Coucou (:
Un petit update pour corriger quelques fautes (si il y en a encore qui résistent, prévenez-moi). J'en profite également pour faire quelque chose que je ne fais jamais : les disclaimer.
Disclaimer : Tout l'univers de Harry Potter appartient à J.K. Rowling, et je ne revendique rien du tout (sauf deux ou trois personnages - et encore, leur nom de famille ne m'appartient pas toujours). Je ne gagne pas d'argent en écrivant cette fiction. (sans blague !)
Je tiens à remercier les quelques reviewers qui m'ont laissé leurs impressions sur le début de cette fiction. MERCI LES GENS :DD
L'art d'être une Malefoy
Chapitre 1er : Le début du changement
Je soupire. Je m'inspecte dans ce miroir sur pied, aux riches ornements dorés. Je soupire encore une fois. J'ai dû enfiler une robe, aujourd'hui; déjeuner familial oblige. Alors je regarde cet énorme morceau de tissu bleu ciel, cousu d'argent, qui me couvre de la poitrine jusqu'aux pieds, laissant mes bras et ma gorge nus. J'habille un peu cette dernière d'une discrète rivière de diamants, et le scintillement qui s'en échappe rappelle l'argent de ma robe et les boucles à mes oreilles. J'ai tiré mes cheveux sur mes tempes, les laissant libres d'onduler dans mon dos jusqu'au creux de mes reins. Ils sont souples, épais, doux, brillants : parfaits. Le noir corbeau qui les caractérise est le fruit de l'hérédité maternelle.
Je n'ai pas souvent l'occasion de m'habiller ainsi. Mais aujourd'hui c'est déjeuner familial. Lasse, je soupire, encore et toujours. Je vais devoir, durant un laps de temps plus ou moins déterminé, supporter non seulement mes parents et ma soeur, mais également mes grands-parents paternels; soit les deux personnes que je méprise le plus au monde - ou presque.
Je me parfume, applique une dernière couche de rose sur mes lèvres et de noir sur mes yeux. Je laisse ma peau telle quelle, c'est à dire pâle et immaculée. Je suis belle, et je le sais. Beaucoup plus belle que ma soeur, Amnella, qui ne ressemble que trop à une poupée de porcelaine, trop fragile et trop délicate pour le monde réel. Ma beauté est plus franche, plus contrastée, plus remarquée. Je paraîs sans doute arrogante, et sûrement le suis-je un peu, mais cette arrogance est justifiée - c'est d'ailleurs pour celà que je me permet de me vanter. Car, après tout, ma grand-mère elle-même ne s'appelle-t-elle pas Narcissa ? Je ne suis pas belle et vaniteuse pour rien.
Subitement, quelqu'un entre en furie dans ma chambre, interrompant le fil de mes pensées. Amnella, ma cadette d'un an, cette petite sotte présomptueuse, me fait face. Comme d'habitude, elle essaie de m'évincer avec sa robe bouffante rouge sang, bien trop habillée pour un déjeuner familial. Elle a remonté ses cheveux platine en un chignon sofistiqué et elle s'est couverte de bijoux en or. Elle me regarde, exaspérée. Je sais qu'elle me jalouse.
-Eh bien, Amnella, tu ne me salues pas, alors que tu viens de faire irruption dans ma chambre ? Je demande en ne lui accordant aucun regard.
-Bonjour, Ana.
Son ton est sarcastique, et cela ne me plaît pas. Je me tourne lentement vers elle, soutenant son regard colérique : elle attend un compliment sur sa tenue. Je laisse échapper un petit rire condescendant.
-On t'aura mal avertie, Nelly, mais nous n'allons pas à un bal ou à une soirée mondaine. Nous n'assistons qu'à un déjeuner familial...
Elle rougit de fureur, se rendant compte que dans son envie de me surpasser, elle s'est rendue tout simplement ridicule.
-Eh bien, chère soeur, réplique-t-elle, glaciale, je ne doute pas que nos Grands-Parents seront ravis de l'effort vestimentaire que j'ai fourni.
J'hausse un sourcil.
-Oui mais toi et moi, nous saurons qu'en fait, tu es ridicule, n'est-ce pas ?
Elle rougit furieusement mais ne répond pas.
-Au fait, que viens-tu faire ici ? Il ne me semble pas t'avoir invitée à me rejoindre...
Elle pousse un soupir plein de mépris, que je ne relève pas. Je continue à inspecter ma tenue, cherchant le détail qui cloche, l'observant discrètement dans le miroir. Je la vois regarder autour d'elle et ça me saute aux yeux : elle cherche quelque chose.
-Tu cherches quelque chose, peut-être ?
Je vois son si mignon visage se renfrogner, comme celui d'un bambin de six ans que l'on aurait surprit en train de manger des sucreries à outrance. Décidément, ma soeur ne saura jamais garder contenance. Une bien piètre image pour l'illustre famille dont nous sommes les descendantes.
-A vrai dire, oui. Pourrais-tu me prêter ton spray Cheveux-Laqués, s'il te plaît ?
-Oui, bien sûr, mais pourquoi faire ? Tes cheveux ont déjà la texture du carton, Nelly chérie.
Elle m'adresse un regard furieux et s'asseoit sur mon lit. D'ordinaire, elle s'y serait affalée mais aujourd'hui, elle a bien trop peur de déranger sa mise pour cela. Je vais dans ma salle bain, richement décorée de marbre rose et d'or, et je prends le fameux spray dans l'une des nombreuses armoires contenant mes effet personnels. Je donne le tube à ma soeur qui s'en vaporise généreusement les cheveux.
-Où as-tu eu ce collier ? Me demande-t-elle brusquement.
-C'est un cadeau de Grand-Mère.
Mon ton indifférent semble l'agacer, et c'est pour cela qu'elle me répond avec hargne :
-Des faux, je présume ?
J'éclate d'un rire sans joie, la faisant rougir.
-Je pense que Grand-Mère est bien trop riche pour m'offrir des bijoux fantaisies, Amnella. Et arrête donc de rougir ainsi ! Quand apprendras-tu à te contrôler ?
Elle rougit encore plus ; de colère, cette fois. Ses yeux se plissent, sa bouche forme une moue furibonde, ses sourcils se froncent et les muscles de ses joues se contractent. Ca y est; elle est hors d'elle. Cependant, avant qu'elle n'ai pu m'abreuver d'injures, notre Elfe de Maison, Fyra, apparaît devant nous.
-Maîtresse Anathéa, et, ah, Maîtresse Amnella, vous êtes là aussi. Vos Grands-Parents sont arrivés, Miss.
-Bien, je réponds. Nous descendons.
L'Elfe disparaît et j'adresse à ma soeur un regard d'avertissement : pas question qu'elle s'emporte. Amnella hoche sèchement la tête face à mon ordre silencieux et nous sortons de ma chambre, empruntons un long corridor et arrivons à l'escalier principal. Amnella s'empresse de descendre la première, impatiente de faire sensation, et je la suis plus doucement. Il n'y a personne dans le Hall, ils doivent certainement être dans le petit salon, pour l'apéritif. J'y entraîne Amnella et nous les y trouvons.
Assis dans les canapés en cuir beige se trouvent mon Grand-Père, un verre remplit d'un quelconque alcool dans la main, ma Grand-Mère, toujours aussi belle malgré son âge avancé, discutant avec ma mère qui, assise à son opposé, rayonne dans sa belle robe d'été. Mon père, lui, superbe dans son costume bleu nuit, s'est éloigné de la table. Je sais qu'il n'aime pas ses parents et que c'est à contrecoeur qu'il accepte d'assister à ce genre de déjeuner. Déjeuner qui n'arrive que rarement.
Notre arrivée fait sensation, tout le monde se lève et vient nous accueillir.
-Oh, Anathéa, est-ce le collier que je t'ai offert il y a des années ? Me demande Narcissa, attendrie.
Je réponds que oui, ignore superbement le regard jaloux d'Amnella et salue mon Grand-Père, Lucius Malefoy, un homme que je n'aime guère. Un homme sufisant, qui a déshonoré le nom des Malefoy. Un homme qui a mené son fils - mon père - à faire des choses qu'il regrettera toute sa vie. Un homme qui nous a obligés à vivre dans le mépris des autres; coupés du monde. Je ne lui accorde que peu de temps. Malgré le fait que je n'existais pas lors de la Grande Guerre, je ne peux que lui en vouloir. Les conséquences de ses actions me pèsent énormément, surtout à l'école, où nombreux sont ceux qui m'ignorent, qui me méprisent et me détestent. "C'est une Malefoy". S'en devient presque une injure.
Cependant, quand je vais embrasser mon père, si beau et si élégant, je ne vois pas dans ses yeux la lassitude qui s'y trouve habituellement. Je n'y vois pas la contrainte de devoir déjeuner avec ses parents. Non, je ne vois rien de tout cela et je m'interroge. D'où peut bien provenir cette étincelle qui anime les prunelles de mon père ? Serait-ce du bonheur ? Du soulagement ? De l'espoir ? Ou bien tout cela à la fois ? J'hausse un sourcil interrogateur et, comble de la surprise, mon père me sert brièvement contre moi et m'adresse ensuite un sourire réjoui, un sourire léger que je n'avais jamais vu sur son visage auparavant.
Je ne pose pas de question, réservant mes interrogations pour un moment où nous serons plus tranquilles. Nous nous installons tous. Ma mère me sert un verre de Whisky Pur Feu dont je bois une gorgée. L'alcool me brûle la gorge et je m'empresse d'avaler une olive pour apaiser la sensation de brûlure. Je vois ma soeur me regarder d'un air moqueur et avaler plusieurs gorgés de Whisky à lui suite. Mon père fronce les sourcils, mes Grands-Parents prennent un air choqué et ma mère est tout bonement scandalisée. Quant à moi, nullement impressionée par sa sottise, je la regarde droit dans ses yeux bruns et je forme le mot "ridicule" sur mes lèvres. Aussitôt, Amnella rougit et détourne la tête. La discussion se poursuit sans interruption mais ni moi, ni mon père n'y prenons part. Jusqu'à ce que ma Grand-Mère me fasse prendre part à la conversation, avec force de sourire et d'aimables paroles.
-Alors, Anathéa, ta mère m'a rapporté que tu avais eu d'excellents résultats aux BUSEs ?
Ma mère rayonne de fierté, mon père se contente d'esquisser un sourire et Amnella, elle, affiche son plus bel air boudeur.
-J'ai eu onze BUSEs, j'informe.
-Et combien d'Optimal ?
-Onze.
Mon Grand-Père hôche la tête; me félicite. Ma Grand-Mère fait de même, s'extasiant sur mes "incroyables capacités intellectuelles, vraiment, c'est très impressionant!". Elle ne cesse de me chanter des louanges et finit par me demander ce que je veux faire plus tard.
-Pour tout dire, j'y ai beaucoup réfléchit, et je veux travailler au Ministère. Oh, pas comme assistante ou un autre métier de ce genre. Je veux travailler dans l'un des Départements. Le Département des Mystères m'attire énormément, j'aimerai travailler à élaborer de nouveaux sortilèges, antidotes, contre-maléfices, potions... Je veux travailler dans la recherche, en fait. Mais s'y faire recruter est pratiquement impossible, d'après ce que j'ai appris. C'est pourquoi je dois absolument garder toutes mes matières pour cette année, et obtenir un ASPIC (minimum Effort Exceptionnel, je pense) par matière.
Je vois mes Grands-Parents froncer les sourcils et ma mère qui soupire. Evidemment, ce n'est pas le métier qu'ils auraient voulu me voir faire, moi, la première fille Malefoy. Seul mon père ne semble pas être dérangé par l'avenir que je convoite. Il semble même plutôt fier que j'aie décidé d'entrer au Département des Mystères, malgré les notes excellentes qu'il faut avoir et le nom de famille que je porte. Grand-Mère dit qu'au moins, j'ai de l'ambition et Grand-Père approuve. Nous passons à table et le déjeuner se passe tranquillement.
A la fin du repas, vient l'heure des cadeaux. Lorsque nous sommes nées, ma soeur et moi, Grand-Mère nous a offert à chacune une boîte à bijoux. La mienne, en bois de rose, est immense. Elle est décorée par des filigrannes en or et la clef, un petit objet que seule moi peux manier, est également en or, incrustée d'une pierre précieuse d'un beau rouge sombre. La boîte comporte plusieurs compartiments afin que toutes mes possessions soient bien rangées. Il y a des tiroirs, des rouleaux pour les bagues, des coussins pour les boucles d'oreilles... C'est un très beau meuble, très ancien et d'une grande valeur. Et le rituel consiste à que, chaque fois que je vois ma Grand-Mère, celle-ci m'offre un bijoux à ranger dedans.
Je me retint de soupirer en voyant le coffret que me tend Grand-Mère. Je l'ouvre, feignant l'excitation et l'impatience, et je vois un collier (magnifique, il est vrai) d'or blanc, incrusté de diamants et de diverses perles d'Orient. Je la remercie chaleureusement et observe ma soeur qui saute de joie à la vue de son nouveau collier de rubis. Les pierres sont gigantesques, et le bijoux clinquant, voyant, prétencieux et ridicule; à son image.
Enfin, mes Grands-Parents nous quittent, nous promettant une invitation prochaine "C'est qu'il faut profiter tant que vous êtes là, mes chéries. Dans quelques semaines, on ne vous verra plus avant un an...".
Je remonte rapidemment dans ma chambre, sans faire attention à ma mère qui parle, qui parle, qui parle. Mon père s'enfuit également, laissant l'ingrate tâche à Amnella de supporter ma mère dans sa folle discussion. Je m'attable à mon bureau, saisit une feuille de parchemin et une plume d'aigle. Et je commence ma lettre.
Chère Célée,
Je t'en prie, ne grogne pas. Je reconnais avoir tarder quant à la réponse de ta lettre, mais comprends moi ! Ici, je ne suis libre de rien. C'est ainsi que je me suis vue obligée d'assister à ce déjeuner épouventablement ennuyeux, contrainte à supporter non seulement la présence de ma mère et d'Amnella, mais également celle de mes Grands-Parents !
Tu me demandes ce que je fais de mes vacances ? Rien, bien évidemment. Je travaille un peu, mais au vu de mes résultats aux BUSEs, je suis bien obligée d'admettre qu'une certaine paresse m'envahit. J'espère de tout coeur qu'elle disparaîtra avant le début des cours... Sinon je lis un peu, beaucoup même. Je me promène souvent dans le jardin du manoir, et je me surprend à rêver. Oh, il n'y a vraiment qu'à toi que je peux faire de telles confidences ! Mais, vois-tu, Célée, je rêve d'un ami. Pas que j'en aie assez de toi, ne te méprends pas mais... Un peu de sang neuf me ferait du bien et puis, tu n'es jamais là pendant les vacances. Et moi, je m'ennuie, encore et toujours.
Je suis ravie d'apprendre que tes vacances en Grèce se passent à merveilles. J'espère sincèrement que l'année prochaine, tu m'inviteras. Je veux un compte rendu détaillé de tout ce qui t'arrive là-bas à la rentrée ! Et, je te prie, note bien tout, je ne pardonnerai aucun oubli..
Pour répondre à ta question, j'ai eu onze BUSEs. Et toi? (bien que je ne me fasse aucun souci, tu es et resteras une élève brillante)
Réponds moi le plus vite possible, tu ne peux pas savoir à quel point tes lettres ensoleillent mes vacances...
Tu me manques,
Anathéa N. Malefoy
Je cachette la lettre et l'attache à la patte du hiboux de mon amie, qui s'envole bientôt vers la Grèce. Ensuite, j'hésite. Je ne sais plus quoi faire. Lire un énième libre ne m'enthousiasme pas, et je n'ai rien d'autre à faire, mes devoirs ayant déjà été rédigés depuis quelques jours. C'est alors que je repense à la réaction saugrenue de mon père tantôt. Il me semble avoir entendu qu'il ne travaillait pas, aujourd'hui. Aussitôt, je sors de ma chambre, cours jusqu'aux escaliers que je dévale. Je passe devant ma mère et ma soeur qui, choquées, me regardent courir, peu habituées à me voir ainsi. C'est que j'ai peur que mon père parte du manoir et aille passer son après-midi ailleurs.
A travers la baie vitrée, je vois mon sorcier de père accoudé à la barrière qui délimite la terrasse, dos à moi, une cigarette à la main. Je m'arrête, reprends mon souffle et sors du Manoir. Je le rejoins silencieusement.
-Ana, dit-il.
Il m'a reconnue alors qu'il ne m'avait pas vue. Je n'ai jamais compris comment mon père arrive si bien à nous différencier, Amnella et moi, même quand nous sommes hors de sa vue. Sans rien dire, je le regarde cracher un peu de fumée blanchâtre.
-Tu n'es pas venue ici pour rien, que veux-tu ?
J'ai aussi du mal à comprendre comment il me connait si bien, alors que nous passons si peu de temps ensemble. Mais après tout, c'est de mon père dont il s'agit...
-Connaître la raison de la mine réjouie que tu arborais ce midi.
-Tu es la seule à l'avoir remarquée, Ana. Je savais que tu serais la seule à le remarquer, me dit-il en souriant légèrement.
Il se tait, et moi, reffrénant mon impatience, je ne dérange pas le silence qu'il installe. Après une ou deux minutes, il reprend la parole :
-Nous sommes invités à dîner chez les Potter jeudi soir, lâche-t-il.
Je le regarde, choquée. Les Potter? Nous sommes invités à dîner chez les Potter? J'avoue que je ne comprends pas. Je sais que mon père et le célèbre Harry Potter étaient ennemis à l'époque de la Grande Guerre, et je sais qu'après ces années là, ils se sont comportés d'une manière excessivement polie l'un envers l'autre. Histoire de ne pas raviver les étapes du passé, je suppose. N'empêche que là, Potter vient de rompre cette espèce d'entente informulée, et je ne sais que dire.
-Pou... Pourquoi ? Je balbutie.
-Ah vrai dire, je n'ai pas très bien compris moi-même, avoue mon père. Je crois qu'il m'a dit que s'ignorer ne rimait à rien, et qu'il pensait que nous n'avions pas à payer les erreurs de tes Grands-Parents. Enfin, il a dit qu'il n'avait pas oublié que je lui avais sauvé la vie une fois, sans avoir de dette envers lui, et qu'après avoir entendu ses enfants parler de la façon dont on vous traitre, Amnella et toi, à Poudlard, il s'était dit qu'il était temps qu'on reparte sur de bonnes bases... On vous traite si mal que ça, à Poudlard ?
Je marque un temps.
-On ne nous traite pas vraiment mal, dis-je. On nous méprise, on nous ignore. Certains ont même peur de nous, d'autres essaient de nous jouer des sales tours. On s'habitue.
Mon père me dévisage longuement, ennuyé.
-Je suis sincèrement désolé, Ana...
-Ce n'est pas de ta faute, je tranche d'un ton sec. C'est celle de Grand-Père et de Grand-Mère. Tu n'as rien à te repprocher, et puis, si on va dîner chez eux, ça va se savoir et ça ira mieux après.
-Oui, souffle-t-il.
Il esquisse un grand sourire, écrase son mégot dans un cendrier et observe un lapin qui se promène dans le parc qui entoure le domaine.
-Tu l'as dis à Maman?
-Pas encore.
-Elle va être aux anges...
Mon père sourit et je comprends qu'il a dû s'en vouloir d'imposer cette vie à ma mère, qui n'a que très peu d'amies et presque aucune occupation. D'un coup, j'ai de la peine pour elle. Je rentre dans le manoir en réfléchissant à ce qu'implique cette invitation. Arrivée à la cuisine, je demande un soda à Fyra. Notre vie va changer, me dis-je en sirotant la boisson rouge. Lorsque la Gazette ou un quelconque journal publiera notre nouvelle relation avec les Potter, tout le monde changera d'avis et de comportement vis à vis de ma famille. On laissera enfin mon père évoluer dans son travail, il pourra établir des relations avec ses collègues qui cesseront de le regarder comme s'il allait les tuer d'une seconde à l'autre. Je ne sais pas si ma vie à Poudlard changera, cependant. Les adolescents ne réagissent pas de la même façon que les adultes et si les enfants Potter ne sont pas d'accord avec le point de vue de leur vénéré père, il se peut très bien qu'ils liguent l'école toute entière contre nous. James Potter, notamment, avec qui j'ai déjà eu de nombreux accrochages, est très populaire à Poudlard et il lui serait d'une facilité enfantine de nous faire passer, ma soeur et moi, comme les nouveaux boucs émissaires.
Quoi qu'il en soit, je suis heureuse - et sincèrement heureuse - pour mon père, et même si la vie à Poudlard risque de devenir plus difficile, il ne me reste plus qu'un an, après tout.
Voilà pour le 1er chapitre, donc.
Je vais peut-être expliquer deux-trois petites choses sur les prénoms...
Vous avez sûrement remarqué que les prénoms des personnages de Harry Potter sont... étranges et inhabituels. J'ai décidé de rentrer dans le moule et créé les noms de mes persos. Les prénoms dans Harry Potter ont généralement une signification, donc j'ai essayé de me dépatouiller...
Pour Anathéa, j'ai pas trop fais dans la subtilité XD En effet, c'est la modification du nom d'Athéna, déesse Grecque de la sagesse et de la guerre. Je ne sais pas si Anathéa est sage, mais c'est une guerrière, ça, c'est sûr. :)
Pour Amnella, j'ai vraiment fait compliqué. A la base, je voulais un prénom qui ait comme surnom "Nessie", pour le monstre du Loch Ness (oui, l'idée vient de TWILIGHT). Je trouvais pas de beau prénom, alors j'ai choisi Amnella avec, comme surnom, Nelly. Je sais, vous avez du mal à suivre.
Pour Célée, pas de truc particulier... Ca vient d'une faute de frappe, à la base. N'empêche que je trouve à ce prénom des connotations vachement Vinkings... (ok, j'affabule).
Enfin bref, voilà. Merci d'avoir lu (: !
