Disclaimer : FallOut est l'univers de Bethesda
Néanmoins vous retrouverez dans cette fiction plusieurs personnages OC.
J'espère que vous apprécierez l'histoire 3
Une brume envahissait son esprit, ses pensées étaient confuses, désorienté. Il se sentait étourdi, comme lorsqu'on est enfant et que l'on tourne sur soi-même trop longtemps. Seulement cette fois-ci la lourdeur de ses pensées l'enjoignait de rester allongé. Ses muscles lui semblaient engourdis, comme s'il ne s'en était pas servi depuis longtemps. C'était peut-être le cas, pour l'instant il n'aurait su dire où il était la veille, ni où il était maintenant. L'air froid sur sa peau l'avait tiré du sommeil. Il était nu et la surface sous lui était froide et dure.
Il se décida à ouvrir les yeux pour tomber sur un spectacle déstabilisant. Devant lui il y avait des rangées de cages, des alcôves qui remplissaient un mur. L'endroit faisait penser à un chenil, toutefois aucun aboiement ne se faisait entendre. Alors qu'il redevenait lentement maître de ses esprits, il réalisa que la plupart de ces minuscules cages contenaient des êtres humains, assoupis. Il ne lui fallut pas bien plus longtemps pour réaliser qu'il était lui-même enfermé dans l'un de ces minuscules compartiments. C'était à peine s'il pouvait s'assoir et déjà il avait une carrure chétive.
- Hého ? Il y a quelqu'un ?
Un grondement endormi lui répondit, comme si on l'enjoignait de se taire. Il examina la porte de sa prison, cherchant vainement s'il ne pouvait pas parvenir à l'ouvrir, mais le cadenas était verrouillé. Un bruit de pas retentit au loin, le son particulier des talons aiguilles lui indiqua qu'il s'agissait d'une femme.
- Madame ?
Les bruits de pas s'approchèrent, il vit finalement une femme aux cheveux blonds dans un chignon serré portant un sarrau. Une tablette dans les mains, elle fit face à sa cage.
Ça fait longtemps que tu es réveillé ? En lui posant la question, elle sortit une petite lampe torche de la poche de son sarrau et inspecta ses pupilles.
- Non.
- Tu as des souvenirs de ce qui s'est passé ?
- Non.
- Elle hocha la tête
- Où est-ce que je suis ? Pourquoi je suis enfermé ? Quand aller vous me faire sortir ?
Sans prendre la peine de lui répondre, la femme gribouilla certaines choses sur sa tablette avant de relever la tête et de regarder sur sa droite. Un homme vint bientôt la rejoindre. Habillé d'un complet chic et d'une montre tape-à-l'œil, il observa les notes prises par la jeune femme avant de même daignez lui jeter un coup d'œil.
- C'est le premier éveil de la dernière livraison ? La femme lui répondit par l'affirmative, c'est plutôt prometteur, continua l'homme, quand doit passer Nat ?
- Vers 19h, il me semble…
- Bien veiller ça nous laisse suffisamment de temps pour qu'il soit présentable pour l'inclure aux propositions.
- Vous croyez qu'il correspond aux recherches de Nat ? Nous n'avons pas assez de temps pour faire une analyse caractérielle complète.
- Nat regarde peu les papiers, si tu veux mon avis, notre nouvel ami à de grandes chances de l'intéressé… Il le désigna le captif d'un mouvement de tête. Assure-toi qu'il ait une place de choix.
- Bien.
L'homme disparu partit d'où il était venu d'une démarche assurée, le dos droit.
- Je faisais partie d'une… livraison ?
Elle lui fit dos et rejoignit un interphone. Avant d'appuyer sur l'interrupteur, elle s'adressa à lui.
- Ça ne vaut pas la peine que je t'explique
Elle appuya sur l'interrupteur
- Mél, Ashan, vous avez du travail, le lot B-6743 doit être prêt d'ici une heure.
Sans rien dire de plus elle prit la même direction que l'homme en complet, le laissant seul avec les autres êtres endormis.
- Attendez ! Expliquez-moi ce qui se passe !
Mais il n'eut aucune réponse, le silence et quelque ronflement lui répondirent. Rageusement il donna un coup dans la porte du lot B-6743, mais mis à part une douleur dans ses phalanges et un bruit désagréable à ses oreilles cela ne donna rien. Une crinière de boucle rousse, accompagnée de taches de rousseur en surnombre apparut, toute guillerette, suivie non loin par un homme plutôt costaud, au crâne rasé et au regard chocolat perçant. La femme tenait entre ses mains deux demi-cercles métalliques et une tablette semblable à la femme en sarrau tandis que l'homme avait dans sa main une carte magnétique qu'il inséra momentanément dans le cadenas qui se déverrouilla dans un clic. La porte s'ouvrit et les bras de l'homme se projetèrent à l'intérieur pour saisir le captif sous les aisselles et le tirer hors de la petite cage. La brusquerie le surprit et il tenta de se débattre une fois à l'extérieur, mais la prise de l'homme se raffermit, allant jusqu'à couper son souffle. Il eut à peine conscience que la rousse refermait les deux demi-cercles en un collier autour de son cou. Il se rendit rapidement compte par contre que ce dernier avait un effet particulier. Il était totalement incapable de bouger. L'homme le relâcha et la jeune rousse lui fit face lui indiquant la télécommande.
- Tu es trop adorable quand tu ne te débats pas, un véritable angelot! Si tu ne fais pas le bonheur de la V.I.P. qui se ramène, je demanderai au patron s'il ne peut pas me faire un prix d'ami pour ta bouille.
Elle lui ébouriffa les cheveux. Ils étaient emmêlés et sales, mais on pouvait facilement deviné les bouclettes qu'ils formeraient une fois bien peigné et leur couleur blond centrée.
- Mais venons-en aux faits importants. Ton collier possède un bracelet jumeau, elle désigna celui qu'elle portait au poignet et qu'il n'avait pas remarqué, ce joli petit bijou permet à qui le détient de te paralyser à loisir. Pour l'instant c'est moi alors on va faire ça simple, tu restes calme et tu obéis et je n'en ferai pas usage. Autrement tu retournes en mode glaçon et Ashan se chargera de te transporter. Elle passa un doigt sur son bracelet et il retrouva sa mobilité.
- C'est compris ?
Il hocha la tête.
- Bien, suis-moi.
Il la suivit alors qu'ils déambulaient dans le corridor où de chaque côté les rangées de cages contenant des humains étaient présentes en quantité impressionnante. Si jusqu'alors sa nudité ne l'avait que peu importuné, son esprit étant encombré de tant de questions, il commença néanmoins à ressentir une gêne lors qu'ils passèrent devant des humains enfermés et éveillés. Des murmures incompréhensibles se répercutaient partout dans la salle, hantant ses oreilles. Il se sentait observer, juger. Ils n'eurent pas à marcher bien longtemps qu'elle le fit entrée dans ce qui avait tout l'air d'une salle de bain version industrielle. Elle lui fit signe d'entrer dans une énorme bassine remplie d'eau. Il optera, peu désireux de ressentir la paralysie dans ses membres de nouveau.
Elle se défit de ses chaussures et ses chaussettes, s'assied sur le bord de la bassine et laissa ses pieds tremper dans l'eau.
- Tu peux nous laisser Ashan, je gère. Va préparer les autres trucs.
Sans dire un mot, l'homme quitta la pièce, les laissant seuls. Elle attrapa une éponge et un pain de savon et lui fit signe de s'approcher. Elle s'activa ensuite à la laver dans les moindres recoins avec une application professionnelle.
- Ça faisait un moment qu'on n'avait pas reçu une livraison qui demandait autant de soin, ça ne devait pas être joli là où ils t'ont trouvé…
- Je ne sais pas, je ne sais rien en fait, personne ne veut m'expliquer, je n'ai aucun souvenir…
Elle poussa un soupir. Nettoyant avec précaution les traits de son visage, son nez fin, ses pommettes hautes, ses joues creusent et son regard continuellement empreint d'une malice qu'il ne possédait pas forcément. Il était vif certes, mais la méchanceté ne l'habitait pas.
- Ouais je sais, les grosses têtes ne veulent pas assumer et mettre des mots sur ce qu'ils font, de peur d'avoir des remords.
Elle haussa les épaules, passant l'éponge dans son cou, puis sur son torse.
- Quant à moi c'est le destin et c'est tout, t'as eu la malchance d'être au mauvais endroit au mauvais moment et en ce moment quelqu'un en profite. Ça aurait tout aussi pu être moi… m'enfin si j'étais né il y a de cela quelques siècles…
Un air confus lui fit froncer les sourcils, ce qu'elle disait ne faisait aucun sens et son éponge lui nettoyait maintenant les épaules et les aisselles, descendant lentement le long de ses bras
- En bref à la fin de votre époque, demande-moi pas les dates, j'suis nulle en histoire, il y a eu une guerre nucléaire. Vault-Tec voyant la catastrophe venir, et une occasion de se faire de l'argent avec le coup à construit des abris.
Elle nettoya le haut de son dos alors qu'il continuait d'être docile et d'écouter ce qu'elle lui racontait…
- Le plan était assez simple cryogénisé tout le monde et un joli réveil tout en douceur après l'hiver nucléaire. Mais évidemment ça ne s'est pas passé comme prévu pour tout le monde. Certains se sont réveillés au moment voulu.
L'éponge descendit sur son ventre, il ressentit une certaine gêne, mais tenta de ne rien laisser paraîtres.
- D'autres ont subi les dysfonctions des abris et en sont morts.
Il retint son souffle et se tendit alors qu'elle passait l'éponge dans son recoin le plus intime. Elle se pencha et lui murmura à l'oreille.
- Détends-toi.
Assez rapidement l'éponge se déplaça sur ses cuisses et elle entreprît de laver le reste de son corps.
- Pour d'autres encore la stase cryogénique n'a jamais pris fin. Certaines personnes profitent de ce fait pour trouver les abris dont c'est le cas et en vendre les occupants.
Elle acheva de le laver et s'empara d'une brosse pour entreprendre de démêler les cheveux résistaient toujours.
- L'entreprise pour laquelle je travaille revend les gens comme toi. Ceux qui ont été près du mauvais abri au mauvais moment.
- Je suis… un esclave?
- Tu piges vite l'angelot. De toute façon ce n'est pas comme si tu te souvenais de ta vie avant, je me trompe?
Il secoua la tête. Elle n'avait pas tort, mais cela ne voulait par dire que ça devait lui faire plaisir.
- Plus vite tu accepteras ton sort mieux ça sera pour toi. Ce n'est pas tellement comme si tu avais le choix, c'est juste le destin. Et qui sait, peut-être bien que ce sera moi qui hériterai de toi. Elle lui adressa un clin d'œil avant de lui faire signe de sortir de la bassine.
Il extirpa son corps jeune, mais chétif et se sécha avec la serviette qu'elle lui lança.
- Hum, tu es plutôt maigrelet même avec ta gueule de chérubin, je dois surement avoir quelque chose pour toi tout de même… Elle disparut dans une penderie et revint avec un peignoir qui aurait pratiquement pu faire à un enfant. Il l'enfila sous le regard amusé de Mél alors qu'elle faisait jouer ses doigts dans ses boucles rousses.
- Bon aller, dernier coup de brosse et tu vas rejoindre les autres. Bien que je ne dirais pas non à te garder pour moi.
Les remarques de Mél le mettaient mal à l'aise, aussi évita-t-il son regard et se laissa-t-il docilement peigner les cheveux. Une fois en ordre sa tignasse tombait en ondulant sous ses épaules. La rousse lui indiqua une porte il vit bientôt Ashan au loin, entouré d'une vingtaine d'autres jeunes hommes et jeunes femmes également en peignoir. Ils étaient tous alignés en rang face à lui et le nouveau venu n'eut aucun mal à trouver ça place alors que mél. rejoignait Ashan, lui délégant par le fait même le bracelet jumeau.
- Vous êtes prêt ?
