Je le suis comme son ombre, observant ses moindres faits et gestes. Je regarde, impuissant, les élèves se battre férocement contre les Mangemorts. Ce ne sont que des enfants, ils ne devraient pas avoir à lutter ainsi pour leur survie. Mais Poudlard est leur maison, leur refuge, et je sais qu'au fond de chaque personne, la même pensée subsiste.
Conserver leur passé. Protéger leur présent. Assurer leur futur.
Je continue de progresser derrière lui. Il s'arrête. Je m'arrête. Je peux le voir qui, du coin de l'oeil, observe les combats. Je sais qu'il aurait aimé se joindre à eux, leur prêter main forte. Se battre pour la lumière, pour que l'amour puisse continuer d'exister. Il n'aime pas ça, et je le sens. Je ne suis ni de chair, ni de sang, mais je le sens.
Finalement, il y parvient. Il arrive devant Voldemort. Il s'avance, faisant face à son maître. Il sait ce qu'il va se passer. Il ne fait rien pour l'arrêter. Il a déjà tout prévu. Il déteste ça.
Un pur Serpentard. Il garde la tête haute même lors de ses derniers moments. Il jette un regard à Nagini. Ses doigts se referment sur sa baguette. Un geste sensé le rassurer, lui procurer du courage, de la maitrise, du sang-froid. Si je sais tout ça, c'est parce que je le connais.
Il n'est plus sûr de ces réponses. Il sent le danger, la mort qui le guette. Voldemort le questionne, le soupçonne. Evidemment que Severus est au courant de la raison pour laquelle la baguette du Sureau refuse d'être comme le dit la légende. Je lui ai moi-même appris ceci. Cependant Tom ne le sait guère, et heureusement.
En moins de temps qu'il n'ent faut pour dire Hippogriffe, cette horrible bête, ce serpent monstrueux, cet horcruxe insaisissable lui bondit dessus. Je ne peux m'empêcher de reculer, horrifié par la scène qui se joue devant moi. Je regrette d'être mort, impuissant face aux terribles évènements de cette nuit. Le sang gicle.
Un sacré Gryffondor. Je ne suis même plus capable de pleurer. Et pourtant, ô pourtant comme j'aimerai pouvoir verser des larmes. L'une des rares personnes que je suis arrivé à considérer comme mon fils. Il est en train de mourir. Je le regarde. Je me penche, pour essayer de le toucher, l'assurer que tout va bien se passer. Ma main passe à travers son visage ensanglanté.
J'aurai tellement aimé le lui dire. Lui dire à quel point je suis fier de lui, à quel point je l'aime.
Severus, mon garçon. Tout n'est pas terminé. La mort n'est qu'un des nombreux obstacles à franchir. Après tout, nous ne venons au monde que pour un seul et même but. But qui rassemble l'humanité toute entière. Vivre pour mourir.
Au départ je voulais faire un drabble, mais je crois que ce sera pour plus tard. Je n'ai pas réussit à m'arrêter, j'avais envie de décrire ceci, puis cela. Impossible de tout rejoindre en 100 mots.
Mais pour moi, Severus n'est jamais vraiment mort et n'est pas prêt de mourir. Tant que subsistera la FanFiction.
J'aimerai vraiment avoir vos avis sur ce ficlet, savoir ce que vous en pensez ! Merci d'avoir lu !
