Auteur : Izabel65
Bêta : Sandtoul
Disclaimer : les persos ne m'appartiennent pas et je touche pas de sous (dommage)
N/A : j'ai commencé à l'écrire au mois de juin, parce que je suis restée sur ma faim entre le départ de Wilson et son retour, pour moi cela c'est fait avec trop de facilité. Donc mon histoire se situe entre la fin de la saison 4 et le début de la 5 (avant le retour de Wilson)
Genre : hurt/confort, Hilson et Huddy.
Résumé : House est-il aussi solide qu'il en a l'air ?
Malgrè les apprerences du début, cette fic n'a absolument rien à voir avec la traduction de « nerfs en vifs » de Sganzy.
N'hésitez pas à laisser vos commentaires….bonne lecture.
La fin et le commencement
House, le dos appuyé contre un tronc d'arbre, attendait. Le détective Lucas Douglas lui avait donné l'emploi du temps exact de Wilson. C'est donc lui qu'il attendait à plus de dix heures du soir sur ce parking, près de sa voiture. Il attendait que son « ami », il ne pouvait se résoudre à penser « ancien ami », sorte de sa réunion de groupe de soutien.
« J'aurais dû être dans ce bus…non tu aurais dû y être seul » «Nous ne sommes plus amis House. Je ne suis même pas sûr que l'on ne l'ait jamais été. »
Ces deux phrases répétées sans fin, devenaient obsessionnelles. House essayait de le cacher, mais il avait de plus en plus de mal à s'endormir le soir. Augmentant dangereusement sa consommation de bourbon et de vicodin pour s'abrutir et dormir enfin. Il ne mangeait que lorsqu'il avait trop mal au ventre pour ignorer cet acte futile. Il avait maigri, mais pour l'instant, chemise ample et veston masquait son état aux autres. Mais les traits de son visage commençaient à se creuser.
Il le vit arriver, il avait l'air bien, ni triste, ni joyeux. Quand Wilson fut près de sa voiture et qu'il vit House se détacher de l'arbre, il marqua un temps d'arrêt. Puis, sans lui prêter la moindre attention, il se tourna vers la portière et chercha ses clefs dans la poche de son blouson.
House qui s'apprêtait à parler, avait dégluti avec difficulté, lorsque Wilson lui avait jeté un regard indifférent. Un étranger, c'était ce qu'il était devenu pour Wilson, un étranger. Il sentit sa gorge se serrer, ses yeux devenir humides. Mais même à un étranger, lorsqu'il vous dit bonjour, vous lui répondez, ne serait-ce que par politesse.
D'un pas incertain, il s'avança un peu, main tendu. Tout en la posant sur le bras de Wilson, il dit d'une voix qu'il ne pouvait empêcher de trembler.
House _ James je…
A l'instant où Wilson sentit la main de House se poser sur son bras, en même temps qu'il lui parlait, il se contracta. Envahi d'une colère sourde, il se retourna brutalement et repoussa violemment House. Ce dernier déjà déstabilisé par la volte face de Wilson, partit en arrière sans possibilité de se retenir. Il tomba lourdement au sol, sa tête et ses épaules heurtant durement le tronc. Il émit un gémissement plaintif. Il garda la tête baissée, grimaçant de douleur, essayant de retrouver son souffle, coupé par le choc. Il vit bientôt deux jambes près de lui, sur sa droite.
Wilson _ Je t'ai dis QUE JE NE VOULAIS PLUS TE VOIR …ALORS QUE TU ME TOUCHES ENCORE MOINS !
Sa voix était dure, froide, elle glaça littéralement le sang du diagnosticien. Il ferma les yeux…non ça ne pouvait pas être la voix de son ami. Même si cela semblait perdu d'avance, House se força à lever les yeux vers celui qui fût son meilleur ami.
House _ Tu peux pas…juste dire… « On est plus amis »…on…
Wilson _ SI HOUSE ! JE LE PEUX ! ET JE TE LE HURLE CETTE FOIS, NOUS NE SOMMES PLUS AMIS !
Chacun des mots criés par Wilson furent comme autant de poignards enfoncés dans son cœur…Ce n'était pas possible, il ne pouvait pas effacer comme ça plus de 15 ans d'amitié.
House _ Ca… ça n'a jamais compté pour toi, alors ? demanda-t-il dans un murmure, encore sous le choc des paroles de Wilson.
Il entendit Wilson jurer et sentit deux mains l'agripper par le col et le relever sans ménagement. Une fois debout, il fut plaqué brutalement contre l'arbre, il ne résista pas, ne chercha même pas à le faire, il n'en avait ni la force, ni l'envie.
Wilson _ TU N'ECOUTES JAMAIS ! C'EST FINI….F.I.N.I !
House _ Pour moi…elle comptait…Aouch !
Il venait de prendre le poing de Wilson en plein visage. Projetant sa tête en arrière, l'assommant à moitié contre le tronc. Il en reçut d'autres, ainsi que dans le ventre, sur le torse. Wilson lâchait sa colère sur lui. Il ponctuait ses coups par des «c'est terminé House».
Il finit par tomber à genoux, les mains crispées sur son ventre, le souffle court, la gorge sèche. Des larmes de douleur et de tristesse coulant sur ses joues. Epuisé, il bascula sur le côté, se repliant sur lui-même. Il vit avec horreur Wilson ramasser sa canne et la lever dans un geste vengeur. House ferma les yeux et se contracta, mit ses bras au dessus de sa tête, se préparant à recevoir les coups qui allaient s'abattre.
Wilson leva la canne et stoppa net au moment où il l'abaissait sur House. Sa colère venait brusquement de le quitter. Il regarda l'homme recroquevillé sur lui-même, couché à ses pieds. Une partie de lui avait envie de se baisser et de l'aider, une autre s'en foutait et une troisième se demandait comment il avait pu faire ça. Cela l'effraya lorsqu'il se rendit compte de quoi il avait été capable. Il jeta la canne au sol et dit d'une voix monocorde, ne laissant paraître aucune émotion.
Wilson _ La seule chose que tu puisses faire en tant «qu'ami », c'est de disparaître de ma vie à jamais.
Il ne s'attendait à aucune réponse et se dirigea vers sa voiture. Il ouvrait la portière lorsqu'il entendit House lui répondre d'une voix rauque à peine audible.
House _ D'accord.
Il monta dans sa voiture et partit. Ses phares éclairèrent un bref instant le corps de House, toujours dans la même position. Pendant une fraction de seconde il hésita mais, il accéléra et sortit du parking.
Tous ceux qui connaissait le Dr Gregory House, auraient eu du mal à le reconnaître dans cet homme sanglotant, assis sur l'herbe le dos appuyé contre un arbre. Il attrapa d'une main tremblante son flacon de vicodin, l'ouvrit et avala trois comprimés d'un coup. C'était trop, mais il s'en foutait. Bizarrement la seule partie de son corps qui ne le faisait pas souffrir, était sa jambe. Il nota mentalement que Wilson ne l'avait pas frappé à cet endroit, pourtant vulnérable.
Il attendit plus d'une heure d'avoir retrouvé un peu de force pour se lever. Il se traîna jusqu'à l'arrêt de bus à deux cent mètres à peine. A cette heure ci, il n'y avait plus de bus, il appela un taxi. Le chauffeur vit sa canne et la difficulté qu'il avait à marcher et à se tenir droit. Il lui demanda s'il voulait être conduit dans un des hôpitaux de Princeton. House lui affirma que ce n'était rien et lui donna son adresse.
Quarante cinq minutes plus tard, il appuyait sur la touche 'entrée' de son clavier. Puis il cacheta deux enveloppes et les déposa bien en évidence sur son bureau. Il alla s'asseoir dans son canapé et commença à avaler un à un ses comprimés, les faisant passer avec le bourbon, qu'il buvait à la bouteille. Une bouteille et demi et presque deux flacons de vicodin plus tard, il s'effondra dans son canapé. Il ferma les yeux pour la dernière fois, sans aucuns regrets. Il avait fait le bon choix.
