J'ai un stage \o/ Tout le monde s'en fout, mais moi, je vais pouvoir valider mon dut, donc pour fêter, ça, je poste un truc^^ Par contre, bah ce sont Higgins et Crabtree quoi... Ils sont tellement coincés que je ne les voyais pas s'envoyer en l'ai sauvagement...
Le lieutenant Higgins s'ennuyait comme un rat mort. Il avait beau être en planque et rechercher un criminel, quand il ne se passe rien, et bien… Il ne se passe rien…
Cela faisait déjà presque cinq heures qu'il était arrêté dans une calèche à quelques dizaines de mètres de l'hôpital et personne de suspect ne s'était montré. Il savait que ses collègues enduraient le même calvaire devant d'autres hôpitaux. Après tout, ils recherchaient tout de même un condamné à mort qui avait survécu à sa pendaison…
Ce Cecil était accusé de meurtre. Pourtant, depuis son arrestation, il n'avait, comme de nombreux criminels, jamais cessé de clamer son innocence. Comble de l'ironie, c'était son bourreau qui lui avait permis de survivre en lui donnant un tuyau de métal à s'enfoncer dans la gorge pour qu'il puisse respirer, et en sabotant la corde…
Le pauvre monsieur avait des circonstances atténuantes après tout. La première fois qu'il avait pendu quelqu'un qui avait, selon lui, le même regard que Cecil, il n'avait pas cru en son innocence et l'avait exécuté sans autre forme de procès. Et puis l'année d'après, le véritable meurtrier s'était présenté. Cette fois-ci, d'après ce qu'il avait dit à l'inspecteur Brackenried, il ne s'était pas senti capable de l'exécuter…
Bon, tout ça, c'était bien beau, et bien sûr, seuls les criminels doivent être exécutés, mais en attendant, eh bien la moitié des constables de la ville se retrouvaient en planque un peu partout et piquaient du nez dans leur calèche, sans compter que les rideaux baissés et la nuit n'aidaient pas spécialement à rester éveillé…
Higgins laissa ses pensées vagabonder. Allez, plus qu'une petite demi-heure…
A onze heures du soir et huit minutes, quelqu'un toqua à la porte de la calèche.
-Ouvrez Higgins, fit la voix de Crabtree, j'apporte du café et des beignets !
Higgins poussa un soupir de soulagement et fit entrer son collègue.
-Dieu vous bénisse ! s'exclama-t-il.
Le lieutenant Crabtree entra et s'installa. La nuit était glaciale et il ne faisait guère plus chaud dans la calèche. Son souffle faisait de la buée dans l'air froid de la nuit…
Les deux agents burent leurs cafés et mangèrent leurs beignets en discutant, puis, Crabtree se leva pour aller jeter leurs déchets dehors, mais il buta dans les jambes de Higgins qui les avait étendues en travers de la calèche et tomba sur lui. Higgins laissa échapper un gémissement.
-Pardon, je vous ai fait mal Henry ? S'inquiéta Crabtree.
-Eh bien… Non, répondit l'agent.
-Mais je vous ai pourtant entendu gémir, insista Crabtree.
-Oui, mais… En fait, je m'ennuyais… Donc je me suis laissé aller à penser à une de mes cousines, qui est assez jolie, et… Répondit Higgins, embarrassé.
La nuit dissimulait fort heureusement le rougissement des deux agents.
-Oh, je comprends ! Rassurez-vous Henry, nous sommes tous les deux des hommes, et… Et je vais vous laisser, je…
Crabtree gesticulait comme une girouette pour essayer de récupérer les déchets qu'il avait laissé tomber et ne réussissait pas à retrouver.
-Mais c'est à vous de reprendre la planque, l'interrompit Higgins, et cessez de vous agiter ainsi, vous aller nous faire repérer…
-Oui, c'est exact, pardon…
Crabtree s'assit à côté de Higgins, raide comme un piquet. Un certain temps passa ainsi, dans un silence tendu. Puis, Higgins, qui ne pouvais pas sortir comme ça, commença à se tortiller d'inconfort… Crabtree finit par rompre le silence, avec le seul sujet qui lui vint à l'esprit.
-Et sinon, votre cousine, elle est jolie ?
-Oh oui, répondit Higgins avec un sourire, sans cela n'est pas à elle que j'aurais pensé. Elle est blonde, et elle a des yeux verts magnifiques…
-Quel est son prénom ?
-Elle s'appelle Mélanie, c'est ma cousine par ma tante maternelle.
-Et comment est-elle ?
-Oh, elle est très gentille, elle…
-Mais non, enfin Henry ! Comment est-elle physiquement ?
-Oh ! Et bien elle a une poitrine parfaite ! Je l'ai épiée une fois, alors qu'elle se baignait nue dans la rivière. Deux grosses pommes avec de petits tétons pointus que je rêve de prendre en main…
Higgins parlait d'un air rêveur. Il avait arrêté de gigoter comme pour mieux se rappeler la scène…
-Et en dessous, comment est-elle ?
-Sa taille est fine et son ventre plat. Ses fesses paraissent fermes et rebondies, je rêve de les toucher…
-Enfin Henry, ce ne sont pas des paroles dignes d'un gentleman… S'indigna Crabtree.
-Mais c'est vous qui avez voulu savoir ! Et puis, avant d'être un gentleman, je suis d'abord un homme…
-Vous avez raison. D'ailleurs, je ne suis pas le mieux placé pour parler, parce que je me retrouve dans le même état que vous avec ces images que vous m'avez mises dans la tête…
Le silence retomba suite à cette phrase, lourd et encore plus embarrassant qu'avant.
-Et sinon, Georges, avez-vous une bonne amie ? Finit par demander Higgins.
-Non, et heureusement, sinon je serais encore plus fâché d'être ici, et vous ?
-Non, moi non plus. Il faut dire que c'est difficile aussi, nous n'avons pas le métier le plus facile…
-Ça c'est bien vrai. Cela doit bien faire un an que je n'ai pas senti la bouche d'une femme…
-Et moi, encore plus longtemps, répondit Higgins.
Le silence retomba encore, pendant que les deux hommes mesuraient toute l'ampleur de leur solitude. Ils étaient tous les deux aussi excités et frustrés qu'un taureau en rut, et ils n'avaient rien d'autre à faire que d'attendre un hypothétique criminel toute la nuit dans une calèche. Ajoutez à cela le fait qu'ils n'avaient plus fréquenté une femme depuis des lustres, et la vie devenait désespérante…
Au bout d'un moment, ils se remirent tous les deux à gigoter. C'est que leur situation commençait réellement à devenir douloureuse et inconfortable…
Crabtree finit par prendre la parole.
-Ecoutez Henry… Je conçois que ce que je vais vous proposer puisse vous choquer, aussi, je ne vous en voudrais pas du tout si vous refusiez… Ne croyez pas non plus que cela soit habituel ou que je sois adonné à ce genre de pratiques, mais… Comment dire… Puisque nous sommes tous les deux dans cette situation gênante, peut être pourrions-nous… Nous soulager ?
-Mutuellement, vous voulez dire ?
-Eh bien, c'est une possibilité…Pas que ce soit réellement à ça que je pensais, mais après tout, cela fait si longtemps que je n'ai tenu personne dans mes bras… Pas que vous ressembliez à une femme, bien sûr, ce n'est pas ce que j'ai voulu dire, mais… Disons pourquoi pas ?
Le silence retomba une fois de plus et Crabtree, d'une jolie couleur pivoine fort heureusement cachée par la nuit, se maudit pour sa proposition. Puis, il senti une main timide se poser sur sa cuisse et remonter vers le haut de son pantalon.
Higgins ? Appela-t-il.
Maladroitement, la main caressa son entrejambe. Crabtree soupira. Tout aussi hésitant, il posa sa main sur la cuisse de son collègue et la remonta lui aussi. Il resta un moment la main sur l'entrejambe de son ami, hésitant sur la conduite à suivre, puis, il fit bouger sa main de haut en bas. Le soupir de Higgins l'encouragea, et il ne put s'empêcher de gémir lui-même en sentant la main de son ami s'activer. Les deux amis gémirent en cœur pendant que leurs mouvements s'accéléraient, et ils durent tous les deux se mordre la langue lorsque des civils passèrent à côté de leur calèche…
Cecil … n'avait pas intérêt à passer par la, parce qu'ils ne faisaient absolument leur travail. Heureusement, la jouissance les prit rapidement, et avec elle, le soulagement.
Crabtree pouvait commencer sa planque, et Higgins pouvait rentrer chez lui se coucher. Ils se jurèrent que cela resterait entre eux, et Higgins sortit dans la nuit.
