Disclaimer : Je ne suis pas J.K.R, je fais simplement mumuse avec ses personnages.

Cet os est écrit dans le cadre des nuits du FoF, il fallait rédiger un texte sur le thème Vacances en une heure maximum (divulgation du thème, écriture et postage).

Bonne lecture ^^


Se sortir du placard.

Vacances.

C'était quoi des vacances ? Ce moment de l'année où on était sensé se reposer, voir ses amis et vaquer à diverses occupations plus ou moins futiles ?

Ses vacances à lui n'avaient jamais ressemblé à ça.

Pas d'amis, pas de loisirs auxquels s'adonner et, malencontreusement, pas de repos. La fatigue qu'il ressentait à chaque fois qu'il était claquemuré à Privet Drive ne rendait pas un quelconque repos envisageable.

Depuis qu'il avait onze ans c'était devenu un calvaire quotidien pour lui que de penser aux vacances.

Il était là-bas, dans un château merveilleux, dans ce monde magique qui s'était offert à lui six ans plutôt alors qu'on ne lui avait enseigné depuis sa naissance qu'à haïr tout ce qui de prêt ou loin pouvait avoir attrait au féérique. Il était là-bas et, alors même qu'il aurait dû songer à emmagasiner autant de beauté et sorcellerie de cet étrange univers que possible, il ne pouvait s'empêcher de décompter les jours, les semaines et les mois qu'il lui restait avant d'y retourner, d'être en « vacances ».

Les Dursley n'avaient plus assez d'énergie pour le haïr depuis longtemps, il les indifférait. Purement et simplement.

Il arrivait à la gare, on le conduisait jusqu'à la maison et on le priait silencieusement d'aller dans sa chambre. De s'y enfermer et d'y être le plus transparent possible. On ne l'insultait pas, lui parlait le moins possible et, souvent, ne le regardait pas.

Au fond, l'indifférence était peut-être une chose bien pire que la haine.

Cette subite impression de ne pas exister, que sa vie ne valait même pas le prix d'un peu d'attention, ça le rongeait, le brisait. Il tombait soudain du statut de héros du monde sorcier, relégué au rang du gamin solitaire qu'on enfermait dans un placard.

Et, plus que tout au monde, il ne voulait pas redevenir ce gosse du placard. Triste et effrayé.

Il balaya une dernière fois du regard la pièce vide aux murs blancs crayeux, s'attarda un instant sur la latte de plancher branlante et serra en tremblant la main de l'homme à ses côtés. Ils transplanèrent loin de Privet Drive.

Cette fois Harry Potter sortait définitivement de son placard, il n'y retournerait plus.

Cette fois Harry Potter était finalement, et pour la première fois de son existence sans doute, en vacances.