Bonjour à tous et à toutes,

Je m'ennuyais trop de nos petits Cullen et de Rachel. Et comme j'ai encore quelques scènes en tête, j'ai décidé de poursuivre l'histoire de « Vivre autrement ».

Attention, un petit détail : je reprends l'histoire exactement là où je l'avais laissée.

Bonne lecture et n'hésitez pas à commenter.

Chapitre 1

Lorsqu'Emmett et moi arrivâmes à la villa, toute la famille avait repris ses activités. Il n'y avait que Carlisle et Esmée pour nous accueillir. Celle-ci vint vers moi, avec un immense sourire.

- Rachel, je suis tellement heureuse ! C'est incroyable, de vous voir de nouveau réunis !

- Moi aussi, je suis plus que ravie, répondis-je. Désolée d'être encore sortie sans prévenir…

- Bah, Alice nous a dit que tu reviendrais avec Emmett, alors nous ne nous sommes pas inquiétés, déclara Esmée. Nous vous attendions pour vous informer de la suite des évènements.

- La suite ? releva Emmett. Comment ça ?

- Cela fait trop longtemps que nous sommes ici, expliqua Carlisle. Et avec la transformation de Bella et la naissance de Nessie, nous devons partir très vite. Trop de gens nous connaissent à Forks.

- Où allons-nous alors ? demandai-je, curieuse.

- Esmée nous a trouvé une petite maison, près de Darrington.

- Une ville pluvieuse à souhait, si je me souviens bien. Mais, c'est pas trop près d'ici ? interrogea mon frère.

- C'est suffisamment loin pour que nous ne croisions personne de Forks, affirma Esmée. Et puis, c'est assez près pour que Jacob puisse faire des allers-retours entre Nessie et Billy. Bella tenait à ce que cette séparation ne soit pas trop brusque et je la comprends. De même, elle pourra venir voir Charlie de temps en temps.

- Et quand partons-nous ? poursuivit Emmett.

- Dès que tout est réglé ici. L'arrivée parmi nous de Rachel nous fournit une occasion idéale pour changer d'identités, répondit Carlisle avant de se tourner vers moi. Je suis navré que nous n'ayons pas le temps de t'accueillir plus sereinement.

- Ce n'est pas grave, le rassurai-je. Je n'ai pas besoin de grand-chose. Et puis, je n'aime pas tellement être au cœur de l'attention générale.

- Tu viens d'échapper aux manifestations de joie excessives d'Alice, fit Emmett avec un sourire complice. Edward et Bella vivront avec nous, ou ils préfèrent rester entre eux quelque temps ?

- Ils habiteront séparément, mais pas trop loin de nous, reprit le docteur. Ils ont envie d'un peu de calme pour élever Nessie. Surtout qu'il est probable que Jacob les accompagne. Ils veulent profiter pleinement de leur fille, encore plus depuis qu'ils savent que dans 7 ans, ce sera un vampire adulte.

- Ça se comprend, commenta mon frère.

- En revanche, nous avons réparti les rôles, mais cela peut changer si vous voulez.

- Je suis certaine que cela ira, lui certifiai-je, faisant confiance en sa grande expérience. Après tout, c'est vous le metteur en scène.

- Esmée et moi restons monsieur et madame Cullen, fit-il. Rosalie et Jasper seront frère et sœur. Esmée et moi les avons adoptés. Emmett, Alice et toi serez des frère et sœurs MacCarty. Vous êtes les neveu et nièces d'Esmée, vivant avec nous pour leurs études. Edward a voulu reprendre le nom de son père pendant quelque temps.

- Ce n'est pas dangereux de garder le nom de « Cullen », alors que vous venez de l'utiliser ici ? demandai-je.

- Non, répondit-il. Nous allons suffisamment loin et dans une petite ville. Les risques sont vraiment minimes, quasi-inexistants. Je dois avouer que j'ai un peu de mal à changer de nom, alors que les « enfants » y parviennent facilement.

- Je suppose que Jasper est déjà parti faire nos nouveaux papiers, dit Emmett.

- Il est sur la route. Il se charge des papiers et de nos comptes. Esmée a appelé les déménageurs. Il ne vous reste plus qu'à faire vos paquets.

- Pour moi, ce sera vite fait, remarquai-je, souriante, avant de me tourner vers Emmett. Par contre, tu vas bien t'amuser rien que pour le dressing de Rosalie.

- Je compte bien sur l'aide de ma charmante petite sœur, répliqua-t-il.

- Mais bien sûr, ironisai-je. C'est pas le rôle d'un mari que de transporter les affaires de sa femme ?

- Et une sœur doit soutenir son frère dans l'adversité.

- L'adversité ? C'est tout de même de ta femme qu'on parle !

- Oui, mais c'est toute une histoire entre Rose et les habits…

- Tandis qu'Alice se retrouve toute seule puisque Jasper est occupé.

- T'inquiète pas ! Que ce soit avec Rose ou avec Alice, tu auras droit au même film !

- De toute manière, les cartons ne nous seront livrés que demain matin, intervint Carlisle.

- Autrement dit, cela nous laisse quelques heures de répit, fit Emmett, avec un grand sourire. Alors, petite sœur, que dirais-tu de laisser les filles se casser la tête pour savoir ce qu'elles vont prendre pendant que nous ferons une partie de jeux vidéo ?

- Tu sais que j'ai appris à jouer, ces dernières semaines ?

- Il paraît. Je demande à voir.

- Une dernière chose, fit Carlisle, en me regardant. Rachel, il va falloir que tu fasses un petit effort et que tu me tutoies. Cela paraîtrait un peu étrange si tu es la seule me vouvoyer.

- D'accord… Tonton Carlisle, répliquai-je, avec un sourire.

Riant devant l'air surpris de Carlisle, Emmett et moi nous dirigeâmes vers le salon. Emmett choisit un jeu de combat. Sûr de lui, il s'affala dans un fauteuil. Ce qu'il ignorait, c'était que j'y avais joué de nombreuses heures, notamment contre Jacob. S'il pensait me battre facilement, il allait surpris, le frangin ! Avec un sourire narquois, je m'assis par terre. Pas question de me laisser distraire par ses mimiques habituelles. Nous sélectionnâmes chacun notre personnage et la partie commença. Et quelle partie ! En fait, elle dura toute la nuit. Je savais que mon frère n'aimait pas perdre, mais je ne lui connaissais pas cette envie de revanche à chaque fois que je gagnais une partie. Mais bon, je n'allais quand même faire exprès de perdre ! Déjà que, sans utiliser mon don, je ne remportais pas un combat contre lui, il n'allait tout de même pas me battre aussi dans un jeu vidéo ! J'éprouvais un certain plaisir, d'ailleurs, à constater que, si les premières manches furent en sa faveur, je trouvais vite comment faire pour le surpasser. Et quand la technique ne suffisait pas, quelques remarques ironiques m'aidaient énormément. Surtout lorsque Jasper revint, au milieu de la nuit. Ne tenant pas particulièrement à rejoindre Alice, il décida de pimenter nos parties. Tout comme Emmett, il ne trouvait pas sage d'être dans la même pièce que sa compagne lorsque celle-ci devait trier ses affaires. Néanmoins, à partir du moment où Jasper se joignit à nous, mon frère devint d'une mauvaise foi évidente. D'après lui, à chaque fois qu'il perdait une partie, c'était parce que Jasper avait manipulé ses émotions. Mais bon, il râlait tout en riant, alors la bonne humeur resta de mise. Finalement, en même temps que les premières lueurs du jour, Esmée fit son entrée dans le salon. Ce fut d'un ton tout maternel qu'elle nous accosta.

- Les enfants, il serait peut-être temps de lâcher un peu cette console et de vous préparer.

- Rachel est déjà prête, certifia mon frère.

- Mais pas vous deux, insista-t-elle.

- Ce sera vite fait. On peut s'y mettre après cette manche, tenta Emmett.

- Mais oui. Et après celle-ci, il y en aura une autre. Je te connais, depuis le temps. Allez, plus vite vous ferez ce que vous devez, plus vite vous pourrez rejouer.

En maugréant, les deux jeunes hommes arrêtèrent le jeu et montèrent l'escalier. Désirant me rendre utile, je les accompagnai. Je ne parvenais pas à comprendre pourquoi ils agissaient comme s'ils étaient punis. Après tout, ce n'était qu'un jeu ! Et nous pourrions toujours continuer nos parties plus tard. Nous avions l'éternité pour cela ! En haut de l'escalier, Emmett prit à droite et Jasper à gauche. Je les vis hésiter avant de pénétrer dans leurs chambres, avec des têtes de condamnés à mort. Intriguée, je suivis mon frère. Pour m'arrêter, ébahie, sur le pas de la porte. Je me rappelais fort bien comment était la pièce avant. Enfin, avant… c'était il y a quelques heures à peine. À présent, je ne la reconnaissais plus ! Partout où je posais les yeux, il y avait des vêtements. Ils étaient tous éparpillés dans la chambre, que ce soit sur le sol, les meubles, en tas… Je remarquais toutefois que les autres affaires avaient été poussées dans un coin, formant un nouveau tas. Maintenant, je comprenais l'attitude des garçons ! Emmett se dirigeait vers le monticule formé par tout ce qui n'était pas des habits et commença à trier. J'étais en train de faire prudemment demi-tour quand Rosalie surgie de sa penderie.

- Rachel ! Tu tombes bien !

- Oups, murmurai-je à voix très basse.

- Tu vas pouvoir m'aider !

- Bien sûr, Rose, affirmai-je, avec un sourire un peu forcé. Que puis-je faire ?

- Je ne sais pas quoi prendre ! Enfin si, tout ! J'hésite entre ce qui va aller dans les cartons et ce que je vais mettre dans la voiture.

- Cela me paraît relativement simple, fis-je, amusée par la situation. Combien de temps mettra le camion pour aller jusqu'à Darrington ?

- Quelques jours, répondit-elle.

- Tu prends huit tenues, tu les mets dans un sac, et l'affaire est réglée.

- Seulement huit ?

J'entendis Emmett qui se retenait de rire. En tout cas, il faisait profil bas. À croire qu'il essayait de passer inaperçu. Je fis comme si je n'avais rien remarqué et réfléchis à une autre solution.

- Alors, combien de sacs rentrent dans la voiture ? demandai-je, prenant le problème dans l'autre sens.

- Cinq, me répondit aussitôt mon frère, d'un ton très ferme.

- C'est faux, on peut en mettre plus, protesta Rosalie.

- Oui, cinq pour toi et je te serai reconnaissant d'en prendre autant pour Rachel puisque nous n'avons pas vraiment le temps de faire du shopping pour elle, répliqua Emmett. On ne met pas grand-chose, dans le coffre de ta voiture, je te le rappelle. Et je te certifie qu'avec dix sacs pour vous deux, ma voiture est pleine.

- Et tes affaires ? demanda-je, curieuse.

- Celles-là, on peut les caser dans la BM.

- D'habitude, on pouvait prendre plus, se plaignit la belle blonde.

- Oui, mais d'habitude, Rachel n'est pas là, Bella et Nessie non plus. Maintenant, si tu n'es pas satisfaite, tu peux toujours voir combien de sacs tu peux mettre sur les sièges de ta voiture. Ou t'arranger avec Alice, puisque c'est probablement Jasper qui prendra l'Aston d'Edward.

- Et puis rassure-toi, déclarai-je, voulant la rassurer, je ne saurai pas quoi faire de cinq sacs. Tu sais bien que j'ai l'habitude de voyager léger.

- Je n'aime pas devoir décider, soupira Rosalie. On ne sait jamais ce qui peut arriver.

- Si tu n'y arrive pas, je peux le faire pour toi, proposa mon frère, charitable.

- Oh non ! Surtout pas ! Toi, tu remplis deux sacs et le reste, tu le mets dans le camion ! D'ailleurs, ajouta-t-elle, soudain resplendissante, il y a plus de place en fait, maintenant qu'Alice a sa voiture. Bella aussi en a une, d'ailleurs.

À ces mots, Emmett leva les yeux au ciel en maugréant. S'il avait cru que sa chère femme oublierait les possibilités qu'offraient ces deux voitures de plus, il se trompait lourdement. Il n'était pas sorti de l'auberge, le frangin !

Souriante, j'assistais à cet échange sans rien dire. Il valait mieux ne pas s'immiscer dans les disputes de couple. Rosalie me tendit une vanity dans laquelle je m'empressai de mettre tout son maquillage. J'en remplis une seconde avec ses affaires de toilettes. Quand je revins dans la chambre, Emmett avait déjà fini ses valises et les avait mis dans le couloir. Rosalie avait enfin commencé à remplir un sac d'une taille impressionnante. Je jetai un regard à mon frère. Sans un mot, il me fit signe de sortir. Dans le couloir, nous vîmes que Jasper aussi avait fait ses bagages. Tous trois, nous descendîmes rapidement les affaires prêtes et entreprîmes de les ranger dans les voitures.

- Il est plus prudent que nous soyons les premiers à mettre nos sacs dans les voitures, m'expliqua Jasper. Sans quoi, les filles vont oublier qu'il nous faut un minimum de place.

- D'ailleurs, tu devrais aller chercher les tiennes, petite sœur.

- Je n'ai qu'un sac à dos, ce n'est pas encombrant.

- On ne sait jamais, fit Jasper, d'une voix lasse. Tu ne connais pas encore la folie qui se saisit d'Alice et de Rosalie à chaque déménagement.

- Puisqu'on en est à tout planifier, tu veux bien faire la route avec moi ? me demanda mon grand frère. Comme ça, Rose aura la BM pour elle seule, Alice sera dans sa Porsche et Jasper conduira l'Aston. Sauf si tu préfères faire la route en moto, fit Emmett, se tournant vers l'intéressé. Dans ce cas, Rachel ou Esmée prendra l'Aston.

- Non, je vais mettre la moto dans le camion. On ne sait jamais quel temps il fera. Et puis, chargé comme vous allez l'être, vous serez plus lents que d'habitude. Je n'ai pas envie de vous distancer dès les premiers kilomètres. Et puis, j'adore la voiture d'Edward.

- Rêve pas, il ne te la donnera pas ! Il est partageur, mais pas à ce point !

- Au fait, que veux-tu, comme voiture ? me demanda innocemment Jasper. Histoire qu'on sache quoi t'acheter.

- Je ne sais pas, avouai-je. Je ne m'y connais pas.

- C'est simple, nous interrompit Rosalie.

Nous étions tellement absorbés par notre conversation que nous ne l'avions même pas entendue arriver.

- Quand tu as essayé ma voiture, j'ai constaté que tu aimes la vitesse, comme nous tous. Il te faut donc une voiture sportive.

- Mais pas tape-à-l'œil comme la tienne, m'empressai-je d'ajouter.

- Si tu veux. J'ai trois marques qui me viennent à l'esprit : Audi, Maserati et Infinity. Je pense quand même que c'est Audi qui te plaira le plus, mais je peux me tromper. J'ai même quelques modèles en tête, tu nous diras lequel tu préfères.

- Pas de problème. Tu sais, je ne suis pas difficile.

- Tant qu'on en est à parler d'équipement, je t'ai acheté cela en ville, me dit Jasper.

Il sortit alors de sa poche arrière un téléphone portable. C'était une petite merveille de technologie, dans un format compact. Je le pris, presque intimidée. Jamais, depuis que j'étais vampire, on ne m'avait fait de cadeau. Oh, je ne parlais pas des vêtements que m'avait prêtés Rosalie ! Ceux qui avaient résisté au traitement que je leur avais imposé, ceux-là je les lui avais rendus, tout en m'excusant pour ceux que j'avais déchirés. Mais là, Jasper me faisait véritablement un cadeau. J'avais quelque chose rien qu'à moi !

- Merci beaucoup, Jasper. C'est vraiment…

- Ce n'est rien, m'interrompit-il. Juste une babiole. J'ai pris la liberté de donner ton numéro à tout le monde et j'y ai déjà enregistré les nôtres, au cas où. J'espère que cela ne te dérange pas. J'aurai dû te le donner plus tôt, mais j'ai été trop pris par le jeu, et maintenant les bagages.

- D'ailleurs, les garçons, si vous n'y voyez pas d'inconvénients, il y en a encore à descendre, nous informa Rosalie.

- Tu as réussi à faire trois sacs aussi rapidement ? s'étonna Emmett, mettant les deux que Rose avait apportés sur la plateforme de la jeep.

- Très drôle. En fait, je suis venue voir la place qu'il reste dans la BM, maintenant que tu y as mis tes affaires.

- Minute, chérie. Puisqu'il y a plus de voitures, comme tu l'as fait remarquer, Jaz et moi avons le droit à un sac supplémentaire.

- Tu en as vraiment besoin ? minauda sa femme.

- Je préfèrerai, affirma mon frère. Je ne tiens pas particulièrement à subir une journée de shopping avec Alice parce que le camion de déménagement a du retard et que ma sœur trouve que je n'ai rien de convenable à mettre. Jaz, on se dépêche ?

- Tout à fait d'accord. Rachel, tu devrais te grouiller de caser tes affaires quelque part.

Sitôt dit, les deux jeunes hommes partirent comme des fusées. Je les suivis rapidement, gagnai ma chambre et remis en vitesse mes affaires dans mon sac à dos. Puis, je me dépêchai de redescendre au garage. Jasper et Emmett s'y trouvaient déjà. Avec un sourire, je déposai mon sac dans la jeep.

- Okay, nous c'est bon, déclara Emmett. Reste plus qu'à attendre les cartons et à mettre le reste dedans.

- Au fait, que faut-il prendre de l'ancienne chambre d'Edward ? demandai-je.

- Qu'y a-t-il là-haut ?

- Juste des meubles. Rien d'autre.

- Dans ce cas-là, tu laisses tout, m'informa Jasper. Nous n'emportons jamais les meubles. Esmée aime refaire la décoration quand nous arrivons quelque part.

Ensembles, nous gagnâmes le salon et suivîmes, amusés, les allées et venues de Rosalie et d'Alice. Esmée et Carlisle avaient fini depuis fort longtemps, quand les filels en étaient à leur quatrième voyage. Lorsque sa femme descendit, chargée de trois sacs bien remplis, Emmett fronça les sourcils. Rose s'en aperçut et eut un sourire resplendissant.

- Ne fais pas cette tête-là, déclara-t-elle. Ceux-là, ce sont pour Rachel. C'est étrange, mais c'est tellement plus facile de choisir ce qui lui faut que ce que je veux pour moi.

- S'il n'y a que ça, tu n'as qu'à faire uniquement des bagages pour ma sœur, et tu lui emprunteras ce que tu veux ensuite.

- Très drôle. Mais au fait, qu'est-ce que je vois qui arrive ?

Sa tentative de détourner l'attention d'Emmett était flagrante, amis elle réussit néanmoins. En effet, un gros camion venait d'arriver. Aussitôt, Carlisle alla à la rencontre des déménageurs. Après un bref conciliabule, les deux hommes ouvrirent la porte de la remarque, avant de suivre Carlisle dans la cuisine. Esmée les y attendait avec des bières fraîches. Jasper m'expliqua que le couple allait distraire les humains pendant que nous chargerions le camion. Sans quoi, cela allait certainement durer des heures. Rosalie et Alice ayant enfin fini de faire leurs bagages, nous allâmes chercher les cartons dans le camion. Une fois dans l'escalier, hors de vue des déménageurs, nous adoptâmes une allure toute vampirique. Ce fut comme s'il y avait cinq tornades dans les étages. Très rapidement, les livres remplissant l'immense bibliothèque de Carlisle se trouvèrent dans des cartons, tout comme son bureau et tout le matériel de peinture d'Esmée. Bien que les cartons nous paraissaient légers, nous devions prendre garde lorsque nous passions à proximité de la cuisine afin de ne pas nous faire remarquer. Emmett et Jasper se chargèrent de décrocher le patchwok composé de leurs chapeaux de fin d'étude pendant que je récupérais les tableaux des murs. Alice et Rosalie se hâtaient de plier leurs vêtements. Lorsque le matériel de sport, la télévision, la moto et les divers jeux présents dans la maison furent chargés, les garçons allèrent en avertir Carlisle. Si les déménageurs furent surpris, ils n'en dirent rien.

Enfin, tout le monde s'installa derrière son volant. Dans un superbe vrombissement de moteurs et un défilé de belles voitures, nous nous mîmes en route. Cependant, nous n'allions pas tous au même endroit. Emmett, suivi par les déménageurs, se dirigea vers la maison d'Edward.

Lorsque nous arrivâmes, le couple était en train de jouer avec Nessie. Trois voitures étaient soigneusement alignées celles d'Edward, de Bella et le vieux pick-up de Jacob. Le véhicule faisait vraiment décalé, entre la belle Volvo et la superbe Ferrari. Dès notre arrivée, tout alla très vite. Jacob s'occupa des deux hommes, pendant qu'Emmett et Edward faisaient les cartons et les transportaient. Pendant ce temps, je m'approchais de Bella et de Nessie.

- Bonjour Bella, bonjour Nessie. Comment ça va ?

- Très bien, merci. Et toi ? Après tous ces évènements ?

- Mieux que je ne le croyais.

- Quel heureux hasard que tu ais retrouvé Emmett ! Et dire que c'est grâce aux Volturi.

- À toi surtout. Si tu n'avais pas eu Nessie… D'ailleurs, il me semble qu'elle a encore grandie.

- Oui. Qui a dit que l'enfance passait trop vite ?

- Je l'ignore. À ce que je vois, Jacob nous accompagne.

- Effectivement. C'est trop dur pour lui de se passer de Renesmée.

- Que deviennent Seth et Léah ?

- Ils restent ici. Ils vont certainement regagner la meute de Sam. Sauf s'ils restent indépendants. Ce n'est pas encore bien défini.

- Il semblerait que les garçons aient fini, remarquai-je. Nous allons pouvoir nous mettre en route.

- En fait, vous allez devant. Edward et moi passons chez Charlie, lui dire au-revoir.

- Ça se comprend. Bonne route alors.

- Pareillement.

- Si la voiture de Jake tombe en panne, prévenez-nous. Quelque chose d'aussi vieux…

- Sa voiture est plus jeune que toi !

- Mais elle se dégrade bien plus vite que moi.

Sur un sourire, je regagnai la jeep d'Emmett et le voyage commença.