Hello les gens ! Me revoilà ! Vous m'avez pas attendu longtemps et même moi, je n'ai pas su me retenir. Bref, je vais essayer de ne pas trop parler.

Ayant beaucoup plus d'infos sur la saison 2 maintenant, qu'à l'époque. J'ai décidé d'écrire ce qui aurait vraiment pu se passer. En me basant sur certaines théories que je me suis faite moi même, que d'autres m'ont proposé et également certains commentaires du producteur qui vont m'aider à écrire cette histoire. Elle ne sera jamais aussi longue que ma dernière, ça clairement. Mais je vous explique. À l'origine, je voulais faire juste 22 chapitres donc faire genre un chapitre, correspond à un épisode mais comme je suis incapable d'écrire en petites parties et si tous mes chapitres font 60 pages, ça risque de faire beaucoup sur le site lol. Donc chaque chapitre aura un titre qui aura des sous parties (genre 1.2, 1.3) etc... Pour dire que tout cet ensemble sera toujours le même chapitre et ainsi de suite. Possible que ce soit très long, comme je l'ai dit je peux avoir des chapitres qui font 60 pages comme le premier lol. Bref, j'espère que je retrouverais les lecteurs que j'ai eu sur "À jamais", même si vous ne laissez pas de reviews, faites au moins un coucou une fois pour que je sache si l'idée vous plait :).

J'ai beaucoup trop parlé donc je vous laisse sur un long prologue qui n'a fait que reprendre la fin de la saison 1 dans le fond, histoire de rafraichir la mémoire de tout le monde mais lisez le, parce que j'ai écrit le point de vue des personnages plus en profondeur. Merci à ceux qui vont me suivre pour cette nouvelle aventure et enjoy !


Après les événements de la veille, Henry se sentait beaucoup plus léger, de savoir que plus jamais, Adam ne lui poserait des problèmes. En tout cas, pendant un temps indéterminé.

Il avait été si nerveux pendant toute l'année, nerveux que son secret soit dévoilé, nerveux de voir une personne à qui il tenait et plus particulièrement, Jo, disparaitre sous les coups d'Adam et après avoir appris ce qui était arrivé à Abigail, il n'était plus question qu'il laisse son ennemi immortel toucher à qui que ce soit d'autre.

En ce mercredi, calme et ensoleillé qui annonçait l'arrivée douce de l'automne, Henry et Abe faisaient une partie d'échecs. Enfin, Henry était préoccupé à regarder une photo de sa défunte femme et ce fut Abe qui le ramena sur terre

- Hey Mathusalem ! C'est à ton tour. Ce n'est pas tout le monde qui a la vie éternelle.

Henry fit un petit sourire, qui trahissait vraiment son nouveau bonheur et le fait qu'il ne portait plus le poids du monde sur ses épaules. Enfin, d'une certaine façon.

- Mes excuses, Abraham !

Henry se disait qu'Adam avait finalement raison, en se dirigeant pour déplacer son pion. Que la vie était finalement un jeu et un jeu auquel il fallait jouer.

Il se mit face à son fils et le regarda avec un petit sourire en coin, en déplaçant son pion.

- Où est ce qu'on en était du coup ? – annonça Henry

Abe le regarda de travers, sentant bien qu'il allait encore se faire battre à plat de couture, comme tout le temps depuis les dernières 70 années et honnêtement il commençait à en avoir sa claque.

Même en essayant d'être le plus prudent possible, surtout quand on était immortel, il n'était pas possible de sortir de cette vie indemne. Mais, la vie réservait des surprises et c'était un jeu qui n'avait pas besoin d'être joué, seul.

Ce fut sur ses pensées, qu'une certaine détective arriva lentement derrière la porte de la boutique et cogna. Le visage fermé et presque soulagé lorsqu'elle vit Henry à travers la vitre.

Henry et Abe se retournèrent en simultané. Il y avait quelque chose d'étrangement familier avec ce moment. Jo sentit son cœur battre dans ses talons. La première fois qu'elle était venue annoncer à Henry qu'il était son légiste officiel, elle l'avait trouvé avec Abe en train de jouer aux échecs et ce dernier, avait déjà eu l'air de se faire des idées. Elle devait être honnête avec elle, même à ce moment-là, tout ceci ne l'aurait pas dérangé. Henry avait fait une certaine impression à la belle détective et ça dès le début.

Ce fut avec un large sourire que l'immortel accueillit sa jeune partenaire. Un sourire qui dénonçait cette joie de la revoir. La première personne qu'il revoyait après cette mort, en dehors d'Abe, dont il n'avait pas été sûr de s'en sortir pour cette fois ci. Il savait qu'elle avait été là au moment où il était à l'agonie, dans la station. Elle était le dernier visage qu'il avait vu avant de mourir et également la dernière voix qu'il avait entendue. Une voix apeurée de ce qu'elle pourrait trouver. Toute sa colère contre lui, semblait être bien loin à ce moment. Henry ne doutait pas que la jeune femme avait senti le danger pour lui et ce depuis le début de cette affaire. Mais, elle était de retour. Elle semblait encore légèrement sur les nerfs mais il était clair qu'elle était soulagée de le savoir en vie.

Après avoir trouvé sa montre dans la station, la veille, la jeune femme était restée quelques minutes, dubitative. Si sa montre était dans le coin, il était certain qu'il avait été là. Son cœur battait si fort, qu'elle crut être au bord de la crise cardiaque. Et si jamais il s'était fait tué ? Mais il n'y avait pas de sang. Malgré elle, elle avait senti une larme rouler sur sa joue. Sa dernière interaction avec Henry, s'était mal terminée. Elle l'avait carrément dégagé de sa voiture et ne lui avait plus adressé la parole et considérait presque à l'éjecter de ses affaires, qu'il retourne simplement à ses cadavres, sans venir sur le terrain avec elle. Son cœur avait été lourd d'y penser mais elle se devait de faire ce qui était le mieux pour elle, si Henry ne changeait pas de comportement ou du moins, ne lui disait pas ce qu'il le tourmentait. Elle avait passé sa soirée à pleurer, en espérant sans cesse qu'il soit vivant. Surtout que personne n'avait répondu à la boutique quand elle avait tenté d'appeler plusieurs fois mais en vain. Elle n'aurait pas supporté l'idée de le perdre, tout en sachant comment leur dernière conversation s'était terminée, de la même façon qu'elle s'était terminée lorsqu'elle avait perdu Sean. Elle n'aurait pas pu supporter tout ceci une nouvelle fois. Ce pourquoi, dès le lendemain matin, elle s'était précipitée à la boutique, dans l'espoir d'être certaine qu'il était bel et bien vivant et ce fut un énorme soulagement que de le voir, arriver vers elle avec cet air jovial et ce sourire, qui la faisait complètement fondre.

Lorsqu'il ouvrit la porte, elle se retint grandement de ne pas lui sauter au cou et de lui crier à quel point elle était désolée de tout ce qui s'était passé entre eux.

Mais elle se devait de garder son sérieux. Elle était là pour une raison.

- Salut détective ! Aurais tu un nouveau mystère à résoudre, pour moi ?

Jo acquiesça et ne le regarda pas dans les yeux

- Oui, on peut dire ça comme ça.

Elle fouilla dans sa poche et en ressortit sa fameuse montre qu'elle n'avait fait que ramener pendant toute l'année. La raison, pour laquelle après la première affaire, elle était venue à la boutique. D'où le parallèle avec ce moment, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Même si les circonstances étaient bien différentes désormais.

Henry prit un air surpris et fit un grand sourire, en cherchant une excuse stupide à donner.

- Oh merci mon Dieu ! Elle avait été simplement volée. J'étais sur le point de déposer une plainte. Mais te voilà.

Jo le regarda longuement. On ne faisait pas pire comme excuse. Et s'il s'imaginait qu'il réussissait à l'acheter avec un tel mensonge, il se mettait le doigt dans l'œil, jusqu'au coude. Elle n'était pas détective pour rien.

- Tu sais, j'ai pensé que tu allais dire ça – répondit-elle, d'une voix un peu sèche.

Alors, elle lui sortit la petite surprise qu'elle avait trouvé à la station. Une photo ancienne, d'une jeune femme blonde, d'un bébé et d'un homme, qui bizarrement ressemblait trait pour trait au Henry qu'elle connaissait. Et elle avait eu un an pour le connaitre et voir en lui comme dans un livre ouvert. En dehors d'Abe, elle était peut-être celle capable de le reconnaitre entre mille, même avec un sac sur la tête.

- J'ai aussi trouvé ceci !

Elle lui montra clairement la photo et le visage d'Henry se décomposa. Henry était quelqu'un de très expressif et Jo sut qu'il reconnaissait parfaitement la photo. Elle se mordilla la lèvre inférieure et ajouta d'une voix calme.

- J'ai pensé que tu pourrais peut-être me l'expliquer ?

Abe arriva derrière Henry et en voyant la photo, se pinça les lèvres à son tour. Cette fois-ci, son vieux père ne pourrait pas se sortir de là. De toute façon, après le danger dans lequel elle avait été plongée sans le savoir, la petite méritait bien la vérité, une bonne fois pour toute.

Henry était complètement nerveux. Il était bloqué et ne sut quoi répondre, ni quoi dire de plus.

Jo pencha la tête sur le côté, d'un air compatissant. Elle n'allait pas le cuisiner. Elle pensait qu'il avait suffisamment subi ces dernières 48h et elle serait apte à comprendre s'il s'ouvrait à elle.

Elle posa délicatement sa main sur la sienne et lui tendit la photo. Henry l'attrapa sans la lâcher des yeux. Il pouvait presque sentir des perles de transpiration, couler le long de son thorax.

Abe lui murmura

- Dis-lui !

Il se retourna pour regarder son fils qui l'encourageait. Il était temps qu'elle soit dans la confidence. Jo remercia le vieil homme d'un signe de tête et reporta son attention sur Henry.

L'immortel regarda longuement la photo, avant de relever les yeux vers Jo et ce qu'il vit fut une totale surprise.

La jeune femme ne semblait pas en colère ou confuse. Elle le regardait de la même façon qu'Abigail le regardait des années auparavant, alors qu'il avait tenté de la quitter. Son cœur manqua un raté. Jo ne le laisserait pas s'en sortir ainsi et il le savait. Aurait-il la force de ne jamais penser à se rapprocher d'elle de cette manière ? Il n'en était pas certain.

Elle serait la première, la première depuis longtemps, à qui il dirait la vérité de son plein gré sans jamais qu'elle l'ait vu mourir, même si cela avait été très proche. Ses yeux s'accrochèrent avec ceux de Jo et pendant quelques secondes, ils se perdirent dans le regard de l'autre. Jo était prête à l'écouter, elle voulait comprendre et ne comptait pas le juger, peu importe ce qu'il dirait. Il avait tellement la peur de se faire rejeter depuis Nora. Il ne pensait pas trouver deux femmes aussi compréhensives en l'espace d'un seul et même siècle.

Henry prit une longue inspiration, en souriant.

- C'est une longue histoire !