Rien de m'appartient, j'ai pas reçu la moindre piécette pour écrire, etc...
Un petit OS sur les difficultés de la Turquie à rentrer dans l'Union Européenne...
Lorsque Roderich apprit que Sadiq voulait faire partie de leur cercle dans l'Union Européenne, il faillit s'étouffer avec son café au lait.
Non, non, cela devait être son ouïe qui se détériorait, ce n'étais pas possible, non absolument impossible, que la Turquie intègre leur cercle ! Non, la place de libre juste à côté d'Elizaveta n'était pas pour le barbichu, Roderich préférait encore plutôt voir Croatie à cette place que le Turc.
Parce que le Turc… Il avait longtemps guerroyé contre lui, lorsqu'il était jeune… Il lui avait prie sa proie, son Elizaveta, sa petite sauvageonne androgyne à l'époque, et l'avait fait sienne. Et ça, jamais il lui pardonnerait, même si elle, semblait être plus tolérante que l'Autrichien. Syndrome de Stockholm, pensait ce dernier, la pauvrette…
Pourquoi le soutenait-elle ? Pourquoi ces idiots de Berwald, de Feliciano et d'Arthur étaient pour son adhésion ? Il n'est même pas dans l'Europe géographique ! Roderich ne comprenait vraiment pas, trop aveuglé par sa rancœur envers Sadiq Adnan. Roderich préférait amplement qu'on accorde un siège à l'UE à Croatie. Certes, il ne se bougeait pas trop pour rechercher un de ses anciens chefs pour le traduire devant la Cour de La Haye mais… Au moins Croatie était dans l'Europe et avait une histoire commune avec l'Europe ! Alors que pour Roderich, Sadiq n'avait rien à voir du tout avec l'Europe, non, il faisait partie de l'Asie Mineure.
Et Roderich n'en démordait pas, freinant autant qu'il pouvait la possibilité d'adhésion au point qu'en catastrophe, trois jours plus tard, les autres Européens durent se réunir en catastrophe, afin de tenter de faire changer d'avis le sieur Edelstein. Ce qui n'était pas une mince affaire, ce dernier pouvait être « entêté comme trente-six mulets » aux dires de sa compagne…
C'est alors qu'entra dans la salle le candidat à l'entrée dans l'UE. Grand, fier, majestueux, conscient du petit effet qu'il venait de produire sur l'assemblée.
« Nan mais les gars, laissez, c'est à moi de lui prouver de quoi j'suis capable, puisque môssieu me sous-estime tellement. Et puis, mec, je le connais, cet oiseau là, j'en fais mon affaire. Laissez-moi la nuit jusqu'à demain, et, les gars, je vous promets que son avais s'ra plus nuancé, ouais. »
Pour qui avait fréquenté le Turc, ses paroles étaient claires comme de l'eau de roche. Heracles avait haussé un sourcil, soupiré, avant de se rendormir sur la table. Elizaveta avait des petites étoiles dans les yeux, vérifiait dans son sac à main si elle avait de quoi jouer la paparazzo. Avant d'emboîter le pas à Sadiq. Qui sait, il ferait peut-être revêtir au bel Autrichien une tenue transparente d'odalisque ?
Le fait est que, le lendemain, lors de la réunion, c'est un Roderich cerné et qui détournait le regard, suivi par un Sadiq rayonnant et une Elizaveta avec un grand sourire qui arrivèrent dans la salle. Pour annoncer, qu'enfin, l'Autriche annonce que les négociations concernant l'entrée de la Turquie dans l'Union Européenne pouvaient être reprises, ayant eu des « garanties ».
L'Autrichien ne vit pas, à ce moment précis, sa douce et tendre tenter de vendre certains « clichés » à un Français demandeur…
