QUAND LES LUMIERES SONT ETEINTES
NOTE : j'ai préféré mettre le rating K+ par précaution. A priori, cette fiction ne contient aucune scène choquante, mais certaines évocations pourraient heurter la sensibilité des plus jeunes, aussi préféré-je en faire trop que pas assez.
A l'heure où j'écris ces lignes, j'ai pratiquement terminé l'écriture de cette fiction, les chapitres paraitront donc rapidement. N'hésitez pas à me laisser des reviews, tant qu'il s'agit de critiques constructives, elles seront toutes excellentes à prendre, qu'elles soient positives ou négatives. Bonne lecture !
PREFACE
J'ai une grande vénération pour l'œuvre de notre chère J.K. Rowling, à qui, j'en profite pour le rappeler, j'ai tout pris, tout volé, si ce n'est Roxane Jones et sa famille. Pourtant, je crois qu'il manque quelque chose dans son œuvre : il y a des personnages laids, balafrés, stupides, empotés, mais y a-t-il quelqu'un qui ait un réel handicap ? Avez-vous seulement un jour imaginé ce que serait la vie d'un aveugle à Poudlard et plus tard, dans sa vie de sorcier adulte ? Pourtant, cela doit bien arriver dans le monde de la magie. Dans cette fan fiction, j'ai décidé de vous raconter l'histoire d'une élève aveugle, débarquant en même temps que les autres au temps des maraudeurs. Cette fiction est avant tout un croquis d'une vie de petite sorcière pas comme les autres. Mais si elle a été classée ici, ce n'est pas pour rien. Lorsque l'on fréquente les maraudeurs à l'époque de la montée en puissance de Lord Voldemort, l'action et l'aventure finissent toujours à un moment donné par être au rendez-vous.
Enfin, cette fiction est aussi un exercice de style : en effet, le récit est subjectif, or notre héroïne appréhende le monde sans la vue. Comment écrire un texte intéressant sans descriptions visuelles, simplement en utilisant les autres sens et les yeux des autres ? C'est le petit exploit que je vais essayer de tenter pour mes lecteurs.
PREMIERE PARTIE
CHAPITRE I
DEROUTANTE DECOUVERTE
La voiture ralentit puis s'arrêta. J'ouvris la portière, hissai mon cartable sur mon dos et sortis. Hors de l'habitacle climatisé, la chaleur était étouffante. Nous habitions en plein cœur de Londres et je savais que cette chaleur perdurerait bien au-delà du début de la nuit, conservée dans les murs de béton.
« Attention, ma chérie, me lança gaiement mon père, (il semblait bien trop gai à mon goût d'ailleurs), nous ne sommes pas tout à fait garés au même endroit que d'habitude. »
Il vint me prendre la main pour me guider dans la rue. En effet, nous étions garés plus loin qu'à l'ordinaire et ce fait me surprit : l'emplacement habituel appartenait à mon père et si une voiture l'occupait, ce ne pouvait être que… Elena ! OH cauchemar ! Mon père, Thomas Jones, vivait seul avec moi dans une petite maison de Londres depuis que j'avais deux ans. Je n'avais gardé aucun souvenir de ma mère. Je savais seulement qu'elle était très belle, très gentille et qu'elle avait été tuée dans un accident de voiture. Mon père était donc un peu devenu mon prince, mon roi, et personne ne me comprenait autant que lui, mise à part peut-être ma meilleure amie Laura, que j'avais connue à l'école primaire.
Or, un an auparavant, mon père avait fait la connaissance, à son travail, d'une femme sensiblement du même âge que lui, Elena, et ils étaient rapidement tombés amoureux, je l'avais deviné bien avant qu'ils ne me l'annoncent. Ils avaient parlé souvent de vivre ensemble, mais mon père avait toujours fini par conclure que c'était trop tôt pour moi. Brave papa… Je détestais cette femme, avec ses grands airs, son parfum infecte, ses talons hauts et cette façon de toujours vouloir se prendre pour ma mère. Nous étions un trente juin, le trente juin mille neuf cent soixante dix plus précisément, et ce jour signifiait pour moi le début des vacances, le début du rêve… et cette voiture signait le début d'un cauchemar.
En effet, je n'étais pas dupe. Si mon père allait tout faire au départ pour me laisser croire que sa donzelle ne resterait que quelques jours, je savais qu'elle était partie pour s'installer les deux mois de vacances durant. Nous qui avions prévu de passer deux semaines à Brighton, à se baigner et à prendre le soleil, moi qui comptais faire les boutiques en compagnie de mon père pour trouver quelques vêtements neufs pour ma rentrée au collège, je sentais par intuition qu'Elena allait tout faire tomber à l'eau.
Ma suspicion se confirma lorsque nous poussâmes la porte de la maison et qu'une odeur fleurie et étrangement reconnaissable me parvint. Elle envahissait tout le hall et elle fut suivie presque instantanément par un bruit de talons martelant le sol du couloir et se dirigeant vers nous.
« Bonjour mon chéri ! s'écria Elena en serrant mon père dans ses bras, la journée s'est bien passée ? »
Ils restèrent enlacés un certain temps, Elena devait porter une robe à en juger par le bruit de tissu froissé que j'entendais. Puis la jeune femme se tourna vers moi et me colla un bisou bruyant sur chaque joue. J'étais écœurée Par l'atroce mélange des odeurs de son parfum et de son maquillage ainsi que par le contact de ses lèvres sur mes joues, mais je ne bronchai pas. Ce n'était pas encore le moment de semer la discorde, cela viendrait plus tard.
« Alors, ma puce, en vacances ? »
Je détestais quand elle m'appelait ainsi. Est-ce que je me permettais, moi, de l'appeler mon colibri ? D'abord je ne savais pas ce qu'était un colibri, et puis je trouvais déjà mon père assez pénible quand il lui prenait la fantaisie de lui donner ce nom des plus mignons, vraiment.
« Mouais, répondis-je, c'est les vacances. »
Je m'efforçai de garder un ton agréable, sans toutefois paraître aimable.
« J'ai préparé un petit goûter surprise, minauda-t-elle avec cette voix mielleuse que je haïssais tant. Alors, tous les deux, au salon, on s'assoit et on mange ! »
J'allais obéir, résolue, quand je réalisai que mon cartable était encore sur mon dos. Parfait, c'était là une excellente raison de ne pas faire ce que me demandait l'autre, du moins pas dans l'immédiat. J'allai dans ma chambre et j'y déposai mon sac contre un mur, au pied de mon lit.
Ma chambre était probablement l'endroit que je préférais au monde : elle était petite et confortable, avec une grande fenêtre donnant sur notre minuscule jardin, un lit recouvert d'un couvre-lit en patchwork une commode et une grande bibliothèque où j'entassais des livres en braille. Je m'assis un moment sur mon lit, goûtant le calme de cette fin d'après-midi, puis je réalisai que je frisais l'impolitesse si je n'allais pas profiter de l'excellent goûter que nous proposer ma très chère future belle-mère. Je me levai donc, résignée, je passai mes doigts dans mes cheveux pour m'assurer que j'avais l'air à peu près coiffée et je marchai jusqu'au salon. L'odeur qui y régnait me ravit tout de suite : cela sentait le chocolat, le biscuit.
« Ah Roxane, s'écria Elena, je me demandais où tu avais filé. Tiens, j'ai fait des cookies, sers-toi. »
Elle prit ma main et la déposa dans une assiette qui se trouvait sur la table basse en verre. Mon père faisait souvent ce genre de choses, mais j'avais décidé qu'Elena n'était pas une familière et je répliquai, tout en m'asseyant sur le moelleux canapé et en prenant tout de même un gros cookie dans ma main :
« Tu pourrais simplement me dire où ils sont au lieu d'agir ainsi. »
J'entendis mon père soupirer et je pourrais jurer qu'il me jeta un regard lourd de reproches, mais au moins j'avais l'excuse de ne pas le voir. Elena glissa un verre de jus de fruits dans mon autre main puis retourna se serrer contre mon père dans le fauteuil qu'ils occupaient tous les deux. Il y eut un instant de silence et je savais, non sans une certaine satisfaction, que j'en étais quelque part la cause. Puis, Elena se lança :
« Alors, quels sont tes projets pour les vacances, Roxy ? »
Roxy, encore une chose qui m'exaspérait avec elle. Roxy, c'était pour les intimes, pas pour elle. Quant aux vacances, étant donné que je savais d'ores et déjà qu'elle allait changer tous nos plans, je répondis évasivement.
« Oh, je ne sais pas trop encore.
-Mais Roxy, s'indigna mon père, tu te souviens quand même qu'on a dit qu'on irait à Brighton ! Deux semaines au bord de la mer. »
J'imaginais aisément le regard plein d'envie d'Elena.
« Oui, c'est vrai, j'oubliais. C'est que je craignais que notre programme ne soit modifié. En tout cas, ces cookies sont délicieux. »
Il me semblait nécessaire de me faire pardonner de ma froideur à l'égard d'Elena avec un petit compliment qui, je devais bien l'avouer, était tout à fait mérité. Pour ajouter le geste à la parole, je me penchai et pris dans l'assiette un second cookie que je mangeai goulument. Ma remarque avait un peu détendu l'atmosphère et nous nous mîmes à parler avec plus d'entrain, mon père nous racontant une anecdote amusante avec un homme d'affaire complètement perdu, Elena parvenant même à me faire rire avec l'histoire de son combat avec le four pour faire cuire les biscuits et moi allant jusqu'à raconter ma journée à l'école.
Mon père et Elena avaient tous deux pris du café et cette dernière fit remarquer qu'ils n'en avaient plus et qu'elle en boirait bien une deuxième tasse. Elle était en train de se lever quand je m'exclamai :
« Mais restez là tous les deux, je vais aller en refaire.
-Tu es sûre que tu pourras te débrouiller ?
-Mais oui, je connais la cafetière comme ma poche !»
Encore une chose insupportable, cette certitude qu'elle avait que j'étais une incapable. Mon père avait eu beau m'expliquer qu'elle n'était pas, comme lui, tous les jours confrontée au spectacle de tout ce que je savais faire, elle n'en demeurait pas moins extrêmement pénible.
Je me levai et me dirigeai vers la cuisine. Ce n'était pas compliqué. Il suffisait de changer le filtre, de remettre du café en poudre, de l'eau et hop ! Un petit appui sur un bouton et le tour était joué. J'allais retourner au salon quand j'entendis que mon père et sa petite amie discutaient à mi-voix ; immobile sur le seuil de la cuisine, je restai là un moment pour écouter ce qu'ils se disaient.
Ecoute, Tom, il va bien falloir lui dire à un moment ou à un autre !
-Certainement, mais le plus tard sera le mieux.
-Généralement, on dit l'inverse. Et puis ta petite n'est pas stupide, elle sait très bien que ça va finir par arriver.
-Je crois qu'elle a très bien compris que tu passais les vacances avec nous, mais je ne suis pas sûre qu'elle ait dans l'idée que tu t'installes définitivement ici. »
Quoi ! Non, non et non ! C'était impossible ! Oh, je commençais à me faire à l'idée qu'elle allait faire de mes vacances un cauchemar, mais pas de ma vie ! Non, pas de ma vie ! Tous les soirs j'allais rentrer du collège et la trouver là, plantée dans la cuisine en train de préparer le repas ou debout devant la porte à m'attendre pour me faire un câlin avec un de ses sourires radieux qui me donnaient envie de la battre ? Non ! Je sentais la colère monter en moi, une colère qui allait exploser, qui allait me faire hurler… Et tout à coup, un grand fracas se produisit à ma gauche, une explosion de verre juste à l'endroit où devait se situer la porte vitrée de la cuisine. J'entendis des pas précipités venant du salon et cette voix insupportable s'inquiéter :
« Oh mon Dieu, la petite a dû se faire mal. Je t'ai toujours dit de faire plus attention à elle. »
Loin de m'apaiser, ces paroles ne firent qu'augmenter ma fureur. D'après la chaleur qui brûlait mes joues, je devais être rouge comme une pivoine lorsqu'ils entrèrent tous deux dans la cuisine.
« Qu'est-ce qui s'est passé ? S'enquit Elena.
-Je ne suis pas petite, hurlai-je, et je ne me fais jamais mal dans ma propre maison ! Je la connais cent fois mieux que toi ! »
Je m'approchai de la porte vitrée pour me rendre compte de ce qui avait bien pu se passer, mais à peine avais-je fait deux pas que la main ferme et large de mon père se refermait sur mon bras menu.
« N'avance pas plus, Roxy, la fenêtre a volé en éclats, il y a du verre partout. Probablement le voisin avec son ballon, il fallait bien que ça arrive un jour. »
Mais ce n'était pas le voisin, je le savais ; d'abord parce que je ne l'avais pas entendu jouer, ensuite parce qu'il n'y avait eu aucun coup contre la vitre avant qu'elle n'explose. Sur ces entrefaites, Elena reprit d'une voix calme :
« Je ne voulais pas dire ça, ma puce.
-Peut-être, m'égosillai-je, mais tu l'as dit ! Tu l'as dit et tu l'as pensé ! Et pourquoi veux-tu habiter ici ? Et pourquoi en parlez-vous derrière mon dos au lieu de me demander mon avis ? Il me semble que je suis plus chez moi que toi non ? »
Et craac ! Deuxième explosion, cette fois elle provenait de derrière moi, de la petite fenêtre au-dessus de l'évier. Je sentis la main de mon père se resserrer autour de mon bras et je constatai avec incompréhension qu'elle tremblait légèrement.
« Tu as vu, chéri ? Elle a explosé toute seule !
-Mais non voyons, Ely, tu sais bien que ce n'est pas possible. Une fenêtre n'explose pas toute seule ! Il y a certainement une explication. »
Mon père se forçait à sourire mais sa voix tremblait et était altérée, comme s'il était horrifié de ce qui venait de se passer, comme s'il était pris d'une angoisse qui aurait pu le faire pleurer si Elena et moi n'avions pas été là.
« C'est rien, rien du tout. Je vais aller me renseigner sur ce qui se passe. Probablement un effet dû à la chaleur. Roxane, tu devrais aller jouer dans ta chambre. »
Je m'exécutai, un nœud d'anxiété au creux de l'estomac.
Que signifiait tout cela ? J'étais d'accord avec mon père, il y avait forcément une explication simple à ce qu'il venait de se passer. Mais mon père lui-même ne semblait pas d'accord avec ce qu'il venait de dire. L'étrange phénomène auquel nous venions d'assister l'avait effaré, bien plus qu'il n'aurait dû ! J'hésitai à ressortir de ma chambre pour téléphoner à Laura et tout lui raconter. Mais elle ne me croirait probablement pas et mon père n'apprécierait pas un tel acte de ma part. Aussi restai-je longtemps debout, immobile dans ma chambre, avant de me décider à essayer de penser à autre chose.
Le mois de juillet avait lentement égrainé ses jours, des jours certes reposants, parfois amusants, mais peuplés d'une Elena fidèle à elle-même, c'est-à-dire terriblement pénible à mon goût. Laura ayant passé tout le mois en colonie de vacances, j'avais passé ces quatre semaines en compagnie de mon père et de sa bien-aimée. Ils avaient tout fait pour me distraire et ils s'en étaient pas mal sortis : parc d'attraction, promenade à cheval, après-midis au soleil à jouer ensemble dans le jardin et, tel que promis, notre séjour à Brighton, mais à trois au lieu de deux. Néanmoins et malgré Elena, j'avais apprécié ce mois mais il me tardait de retrouver ma meilleure amie pour passer des journées à jouer ensemble, à vadrouiller dans les rues de Londres sans retenue, si l'on exceptait l'heure obligatoire à laquelle nous devions toutes deux rentrer chez nous.
C'est lors de l'une de ces interminables heures où, mon père étant au travail, j'écrivais une lettre en braille à ma meilleure amie, qui avait appris cette écriture pour moi qu'Elena, restée seule à la maison avec moi rentra dans ma chambre toute joyeuse en m'annonçant qu'il y avait une lettre pour moi. Je me redressai soudain, persuadée que Laura répondait à ma précédente missive.
« C'est un peu curieux, Roxy, on dirait que la personne a écrit à la plume… Et à l'intérieur, on dirait du parchemin… »
Ma meilleure amie aurait-elle décidé de s'amuser à utiliser un style moyenâgeux pour m'écrire ? Etrange.
« Je te la lis ? Voilà ce qui est écrit :
Mlle Roxane Jones,
Nous avons le plaisir de vous informer que vous êtes inscrite pour la rentrée de septembre 1970 en première année à l'école de sorcellerie de Poudlard. Vous êtes attendue le premier septembre à la gare de King's Cross, Londres. Un billet est joint à cette missive. Ci-jointe également la liste des fournitures que vous pourrez vous procurer sur le Chemin de Traverse, à Londres, et dont vous devrez impérativement être munie lors de votre rentrée.
Cordialement,
Albus Dumbledore, directeur de la grande Ecole de Sorcellerie de Poudlard. »
C'était absurde ! Et cela ne ressemblait absolument pas à une blague de Laura. Pourtant, il devait forcément s'agir d'une farce. J'avais l'impression qu'Elena avait lu la lettre sans vraiment prendre conscience de ce qu'elle racontait, mais à présent, tout comme moi, elle semblait en profonde méditation.
C'est à cet instant précis que j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir. Mon père rentrait de sa matinée de travail en chantonnant gaiement.
« Mes petites femmes ? Vous êtes où ? »
Elena lui répondit avec entrain et mon père nous rejoignit. Tandis qu'il étreignait sa petite amie, elle lui déclara :
« Regarde ce que la petite a reçu. »
Mon père garda le silence quelques secondes, je supposai qu'il lisait brièvement la lettre, puis j'entendis le papier être arraché des mains d'Elena et celle-ci s'écrier :
« Mais chéri, qu'y a-t-il ? »
Mon père gardait toujours le silence, mais à présent, je savais qu'il avait la lettre entre les mains. ET tandis qu'il lisait, j'entendais que sa respiration se faisait plus rare, plus saccadée. Et soudain, il murmura :
« Pourtant, on n'est qu'en juillet. »
Puis, d'une voix cette fois bien assurée :
« C'est quoi ce délire ? Je vais envoyer un courrier à cette soi-disant école pour m'assurer de la véracité de ces bêtises. »
Je ne pus m'empêcher de rire à cette dernière remarque, « la véracité de ces bêtises ». Mon père, fidèle à lui-même, s'était déjà forgé une opinion sur la chose, mais je savais qu'il ne mentait pas quand il disait qu'il vérifierait.
« Regarde, poursuivit Elena, il y a réellement un billet de train dans l'enveloppe, et là une liste. Quoi ? Un chaudron taille 2, ils parlent aussi de livres invraisemblables… Une balance… Et le comble, le comble ! Une baguette magique ! »
Elle éclata de rire mais mon père ne daigna tout d'abord pas lui répondre. Puis, ce fut avec une drôle de voix qu'il lui dit :
« Arrête de lire ces bêtises. Ca suffit à présent. Allez, allons manger au lieu de se régaler de ces pitreries. Je reprends le travail dans une heure. »
