Auteur : Jes Cullen-Malfoy

Titre : Le frère de mon cœur

Bétacorrectrice : Vivi64 (La seule, l'unique esclave de Jeset d'Emmoirel ^^')

Couple : Jasper/Edward

Rating : M

Situation : L'histoire se déroule dans le tome « Fascination ». Edward a sauvé Bella du van de Tyler et se prépare à faire face à sa famille. (P.S. Je me suis quand même aidée à la base de ce que j'ai lu de Midnight and Sun)et cette histoire prendra en compte au moins les tomes 1 et 2 avec certains changements !

Disclaimer : Les personnages issus de la saga Twilight appartiennent à Stephenie Meyer. Les autres m'appartiennent.

Taille : Mini fiction de six chapitres + épilogue :-)

Type : slash (relations sexuelles entre hommes ! Même si dans les premiers chapitres cela n'y ressemble pas)

Les pensées sont entre « »

Ps : La mise en page du site bug et colle certains mots ensemble. Désolée pour ça


Chapitre 1


POV Edward

« J'espère que tu as une bonne explication pour ce qui s'est passé aujourd'hui. Rose t'en veut à mort » pensa Emmett.

Je levai les yeux au ciel sans le regarder. En fait, j'avais trouvé une explication tout à fait valable. Supposons que je n'aie pas empêché la camionnette d'écraser la fille… J'eus un mouvement de recul à cette pensée. Mais si elle avait été percutée, si, gravement blessée, elle s'était mise à saigner, si son fluide rouge avait coulé, gâché, sur le sol, si l'odeur de son sang frais avait flotté dans l'air…

Je frémis à nouveau, mais pas seulement d'horreur. Une part en moi frémissait de désir. Non, je n'aurais pas été capable de la regarder saigner sans nous exposer d'une façon bien plus flagrante et choquante. C'était une excuse tout à fait plausible... mais je ne l'utiliserai pas. C'était trop honteux. Et je n'y avais pensé que longtemps après les faits, de toute façon.

« Méfie-toi de Jasper, continua Emmett, inconscient de ma rêverie… Il n'est pas autant en colère... mais il est plus décidé. »

Je comprenais ce qu'il voulait dire, et pendant un moment la salle sembla tourner autour de moi. Ma rage dévorait mon corps au point qu'un voile rouge vint recouvrir ma vue. J'avais l'impression d'étouffer. J'avais bien remarqué un changement d'attitude chez Jasper depuis que cette humaine était arrivée et je pouvais très bien imaginer ce qu'il comptait lui faire à présent que j'avais dévoilé notre nature. Ma colère montait de plus en plus et ce fut la pensée d'Emmett qui me ramena à la réalité.

« Bon sang, Edward ! Ressaisis-toi ! » Me cria-t-il dans sa tête.

Je ne m'étais même pas rendu compte que ma colère me faisait perdre la tête. Sa main appuya sur mon épaule, me retenant à ma place avant que je puisse sauter sur mes pieds. Il utilisait rarement la totalité de sa force – il n'en avait que rarement besoin, étant donné qu'il était tellement plus fort que tous les vampires que nous n'ayons jamais rencontrés – mais il l'utilisait en ce moment même. Il retenait mon bras, plutôt que de le tirer vers le bas. S'il avait tiré, d'ailleurs, la chaise sous moi se serait effondrée.

- Doucement ! ordonna-t-il de telle manière que moi seul pouvais entendre.

J'essayais de me calmer, mais c'était difficile. La rage bouillonnait dans ma tête. Je ne m'étais pas mis en danger vis-à-vis de ma nature pour sauver cette humaine pour que Jasper la tue… je ne le laisserai pas faire !

- Jasper ne fera rien tant que nous n'aurons pas parlé. Je pensais juste que tu devais connaître la direction de ses pensées, continua-t-il de la même façon.

Les dernières paroles de mon frère me rassurèrent. Effectivement, Jasper ne ferait rien sans le feu vert de la famille, chose qu'il n'obtiendrait que lors d'un conseil où je serais obligé d'être présent. Content de cette pensée, je me calmai et je pus sentir la main d'Emmett sur mon épaule se relâcher.

- Essaie de ne pas te donner encore plus en spectacle. Tu as déjà assez d'ennuis comme ça, me dit-il tout sérieux.

Il avait raison, je m'étais assez donné en spectacle aujourd'hui. Rares étaient les fois où je perdais la tête et j'étais content que mon frère soit là pour me retenir. Même ma respiration, chose complètement inutile pour nous, était devenue saccadée due à mon élan de colère. Il me fallut quand même un petit moment pour redevenir petit à petit normal et je fus heureux de ne plus sentir la main de mon frère sur mon épaule.

- Merci Emmett, merci d'être là, dis-je en le regardant dans les yeux.

Par pur réflexe, je fis ensuite rapidement le tour de la salle des yeux, mais notre confrontation avait été si brève et silencieuse que seules quelques personnes assises derrière nous l'avaient remarquée. Aucune d'entre elles ne savaient quoi en penser, et elles passèrent vite à autre chose. Les Cullen étaient bizarres – ce n'était pas nouveau.

- Mince, tu es dans un état, ajouta-t-il, la sympathie teintant ses mots.

Je lui fis un pâle sourire et cela n'eut pas du tout l'effet escompté. Je l'entendis alors rire tout bas. Je savais aussi dorénavant que je n'avais plus à me soucier de lui car il n'était pas rancunier. Mais j'avais plus peur de la réaction du reste de ma famille, à mon retour du lycée. Ce fut seulement vers la fin du cours que je lus dans ses pensées qu'Emmett comprenait la réaction de Jasper et qu'il réfléchissait au fait que ce ne soit pas la meilleure solution.

Je bouillis de rage à nouveau et, ne la contrôlant plus vraiment, je me levai du cours et partis dans ma voiture. Si je n'avais encore affaire qu'à Rosalie et Jasper, j'avais peut-être une chance d'avoir le dernier mot, mais si Emmett s'y mettait je n'avais aucune chance. Car Emmett était plus fort que moi, il ne m'avait jamais battu à la lutte, certes, mais cela n'empêchait pas qu'en moins de deux secondes d'inattention de ma part et il me battait à plate couture.

D'ailleurs, ce dernier clamait haut et fort que c'était parce que je trichais qu'il ne gagnait jamais contre moi à la lutte, mais lire dans les pensées faisait tout autant partie de moi que sa force immense faisait partie de lui. Nous étions à égalité dans un combat, ou tout du moins si je ne perdais pas mon attention ! Mais si je devais combattre contre eux trois – Emmett, Rosalie et Jasper - j'allais avoir du mal à rester concentré !

Était-ce d'ailleurs un combat qui m'attendait ? Était-ce ce vers quoi j'allais ? Allais-je devoir me battre contre ma famille pour une humaine que je connaissais à peine ? De plus, j'allais défendre cette fille que j'avais moi-même voulu tuer à son arrivée… je perdais vraiment la tête.

Mes pensées traversaient ma tête à toute vitesse, je me vis d'un côté, avec le corps fragile de cette fille dans les bras, et de l'autre, ma famille qui n'avait qu'un souhait, la liquider. Étrangement, je savais que je me battrais pour garder ma position, mais l'image et le sentiment qui me perturbaient le plus étaient que parmi toute ma famille, le seul regard qui me faisait le plus de mal était celui de Jasper. J'avais rencontré Emmett bien avant lui, mais malgré la présence de ce boulet j'étais quand même toujours assez solitaire et l'arrivée de Jasper avait changé une partie de ma manière de vivre. Je n'étais plus si solitaire et renfermé qu'avant et j'aimais discuter avec lui de tout et de rien. Je rigolais un peu plus souvent aussi et passais parfois de longues nuits à discuter sur des romans lus et nous parlions aussi musique. Nous avions même échangé nos avis sur les parties de nos vies obscures. Lui et moi étant deux assassins « repentis ».

Mais je devais me battre pour elle ! Même contre Jasper ! Elle méritait de vivre et étrangement je me sentais proche de cette fille, je me sentais responsable d'elle et de sa sécurité. Alors, aussi étrange soit-il, j'allais me battre si cela était nécessaire, contre ma famille, pour elle. Je frémis rien qu'à la pensée de les affronter, eux, mes frères et sœurs. Mais que pouvait une humaine contre des vampires ne voulant que sa mort !

Plus j'y réfléchissais et plus je me disais que je ne pouvais pas gagner seul, pas contre eux trois – au minimum - et je me demandais qui seraient mes alliés. Carlisle, certainement. Il ne se battrait contre personne, mais il serait complètement opposé à la demande de Rose et Jasper. Cela suffirait peut-être à garder un équilibre des forces. Esmée, j'en doutais. Elle ne se mettrait pas contre moi non plus, mais elle détesterait ne pas être d'accord avec Carlisle, et il y avait aussi le fait qu'elle ne se liguerait contre aucun de ses enfants ! Donc, je pouvais d'ores et déjà mettre Esmée en terrain neutre. La seule chose était qu'elle ferait tout pour garder sa famille intacte. Sa priorité ne serait pas le droit chemin, mais de garder sa famille unie et solidaire. Si Carlisle était l'âme de notre famille, Esmée en était le cœur. Si Carlisle nous donnait un leader qui valait la peine d'être suivi, elle nous encourageait à le suivre par amour. Nous nous aimions tous les uns les autres – même en étant furieux contre Jasper et Rosalie, même en prévoyant de les combattre pour sauver la fille, je savais que je les aimais.

Alice… Je n'en avais aucune idée. Cela dépendrait probablement de ce qu'elle verrait dans l'avenir. J'imaginais qu'elle se mettrait du côté des gagnants. Et Emmett étant d'office du coté de sa femme… donc en définitive, j'étais seul ! Encore et toujours seul, me dis-je. Je devais à tout prix les faire revenir à la réalité en leur demandant de me faire confiance car j'étais sûr que la fille ne dirait rien… mais je ne pouvais le confirmer puisque son esprit m'était fermé. Chose des plus frustrantes. D'ailleurs, je pouvais très bien comprendre mon intérêt pour elle. C'était la seule humaine à m'être interdit de pensées et cela était très fascinant.

Le temps passa alors plus vite pendant que je ruminais les complications qui m'attendaient : la dispute à la maison, le conflit avec ma famille, les extrémités auxquelles je serais peut-être forcé à recourir… En tout cas, je ne pouvais plus prétendre que la vie en dehors de cette école était monotone. La fille avait changé au moins cela. J'entendis alors les pensées d'Emmett qui marchait par ici avec le reste de la famille. Et ce dernier était nerveux car il ne savait pas de quel côté il allait se placer et c'était un bon point pour moi ! Quand tout le monde fut en voiture, l'intérieur plongea dans un silence pesant, et ma charmante sœur Rosalie explosa alors – mais seulement pour moi, en pensées.

« Idiot ! Débile ! Crétin ! Abruti ! Imbécile irresponsable et égoïste… »

Rosalie maintenait un flot constant d'insultes au volume le plus élevé de sa voix mentale. Cela rendait la lecture des autres pensées difficile, mais je l'ignorais comme je le pouvais. Emmett avait raison à propos de Jasper. Il était certain de ce qu'il allait faire, décision du conseil ou pas. Il n'avait pas encore agi car il voulait savoir si la famille sera avec ou contre lui. Alice, elle, était troublée et inquiète pour Jasper, feuilletant des images du futur sans arrêter. Je pouvais y voir dans ses visions que quelle que soit la façon dont Jasper prévoyait d'atteindre la fille, Alice me voyait toujours le bloquant à temps. Le trajet se résumait à ça quand soudain je vis une image assez troublante mais Alice me coupa, à ce moment-là, tout accès à ses pensées. C'était quoi ça !

- Alice, c'était quoi ça… qu'est-ce que…

- Je n'en sais rien, me dit-elle absente.

Je regardai alors Jasper qui lui fixait Alice. Étrangement, il m'avait coupé aussi l'accès à ses pensées et semblait troublé par le changement soudain d'Alice… que ressentait-elle en ce moment ? Et c'était quoi ça… qu'est-ce que je faisais avec Jasper aussi proche de mon visage ? Allait-il me morde ou me griffer le visage, allait-il me mettre un coup de boule ? D'ailleurs, dans toutes les scènes que j'avais entrevues dans l'esprit d'Alice, ni Rosalie, ni Emmett n'étaient dedans. J'en concluais que Jasper avait prévu de faire cavalier seul, quelle que soit la finalité du conseil de famille.

Cette idée ne me rassurait pas du tout car il était quand même le meilleur combattant d'entre nous, et le plus expérimenté aussi. Mon seul avantage résiderait dans ma capacité à lire dans ses pensées les mouvements qu'il prévoyait de faire avant qu'ils ne les fassent.

Et n'ayant jamais combattu Emmett et Jasper autre qu'en plaisantant, juste pour chahuter, j'appréhendais le « combat ». Je me sentais mal rien qu'en pensant à faire vraiment du mal à Jasper… Cette pensée me dérangeait car je ne voulais pas le blesser…

Non ! Non, pas ça ! Je devais juste le bloquer. Voilà, c'est tout !

Je me concentrai alors de nouveau sur les pensées d'Alice, qui continuait de parcourir le futur et mémorisait encore les différentes possibilités d'attaque que Jasper envisageait certainement d'opérer. Mais pourquoi s'acharnait-il comme ça sur cette fille ? Rien ne lui confirmait qu'elle avait découvert notre secret. Plus je voyais ses visions et plus elles changeaient !

- Arrête ça, Edward !

Elle fit une pause puis elle murmura pour elle-même certainement :

- … ça ne peut pas se passer comme ça… je ne le permettrai pas !

Pendant le reste du trajet vers la maison, un silence tendu emplissait la voiture. Je me garai devant le grand garage à l'écart de la maison la Mercedes de Carlisle était là, à côté de la grosse Jeep d'Emmett, de la M3 de Rose et de ma Vanquish. J'étais content que Carlisle soit déjà à la maison, il réussirait peut-être à raisonner Jasper. Quittant tous la voiture dans un silence qui allait finir par exploser et préférant que mon père soit présent au moment où cela se produirait, je me hâtai à rejoindre la salle à manger.

Cette salle n'était, bien sûr, jamais utilisée dans son but premier. Mais elle contenait une grande table ovale en acajou entourée de sept chaises – nous étions scrupuleux en ce qui concernait les accessoires qui participaient à notre façade – et Carlisle aimait utiliser cette pièce comme salle de conférence. Dans un groupe comprenant tant de personnalités fortes et aux avis différents, il était parfois nécessaire de discuter des choses calmement en s'asseyant.

J'eus le sentiment que le fait de nous réunir n'aiderait pas vraiment aujourd'hui, mais bon, qui ne tentait rien, n'avait rien ! Carlisle, d'ailleurs, était déjà assis à sa place habituelle, du côté Est de la salle. Esmée était assise à côté de lui, lui tenant la main par-dessus la table. D'ailleurs, les yeux d'Esmée me sondaient, leur profondeur dorée pleine d'inquiétude me transperçant de toute part.

« Ne vous battez pas » était son unique pensée.

J'aurais souhaité pouvoir sourire à cette femme qui était véritablement une mère pour moi, mais je n'avais pas les moyens de la rassurer à ce moment précis, n'étant pas rassuré moi-même. Il y avait quand même la vie de cette jeune fille en jeu avec toute sa vie devant elle. Je ne voulais pas qu'elle meure si vite, je devais d'abord la cerner, le découvrir et comprendre pourquoi je n'entendais rien provenant d'elle ! Sans compter son odeur qui me rendait fou et qui m'attirait irrévocablement vers elle.

Je pris alors place de l'autre côté de Carlisle. Esmée tendit sa main libre derrière lui pour la poser sur mon épaule. Elle n'avait aucune idée de ce qui allait débuter maintenant, mais ses seules pensées étaient remplies d'inquiétude pour nous tous. Elle n'avait aucune idée de comment allait se dérouler cette réunion, Carlisle, lui, avait mieux compris ce qui se tramait. Ses lèvres étaient pincées et son front était légèrement plissé. L'expression faisait trop vieille pour son visage si jeune. Comme chacun s'asseyait, je pus voir les groupes se former.

Rosalie s'était assise directement en face de Carlisle, à l'autre bout de la longue table. Elle me lançait des regards furieux, ne me lâchant pas des yeux. Cette femme était vraiment spéciale… je savais de source sûre qu'elle était plus gentille et moins glaciale qu'elle n'y paraissait à force de lire les pensées de Jasper mais en ce moment, j'étais persuadé qu'elle n'aurait aucun mal à tuer elle-même l'humaine. Emmett, bien sûr, prit place à côté d'elle, son visage arborant d'ailleurs une grimace.

Le plus gros du problème fut quand je vis Jasper hésiter, et alla finalement s'adosser au mur derrière Rosalie. Il était décidé, peu importait le résultat de la discussion, il irait tuer la jeune femme. Je serrai les dents. Peut-être qu'inconsciemment, j'aurais voulu qu'il soit la seule personne de mon côté et au final, il était la seule réelle personne contre moi.


Voilà, le chapitre 1 est publié. Il fait 7 pages et 2.948 mots.

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PS: Je trouvais vraiment pauvre le nombre de Jasper/Edward dans l'univers de Stephenie (En les gardant vampire et non en les humanisant) alors je m'y colle en espérant que cela plaise.

Bien à vous, Jes Cullen-Malfoy.

(^-^)

Chapitre 1 republié corrigé le 19 novembre 2011