Auteur : Aphidas du Phoenix (anciennement Le petit Lait au Sucre)
Livre : Twilight (Tome II, après la 'rupture') Rien n'est à moi bien sûr, sauf, le scenar' ! Alors, celui ou celle qui me le prends...
Humeur de l'auteur : Molle. Il fait vraiment trop chaud !
Music écouté : Undisclosed Desires, ainsi que la première B.O de mon histoire (rien que ça !) I'm so Sick (sweet acoustic version) by Flyleaf
Résumé : Bella se releva la bouche pleine de sang tandis tout en évitant les coups de la bête hideuse. Non, elle ne voulait pas redevenir une faible comme dans les bribes de souvenirs de son ancienne vie humaine. Hadès l'avait aidé. Alors, elle allait vaincre pour pouvoir mieux renaitre.
Disclamer: Rien n'est à moi sauf le scénario !
Couple : Rien pour l'instant. Un ancien Edward x Bella, seulement.
Who I'am : Rebirth..
I will break into your thoughts
With what's written on my heart
I will break, break
« Ou-suis-je ? »
J'ouvris grands les yeux, dans l'espoir futile de trouver une réponse à ma question. Grand mal m'en prit. La lumière blanche qui illuminait l'endroit - et qui me servait de couffin - me brûla violemment la rétine.
Une fois la douleur vive passée, je me mis à regarder plus attentivement cet endroit singulier.
Blanc.
Tout était blanc, était-ce même un endroit ? Il me semblait que je flottais, complètement nue, dans ce vide si lumineux.
Etait-ce le paradis dont ma Mère m'avait tant vanté les mérites, lorsque je n'étais qu'une enfant ?
Non.
La réponse me vint sans efforts apparents. Je savais tout simplement que ce n'était ni le paradis, ni l'enfer.
« Tu ne me reverras plus. Je ne reviendrais pas. Poursuis ta vie, je ne m'en mêlerais plus. Ce sera comme si je n'avais jamais existé. »
Bizarrement, ce simple écho de souvenir qui voletait paisiblement autour de moi, provoqua une douleur si puissante dans mon buste que je ne pus retenir mon hurlement plein de douleur et d'incompréhension d'une voix rauque et forte qui semblait presque inhumaine.
La douleur, elle, était toujours la présente, grande et béante, mais moins forte comme si petit à petit quelqu'un refermait cette blessure sanguinolente lentement à l'aide de points de suture.
Je repris mon souffle, inconsciemment retenue prisonnier dans ma fine cage thoracique. Mes yeux descendirent pour trouver une petite poitrine qui aurait pu être charmante et délicate si toute la chair du milieu n'avait pas été éventré permettant de voir l'intérieur de mon organisme complètement découvert puisque mes côtes avaient été brisées.
Mon hurlement reprit de plus belle.
« Je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir, je ne veux pas mourir ! Non, je ne peux pas mourir !
Maintenant, je savais très bien ou j'étais. Cela ma paraissait si simple qu'un gloussement sinistre sortit de ma gorge, elle aussi, lacérée.
J'étais dans les limbes…
… Et là-bas, aucun retour n'était envisageable.
OoOoOoOo
Lors de mon réveil, je pus constater des changements assez importants autour de ma personne. Tout t'abord, je me trouvais dans un champ de blé décimé par ce qui semblait être une mystérieuse maladie. Le sol était asséché et craquelé à plusieurs endroits. Les alentours étaient si silencieux que seul le bruit de ma respiration, qui me semblait si bruyante à cet instant, brisait l'atmosphère lugubre qui régnait ici.
Une légère brise me fit frissonner. C'est à cet instant que je remarquais que ma pauvre carcasse, qui était auparavant aussi nue que le jour de sa naissance, était vêtue d'une courte robe blanche qui ne laissait que peu de place à l'imagination.
« Quelle charmante attention » Entama une voix rauque et inhumaine.
Je me figeai sur place complètement pétrifiée par la peur irascible qui parcourait mes veines à cet instant.
Le souffle plein d'appréhension, je fis volte-face prête à attaquer la personne qui m'avait volé parole. Devant l'éternel champ de blé noirci, je fus muette de stupeur.
« Est-ce possible que… »
Furieuse de ma déduction si stupide à mes yeux, je me mis à tourner sur moi-même, plusieurs fois, dans l'espoir vain de trouver un coupable.
Personne. Seulement ce fameux champ qui semblait s'étendre à des kilomètres à la ronde. C'était donc bien moi qui avais parlé, mais depuis quand ma voix était-elle si mystérieuse ?
Je tâtais de la pulpe des doigts ma gorge, fine et crémeuse, pour sentir ensuite de longue cicatrise tout autour de ma gorge.
Je n'avais donc pas rêvé ! A la fois heureuse et dépitée de ce constat, je plongea la main dans le col de ma robe, qui bien que courte et légère qui comportait un col roulé et de manche longue, pour tâter ma poitrine et mon torse.
Elles étaient bien là. Ces cicatrises faites de reliefs rosâtres, hideux, qui marquaient mon rejet définitif de la vie de mortel.
J'étais donc bien morte.
Atterrée de ce constat, pourtant si évident, je m'allongea sur le sol en position du fœtus, et je me mis à pleurer.
Après tout, je n'avais que cela à faire.
OoOoOoOo
« Aïe ! » M'exclamais-je une énième fois lorsqu'un bout de pierre pointu rencontra la plante de mon pied, qui était devenu au fil du temps qu'un amas de chair sanguinolent sur lequel, je m'appuyais pour avancer. Ne laissant qu'une longue traînée carmine, seule témoignage de mon passage.
Voilà des heures, dû moins me semblait-il, que je marchais en quête d'un fleuve ou bien d'un lac, où je pourrais me désaltérer ainsi que me laver.
Pourtant malgré toute la bonne volonté que j'offrais dans cette intention, le champ de blé demeurait toujours, s'étendait jusqu'à l'horizon.
Alors, j'ai marché.
Pendant longtemps, très longtemps, puis une chose inévitable arriva.
La faim.
Destructrice, elle vous bouffe l'estomac, épuise vos membres, vous assèche, et vous rend aussi faible qu'un nouveau-né. J'étais misérable, avachie sur le sol, réduit au point où la cendre et la terre me servaient de nourriture.
Comment pouvait-on ressentir la faim en enfer - vu que les Limbes n'étaient qu'un lieu de passage,- je me doutais bien que c'était là que je séjournais réduit au supplice que Hadès resservait au Héros Mythologique.
Bref, c'est donc avec un l'estomac dans les talons que j'aperçu un paysage assez différent du champ de blé habituel. Un amont qui débouchait sur un fleuve immense, l'eau était d'une couleur bien étrange, un vert émeraude qui éclairait le paysage gris que j'avais pris l'habitude d'observer.
D'abord suspicieuse, je m'accroupis près de la bordure en essayant de résister à la forte attraction qui me poussait à me plonger dedans et à y rester pour l'éternité. Dans cette eau qui me semblait si délectable et il me serait si aisé de m'allonger dans le fleuve, de m'y laisser dériver…
Effrayée par mes pensées plus qu'étranges, je m'écartais d'un bond qui fut mal réceptionné ce qui fit glisser mon pied droit sur un galet visqueux qui entraina mon corps dans une lourde chute dans le lac couleur absinthe.
Au moment même ou mon corps entra complètement dans le lac, je sus qu'il n'y aurait aucune alternative à ce qui allait ce passer. J'étais bien la fameuse Isabella Swan, la fille la plus maladroite du monde, et la seule humaine assez idiote pour tomber dans le Fleuve Léthé, le fleuve de l'oubli.
I'm so sick,
Infected with where I live
Let me live without this
Empty bliss,
Selfishness
I'm so sick
I'm so sick
Voilà ! J'espère que vous avez aimez ce 'prologue' pour les plus pointilleux d'entre vous, le champ de blé est plus connu sous le nom de Érèbe.
Donnez moi vos impression !
Aphidas du Phoenix
Ps: Pour ceux qui veulent écouter la chanson sur youtube : Il suffit de taper I'm so Sick acoustic puis de cliquer sur la deuxième proposition.
