Bonjour ! Voilà un truc que j'avais écrit il y a... Super longtemps, et que j'ai retrouvé par hasard dans ce bazar que sont mes fichiers. Je me souviens que cet OS est le premier d'une suite historique (Merci Wikipédia pour m'avoir renseigné sur la vie de Gigi d'ailleurs) centré sur le Bad Friends Trio. Et que ça respire la joie, aussi, hum. Si j'ai un jour le courage vient toquer à ma porte et chasser ma flemme, j'écrirais sans doute celui sur France et sur Espagne. En attendant, et bien... Bonne lecture ?
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Disclaimer - Hetalia n'est pas à moi, comme d'habitude.
Personnages - Prusse/Gilbert Beilschmidt et évocation de plusieurs nations comme France, Hongrie, Russie, Allemagne... etc. Mini PruHun.
Behind Prussia's smile
Gilbert Beilschmidt était une personne qui ne passait pas inaperçue. Premièrement car il était albinos, mais aussi à cause de son caractère. Sûr de lui et aimant se faire remarquer, le prussien n'hésitait pas à crier à qui veut l'entendre son ego démesuré, ponctuant ses phrases par des « awesome » qui selon ses dires, le qualifieraient. Son rire si particulier résonnait parfois sans quelconque raison, tout comme le piaillement de son poussin Gilbird.
Certains disaient qu'il était bruyant, arrogant et fauteur de trouble.
Il préférait se définir comme voyant, fier de ses capacités, enjoué, mais surtout et toujours génial.
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L'albinos avait pourtant autrefois inspiré la crainte et imposé le respect, grâce à ses chevaliers teutoniques. Puis la petite nation avait grandit, conquis certaines terres. Il avait eu sa propre population, malgré les épreuves qu'il avait vaillamment traversées. Après quelques siècles, il avait construit son propre royaume. Il avait aimé observé son territoire durement acquis sur ses cartes.
Il avait fait la connaissance de beaucoup de pays, comme ses plus proches amis, France et Espagne. Il y avait également Pologne, Russie, Autriche, et plus particulièrement Hongrie, qu'il avait aimé pendant un temps.
Mais celle-ci l'avait repoussé, préférant le joueur de piano autrichien. Il avait connu son premier chagrin.
Qu'importe, il s'en était remit, malgré le goût amer de cette défaite amoureuse. Il avait préféré s'occuper de la petite nation qu'il côtoyait. Il s'était très fortement attaché au petit blond si timide qu'était le Saint-Empire romain germanique.
Mais la guerre, bien que celle-ci soit à ses côtés au quotidien, lui avait montré de quoi elle était capable. L'étendue de sa cruauté.
En 1806, alors qu'il livrait de sérieuses batailles contre L'empire de France, il avait perdu son petit frère. Le Saint-Empire romain germanique était mort sous ses yeux. Il n'avait rien pu faire.
La rage l'avait envahi, et après presque une décennie de combats, il était parvenu à prendre sa revanche contre le français.
Pour la première fois, il avait connu une souffrance sans fin. Il s'était senti impuissant, coupable.
Les siècles avaient passés. Il avait livré de nouvelles batailles.
Et il avait réussit à retrouver celui qu'il avait perdu autrefois. Il ne sait comment, mais il était convaincu que son frère était de retour. La première fois qu'il l'avait vu, il n'avait pas espéré y croire. Lorsqu'il lui avait parlé, son cœur s'était brisé quand l'autre, visiblement amnésique, ne l'avait pas reconnu. Mais qu'importe, il l'avait retrouvé.
Et l'une des plus horribles épreuves qu'il avait vécues vint.
En 1914, il avait été fier de partir au combat pour défendre sa patrie. Hélas, ce sentiment s'était vite apaisé. Jamais il n'avait rien vu de tel, cette façon de se battre, de tuer, de crever était nouvelle à ses yeux.
Il avait vu la mort en face comme jamais. Il se souvenait des poux, des rats, de la boue dans les tranchées. Quand il y repensait, il entendait encore les hurlements des obus qui tombaient, le sifflement des balles qui venaient se perdre dans les poitrines adverses. Le déchirement de ses camarades, de ses enfants, qui tombaient un à un. La douleur des humains à ses côtés ne l'avait jamais autant frappé qu'en ces années-là.
En face de lui, France se battait dans les mêmes conditions. France crevait dans les mêmes conditions. Il avait eu envie de vomir à cette pensée.
Et la défaite de sa patrie était venue. Les conséquences pour lui et son frère avait été lourdes, injustes. On l'avait de nouveau séparé de Ludwig.
Les années qui suivirent furent fades pour le prussien. Et un jour, son frère était revenu, plus puissant que jamais. Plus fou aussi, mais il s'en fichait. Il avait suivit le blond, dont il était désormais si fier.
Il avait été emporté par la vague du nazisme et avait commis les pires crimes de sa vie de nation. La folie l'avait envahie.
Lorsqu'il était redevenu enfin conscient de la portée de ses actes, il en avait pleuré, crié de honte. Et la pire des sentences lui avait été administrée.
Les alliés avaient balayé son nom, la Prusse était rayée des cartes. Il ne représentait plus son territoire tant aimé, il n'existait plus que dans les livres d'histoires. Il n'était plus rien, sauf peut-être l'Est de l'Allemagne. Il ne savait même plus pourquoi il se tenait encore là, n'ayant pas disparu avec son nom originel.
Souffrance, haine, douleur. Désespoir.
La guerre froide l'avait profondément marqué. Sous le contrôle de la Russie, il avait été forcé à se battre contre sa seule, et unique famille, son frère allemand. Il n'avait été qu'une froide marionnette. Il en avait voulu au monde entier pour son sort.
Continuer de vivre en n'étant plus rien, par seule raison de se battre contre l'unique chose qui lui restait. Cela devait être la pire des punitions existante.
Lors de la réunification de l'Allemagne, une joie immense l'avait envahie. C'était arrivé, comme ça. Le mur avait pu être franchi. Et il l'avait revu, serré dans ses bras. Son cher frère, qu'il avait perdu trop de fois.
Il avait sourit, réellement heureux depuis longtemps.
Mais les doutes l'avaient assailli. Qu'était-il à présent ? Rien. Il était la Prusse, ancienne nation disparu.
Il avait peur de disparaître, peur qu'on ne le voit plus. Qu'est ce qui l'avait sauvé du sort de ses ancêtres ? Son ego peut-être, ou sa force de vivre ? Il ne le savait guère.
Il se couchait chaque soir avec l'angoisse de ne pas se réveiller le lendemain. Il s'introduisait en douce à chaque meeting pour ne pas être oublié des autres nations, prouver qu'il était encore là. Il voulait vivre encore, ne pas s'éteindre.
Et ça durait.
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Si Gilbert Beilschmidt ne passait pas inaperçu, ce n'était pas par pur hasard. L'albinos avait volontairement choisi de devenir l'attention de tous, prouvant aux autres et à chaque instant sa supériorité et ce qu'il était. S'il riait de son rire si particulier, c'était parce ce qu'il préférait passer pour quelqu'un de stupidement heureux que de pleurer pour des choses dites futiles.
Certains ne comprenaient pas ses manies bruyantes, son arrogance et ses bêtises…
Si Gilbert était voyant, fier de ses capacités et surement fauteur de trouble...
C'était parce ce qu'il avait peur de ne plus être remarquer. C'était parce ce qu'il ne voulait pas oublier ce qu'il avait été. C'était parce ce qu'il voulait prouver que même s'il ne représentait plus rien, il était encore là.
Derrière le sourire de Gilbert se cache l'angoisse de disparaître seul et d'être oublié de ceux qu'il aime.
Merci d'avoir lu ! Alors, avis ? J'espère ne pas avoir fait dans l'OOC, et encore moins dans l'anachronisme. A la prochaine !
