Hé, bienvenue toi qui débarque ! Voici mon premier essai sur le fandom TW – J'espère que ça te plaira ~ !

Résumé : C'est quand on joue les apprentis sorciers, qu'on se dit qu'on aurait mieux fait de rester couché. Stiles invoque Gaïa, persuadé qu'elle l'aidera à tuer Deucalion et sa meute. Mais comme toujours, rien ne se termine vraiment bien. Le voilà prisonnier de la Déesse Mère – Serviteur à ses heures. Stiles!Mage

Pairing : un poil de tout et n'importe quoi qui pourrait finir sur du Derek/Stiles ou n'importe quel autre couple. Si vous avez des idées, faites péter !

Remerciements: à Loclo4 qui a corrigé ce chapitre et tout ceux qui viendront, n'hésitez pas à lui adresser un mot de remerciement & à passer lire ses histoires !


PROLOGUE : AU COMMENCEMENT ÉTAIT LA FIN


Au commencement est le Chaos, profonde crevasse, puis vient Gaïa et enfin Éros.

C'était à peu près tout ce dont pouvait se souvenir Stiles Stilinski, de ce qu'il avait un jour appris d'un de ses professeurs un peu trop porté sur la théologie. Bon. Peut-être que 'tout' n'était pas exactement vrai. Pour ainsi dire, il savait qu'après cela, les dieux s'étaient tous entre-fécondés afin de donner naissance au monde tel qu'il était à ce jour, du moins pour les plus croyants. Pas étonnant qu'il fusse si bordélique se prenait-il parfois à songer, lorsque son esprit dérivait un peu trop. Si même les Dieux s'étaient laissés aller à la consanguinité haut les cœurs, il ne fallait guère s'étonner après cela, que rien ne tourne bien rond sur cette planète. Il n'avait qu'à jeter un coup d'œil à son meilleur ami et accessoirement loup-garou, pour se rendre compte que les Dieux avaient franchement merdé.

À quel moment s'étaient-ils dit que créer une version surnaturelle du monde serait chouette et cool ? À croire que Dionysos aurait dû vérifier à deux fois le contenu de ses boissons avant de les flanquer à tous les coins de tables des super-banquets-divins. Sans quoi, ils n'en seraient pas là aujourd'hui.

Stiles mon pote, songea-t-il avec frénésie. C'est une grosse bêtise et tu vas y laisser la peau !

Il ignora bien sûr les abeilles trop nombreuses et bourdonnantes dans son crâne, qui s'étaient mises à hurler de rire. "Euphémiiiiiiiiisme !" qu'elles chantaient. Stiles s'était alors dit qu'il était grand temps qu'il consulte. Quand tout ce bordel serait fini, bien-sûr. Quand Deucalion serait mort, enterré six pieds sous terre. Voir douze, pour être sûr. Stiles n'avait pas vraiment envie de tester la théorie du loup-garou-zombie.

- C'est une grosse connerie Stilinski, balança monsieur Argent, bien après avoir terminé de tracer le cercle surmonté de divers pentagrammes, runes et autres trucs tout droit sortis d'un bouquin de sorcellerie. Pour un peu que cela fonctionne, c'est une énorme connerie.

Et Stiles ne pouvait qu'être d'accord avec lui. Son idée était génialement débile, à n'en pas douter, mais c'était la seule solution. C'est ce qu'il se répétait en boucle, pour se persuader qu'il n'allait pas foutre la Terre à Feu et à Sang inutilement, pour un peu que tout tourne mal. Pas qu'il était défaitiste, nope. Stiles Stilinski était un grand optimiste, doté d'un humour sans borne. Simplement que les plans que la meute et lui mettaient en place n'avaient que trop tendance à ne jamais marcher. Souvent à cause de la meute et lui d'ailleurs. Trop penché sur l'envie de sauver tout le monde, de s'auto sacrifier et autres, leurs plans ne fonctionnaient jamais, parce qu'ils tenaient trop tous, à leur petite bande de monstre de foire.

- Ça fonctionnera, répondit l'adolescent, confiant.

Il ne s'était pas efforcé d'en parler le moins possible pour rien. D'impliqué, il n'y avait qu'un chasseur au sang-froid remarquable et un... Mage ? Stiles n'aurait su dire qui était réellement Alan Deaton. Il en savait beaucoup trop, pour n'être qu'un simple vétérinaire. Quoiqu'il en soit, ils étaient trois. Le chasseur expérimenté qui aurait donné sa vie pour que sa fille ne soit pas impliquée, le sorcier, celui qui possédait toutes les connaissances nécessaires et lui, le sacrifice.

Avait-il déjà mentionné qu'il était grand temps qu'il consulte ? Oui. Non. Le lycéen étouffa un rire amer. Ce qu'il ne fallait pas faire pour sauver cette bande de loups mal léchés. Pour sauver Scott, son frère et Lydia, la fille qu'il aimait. Pour sauver les fesses d'Isaac qu'il parvenait à apprécier quand ce dernier ne jouait pas les gros durs et même Derek, alias Sourwolf. La simple mention mentale de l'Alpha le fit frissonner. Tsss. Même dans sa propre tête, le Hale continuait de l'emmerder, heureusement, Deaton revint vers eux, et ainsi Stiles put se concentrer sur ce qu'il lui restait à faire.

Invoquer Gaïa, la Déesse Mère, et la prier de les débarrasser de Deucalion.

Stiles se mit au centre du cercle après que Deaton soit venu peindre des runes anciennes sur la peau nue et blanche de l'adolescent. L'encre était rouge et poisseuse et le fils du Shérif n'eut aucun doute quant à ce qu'il s'agissait. Du sang, de toute évidence. Il retient le haut-le-coeur marquant son dégoût et détourna la tête vers le ciel et sa lune pleine. Il espérait que cela fonctionnerait, qu'ils seraient enfin en paix avec leurs familles respectives. Alors il souffla, longuement, ferma les yeux et entama le chant divin que Deaton avait passé des jours à lui apprendre.

C'était un chant à la fois beau, et monstrueux, comme s'il était capable, par de simples sons, de simples paroles, d'insuffler la vie aussi facilement qu'il aurait pu la détruire.

"Oh Gaïa, Gaïa... !"

La voix du garçon résonna, ni juste, ni fausse, emprunt de ses prières.

"... Mère-De-Toutes-Choses, entend mes prières…"

La brise se leva, fraîche et rude, comme un hiver d'Alaska, s'infiltrant dans la tignasse sombre de l'adolescent qui avait fini par écarter les bras sans même s'en rendre compte, comme une invitation à la Déesse de venir parmi eux.

"… de qui la Vie et la Mort dépendra…"

Deaton recula de quelques mètres, imité par Chris qui en vint bientôt à faire barrière de son bras entre ses yeux et le vent, les feuilles et la pluie qui se déchaînait.

"... afin de bâtir une nouvelle ère…"

Le chant devenait de plus en plus inaudible tant la tempête semblait devenir de plus en plus violente. Et dans tout cela, l'adolescent ne semblait pas même gêné, pas même essoufflé ou apeuré, comme s'il n'avait jamais fait partie de cette réalité. Le chasseur serra les poings. Dieu sait s'ils n'étaient pas en train d'invoquer un esprit malin. Dieu sait si Stiles n'était pas en train de se tromper sur toute la ligne.. Ses doigts glissèrent vers son holster, conteneur de son glock chargé à bloc. Que Dieu lui pardonne s'il venait à arrêter tout cette mascar..

Le silence revint, avec lui, la tempête essoufflée et un Stiles Stilinski immobile. Ça n'était pas surprenant. Ou alors si, Beaucoup trop. Mais probablement pas autant que cette chose qui se tenait désormais à quelques pas du lycéen dont les iris chocolatés dardaient vers la silhouette dénudée de cette femme à la chevelure de lierre.

- Il y avait bien longtemps que personne n'avait osé chanter mon nom, fut les premières paroles que l'apparition lâcha, à la manière d'une bombe.

Le vétérinaire retint son souffle, pas certain de savoir si le ton utilisé avait été amusé, ennuyé ou carrément fou de rage. La prise de Monsieur Argent sur son arme, se fit plus tendue. Aurait-il le temps de tirer sur ce truc ?

- Pas même la moindre chance, humain.

Ça avait au moins le mérite d'être clair, songea le chasseur sans pour autant se détendre pour un sou. Stiles se racla la gorge, les pommettes tirant sur un rose pâle. Nue. Cette femme – il ne pouvait en être autrement – était, bordel de merde, nue. Comment était-il censé se concentrer, lui maintenant ? En adolescent bourré d'hormone qu'il était ? Pense à autre chose, Stiles mon pote ! Scott à poil ? Ohw. Non. Merde. C'est carrément dégueulasse. Est-ce que ça fait de moi un genre de consanguin ? Penser à mon presque frère nu, pour éviter de penser à la femme nue qui se tient – nue – devant moi ? Merde, est-ce que je ne viens pas de penser à cette femme nue – nue – dans ma tête ? Suis-je donc devenu un pervers obsédé par la nudité – nue – de ses pairs ?'

Un éclat de rire, semblable à ce qui devait s'apparenter aux chants des sirènes mêlés aux hurlements d'un mort, résonna dans la forêt de Beacon Hills. Stiles sursauta, glissa un regard curieux vers la femme et percuta enfin.

- En effet, enfant de la Terre. Je suis Gaïa, puisque tu en as invoqué le nom.

Un sourire fait de fleurs et de feuilles orna son visage de racines et de branches. Sa tête était désormais légèrement inclinée, laissant sa tignasse de lierre, de mousse et de fleurs encore, poursuivre leurs chute contre ses clavicules, le long de ses seins, parcourant son ventre plat et ses cuisses fines. Stiles referma sa bouche bruyamment. Concentre toi, bon sang. Demande lui…

- Je connais la raison de ton appel Mieczyslaw Stilinski, l'avait-elle coupé sans sommation.

Si Stiles fut outré ce fut uniquement pour l'utilisation de son foutu prénom, juste de quoi étirer un sourire moqueur chez l'invocation, et d'autres surprises chez le chasseur et le mage.

- Tu veux te débarrasser des enfants de la Lune. De quelques uns, du moins. Tu dois te douter que rien ne s'obtient sans rien.

Le lycéen opina du chef. Ça lui paraissait évident.

- Je suis prêt à payer le prix quel qu'il soit.

- Ta vie ne vaut pas celle des enfants de la Lune, humain.

Alors ça c'était nouveau. Lui qui était honneur, pureté et tout ce que vous vouliez, n'avait pas assez de valeur ? Peut-être que s'il avait eut quelques meurtres bien sanglants à son actif, cela aurait changé les choses ? Était-ce que Gaïa essayait de lui dire ? La colère submergea son système comme une tempête maritime.

- C'est injuste, siffla-t-il, Deucalion et sa meute sont des monstres ! Ils tuent à tour de bras, sans se préoccuper du mal qu'ils causent. Et vous osez me dire que leurs vies valent quoi que ce soit ?

Il rit, amèrement, Gaïa fronça ses sourcils végétales.

- La vie d'un homme qui s'apprête à tuer, ne vaut pas mieux que celle d'un homme qui a déjà tué. Pleurs-tu la souris, lorsque le chat la mange ?

- Aucun rapport. Deucalion n'a rien d'un chaton mignon, tout ce qu'il sait faire c'est planter des griffes affreuses dans les corps de ses victimes et leurs bouffer le cœur.

- C'est un loup.

- Un monstre.

Les deux êtres se fixaient sans même sourciller, comme s'ils s'apprêtaient, d'un moment à l'autre, à se sauter à la gorge. Dans leurs coins, les deux adultes s'étaient figés d'effroi. Ils commençaient à peine à réaliser que Gaïa était là, juste devant eux; Que Gaïa était la Mère-De-Toutes-Choses-Putain et qu'elle pourrait probablement d'un claquement de doigts, les effacer de la surface de la terre. Et dans tout ça, Stiles – Mieczyslaw, sérieusement… ? – semblait petit à petit, agacer la Divinité. La rendre folle de rage, oubliant que Gaïa n'était que celle qui avait construit de merveilleuses choses, la nature entre autre, le ciel et la mer – mais aussi responsable des grands déluges. La Vie et la Mort lui appartenaient. Cet abruti va nous faire tuer…, songea Chris en reportant son attention sur la scène quasi biblique. Gaïa abdiquant.

- ... Ainsi soit-il. Le temps d'une Lune, tu seras gardien de la Magie de Gaïa. Seulement sache, misérable humain, que si jamais tu oses, ne serait-ce que prendre une vie, ta punition sera à la hauteur de ta désobéissance.

Dire que Chris et Deaton étaient surpris de la tournure des choses aurait été un euphémisme. Voilà qu'ils décrochaient quelques secondes, le temps de se jeter un regard lourd de sens et lorsqu'ils revenaient parmi les vivants, ils retrouvaient une Gaïa abdiquant face à l'adolescent le plus insupportable de ce siècle. Ils n'eurent hélas pas le temps de s'attarder sur cette pensée. La silhouette toute de branches, de lierres et de feuilles tendit l'un de ses bras vers l'humain et l'instant d'après ce dernier se voyait transpercé au niveau du cœur, par une main longiligne et lumineuse. L'instant d'après, il s'étala à même le sol en hurlant et la divinité avait disparu.