de la nouvelle chambre d'Elizabeth. Alicia y entra découvrant par le fait même, les deux autres occupantes. L'une était très âgée et semblait dans un coma profond. L'autre eh bien, elle était très jeune voir encore une enfant. Elle paraissait souffrir de folie. Pour le moment, Alicia était seule avec sa mère et les deux autres femmes. Elle s'assit donc près de sa mère et entreprit de lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Malgré le fait qu'elle doute qu'Elizabeth puisse l'entendre, elle aimait bien lui raconter sa vie. Le tout lui paraissait moins lourd une fois dite. Elle se lança donc en lui racontant d'une voix attristée :
- Maman, comme j'aimerais que tu puisses me prendre dans tes bras, me consoler. Papa est mort il n'y de cela que quelques jours. Eh oui nous ne sommes que la première semaine de vacances et je suis déprimée. Je pleure tous les soirs en me disant que je suis la cause de la mort de Sirius. J'ai un pincement au coeur chaque fois que je tombe sur une de ses anciennes lettres. Je sais que je ne peux rien n'y faire mais j'ai mal maman…
Alicia prit la main de sa mère, et laissa couler quelques larmes timides. Elle porta la main de sa mère à son front et n'y tenant plus, fondit en larme. Elle resta ainsi quelques minutes, jusqu'au moment où elle sentit la main de sa mère se contracter, comme pour lui dire qu'elle comprenait son chagrin et qu'elle était avec elle. Alicia sécha donc ses larmes et reprit courage en elle. De plus, elle remarqua qu'une famille assez nombreuse venait d'entrer dans la chambre. Ils étaient tous là pour la petite fille. Il y avait le père, un homme bedonnant qui semblait fort attachant. Il y avait aussi trois enfants, où plutôt trois filles. Une semblait prise pas sa lecture, l'autre affichait un air d'indifférence, tandis que la troisième semblait vivre un combat intérieur. Puis finalement, la mère entra, elle donnait l'air d'être une zombie, cachée dans sa peine depuis trop longtemps, mais faisant de son mieux pour aider ses enfants qui ne souffrait pas de maladie. Alicia fut touchée par cette famille qui devait en voir de toutes les couleurs. Elle se dit que la vie ne devait pas y être facile, mais que tous devaient s'aimer profondément, malgré le fait qu'ils aient une sœur atteinte d'une maladie mentale.
Se sentant très indiscrète de les regarder autant, elle se tourna quelques secondes, mais d'autres bruits de pas se firent entendre. Elle se retourna donc vers la porte et elle vit une femme froide et hautaine entrée dans la pièce. Alicia se figea, car cet air ressemblait tout à fait à celui que Narcissa affichait en tout temps. Elle se redressa et fut surprise de voir qu'une autre personne entra à la suite de la dame prétentieuse. C'était une jeune fille aux cheveux blonds et à la stature élancée. Elle donnait à Alicia une forte impression de déjà vu, mais celle-ci n'arrivait pas à mettre le doigt sur l'endroit où elle l'aurait aperçut.
La blonde remarqua qu'Alicia lui portait beaucoup d'attention et lorsqu'elle passa tout près elle lui siffla :
-Non mais tu veux ma photo peut-être…
Le ton avait été froid, à peur près à l'image du visage de sa mère. Alicia sourit, elle ne pouvait être qu'une élève de Serpentard. Il lui serait intéressant de savoir qui elle était, pour ainsi comprendre certaine chose par rapport à Drago. Elle pourrait lui être un atout majeur ou même une amie précieuse de même que la brune qui était maintenant à l'écart de sa petite sœur… Ne pouvant pas très bien continuer son monologue avec sa mère, Alicia décida de descendre à la cafétéria et de voir ce qu'elle pourrait trouver à manger, car elle commençait à avoir faim. Elle voulait aussi trouver la gazette du sorcier pour y lire ce qui était survenu durant la nuit.
Alicia arriva donc dix minutes plus tard, dans une cafétéria vide. Personne ne semblait avoir faim sauf elle! Toutefois, elle oublia sa faim lorsqu'elle vit un exemplaire de la gazette qui traînait sur une table. Elle prit siège à la table et commença à lire. Alicia comprit bien vite pourquoi il y avait tant de monde à Ste-Mangouste aujourd'hui, car l'article disait :
« Vous-savez-qui a frappez fort hier soir. Il a envoyé plus d'une vingtaine de mangemorts attaqué un petit village sorcier au nord de londres. Ce village abritait une population de 5 000 habitants. Un total de 500 personnes sont mortes et plus de 1000 personnes se retrouvent à Ste-Mangouste pour des blessures graves ou mineures. »
L'article était gratifié d'une photo primeur prise sur les lieux lors de la recherche des blessés. Enfin, c'est ce que disait la phrase en dessous de l'image. Alicia remarqua, qu'en arrière fond, on pouvait voir la marque du mage noir. Elle eut presque envie de crier de dégoût, face à une horreur pareil. Elle était en rogne, car il n'en avait pas eut assez de faire un tour au ministère! Mais non, il lui fallait aussi tuer le plus de gens possible… Argh ! Alicia ne s'y ferait jamais, elle n'aimerait jamais trouver de telles nouvelles dans le journal. Ce n'était pas la seule d'ailleurs et elle s'en doutait. C'est pourquoi elle s'était fixé un but : devenir une sorcière brillante et puissante. Elle voulait à tout pris devenir Auror! Elle déposa la gazette tout en pensant qu'elle devait absolument devenir Auror, quand elle s'aperçut que la fille blonde était elle aussi descendu à la cafétéria. Alicia sans vraiment se poser de question, la regarda, lui sourit et lui dit :
-Désolée pour tout à l'heure, j'étais perdu dans mes pensées et je n'ai pas fait attention à mon regard fixe…
La blonde la regarda en se demandant franchement si Alicia venait de lui parler ou si elle venait de rêver à cette voix. Elle la regarde encore, puis finalement, elle vint s'asseoir en face d'elle et lui répondit :
-D'accord j'accepte tes excuses malgré le fait que tu n'aies pas été en réel tort! Ah au fait, je me nomme Ellana et toi?
-Euh…, fit Alicia lamentablement.
-Eh bien, tu as perdu ta langue?
-Non, je me demande simplement pourquoi tu oses me parler… Tu es bien à Serpentard non ?
-Oui effectivement, mais en quoi cela change-t-il quelques choses? Enchaîna Ellana
-Euh… Simplement parce que tu devrais me détester, car je suis à Gryffondor, dit Alicia qui devenait de plus en plus mal à l'aise.
-Oh ! Alors je vois… Tu penses comme ça toi?
-Eh bien non pas particulièrement, j'aime bien laisser une chance à tout le monde, mais et toi alors? Répondit Alicia surprise.
Ellana esquissa un sourire chaleureux et sincère, ce qui finit par mettre Alicia dans un réel état de trouble. Ellana qui semblait en prendre plaisir répondit :
-Moi aussi j'aime laisser une chance à tout le monde. Alors tu vas finir par me le dire ton nom?
-Je suis heureuse de voir que dans ta maison il n'y a pas seulement des êtres renfermés et froid… Ah oui désolée je m'appelle Alicia, répondit la concernée avec un sourire franc.
-Joli nom! Ah au fait, comme je suis curieuse, j'aimerais bien savoir comment cela se fait que ta mère, enfin je pense, soit dans la même chambre que ma grand-mère?
-C'est pas la faute de l'hôpital, mais bien celle de Voldemort qui a attaqué cette nuit. Les chambres sont toutes prises par des blessés mineurs ou majeurs, donc ils ont mit certains patients permanents dans des chambres communes. L'infirmière m'a dit cependant, que c'était temporaire et qu'après l'effervescence et les retrouvailles des chambres, les patients permanents retourneraient dans leurs chambres respectives.
Alicia vit Ellana se tendre sous l'appellation de vous-savez-qui. Elle fut surprise de voir Ellana réagir ainsi. Elle qui devait en entendre parler partout! À la maison comme à Poudlard. Il est vrai que peut-être l'appelait-elle Seigneurs des ténèbres, après tout cela ne surprendrait pas Alicia. Sur ce elle ne put que penser :
« Alors là Bravo Alicia! Toi qui veux laisser une chance à tout le monde, il ne t'en prend pas gros pour classer cette fille de futur mangemort alors que tu ne la connais même pas! Fait au moins quelques efforts! »
Pendant qu'Alicia était perdue dans ses pensées, une autre jeune fille venait d'entrée dans la cafétéria et elle semblait vouloir venir à leur table. En fait, elle n'hésita pas longtemps et elle vint s'asseoir avec Ellana et Alicia. Pour toute présentation elle dit :
-Bonjour je m'appelle Lyra et vous?
Cette simple phrase ramena Alicia à la réalité et celle-ci répondit à la nouvelle :
-Bonjour moi c'est Alicia et elle c'est Ellana.
-Que fais-tu ici à Ste-Mangouste? Demanda Ellana qui n'avait pas ajouté quelques choses à la suite de ce qu'Alicia avait dit.
-Je suis venu voir ma sœur Laura qui est souffrante et vous ? répondit Lyra visiblement mal à l'aise de parler de sa petite sœur.
-Moi, je suis venu voir ma grand-mère qui est dans un coma depuis bientôt 5 ans, répondit stoïquement Ellana.
-Cinq ans c'est beaucoup! s'exclama Alicia, moi c'est pour ma mère que je suis ici, ajouta-t-elle plus calmement.
Les réponses ne semblaient pas satisfaire Ellana. Une personne aussi curieuse qu'elle ne put s'empêcher de demander :
-Elles sont ici pourquoi ?
-Oh euh… ma sœur… est disons… atteinte de folie…, finit par dire Lyra dans un souffle.
-Ma mère est ici depuis ma troisième année à Poudlard, elle est en profonde dépression, dit Alicia sur un ton monocorde.
-Ah bon, pourquoi ta sœur est-elle atteinte de folie? Ellana était vraiment implacable. Elle avait une envie de tout savoir qui pouvait, parfois, être déstabilisante.
-Tout simplement parce que lorsque ma mère était enceinte de Laura, elle fut attaquée par un Doloris de la part d'un mangemort, répondit Lyra d'une toute petite voix. Elle n'aimait pas parler de sa famille et cela pouvait se sentir.
-Oh c'est vraiment trop dommage, c'est pour ça que ta mère semble si coupable lorsqu'elle est en face de Laura. Je suis sincèrement désolée pour ta sœur, dit Alicia d'une voix très attristée par la mauvaise chance qu'avait eut la famille de Lyra.
-Je suis vraiment navrée de l'apprendre Lyra, si j'avais su, je ne te l'aurais jamais demandé. Dire que je dois les endurés tous les jours ces crétins de mangemorts! Souffla Ellana visiblement troublée.
Cette dernière réplique fit ouvrir de grands yeux à Lyra et Alicia. Elles ne comprenaient pas très bien le sens de la dernière partie de la phrase. Alicia demanda donc, pour plus d'informations :
-Euh… Dit Ellana, tu ne penses pas comme à peu près tous les Serpentards?
-Hum que veux-tu dire par-là? Questionna Ellana en arquant un sourcil.
-Eh bien, tu n'aspires pas à devenir mangemort et tu n'aimes pas les enseignements de Tu-sais-qui? ajouta vivement Lyra, qui avait retrouvé sa langue.
Ellana les regarda toutes les deux une après l'autre et elle ne put retenir d'avantage son fou rire. Ce qui allégea l'atmosphère, car Lyra et Alicia commencèrent elles aussi à rire d'un rire libérateur. Lorsque le trio se fut calmé, Ellana reprit en disant :
-Je sais que ça peut en surprendre plus d'un, mais je déteste le mage noir. Je méprise tous ses enseignements et toutes les choses qu'il peut bien faire des ses jours et de ses nuits. Je n'aime pas plus les mangemorts qui ne sont, soit dit en passant, que des pions dont il se sert impunément. Les mangemorts ne sont pas très intelligent et ils manquent atrocement de jugement et de courage, enfin c'est ce que je pense. J'ai très honte d'avoir à les côtoyer tous les jours, mais que voulez-vous, j'avais certaines aptitudes qui m'ont mené à Serpentard, que puis-je y faire?
Suite à son monologue, Lyra et Alicia se jetèrent un regard. Lyra semblait croire au récit dont Ellana venait de leur faire part, mais pour Alicia c'était une tout autre histoire. Ce n'est pas qu'elle ne voulait pas y croire, mais elle avait réellement peur de se faire duper. Alicia était une personne qui, de par sa nature, faisait facilement confiance aux gens, et dans ce cas si, elle se méfiait de la véracité des paroles d'Ellana. Quoique si cela devait être vrai, elle en serait très contente! Après un long moment de silence, qui commençait à être pesant, Alicia décida de prendre la parole de façon un peu trop solennelle :
-Je veux bien te croire, mais disons qu'il y a certaines chose qui me font douter… Je vais te faire une sorte de confidence : J'ai peur que tu te joue de nous, et j'espère sincèrement me tromper, mais voilà il en reste que il y a un profond doute qui me fait me méfier de toi… J'aimerais que tu puisses nous prouvez que j'aie tort, mais je ne sais pas comment…
-J'approuve moi aussi les dires d'Alicia, car malgré le fait que je ne soit là que depuis quelques temps, et que je n'aie pas spécialement de préjugés sur les gens, il reste que tu es à Serpentard et que tu les vois tous les jours, ton histoire fait donc un peu bizarre!, ajouta Lyra
-Je vous l'avais bien dit que ça allait vous surprendre, mais bon, je comprends parfaitement vos doutes et vos questionnements. Ce qui me fait plaisir, c'est que vous êtes quand même prête à me laisser une chance! Je ne sais pas trop que faire pour vous prouver mon histoire, mais je peux au moins vous expliquer pourquoi je les déteste à ce point, dit Ellana avec un fond de nostalgie dans la voix.
-Ce sera avec plaisir que nous t'écouterons, dirent simultanément Alicia et Lyra.
Toutes les trois se regardèrent et se sourirent. L'après-midi venait à peine de commencer et l'histoire qu'Ellana allait leur compter serait certainement pleine de surprise. La concernée prit un grand bol d'air et débuta son récit tranquillement. Elle parlait d'un ton neutre qui ne laissait pas deviné ses sentiments, mais Alicia et Lyra pouvait bien sentir que le récit était difficile à raconter. Ellana leur révéla en fait pourquoi sa grand-mère était dans le coma. Suite à ce récit, plus personne n'osait bouger ni parler, toutes étaient perdues dans leurs pensées. Alicia se disait :
« Dire que je doutais de ses dire… Honte à moi, je ne savais rien de sa vie! Sa grand-mère est dans le coma car elle s'est fait attaquer par des mangemorts. Plus jamais je ne douterais d'elle, je lui en ferai le serment… En fait nous devrions toutes faire un serment, car même si je ne les connais pas énormément, elles me plaisent beaucoup et je crois qu'il serait intéressant de les revoir. Je leur proposerai à notre deuxième rencontre si jamais il y en a une! »
Lyra, elle, pensait plutôt :
« Alors-là, je trouve que je lui ressemble de plus en plus, ou du moins notre histoire. Ma sœur et sa grand-mère sont à Ste-Mangouste par la faute des mangemorts! De plus, sont histoire est si triste, je ne peux que lui faire confiance! Je lui laisse entièrement sa chance! »
Le silence se prolongeait et à un moment il devint lourd, Alicia décida de le briser en relançant la conversation. Elles parlèrent de tout et de rien, de choses joyeuses comme de choses tristes. Alicia leur raconta la déprime de sa mère et la mort de son père, Lyra leur raconta la vie de sa famille qui était très dure et Ellana leur confia son éternel combat contre la magie noire. Tout en parlant, chacune pouvait se rendre compte qu'elles avaient toutes les trois beaucoup de point et d'objectif en commun. Elles étaient très heureuses de s'être rencontrée et elles se l'étaient même avouées. Vers la fin de l'après-midi, Lyra demanda :
-Est-ce qu'on se reverra ? Est-ce qu'une fois à Poudlard on se parlera encore?
La question troubla Elana et elle surprit Alicia. Cependant, cette dernière se reprit vite et répondit :
-Eh bien, moi j'en serais ravie, mais je crois que cela sera très difficile pour Ellana. Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas trop, mais puisqu'elle est à Serpentard, se sera mal vu qu'elle se tienne avec une Gryffondor et une Poufsouffle, mais on pourrait remédier à ça facilement!
-Il est vrai que ma maison n'apprécierait pas de me voir traînasser avec des gens des autres maisons, mais comme je l'ai dit souvent, je ne suis pas à Serpentard pour rien. J'ai un certain penchant pour le non-respect des règles… Alors je serai très heureuse de vous voir et surtout de vous reparler! Argumenta Ellana.
-Je sens que cette année sera super!, lança joyeusement Lyra.
C'est ainsi que les conversations repartirent de plus belle. Alicia trouvait tellement ses nouvelles amies intéressantes, qu'elle en avait oubliées l'heure. Toutefois, lorsqu'un petit temps d'arrêt arriva, elle demanda qu'elle heure il était et fut catastrophée d'apprendre qu'il était cinq heures trente. Elle se leva d'un bond et courut jusqu'au porte de la cafétéria d'où elle cria :
-Je suis désolée, on se reparle promit!
Sur ce, elle remonta à sa chambre, montant les marches quatre à quatre finissant sa course devant l'entrée de la chambre. Lorsqu'elle pris conscience que ce n'était pas Narcissa qui était venue la récupérer, elle pensa :
« Ça y est je vais mourir! »
Alicia entra timidement dans la pièce et fut accueillit par deux pairs d'yeux couleur acier. Elle déglutit difficilement et elle pâlit dangereusement lorsqu'elle sentit les doigts froids de Lucius se refermer sur son poignet. Le temps d'une respiration et elle se trouvait dans le salon des Malefoy. Dès qu'il la lâcha, elle se retrouva ensevelie d'insulte. Il était très en colère et Alicia se doutait fort bien qu'elle y goûterait, comme il le lui disait si souvent. Cependant, elle ne savait pas quand la colère allait éclater totalement. Tandis qu'elle était terrorisée, Drago la regardait de son air hautain et Narcissa ne donnait aucun signe de vie. Tout allait se gâter, car si sa tante n'était pas là, Lucius allait en profiter… Justement, comme pour prouver ses pensées, le pire arriva. Lucius lui cria par la tête :
-Non mais salle petite peste, tu m'écoutes oui ou non ?
Alicia n'eut d'autre choix que de lui répondre non, elle ne l'écoutait que très rarement, car il se répétait et elle ne voulait surtout pas subir un lavage de cerveau. Ce fut l'erreur de trop, car Lucius reprit de plus belle :
-Non mais c'est quoi cette insolence! Quand tu es ici dans ma maison, sous mon toit, tu écoutes ce que j'ai à te dire, car sinon gare à toi. De plus, maintenant que j'y pense, tu devrais te prendre une bonne punition pour avoir été aussi intolérable!
-Comme quel genre de punition, demanda Alicia d'une voix encore plus détestable que celle de Lucius.
Dès qu'elle avait prononcé ses mots, elle avait su qu'elle avait été trop loin. Alicia posa son regard dans les yeux de Malefoy Senior, et elle comprit à qu'elle point elle allait souffrir. Lucius de son côté ne se fit pas prier deux fois, pour lui c'était l'occasion parfaite pour se défouler. Il lança un puissant :
-Endoloris!
Alicia qui ne s'attendait pas à un sort impardonnable, tomba par terre sous l'effet de la douleur. Elle tenta de résister le plus longtemps possible à la douleur aiguë qu'elle sentait dans son ventre, mais elle n'eut d'autre choix que d'hurler sa souffrance. En fait, dire qu'Alicia souffrait était un euphémisme, elle était plutôt en train que de faire moudre les entrailles! C'était une sensation qu'elle n'aimait pas particulièrement et qui lui procurait une douleur indescriptible. De plus, Lucius ne semblait pas vouloir arrêter sont sort, ce qui était absurde, car il savait très bien qu'Alicia souffrait énormément. Alicia était maintenant rouler en boule sur le plancher du salon et elle criait toujours autant voir même plus. Elle ne savait plus où elle était ni même ce qu'elle avait fait pour avoir un sort aussi puissant. Elle avait tellement mal, que son corps lui apporta la seule chose qu'il pouvait encore faire pour elle : l'inconscience! Lorsqu'elle se fut évanouit, Lucius arrêta le sort et il demanda aux elfes de maison d'apporter Alicia dans sa chambre. Il ordonna aussi qu'elle soit privée de repas pendant un jour entier. Drago qui avait assisté à toute la scène n'en revenait pas. Sa petite cousine avait eut tellement l'air de souffrir, qu'il en avait pâlit. Il trouvait son père immonde et voir sans cœur d'avoir fait subir un telle sort à un enfant. Ayant pitié d'Alicia, il se dit qu'il irait lui-même lui porter à nourriture demain, mais pour le moment, il prit la sage décision de se faire tout petit.
Quand les elfes, qui avaient pris soin d'elle jusqu'à son réveil, furent partis, et qu'Alicia se retrouva enfin seule dans son lit, elle prit un papier et un crayon. Elle écrivit ceci :
« Cher Remus,
Crois-tu être en mesure de faire quelques choses pour moi! Je n'en peux plus, je ne veux pas rester ici toute seule! Viens à ma rescousse je t'en pris! Je sais que tu ne veux pas mettre ma vie en danger, mais s'il te plait je te le demande sincèrement aide-moi!
Alicia Black
PS : Renvoie-moi ta réponse le plus vite possible. »
Alicia relut la lettre plusieurs fois avant de prendre son hibou et de la poster. Elle ne voulait pas trop paraître mal en point ou encore catastrophée, mais si on regardait la situation en face, elle était mal en point et catastrophée. Elle était tellement apeurée et sur ses gardes, qu'elle ne réussit pas à s'endormir de la nuit. Une chance pour elle, qu'elle avait certain livre à sa disposition! De plus, son hibou se pointa dans les alentours de quatre heures du matin. Alicia en fut très surprise, mais ne se posa pas trop de question. Elle ouvrit l'enveloppe et elle lut :
« Ma chère Alicia,
Je me demande ce qui a bien pu t'arriver! Je sens que c'est plutôt grave, mais je finirai bien par savoir ce que c'est plus tard. Pour le moment, je m'occupe de te faire sortir de là. Prépare-toi, car demain je passe te chercher!
PS : Je viendrai avec quelqu'un »
Alicia relut de cinq à six fois la lettre pour être sur qu'elle l'ait bien comprise. Elle était si heureuse que Remus vienne la chercher pour la sortir de son calvaire, mais elle se demandait bien avec qui il viendrait… Enfin, épuisée et totalement courbaturée, elle s'endormit la face contre son oreiller.
